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Anonyme
Publié le 22/03/09 à 14:16
Un peu d'histoire : Ampeg est une société créée dans les annnées 1940 et spécialisée dans l'amplification pour basses, d'où son nom : Ampeg = amplificated peg, procédé avant-gardiste d'amplification des contre basses via la "pointe" supportant l'instrument. Au milieu des années 60, Ampeg commence à fabriquer des guitares mais il faut attendre 1969 pour que sorte cette Ampeg Dan Armstrong révolutionnaire et qui restera dans les mémoires. Pour sa conception, Ampeg fait appel au luthier et guitariste de studio New-Yorkais Dan Armstrong. Celui-ci propose des caractéristiques assez futuristes : un corps en plexiglass transparent dont la haute densité est censée apporter plus de sustain, un manche de 24 frettes peu courant à l'époque, un pickgard et un plaquage de tête en formica, façon cuisine (vive les années 60-70!). Pour les micros, Dan Armstrong demande l'aide d'un émigré allemand, Willi Lorenz Stich, mieux connu sous son nom américanisé : Bill Lawrence. Celui-ci va fabriquer 6 micros interchangeables (3 pour la basse, 3 pour la guitare) pour la country, le rock et le jazz.
Si cette guitare a su rester dans les mémoires (notamment grace à son utilisation par quelques guitaristes célèbres dont Keith Richards), son succès commercial ne sera pas vraiment au rendez-vous. Elle sera fabriquée de 1969 à 1971 à 9.000 exemplaires au total, dont quelques rares exemplaires en plexiglass fumé noir.
On doit sa réedition, comme bien souvent dans le monde de la guitare, à un artiste nostalgique. A ce propos souvenez-vous des Jaguar-Mustang de Fender avec Kurt Cobain, de l'Airline Montgomery de Jack White et même de la Les Paul Standard sunburst de 1958-61. Dans le cas qui nous intéresse, c'est Dave Grohl des Foo Fighters qui ressort cette Dan Armstrong. De nouveau sous les projecteurs, elle sera rééditée à l'occasion de son trentième anniversaire, en 1999.
Elle toujours produite aujourd'hui, mais pas façile d'en trouver une !!!
- Corps en plexiglass
- manche érable vissé (4 vis), touche palissandre 24 cases, jonction manche-corps à la 24ème case !
- Diapason 24,75", 648 mm, repères de touche type "dots", profil en D
- 2 micros interchangeables : 1 double, 1 simple
- 1 bouton de volume, 1 de tonalité, sélecteur de tonalité 3 positions
- bloc chevalet/cordier une pièce, chevalet en palissandre avec pontets individuels NON réglables
- pickgard et plaquage de tête façon formica
- livré avec flight-case très chic!
La qualité de construction est bonne sans être exceptionnelle, la finition est très sobre.
Par contre quelle originalité du corps transparent !!
Le formica n'est quand même pas du meilleur effet : c'est très kitsch!
Les micros sont "entourés" d'une matière plastique qui ne tiendra peut être pas très bien dans le temps. A voir ...
Mais où sont passés les 3 micros d'origine ? On se dira qu'ils n'apportaient peut être pas la versatilité attendue et que deux suffisaient.
Malgré tous ces défauts je mets 9/10 car impossible de ne pas tomber sous le charme.
UTILISATION
Le manche est agréable mais assez épais et large. La touche possède un radius plutôt plat. 24 cases, c'était peu courant à l'époque. Si elles sont accessibles du fait de la jonction corps-manche à la 24ème case, elles ne transforment pas le manche en autoroute à shred tant le manche est large à la 24ème case : 21 cases seraient suffisantes à mon avis.
Les mécaniques tiennent bien l'accordage. Par contre les cordes d'origine sont vraiment "light" : c'est peut être même pas du 9-42! A changer rapidement !
C'est une guitare assez lourde avec un poids proche d'une Les Paul. L'ergonomie est, elle, plutôt inspirée de la stratocaster.
