Larenion
« Faire causer le bois »
Publié le 23/09/21 à 21:14
Rapport qualité/prix :
Excellent
Cible :
Tout public
Pour une fois, je commence par ma conclusion : courrez vite en acheter une avant qu’il n’y en ait plus.
Ma folk préférée depuis quelques mois ; un plaisir de jeu total.
Par rapport à D18 et J45 :
J’ai les deux à la maison et je peux donc comparer : Martin D18V de 2008 et Gibson J45 standard de 2019.
En résumé, la FG5 a un son plus résonnant (en particulier dès qu’on chatouille des cordes de D et G) et plus de spontanéité à libérer le son quand on sollicite les cordes.
Le grave et le bas médium ont un côté plus guttural, et c’est vrai que ça évoque vraiment le son des guitares vintages. Il « manque » un peu le côté sec (dry) du bois qui a vraiment vieilli.
En résumé, le traitement ARE chez Yamaha, ce n’est pas uniquement un argument marketing, mais du réel.
Sur la richesse harmonique, ces 3 guitares jouent dans la même cours avec tout de même un léger avantage pour les aigus de la Martin et de la Gibson : ils sont plus déliés, chantants et projettent mieux.
Ma D18V elle (qui a presque 15 ans) a développé plus de profondeur dans le grave.
Sur la qualité du manche et en particulier du frettage elles font jeu égal. Une fois réglée, les 3 guitares permettent d’avoir une action très basse ... léger avantage pour la Yamaha qui ne présente vraiment aucun buzz quand on rentre dedans comme un bourin (juste pour voir). Le diapason plus court sur la Yam est agréable
Les cordes :
D’après le site de Yamaha, celles d’usine sont les Elixir NANOWEB 80/20 Bronze Light.
Les caractéristiques d’après Elexir :
* 12-53
* Tone : Bright & Focused
* Feel : smooth.
Pour info les phosphore bronze sont elles qualifiées de « Rich & Full » Tone.
J’ai essayé les deux sur la guitare, je ne saurais pas dire ce que je préfère. C’est plus brillant et riche en harmoniques avec les PB ; un poil plus thumpy dans le bas médium et les graves avec les 80/20.
Ses points forts :
Je m’excuse d’avance pour la longue liste.
* Un son plein et chaud, mais d’une clarté et articulation remarquable. Moins brillante que mes J45 ou D18V. La J45 a toutefois une voix plus « douce » que j’aime particulièrement pour m’accompagner au chant ou en finger picking.
* Un grave tendu avec une belle profondeur qui ne tombe jamais dans le pâteux qui peut rendre une guitare insipide. Les médium/aigus sont nets et gardent le dessus ; la guitare chante.
* La richesse harmonique et la « complexité » du son dans le bas médium qui s’accompagne du côté résonnant du son.
Mon réglage préféré : guitare accordée un demi ton plus bas (Eb G# C# F# A# Ed) et capot première frette. Les cordes exercent alors « la bonne » tension sur la table par rapport à mon toucher de corde. La guitare vit et vibre de partout
* Grande sensibilité du son à l’attaque du médiator. On obtient facilement un surplus de grave vers la rosace, ou un surplus de zing et de carillon vers le chevalet.
* Excellente projection. Il se passe un truc quand je la joue. Je comprends instinctivement comment solliciter les cordes au bon moment et le son gonfle, gonfle, gonfle ... Le bois résonne, c’est boisé, c’est énorme !
Ses points faibles ?
Strictement aucun pour moi.
Un équilibre et une cohérence parfaite par rapport à ce qu’on attend d’un beau set sitka / acajou.
La lutherie, la finition :
Je n’avais jamais été attiré par le look des folks Yamaha :
- la tête qui a la forme des lunettes de scène de - M - !
- la forme du pickguard,
- Bob Dylan, Tony Rice ou Neil Young ne jouaient pas sur Yamaha ...
Mais en ouvrant le case rigide et en inspectant la guitare, cette bête de course dégage une vibration « New rétro » et une authenticité incroyable
Le vernis satiné très mat sur toute la guitare y est pour beaucoup.
La qualité d’assemblage et la beauté des bois bruts donnent le sourire. En particulier pour la table , ainsi que la profondeur du noir et l’aspect satiné de la touche en ébène .
Original le pickguard en faux bois (? - mais très réaliste) et le cache de truss rod en métal. La table couleur miel au look vintage est vraiment classe.
Le manche a un profil classique en C qui remplit bien la main . C’est plus imposant et encore plus confortable (pour moi) que ma précédente référence en la matière : celui de ma J45 standard. J’adore le touché satin au dos. Bonne hauteur de touche, confortable.
Pour le look :
* Le manche est en trois morceaux (vs. un seul pour les américaines) :
talon + manche + tête. C’est moins hype !
Mais elle coûte 1200 euros et pas 2500. Et c’est bien pour la nature de transformer moins de beaux bois en copeaux !
* L’acajou ressemble un peu à du sapele... et la finition mat donne un rendu global moins flatteur que sur la D18.
BILAN
Si vous êtes amateur de folk qui envoie du bois, vous savez quoi acheter.
Le prix est à tomber (avec un beau hard case en plus) ; surprenant compte tenu du prix de la main d’œuvre au Japon. Yamaha a su économiser sur des postes qui ne portent pas à conséquence sur le son : le manche en 3 parties, et l’acajou Africain, le vernis.
