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Sujet Qualité des compresseurs software en 2019 ?

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Sujet de la discussion Qualité des compresseurs software en 2019 ?
Salut,

Ceux qui me voient parfois poster, savent que je suis entrain de préparer un enregistrement d'album plus sérieux.

A ce sujet je me pose la question de l'avancée des softs permettant d'émuler des compresseurs. La dernière fois que je me suis intéressé à cette question, une entreprise du nom de Waves venait d'apparaître, et les gens n'étaient pas complètement convaincus. Le consensus autour de moi était qu'en digital, on ne pouvait pas créer quelque-chose à partir du rien.

Au jour d'aujourd'hui, je vois de plus en plus de gens, même des studios sérieux, mixer dans le DAW, et toute une pléthore de softs de préamplification et de compresseurs est disponible. Je pense que les technologies ont évolué. Mais à quel point ?

Est-ce qu'un compresseur software pourrait remplacer un compresseur Hardware (p.ex le Elysia Xpressor) avec le même brio ? Est-ce qu'on a une perte en headroom ?

Voilà mes questions.
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Hello !

Oui à mon sens on peut très bien remplacer tout les compresseurs hardware par du software, suffit de bien les régler et ça sonnera super bien aussi ! Attention, j'ai pas dis que ça sonnerait pareil ;)

Tu as pléthore de produits sur le marché qui se targuent de retrouver le son exact du matos hardware... Honnêtement ce n'est pas ton auditeur qui saura te dire si sur ton kick tu as un 1176 software ou hardware, surtout à l'époque où les jeunes sortent leurs écouteurs dans le métro ! Les personnes à l'oreille très affinée sauront peut être te dire que "là c'est du matos analogique", mais elles seront peu nombreuses et elles ne te diront pas "là c'est du soft" si tu leur balances un bon mix complètement software.

Bref en fait ce débat n'existe que parce que le marketing en joue : t'as des oreilles, des doigts, et que ça soit pour tourner de vrais boutons ou cliquer avec ta souris c'est de toute façon ton expérience qui jouera le plus sur le résultat final ! :)

Ancienement appelé The Koala

Le site web de TAMPCO

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Trois niveaux de réponse :

- Comme tu l'as dit, plusieurs des meilleurs ingé de mix internationaux mixent aujourd'hui 100 % in the box. On peut notamment citer Chad Blake, Andrew Scheps, Neal Avron, Dave Way, ou Dominique Blanc Francard en France mais on pourrait en citer des dizaines d'autres et la tendance est clairement à un switch progressif de toute l'industrie vers le 100 % ITB.

- En blind test, il est très difficile de différencier les meilleures émulations des compresseurs hardware (c'est aussi vrai pour les eq) des versions analo quand on compare des choses comparables. (évidemment si on compare un hardware de LA2A rincé avec un plugin qui émule un neuf, pas en aveugle, avec des niveaux matchés à l'arrache et un gros biais cognitif en faveur du hardware, on continuera à véhiculer des croyances encore vraies il y a 10 ans mais fausses aujourd'hui).

2 exemples que j'ai croisé récemment, mais tu en trouvera plein d'autres en faisant tes propres recherches :





J'ajoute une petite vidéo qui montre la qualité du travail de Brainworx sur les hardwares Elysia, sachant que les saturations / distorsion sont réputées pour être ce qu'il y a de plus difficile à émuler :



- Dernier élément que je t'invite à questionner en tant qu'artiste, et pas ingénieur du son gérant un studio commercial : Qu'est ce qui va faire le plus de différence sur la qualité globale de mon album ?

Un compresseur hardware de qualité, ça coute vite 2000 euros : on est pas loin du prix du mix complet de l'album par un ingé professionnel ou de l'intervention d'un directeur artistique pour vous aider à finaliser 3 ou 4 tracks centrales dans l'album.

Je suis bien placé, en tant qu'ingé et musicien d'être tenté de tout faire moi même parce que le budget est souvent limité, mais ce n'est pas toujours un bon calcul. Une oreille extérieure compétente et éxpérimentée sur son propre travail fait souvent beaucoup plus de bien qu'une course au matos qui ira chercher des pouillèmes de qualité sonore.

