Sujet Cultivons nous ensemble.
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Putaing, ces récits de montagne !!!!
Pictocube
36968
Ma vie est un thread...
Membre depuis 16 ans
C'est Le cri de la roche 
Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier
Pictocube
36968
Ma vie est un thread...
Membre depuis 16 ans
Lola Tance
12194
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 12 ans
c'est en "i", c'est sûr !!!
Anonyme
9625
dana12
17913
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 15 ans
Yesss ! Bravissimo Jäggi !
En fait Claudio Corti était un bon grimpeur italien, mais un sacré porte poisse. Il avait réalisé par exemple l'ascension du Piz Badile dans les Dolomites mais son compagnon de cordée y a été foudroyé.
En quête de reconnaissance, il voulait être le 1er italien à gravir l'Eiger, un sommet de 3900m dans les Alpes suisses. Bonatti avait essayé et avait estimé que "nulle montagne ne mérite qu'on meurt pour elle".
L'Eiger, sa face nord en tout cas, est considérée comme une voie extrêmement difficile et a été le théâtre de nombreux drames, amplifiés par le fait que 2 villages (Grindelwald et Kleine Sheidegg) se trouvent à son pied et que les touristes peuvent donc suivre à la jumelle la progression des cordées dans la face nord. D'ailleurs, il faut aller à Grindelwald pour voir cette face majestueuse, c'est super beau !
En 1957, Corti a convaincu un aute grimpeur, Stefano Longhi de l'accompagner pour gravir l'Eiger. Alors qu'ils progressaient assez lentement dans la face nord, ils ont été rejoints par une autre cordée, plus rapide, de 2 allemands, Mayer et Nothdurft. Ils ont décidé de grimper ensemble. Cette ascension durait à l'époque plusieurs jours, de 2 à 4 environ.
Au cours de l'ascension, Longhi a été blessé par une chute de pierres, fréquentes dans l'Eiger. Le sommet semblait proche mais la météo devenait instable. Les 3 valides ont décidé de continuer, laissant Longhi accroché à la paroi et promettant d'aller chercher des secours. Plus haut, c'est Corti qui s'est blessé. D'en bas, quand les nuages ont permis l'observation, les curieux ont vu les 2 grimpeurs bloqués dans le haut de la face nord, et plus de traces des 2 Allemands.
Des secours ont été déclenchés, auxquels Lionel Terray, sur place par hasard, a participé. Ils sont passés par la face sud, voie normale vers le sommet et ont essayé de sorti les 2 Italiens par le haut. Cela a pris du temps.
Un sauveteur a pu atteindre Corti, qui était bloqué assez haut dans la face, et l'a emmené vers le sommet en le portant sur son dos, tracté par les hommes au sommet
La première réaction de Claudio Corti arrivé au sommet a été de s'inquiéter si son ascension serait validée comme étant celle du 1er Italien ayant réussi l'Eiger !
Pour Longhi, qui se situait plus bas, les sauveteurs ont galéré. L'un d'entre eux a réussi a s'approcher suffisamment de lui pour lui parler, l'encourager à tenir. Cela faisait plusieurs jours qu'il était bloqué. Longhi a répondu par 2 mots : "froid faim".
Le sauveteur a promis de revenir le lendemain, si la météo le permettait.
Le lendemain, les observateurs ont constaté que Longhi ne se tenait plus dans la face nord mais était un pantin désarticulé accroché à sa corde. Il avait dû mourir dans la nuit. Le temps ne permettait pas d'aller le décrocher. Il ne le sera que l'année suivante. Les "touristes-vautours" venaient voir l'anorak rouge qui pendait dans la paroi !
Corti a revendiqué l'ascension. Mais, dans l'affaire, il y avait la cordée d'Allemands disparus. Corti a été accusé de les avoir fait chuter. En effet, lors de l'ascension, on les avait vu grimper à 4, puis 3, puis alors que les nuages ont empêché l'observation, les 2 Allemands avaient disparu. On a fait des recherches au pied de la paroi sans jamais rien trouver. Ils pouvaient être ensevelis sous des pierres, qu'ils auraient pu entraîner dans leur chute.
Il a fallu plusieurs années avant de découvrir qu'ils avaient bien atteint le sommet mais se sont trompés dans l'itinéraire de descente, et ils ont été sans doute pris dans une avalanche. Leurs corps ont été retrouvés 5 ou 6 ans plus tard.
