Voir les autres avis sur ce produit :
Voivod K
« La réponse Française aux Kramer ou Charvel pendant l'âge d'or de la guitare... »
Publié le 13/08/21 à 23:44
Rapport qualité/prix :
Excellent
Cible :
Les utilisateurs avertis
Grand fan du Lag Made in France devant le Dieu de la guitare, période Toulousaine ou Bédarieux, et possédant déjà 6 guitares de la marque (Rockline essentiellement et une Arkane) construites de 1990 à 2003, j'ai forcément craqué sur cette Rockline Laser en vente à proximité de chez moi.
Celle-ci possède la finition "bleu dégradé", et après examen des catalogues Lag d'époque elle me semble être de 1986, modèle RMV. Il s'agit d'une troisième main (voir plus), et malgré ses 35 ans elle est dans état exceptionnel, avec quelques micro-rayures et traces sur le vernis, mais on est très loin du "relic" (le vrai hein, celui des guitaristes qui jouent, pas le faux qui permet de vendre une guitare 2 fois son véritable prix).
Après un petit nettoyage de circonstance, voici les quelques spécifications de la bête, comparées aux spécifications d'origine :
- corps qui me semble être en aulne, assez massif et en conséquence, assez lourd;
- manche vissé tout érable avec tête type banane pointue rapportée (donc collée au manche), touche en palissandre 22 cases, frettes extra Jumbo;
- mécaniques Schaller;
- Vibrato Floyd Rose sous licence pour Lag et fabriqué par Takeuchi au Japon (la première fois que j'en vois un !);
- Accastillage noir;
- Un bouton de volume;
- Un sélecteur 5 positions à la place des 3 mini-switchs qui permettaient à l'origine de sélectionner chacun des 3 micros (un humbucker et les deux simples), ainsi qu'un mini-switch permettant de splitter le micro manche;
- Un Jackson J-80 Alnico à au niveau de sortie en bridge (à la place du SH-4 d'origine selon le catalogue) et les deux Seymour Duncan SSL-1 estampillés "1R" en milieu et manche.
Les deux modifications principales sont donc le Jackson en micro bridge à la place du Seymour Duncan SH-4 Jeff Beck, et le sélecteur 5 positions à la place des mini-switchs (même si un a été conservé).
Passons au test :
- Le manche : autant vous dire qu'on est sur un manche assez exceptionnel. La taille et le galbe sont clairement une réponse aux Charvel et Kramer de l'époque, c'est à dire des machines à shred. Jouer sur ce manche est comme une évidence. Et d'ailleurs, la plupart des manches Lag sont de cet acabit. Le profil est plutôt plat, plus qu'une Kramer à l'évidence (je possède une Focus 6000), mais moins qu'une Jackson ou une Ibanez. La touche est extrêmement agréable avec un palissandre magnifique, les frettes sont parfaitement polies, et même après des années et des années d'usage, elles sont encore en très bon état. L'accès aux aigus est facilité par la forme du talon (qu'on retrouve sur toute la série des Rockline et même des Arkane par la suite) et le fait que ce manche soit uniquement un 22 cases. Aller titiller un bon Ré à la 22ième sur la corde grave n'a jamais été aussi simple. Pour résumer, un vrai manche de guitariste qui aime les excès de vitesse.
- Le corps : massif et lourd comme je le disais, mais très résonnant, et bien profilé avec les chanfreins qui vont bien (et qu'on retrouve sur toutes les Rockline) au niveau du bras et de l'estomac. Les contrôles tombent bien sous la main, rien à redire, et équilibre parfait avec une sangle. De plus, les Rockline de cette époque ont cette forme spécifique avec la petite "virgule" en plus au niveau de la prise jack qui leur donne leur charme.