Le changement des micros est très simple : ils sont simplement vissés au corps par une vis que l'on manipule avec ses petits doigts au dos de l'instrument, sans outil.
Un détail d'importance : les repères de touche façon "dots" sont vraiment très petits. Le repèrage n'est donc pas toujours aisé, d'autant plus avec 24 cases disponibles.
Le confort de jeu est particulier du fait du manche large et épais, les dernières cases sont finalement difficilement exploitables pour les shredders fous.
SONORITÉS
Tout d'abord à vide, on est agréablement surpris. C'est qu'elle sonne bien cette guitare ! Le son est riche avec beaucoup de sustain.
Une fois branchée, on retrouve ces qualités. Bon soyons clair : c'est une guitare plutôt orientée vers le rock. Le corps en plexiglass apporte beaucoup de dynamique et de sustain au son, mais le prive quand même beaucoup de la chaleur du bois.
Le micro double offre un bon niveau de sortie et les grosses saturations, un peu froides, sont bien mises en valeur. Le micro simple est moins intéressant, on s'en doutait un peu, car il s'accorde moins bien avec ce corps si particulier. On aurait aimé tout de même avoir les trois micros originaux, pourquoi pas en option, pour se faire une idée ...
Le switch trois positions est en fait un selecteur de tonalité, un peu comme sur les Esquire et les premières Telecaster de Fender. Tonalité grave, tonalité aiguë et prise directe. Bon c'est intéressant mais ça apporte finalement peu de nuance, les tonalités "graves" plus douces pour le jazz ou le blues façon Clapton (le woman tone) n'étant pas vraiment le terrain de prédilection de cette Dan Armstrong.
Les qualités sonores sont au rendez-vous mais si cette guitare promettait une belle polyvalence, il n'en est finalement rien : elle est clairement orientée rock, voire gros rock qui tâche.
AVIS GLOBAL
J'ai longtemps rêvé de cette guitare : définitivement futuriste et innovante, c'est un vrai petit bonheur de collectionneur. C'est véritablement une guitare hors du temps.
Le point noir : elle est rare et surtout facturée à 1.500 euros. On ne regrette pas son achat mais c'est tout de même cher par rapport à la concurrence.
Seulement voilà : elle n'a pas de réelle concurrente.
Autre défaut : en cas de casse, où trouver les pièces de rechange (manche, chevalet, pickgard, micros, ...)?
C'est une guitare qu'on aime ou qu'on deteste, mais surtout au-delà de l'esthétique c'est une vraie guitare avec ses sonorités bien à elle, et pas vraiment vintages : elle est taillée pour le gros rock moderne !!
Si cette guitare a su rester dans les mémoires (notamment grace à son utilisation par quelques guitaristes célèbres dont Keith Richards), son succès commercial ne sera pas vraiment au rendez-vous. Elle sera fabriquée de 1969 à 1971 à 9.000 exemplaires au total, dont quelques rares exemplaires en plexiglass fumé noir.
On doit sa réedition, comme bien souvent dans le monde de la guitare, à un artiste nostalgique. A ce propos souvenez-vous des Jaguar-Mustang de Fender avec Kurt Cobain, de l'Airline Montgomery de Jack White et même de la Les Paul Standard sunburst de 1958-61. Dans le cas qui nous intéresse, c'est Dave Grohl des Foo Fighters qui ressort cette Dan Armstrong. De nouveau sous les projecteurs, elle sera rééditée à l'occasion de son trentième anniversaire, en 1999.
Elle toujours produite aujourd'hui, mais pas façile d'en trouver une !!!
- Corps en plexiglass
- manche érable vissé (4 vis), touche palissandre 24 cases, jonction manche-corps à la 24ème case !
- Diapason 24,75", 648 mm, repères de touche type "dots", profil en D
- 2 micros interchangeables : 1 double, 1 simple
- 1 bouton de volume, 1 de tonalité, sélecteur de tonalité 3 positions
- bloc chevalet/cordier une pièce, chevalet en palissandre avec pontets individuels NON réglables
- pickgard et plaquage de tête façon formica
- livré avec flight-case très chic!
