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OpenAI développerait un outil d’IA pour la composition musicale

OpenAI développerait un outil d’IA pour la composition musicale
OpenAI travaillerait sur un nouvel outil d’iIA musicale capable de générer des compositions à partir d’instructions textuelles et audio.

Selon The Infor­ma­tion, le projet serait mené en colla­bo­ra­tion avec des étudiant·e·s de la Juilliard School, aux États-Unis. Iels anno­te­raient des parti­tions afin de créer une base de données desti­née à entraî­ner le modèle. Contac­tée par les médias, OpenAI n’a pas encore réagi à cette infor­ma­tion.

OpenAI n’est pas à son coup d’es­sai

Avant cette colla­bo­ra­tion, OpenAI avait déjà lancé plusieurs projets liés à la géné­ra­tion musi­cale. En 2019, l’en­tre­prise avait présenté Muse­Net, un système capable de compo­ser des morceaux de 4 minutes en utili­sant jusqu’à 10 instru­ments, et même de recréer des œuvres exis­tantes dans d’autres styles, comme le Rondo Alla Turca de Mozart dans le style de Chopin. Puis, en 2020, Juke­box avait vu le jour, un modèle capable de produire de la musique et du chant rudi­men­taire à partir de méta­don­nées telles que le genre, l’ar­tiste ou les paroles.

 

Un secteur tech­no­lo­gique déjà en effer­ves­cence

Cette initia­tive s’ins­crit dans un contexte d’ex­pan­sion rapide de la musique géné­rée par intel­li­gence arti­fi­cielle. Spotify a récem­ment annoncé un parte­na­riat avec Sony, Univer­sal et Warner pour déve­lop­per des produits d’IA respon­sables, et utilise déjà des tech­no­lo­gies simi­laires pour ses play­lists person­na­li­sées et son DJ IA. De leur côté, des start-up telles que Suno AI et Eleven­Labs exploitent des plate­formes capables de géné­rer de la musique origi­nale à partir de simples consignes.

La sempi­ter­nelle ques­tion des droits d’au­teur·i­ce·s persiste

Face à ces avan­cées, plusieurs orga­ni­sa­tions du secteur musi­cal s’inquiètent des consé­quences pour les créa­teur·i­ce·s. L’Al­liance euro­péenne des compo­si­teur·i­ce·s et auteur·i­ce·s (ECSA) et le Grou­pe­ment euro­péen des socié­tés d’au­teur·i­ce·s et compo­si­teur·i­ce·s (GESAC) ont souli­gné que l’AI Act euro­péen, adopté en 2024, ne garan­tit pas une protec­tion suffi­sante des œuvres utili­sées pour l’en­traî­ne­ment des modèles d’IA. Aux États-Unis, Suno AI est d’ailleurs visée par une plainte de la Recor­ding Indus­try Asso­cia­tion of America (RIAA), qui l’ac­cuse d’avoir copié des chan­sons issues de YouTube pour entraî­ner ses modèles. Une pratique malheu­reu­se­ment courante.

Une justice à deux vitesses : un tempo qui inquiète

Enfin, et pour ajou­ter à l’inquié­tude latente, rele­vons qu’en mars dernier, Antro­phi­cAI échap­pait à une injonc­tion des majors Univer­sal Music Group, Concord et ABKCO. Les maisons d’édi­tion musi­cales repro­chaient à Anthro­pic d’avoir utilisé les paroles d’en­vi­ron 500 chan­sons proté­gées pour entraî­ner son modèle d’IA, capable selon elles de repro­duire fidè­le­ment des titres comme Uptown Funk de Bruno Mars ou Halo de Beyoncé.

D’après Michael Bennett, respon­sable de la stra­té­gie en IA à l’Uni­ver­sité de l’Illi­nois à Chicago, la formu­la­tion trop géné­rale de la demande a conduit le tribu­nal à la reje­ter. La plainte ne préci­sait pas si Univer­sal Music Group et les autres plai­gnantes souhai­taient qu’An­thro­pic supprime certaines œuvres de ses ensembles d’ap­pren­tis­sage ou qu’il réen­traîne entiè­re­ment ses modèles sans leur contenu.

Dans la conclu­sion de sa prise de parole, la juge Lee en charge de l’af­faire a déclaré qu’« une injonc­tion contrai­gnant Anthro­pic à réen­traî­ner des modèles déjà lancés ou à recons­truire le corpus d’en­traî­ne­ment pour les modèles en déve­lop­pe­ment pour­rait impo­ser des coûts impré­vi­sibles à Anthro­pic ».

Il y a quelques jours, un accord exclu­sif entre Univer­sal Music et la star­tup Udio était annoncé, les deux prota­go­nistes colla­bo­rant sur le lance­ment d’une plate­forme de créa­tion musi­cale par IA. Une grande première, qui marque peut-être le début d’une nouvelle ère pour l’in­dus­trie musi­cale. Mais la vraie ques­tion persiste : à qui profi­te­ront réel­le­ment les béné­fices ?

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Pauline Bouillaud(Neo Alchemist)
Auteur·rice de l’article

J’ai plusieurs casquettes. Ici, c’est celle de Rédactrice News Généralistes que je porte fièrement. En parallèle, je suis monteuse de podcasts et compositrice de musique, à l’image et pour mon projet musical. Je sors régulièrement des morceaux sur les plateformes de streaming, comptabilisant aujourd’hui plus de 20 millions d’écoutes.