- Le son : une fois de plus, un grand manche et un corps massif avec du très bon bois ne sont pas l'assurance d'avoir un bon son. Là je vous rassure, elle sonne bien comme il faut ! Je l'ai testé sur une tête EVH5150III Stealth (un tronçonneuse donc) avec un baffle Hesu Modern 212 et mon pédalier (Maxon OD808, Boss GE-7, Hall of Fame TC, Memory Boy EH etc.), donc une chaine de son pas trop dégueulasse. Et bien elle sonne la bougresse ! Et le Jackson J-80 dans cette affaire ? Et bien il est excellent le cochon ! Il ressemble beaucoup au SH-4, mais avec un spectre plus équilibré et une bosse dans les médiums moins imposante. Belles harmoniques, gros niveau de sortie, grain polyvalent, je suis plutôt conquis par ce micro qui se fait assez rare sur le marché (au même titre que les J-50BC, J-80C, J-90 etc.). Les deux simples SSL-1 avec plots étagés sont fidèles à leur réputation, avec ce charme des simples qui en ont sous le capot, et ils se marient à merveille avec le J-80. Que ce soit en grosse saturation ou en son clair, la combinaison des 3 micros fait mouche, et on ressent dans le son toute cette époque bénite des années 80 (et au niveau look aussi bien sûr...). Avec le J-80 splitté, je me suis surpris à faire un bon Black Star du sieur Malmsteen, ça sonne comme une bonne Strat' vitaminée, c'est un régal ! En conclusion, non seulement la guitare est orienté shred, mais elle propose aussi le son qui va avec, le tout avec une belle polyvalence.
- Le FR Takeuchi : sur ce vibrato, je dispose d'assez peu d'infos, hormis le fait que Takeuchi a fabriqué les Lo-Pro d'Ibanez dans les années 80, et que ces FR étaient plutôt réputés. Pour l'avoir démonté, nettoyé, remonté et testé, je peux vous affirmer que ce n'est pas un FR en mousse, l'acier est d'excellente qualité. La finition est assez grossière je trouve, mais ce vibrato est efficace et reproduit sans problème le fameux rebond propre aux FR (bien réglés), surtout avec un bloc vraiment massif (grosse inertie donc), tandis que la tenue d'accord est au poil. Pour une guitare de 35 ans avec ses couteaux et ses goujons qui me semblent être d'origine, c'est une gageure !
En conclusion, une superbe guitare qui aura une place de choix dans ma collection de Lag, et dont elle est aujourd’hui la doyenne.
Je l'ai acquise pour la somme de 500 euros tout rond, ce qui est correct du point de vue de l'argus ainsi que de l'âge de la bête, surtout que l'état cosmétique est impeccable et qu'aucune modification ou réparation n'est à envisager. Autant vous dire que je ne regrette certainement pas cet achat !
Celle-ci possède la finition "bleu dégradé", et après examen des catalogues Lag d'époque elle me semble être de 1986, modèle RMV. Il s'agit d'une troisième main (voir plus), et malgré ses 35 ans elle est dans état exceptionnel, avec quelques micro-rayures et traces sur le vernis, mais on est très loin du "relic" (le vrai hein, celui des guitaristes qui jouent, pas le faux qui permet de vendre une guitare 2 fois son véritable prix).
Après un petit nettoyage de circonstance, voici les quelques spécifications de la bête, comparées aux spécifications d'origine :
- corps qui me semble être en aulne, assez massif et en conséquence, assez lourd;
- manche vissé tout érable avec tête type banane pointue rapportée (donc collée au manche), touche en palissandre 22 cases, frettes extra Jumbo;
- mécaniques Schaller;
- Vibrato Floyd Rose sous licence pour Lag et fabriqué par Takeuchi au Japon (la première fois que j'en vois un !);
- Accastillage noir;
- Un bouton de volume;
- Un sélecteur 5 positions à la place des 3 mini-switchs qui permettaient à l'origine de sélectionner chacun des 3 micros (un humbucker et les deux simples), ainsi qu'un mini-switch permettant de splitter le micro manche;
- Un Jackson J-80 Alnico à au niveau de sortie en bridge (à la place du SH-4 d'origine selon le catalogue) et les deux Seymour Duncan SSL-1 estampillés "1R" en milieu et manche.
Les deux modifications principales sont donc le Jackson en micro bridge à la place du Seymour Duncan SH-4 Jeff Beck, et le sélecteur 5 positions à la place des mini-switchs (même si un a été conservé).