La qualité de construction est bonne sans être exceptionnelle, la finition est très sobre.
Par contre quelle originalité du corps transparent !!
Le formica n'est quand même pas du meilleur effet : c'est très kitsch!
Les micros sont "entourés" d'une matière plastique qui ne tiendra peut être pas très bien dans le temps. A voir ...
Mais où sont passés les 3 micros d'origine ? On se dira qu'ils n'apportaient peut être pas la versatilité attendue et que deux suffisaient.
Malgré tous ces défauts je mets 9/10 car impossible de ne pas tomber sous le charme.
UTILISATION
Le manche est agréable mais assez épais et large. La touche possède un radius plutôt plat. 24 cases, c'était peu courant à l'époque. Si elles sont accessibles du fait de la jonction corps-manche à la 24ème case, elles ne transforment pas le manche en autoroute à shred tant le manche est large à la 24ème case : 21 cases seraient suffisantes à mon avis.
Les mécaniques tiennent bien l'accordage. Par contre les cordes d'origine sont vraiment "light" : c'est peut être même pas du 9-42! A changer rapidement !
C'est une guitare assez lourde avec un poids proche d'une Les Paul. L'ergonomie est, elle, plutôt inspirée de la stratocaster.
Le changement des micros est très simple : ils sont simplement vissés au corps par une vis que l'on manipule avec ses petits doigts au dos de l'instrument, sans outil.
Un détail d'importance : les repères de touche façon "dots" sont vraiment très petits. Le repèrage n'est donc pas toujours aisé, d'autant plus avec 24 cases disponibles.
Le confort de jeu est particulier du fait du manche large et épais, les dernières cases sont finalement difficilement exploitables pour les shredders fous.
SONORITÉS
Tout d'abord à vide, on est agréablement surpris. C'est qu'elle sonne bien cette guitare ! Le son est riche avec beaucoup de sustain.
Une fois branchée, on retrouve ces qualités. Bon soyons clair : c'est une guitare plutôt orientée vers le rock. Le corps en plexiglass apporte beaucoup de dynamique et de sustain au son, mais le prive quand même beaucoup de la chaleur du bois.
Le micro double offre un bon niveau de sortie et les grosses saturations, un peu froides, sont bien mises en valeur. Le micro simple est moins intéressant, on s'en doutait un peu, car il s'accorde moins bien avec ce corps si particulier. On aurait aimé tout de même avoir les trois micros originaux, pourquoi pas en option, pour se faire une idée ...
Le switch trois positions est en fait un selecteur de tonalité, un peu comme sur les Esquire et les premières Telecaster de Fender. Tonalité grave, tonalité aiguë et prise directe. Bon c'est intéressant mais ça apporte finalement peu de nuance, les tonalités "graves" plus douces pour le jazz ou le blues façon Clapton (le woman tone) n'étant pas vraiment le terrain de prédilection de cette Dan Armstrong.
Les qualités sonores sont au rendez-vous mais si cette guitare promettait une belle polyvalence, il n'en est finalement rien : elle est clairement orientée rock, voire gros rock qui tâche.
AVIS GLOBAL
J'ai longtemps rêvé de cette guitare : définitivement futuriste et innovante, c'est un vrai petit bonheur de collectionneur. C'est véritablement une guitare hors du temps.
Le point noir : elle est rare et surtout facturée à 1.500 euros. On ne regrette pas son achat mais c'est tout de même cher par rapport à la concurrence.
Seulement voilà : elle n'a pas de réelle concurrente.
Autre défaut : en cas de casse, où trouver les pièces de rechange (manche, chevalet, pickgard, micros, ...)?
C'est une guitare qu'on aime ou qu'on deteste, mais surtout au-delà de l'esthétique c'est une vraie guitare avec ses sonorités bien à elle, et pas vraiment vintages : elle est taillée pour le gros rock moderne !!