Mes prises de voix me semble trop "brut" et présentes dans mes mix

Cela ne sonne pas mal pour une voix brute. Faire écouter une voix seule n'a pas trop de sens, parce que le traitement se fera (aussi) en fonction de l'accompagnement. Par ailleurs, il ne faut pas espérer de miracle d'un micro à 300€, mais ce que j'entends est loin d'être ridicule. La distance voix/micro est correcte, mais l'acoustique du local joue un rôle. Le reste, c'est du traitement, du mixage. Si du souhaites des conseils utiles, cela vaudrait la peine de laisser un extrait voix et musique sur deux pistes séparées et synchro.

Pas de secret, un mélange entre interprétation énergique (on néglige un peu souvent cet aspect quand on commence à s’intéresser au mix, mais c’est 90% du taf : direction des musiciens et prise de son impeccable), et plusieurs compresseurs qui travaillent. J’ai l’impression qu’on a trop tendance au début à « sous » compresser par peur d’en faire trop.
Encore une fois, ne pas hésiter à tester plusieurs compresseurs pour entendre ce qu’ils apportent en compression ET en couleur pour les émulations de compresseurs vintage, et ne pas non plus avoir peur d’en utiliser 2/3 a la chaîne.

Un des standards de voix assez compressées pour les musiques modernes voit par exemple l’usage d’un LA-2A qui rentre dans un 1176. Le premier est connu pour compresser / limiter de manière assez homogène et apporter une épaisseur au son, quand le deuxième est connu pour être vraiment capable grâce à son attaque rapide de chopper les transitoires qui dépassent trop. Les deux ensembles sont top pour des voix rock/rap avec un écart dynamique parfois élevé et une certaine agressivité dans l’interprétation. Tu pourras trouver pas mal de tutos sur l’utilisation de ces deux compresseurs à la chaîne sur YouTube.

Et pas besoin d’avoir les plugins de chez Uad ou le matos analogique, il y’a des émulations de la2a (souvent appelé « opto comp ») et de 1176 (parfois appelé « FET ») dans quasi tous les plugs de base des STAN.

Et encore, c’est que la partie émergée de l’iceberg en termes de mix

P.S : en complément, le gros nettoyage dans le bas n’est pas à négliger non plus pour l’intégration avec la musique : coupe bas à 80/90, atténuation de certaines fréquences bas médiums qui rendent la voix inutilement lourde et boueuse entre 150 et 500... et ne pas avoir peur de redonner un peu d’air à partir de 4K / 8k.

En bref pour des musiques « modernes », une bonne dose de compression et d’eq, ça fait partie du taf nécessaire. Pour du jazz, on va beaucoup moins traiter (ou pas d’ailleurs, ça dépend de qui !).

Attention par contre aux médiums auxquels notre oreille est très sensible pour la voix, c’est la ou il y’a un risque de dénaturer plus que d’améliorer.

Jj’ai l’impression que tu t’attendais à ce que ça sonne produit dès la prise : ça n’est jamais le cas. Il y’a du mix, et pas mal d’ étapes à prendre en compte et à exercer consciencieusement plutôt que par automatisme pour en arriver à un résultat produit, que je ne pourrais pas énumérer ici (mais il y’a de supers tutos sur AF !) . En revanche, il ne faut pas se saboter le travail avec une mauvaise prise de son, c’est indéniable.

Sur les prises que tu as publiées, difficiles de juger sans le contexte musical derrière, ça me semble pas "mou" mais effectivement l'interprétation n'est pas non plus très énergique. C'est d'aillleurs top comme ça, ça n'est pas un jugement de valeur, mais du coup, si tu compares cette prise aux refs rap que tu as publiées plus haut, on est pas du tout sur la même interprétation ni sur le même traitement en mix, donc c'est un peu comparer pomme et orange en me disant que t'aimerai bien avoir le même goût à la sortie

Après, sur le mix, avant même de faire marcher les compresseurs, il est pour moi indispensable d'uniformiser globalement (pas à la syllabe près non plus, plutôt de manière globale sur le morceau) le gain de mots / ensemble de mots à la main. Ca permet d'utiliser les compresseurs pour la couleur, et pour modéliser la texture du son (plus ou moins d'attaque, etc...). S'il y'a un problème de niveau à certains moments du morceau, c'est du gain en entrée, ou de l'automation de volume à la sortie, mais pas le rôle du compresseur.