[ Dernière édition du message le 20/11/2019 à 23:13:42 ]

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snake oil pas la meilleure chaine youtube :)

Perso il faut repartir sur ce qu'est un compresseur et son rôle
Son rôle est d'automatiser et d’être plus précis que ce qu'avant devait faire les "ingé" c'est a dire le son devient trop fort on descend le fader et le son repasse a un seuil responsable on le remonte pour remonter ce qui est plus faible.
Sauf que faire ça rien que sur 1min parfaitement c'est pas possible a la main en live.
Donc on inventa le compresseur.

Ensuite il ne faut pas oublier que ce sont des compresseurs des studios a la base, et donc une réponse fréquentielle qui était déjà très plate pour l’époque ce qui forcement coutait cher car composants plus cher, et distorsion contrôlé
exemple un LA2A :
Distortion: less than 0.35% total harmonics at +10 dBm, and less than 0.75% totalharmonics at +16 dBm
output!Response: +/- 0.1 dB, 30 cycles to 15 kilocycles
Donc la chaleur n'est pas à chercher la (sauf si on utilise très mal et on rentre à fond dans le compresseur mais là on parle plus de compression)
Même si le LA2A a plus de saturation durant les 10ms d'attack
Citation :
Est-ce qu'on a une perte en headroom ?
Vu que certains vst compresseur ont du THD de 150db il y a plus de headroom sur les vst (hors analog emulation)

Ce qui fait principalement le son d'un comp va être son attack, release, knee. Certains vont avoir une attack avec un hold type API2500 ce qui va permettre de bien laisser passer les attacks, d'autres seront plus brutaux type fairchild 670 qui lui coupe direct
En gros voila des mesures de l'AES sur des analogiques
https://fromsmash.com/a-Wl7CvBW3-c0

Pas contre il y a une vraie différence entre l'enveloppe A/R et le knee
Un VST fait exactement la même chose. Le gros problème du VST est qu'au début (plus de 10ans) beaucoup était des peak comp. Alors que des analog ne sont pas aussi précis qu'un VST comp paramétré en peak, mais agissent plus comme des RMS.
Ça fait des années que les comp vst maintenant ont des détecteurs RMS.

On rajoute à ça l'aspect affectif du touché hardware, la peur du fait que les effets studios deviennent abordables et donc une ouverture importante a une concurrence, là ou avant le cout matériels était un frein (et une sorte de sécurité pour les studios en place) pour pas mal de gens car mettre 5000€ dans un comp est une somme. Un vst 30€ on peut le placer ou on souhaite et autant qu'on souhaite, pas de maintenance, pas besoin d'un grand local......
Donc il y a aussi eu un discours de gros studio que l'analog reste le top ne souhaitant pas se faire manger par des "jeunes".

Pour ce qui est des émulations il y a de tout, si on prend les mesures AES, slate, cakewalk, et pas mal d'autres ne sont pas proches des analog.
D'autres sont émulés bizarrement si on prend le fairchild d'overloud, il y a 3 profiles (london, milan, los angeles) de réponses fréquentielles complétement différentes et même 2 opposés sur 2 setting

Donc a ce niveau là il faut se méfier car on ne sait pas si c'est vraiment émulé, et si oui quel compresseur a ete pris, car si un LA2A a pas sa cellule changée tout les 5 ans adieux les caractéristiques. Donc des studios qui en ont un de 30 ans il a plus rien avoir avec un LA2A.

De même pour tous les autres compresseurs, sauf a la limite Weiss car c'est un EQ type VST (juste des ligne de code et un ordinateur) dans un hardware.

En général les waves, UAD (meme si leurs LA2A ne change pas que ce soit limiteur ou compression là ou NI softube ou WAVE il y a un vrai changement) (non brainworx) sont bon.les version SSL de NI dev par Cool Stuff Labs sont corrects et en mesure on est pareille que du waves ssl black ou grey chanel (sauf sur le NI il faut mettre sur l'icone hard knee qui n'est pas vraiment un hard knee). IK pas le top.

Bref en VST il y a vraiment de tout.