En fait Claudio Corti était un bon grimpeur italien, mais un sacré porte poisse. Il avait réalisé par exemple l'ascension du Piz Badile dans les Dolomites mais son compagnon de cordée y a été foudroyé.
En quête de reconnaissance, il voulait être le 1er italien à gravir l'Eiger, un sommet de 3900m dans les Alpes suisses. Bonatti avait essayé et avait estimé que "nulle montagne ne mérite qu'on meurt pour elle".
L'Eiger, sa face nord en tout cas, est considérée comme une voie extrêmement difficile et a été le théâtre de nombreux drames, amplifiés par le fait que 2 villages (Grindelwald et Kleine Sheidegg) se trouvent à son pied et que les touristes peuvent donc suivre à la jumelle la progression des cordées dans la face nord. D'ailleurs, il faut aller à Grindelwald pour voir cette face majestueuse, c'est super beau !
En 1957, Corti a convaincu un aute grimpeur, Stefano Longhi de l'accompagner pour gravir l'Eiger. Alors qu'ils progressaient assez lentement dans la face nord, ils ont été rejoints par une autre cordée, plus rapide, de 2 allemands, Mayer et Nothdurft. Ils ont décidé de grimper ensemble. Cette ascension durait à l'époque plusieurs jours, de 2 à 4 environ.
Au cours de l'ascension, Longhi a été blessé par une chute de pierres, fréquentes dans l'Eiger. Le sommet semblait proche mais la météo devenait instable. Les 3 valides ont décidé de continuer, laissant Longhi accroché à la paroi et promettant d'aller chercher des secours. Plus haut, c'est Corti qui s'est blessé. D'en bas, quand les nuages ont permis l'observation, les curieux ont vu les 2 grimpeurs bloqués dans le haut de la face nord, et plus de traces des 2 Allemands.
Des secours ont été déclenchés, auxquels Lionel Terray, sur place par hasard, a participé. Ils sont passés par la face sud, voie normale vers le sommet et ont essayé de sorti les 2 Italiens par le haut. Cela a pris du temps.
Un sauveteur a pu atteindre Corti, qui était bloqué assez haut dans la face, et l'a emmené vers le sommet en le portant sur son dos, tracté par les hommes au sommet
La première réaction de Claudio Corti arrivé au sommet a été de s'inquiéter si son ascension serait validée comme étant celle du 1er Italien ayant réussi l'Eiger !
Pour Longhi, qui se situait plus bas, les sauveteurs ont galéré. L'un d'entre eux a réussi a s'approcher suffisamment de lui pour lui parler, l'encourager à tenir. Cela faisait plusieurs jours qu'il était bloqué. Longhi a répondu par 2 mots : "froid faim".
Le sauveteur a promis de revenir le lendemain, si la météo le permettait.
Le lendemain, les observateurs ont constaté que Longhi ne se tenait plus dans la face nord mais était un pantin désarticulé accroché à sa corde. Il avait dû mourir dans la nuit. Le temps ne permettait pas d'aller le décrocher. Il ne le sera que l'année suivante. Les "touristes-vautours" venaient voir l'anorak rouge qui pendait dans la paroi !
Corti a revendiqué l'ascension. Mais, dans l'affaire, il y avait la cordée d'Allemands disparus. Corti a été accusé de les avoir fait chuter. En effet, lors de l'ascension, on les avait vu grimper à 4, puis 3, puis alors que les nuages ont empêché l'observation, les 2 Allemands avaient disparu. On a fait des recherches au pied de la paroi sans jamais rien trouver. Ils pouvaient être ensevelis sous des pierres, qu'ils auraient pu entraîner dans leur chute.
Il a fallu plusieurs années avant de découvrir qu'ils avaient bien atteint le sommet mais se sont trompés dans l'itinéraire de descente, et ils ont été sans doute pris dans une avalanche. Leurs corps ont été retrouvés 5 ou 6 ans plus tard.
Incrédule sur tout, sceptique sur le reste
sqoqo
7111
Je poste, donc je suis
Membre depuis 16 ans
Putaing, ces récits de montagne !!!!
Djardin
20005
Vie après AF ?
Membre depuis 19 ans
samy dread
17635
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 18 ans
Anonyme
17945
Oui... en Patagonie, je ne fais que les faces Nord.
Pictocube
36968
Ma vie est un thread...
Membre depuis 16 ans
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