Ce n’est pas une excellente guitare « pour le prix », c’est une Tone Machine , c’est tout !
Pour vos cages à miel :
Et aussi ça :
Ma folk préférée depuis quelques mois ; un plaisir de jeu total.
Par rapport à D18 et J45 :
J’ai les deux à la maison et je peux donc comparer : Martin D18V de 2008 et Gibson J45 standard de 2019.
En résumé, la FG5 a un son plus résonnant (en particulier dès qu’on chatouille des cordes de D et G) et plus de spontanéité à libérer le son quand on sollicite les cordes.
Le grave et le bas médium ont un côté plus guttural, et c’est vrai que ça évoque vraiment le son des guitares vintages. Il « manque » un peu le côté sec (dry) du bois qui a vraiment vieilli.
En résumé, le traitement ARE chez Yamaha, ce n’est pas uniquement un argument marketing, mais du réel.
Sur la richesse harmonique, ces 3 guitares jouent dans la même cours avec tout de même un léger avantage pour les aigus de la Martin et de la Gibson : ils sont plus déliés, chantants et projettent mieux.
Ma D18V elle (qui a presque 15 ans) a développé plus de profondeur dans le grave.
Sur la qualité du manche et en particulier du frettage elles font jeu égal. Une fois réglée, les 3 guitares permettent d’avoir une action très basse ... léger avantage pour la Yamaha qui ne présente vraiment aucun buzz quand on rentre dedans comme un bourin (juste pour voir). Le diapason plus court sur la Yam est agréable
Les cordes :
D’après le site de Yamaha, celles d’usine sont les Elixir NANOWEB 80/20 Bronze Light.
Les caractéristiques d’après Elexir :
* 12-53
* Tone : Bright & Focused
* Feel : smooth.
Pour info les phosphore bronze sont elles qualifiées de « Rich & Full » Tone.
J’ai essayé les deux sur la guitare, je ne saurais pas dire ce que je préfère. C’est plus brillant et riche en harmoniques avec les PB ; un poil plus thumpy dans le bas médium et les graves avec les 80/20.
Ses points forts :
Je m’excuse d’avance pour la longue liste.
* Un son plein et chaud, mais d’une clarté et articulation remarquable. Moins brillante que mes J45 ou D18V. La J45 a toutefois une voix plus « douce » que j’aime particulièrement pour m’accompagner au chant ou en finger picking.
* Un grave tendu avec une belle profondeur qui ne tombe jamais dans le pâteux qui peut rendre une guitare insipide. Les médium/aigus sont nets et gardent le dessus ; la guitare chante.
* La richesse harmonique et la « complexité » du son dans le bas médium qui s’accompagne du côté résonnant du son.
Mon réglage préféré : guitare accordée un demi ton plus bas (Eb G# C# F# A# Ed) et capot première frette. Les cordes exercent alors « la bonne » tension sur la table par rapport à mon toucher de corde. La guitare vit et vibre de partout
* Grande sensibilité du son à l’attaque du médiator. On obtient facilement un surplus de grave vers la rosace, ou un surplus de zing et de carillon vers le chevalet.
* Excellente projection. Il se passe un truc quand je la joue. Je comprends instinctivement comment solliciter les cordes au bon moment et le son gonfle, gonfle, gonfle ... Le bois résonne, c’est boisé, c’est énorme !
Ses points faibles ?
Strictement aucun pour moi.
Un équilibre et une cohérence parfaite par rapport à ce qu’on attend d’un beau set sitka / acajou.
La lutherie, la finition :
Je n’avais jamais été attiré par le look des folks Yamaha :
- la tête qui a la forme des lunettes de scène de - M - !
- la forme du pickguard,
- Bob Dylan, Tony Rice ou Neil Young ne jouaient pas sur Yamaha ...
Mais en ouvrant le case rigide et en inspectant la guitare, cette bête de course dégage une vibration « New rétro » et une authenticité incroyable
Le vernis satiné très mat sur toute la guitare y est pour beaucoup.
La qualité d’assemblage et la beauté des bois bruts donnent le sourire. En particulier pour la table , ainsi que la profondeur du noir et l’aspect satiné de la touche en ébène .
Original le pickguard en faux bois (? - mais très réaliste) et le cache de truss rod en métal. La table couleur miel au look vintage est vraiment classe.
Le manche a un profil classique en C qui remplit bien la main . C’est plus imposant et encore plus confortable (pour moi) que ma précédente référence en la matière : celui de ma J45 standard. J’adore le touché satin au dos. Bonne hauteur de touche, confortable.
Pour le look :
* Le manche est en trois morceaux (vs. un seul pour les américaines) :
talon + manche + tête. C’est moins hype !
Mais elle coûte 1200 euros et pas 2500. Et c’est bien pour la nature de transformer moins de beaux bois en copeaux !
* L’acajou ressemble un peu à du sapele... et la finition mat donne un rendu global moins flatteur que sur la D18.
BILAN
Si vous êtes amateur de folk qui envoie du bois, vous savez quoi acheter.
Le prix est à tomber (avec un beau hard case en plus) ; surprenant compte tenu du prix de la main d’œuvre au Japon. Yamaha a su économiser sur des postes qui ne portent pas à conséquence sur le son : le manche en 3 parties, et l’acajou Africain, le vernis.
Ce n’est pas une excellente guitare « pour le prix », c’est une Tone Machine , c’est tout !
Pour vos cages à miel :
Et aussi ça :