Sujet Cultivons nous ensemble.

L'inventeur des camouflages modernes ?

Formation
Il fut l'élève d'Emile Gallé, peintre du courant Art nouveau qui a fondé l'Ecole de Nancy en 1901 avec Louis Majorelle. Il a suivi les cours de l'Ecole des Beaux-Arts en 1880 et de l'Ecole des Arts Décoratifs de Paris, où il est alors remarqué par Pierre Victor Galland, directeur de la Manufacture des Gobelins), avant de revenir rejoindre le milieu des artistes de Nancy.


Ses activités

Sa formation de peintre le porte à la décoration murale de bâtiments publics et religieux de sa région, comme les théâtres de Verdun, Lunéville et Bussang. Il a peint notamment trois fresques dans l'église de Vaubexy aux environs des années 1900. Il a également travaillé à la décoration de restaurant et de château comme le château de Manoncourt sur Seille, en Lorraine, classé Monument Historique1, le casino de Vittel et la confiturerie de Liverdun.
Louis Guingot est membre du Comité directeur de l'Ecole de Nancy dès 1901. Il a été retenu également pour le portique du Palais des Fêtes de l'Exposition internationale de Nancy en 1909.

Parmi ses autres fonctions, il a été Chef décorateur du théâtre des variétés à Montmartre, Conservateur du musée d'Épinal et co-fondateur du musée de l'imagerie.
Il a travaillé aussi avec René Wiener à la création de reliures.

Il s'est intéressé aux nouveaux procédés de décoration sur tissus et tentures, ce qui l'a amené à chercher lors de la première guerre mondiale avec Jean-Baptiste Eugène Corbin une tenue militaire de camouflage. Il s'était alors engagé dans l'armée et travaillait dans la section spéciale des peintres spécialisés dans la fabrication de cette étoffe. Il a donc été le promoteur du camouflage militaire en France, telle que la tenue léopard2, dont l'original se trouve au Musée Lorrain de Nancy. Pour anecdote, un fragment de la veste avait été découpé par Louis Guingot lui-même pour l'envoyer à l'armée française et proposer son invention. L'armée a gardé son étoffe mais n'a jamais recontacté l'inventeur.

Il est inhumé à Bouxières-aux-Dames près de Nancy en Lorraine. Son ancienne demeure est actuellement restaurée en plusieurs appartements mais garde la façade d'origine.