Mais le hardware ou vst maintenant ne change rien, énormément de studio passe au full ITB, commence à revendre du matos analog, ce qui empeche pas de garder quelque un car ils connaissent vachement leurs comp quand ca fait 20 ans qu'il bosse avec. Mais Fab dupont j'avais lu qu'il commençait aussi a switcher. Sans parler de l'ergonomie, gain de temps, d'argent, recall de sesion,pas besoin de gain staging pour les VST on peut rentre plus ou moins voir dans la tres gros majorité...... La saturation "analog" c'est très facile a avoir avec un VST
Ca fait des années que les gros tubes sont quasi que full ITB et ça change rien, la différence est la composition, les musiciens , chanteur-euse, ingé,....

Et personnes qui écoute un morceau va dire ca c'est un 1176, ca un LA2A (effectivement si quelq'un le dit il a pas mal de chance d'avoir bon car ils sont sur utilisé, mais pas par rapport au son)

Mais l'argent d'un studio maintenant est surtout a passer dans l’acoustique, le système d’écoute, des bons micros (pas besoin du neumann).

Et encore c'est parce que beaucoup considère l'analog comme la référence, mais techniquement les VST sont plus "parfait" (distortion, reponse freq, precision A/R) donc ca reste aussi un choix de repère

[ Dernière édition du message le 21/11/2019 à 11:59:44 ]

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Selon moi, c'est complémentaire. Ce n'est pas l'un OU l'autre mais l'un ET l'autre. A la prise, j'use et abuse de traitement hardware.
Au mix, j'utilise essentiellement du plug in.
Les émulations ne sonnent pas toujours proches (certains plug sont vraiment très loin de rendre la couleur sonore), mais d'autres oui. Je n'ai rien trouvé en plug qui se rapproche de façon crédible d'un Distressor.
Par contre, le Mu Pulsar sonne assez proche d'un Manley (pas tout-à-fait le même "effet glue", mais pas loin, et parfois quasi identique, suivant les réglages). Le SSL Duende fait penser au vrai SSL série G, et leur channel strip rend assez bien le caractère SSL. Ou encore le Vertigo VSC-3 en plug in rend plutôt bien le caractère de l'original.
Il faut aussi se dire que l'on peut aussi utiliser des plug in qui ne ressemblent à rien (si ce n'est à eux-mêmes), comme le DynOne de Leapwing audio et est un superbe outil.

Ou encore des plugs destinés à colorer fortement comme ceux de chez ohmforce

[ Dernière édition du message le 21/11/2019 à 17:45:56 ]

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C'est en vous lisant que je réalise à quel point le truc est une science en fait.:-D
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pas vraiment une science mais une fois qu'on comprend pourquoi un comp sonne comme ca on voit qu'il n'y a rien exceptionnelle. (hard ou VST)

Un distresor le knob saturation va principalement booster les harmonics impair (dite plus musical) et moins les pairs par clipping. en gros la même chose que le Msaturator de meldaprod avec le paramètre analog off pour booster que les impairs, et âpres si on souhaite rajouter un peu de pair booster analog jusqu’à 10%

le knob attack modification si je suis sur un ratio de 4, je resterais sur un ratio de 4 (knee de 6db), si je tourne au max mon ratio de 4 devient du 1.8 (knee 6db) et si j'étais sur un ratio de 8, ça devient presque un ratio de 1.6
Souvent l'erreur va être de régler a ratio 4 régler son threashold et après tourner le knob attack modification et comme ça diminue le ratio forcement ça sonne plus fort et hop psycho acoustic merci. Et ça crée un petit "hold" sur l'attack, un 10ms avec attack modification a fond ça revient a une attack de 40ms avec attack modification a 0.
Donc en gros le attaque modification permet d'avoir plus que les 40ms que permet le knob attack.

Donc l'important reste de savoir ce qu'on fait, mais ce n'est pas un compresseur qui va faire une diff sur un morceau, par contre savoir s'en servir oui
Le danger du marché du VST est le nombre de DEV et c'est parfois juste une très belle image JPEG, et peu importe le prix il y a du bon pas cher et du mauvais très cher. Mais ca ne signifie pas que ca sonne pas mais que certain ne sont pas l’émulation qu'ils prétendent ou alors d'un appareil cassé.