Passons au test :
- Le manche : autant vous dire qu'on est sur un manche assez exceptionnel. La taille et le galbe sont clairement une réponse aux Charvel et Kramer de l'époque, c'est à dire des machines à shred. Jouer sur ce manche est comme une évidence. Et d'ailleurs, la plupart des manches Lag sont de cet acabit. Le profil est plutôt plat, plus qu'une Kramer à l'évidence (je possède une Focus 6000), mais moins qu'une Jackson ou une Ibanez. La touche est extrêmement agréable avec un palissandre magnifique, les frettes sont parfaitement polies, et même après des années et des années d'usage, elles sont encore en très bon état. L'accès aux aigus est facilité par la forme du talon (qu'on retrouve sur toute la série des Rockline et même des Arkane par la suite) et le fait que ce manche soit uniquement un 22 cases. Aller titiller un bon Ré à la 22ième sur la corde grave n'a jamais été aussi simple. Pour résumer, un vrai manche de guitariste qui aime les excès de vitesse.
- Le corps : massif et lourd comme je le disais, mais très résonnant, et bien profilé avec les chanfreins qui vont bien (et qu'on retrouve sur toutes les Rockline) au niveau du bras et de l'estomac. Les contrôles tombent bien sous la main, rien à redire, et équilibre parfait avec une sangle. De plus, les Rockline de cette époque ont cette forme spécifique avec la petite "virgule" en plus au niveau de la prise jack qui leur donne leur charme.
- Le son : une fois de plus, un grand manche et un corps massif avec du très bon bois ne sont pas l'assurance d'avoir un bon son. Là je vous rassure, elle sonne bien comme il faut ! Je l'ai testé sur une tête EVH5150III Stealth (un tronçonneuse donc) avec un baffle Hesu Modern 212 et mon pédalier (Maxon OD808, Boss GE-7, Hall of Fame TC, Memory Boy EH etc.), donc une chaine de son pas trop dégueulasse. Et bien elle sonne la bougresse ! Et le Jackson J-80 dans cette affaire ? Et bien il est excellent le cochon ! Il ressemble beaucoup au SH-4, mais avec un spectre plus équilibré et une bosse dans les médiums moins imposante. Belles harmoniques, gros niveau de sortie, grain polyvalent, je suis plutôt conquis par ce micro qui se fait assez rare sur le marché (au même titre que les J-50BC, J-80C, J-90 etc.). Les deux simples SSL-1 avec plots étagés sont fidèles à leur réputation, avec ce charme des simples qui en ont sous le capot, et ils se marient à merveille avec le J-80. Que ce soit en grosse saturation ou en son clair, la combinaison des 3 micros fait mouche, et on ressent dans le son toute cette époque bénite des années 80 (et au niveau look aussi bien sûr...). Avec le J-80 splitté, je me suis surpris à faire un bon Black Star du sieur Malmsteen, ça sonne comme une bonne Strat' vitaminée, c'est un régal ! En conclusion, non seulement la guitare est orienté shred, mais elle propose aussi le son qui va avec, le tout avec une belle polyvalence.
- Le FR Takeuchi : sur ce vibrato, je dispose d'assez peu d'infos, hormis le fait que Takeuchi a fabriqué les Lo-Pro d'Ibanez dans les années 80, et que ces FR étaient plutôt réputés. Pour l'avoir démonté, nettoyé, remonté et testé, je peux vous affirmer que ce n'est pas un FR en mousse, l'acier est d'excellente qualité. La finition est assez grossière je trouve, mais ce vibrato est efficace et reproduit sans problème le fameux rebond propre aux FR (bien réglés), surtout avec un bloc vraiment massif (grosse inertie donc), tandis que la tenue d'accord est au poil. Pour une guitare de 35 ans avec ses couteaux et ses goujons qui me semblent être d'origine, c'est une gageure !
En conclusion, une superbe guitare qui aura une place de choix dans ma collection de Lag, et dont elle est aujourd’hui la doyenne.
Je l'ai acquise pour la somme de 500 euros tout rond, ce qui est correct du point de vue de l'argus ainsi que de l'âge de la bête, surtout que l'état cosmétique est impeccable et qu'aucune modification ou réparation n'est à envisager. Autant vous dire que je ne regrette certainement pas cet achat !