Le pub des anti-libéraux ?
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pecos bill
795

Posteur·euse AFfolé·e
Membre depuis 18 ans
Sujet de la discussion Posté le 18/03/2007 à 22:10:38Le pub des anti-libéraux ?
Bonjour à tous,
le débat est ouvert : 5 semaines avant le vote.....
l'environnement c'est le premier point important , primordial même! aucun candidat à la présidentielle ne prend nicolas hulot au serieux car si la planète va au déclin ( irréversible pour certain éco-système) l'homme aussi, tandis que les entreprises du cac 40 se gavent gravement mais n'oubliez jamais que c'est nous qui produisons les/leurs richesses ........... ( à savoir que 80% de nos richesses vont aux 20% possédants)
il faut aujourd'hui penser autrement, êtes-vous prêt?
le débat est ouvert : 5 semaines avant le vote.....
l'environnement c'est le premier point important , primordial même! aucun candidat à la présidentielle ne prend nicolas hulot au serieux car si la planète va au déclin ( irréversible pour certain éco-système) l'homme aussi, tandis que les entreprises du cac 40 se gavent gravement mais n'oubliez jamais que c'est nous qui produisons les/leurs richesses ........... ( à savoir que 80% de nos richesses vont aux 20% possédants)
il faut aujourd'hui penser autrement, êtes-vous prêt?

Anonyme
521397

51 Posté le 20/03/2007 à 19:46:33
On est une bande despotes on s'fend la gueule 

0

Anonyme
521397

52 Posté le 20/03/2007 à 20:03:53

0

pecos bill
795

Posteur·euse AFfolé·e
Membre depuis 18 ans
53 Posté le 20/03/2007 à 20:44:00
Ouais, c'est bien coluche qui disait ça et d'ailleurs c'est toujours d'actualité
......c'est l'histoire d'un mec qui gagne 1200 euros net par mois et il va au resto du coeur!
( il est seul avec deux enfants et un loyer de 430 euros.......)

......c'est l'histoire d'un mec qui gagne 1200 euros net par mois et il va au resto du coeur!
( il est seul avec deux enfants et un loyer de 430 euros.......)

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pecos bill
795

Posteur·euse AFfolé·e
Membre depuis 18 ans
54 Posté le 22/03/2007 à 20:12:40
Préférez-vous le tailleur bcbg de ségo ou les talons haut de sarko?
0

Anonyme
521397

55 Posté le 23/03/2007 à 00:40:15
La mobylette de besancenot ou une place assise au puy du fou?
0

G²
13458

Membre d’honneur
Membre depuis 21 ans
56 Posté le 23/03/2007 à 00:53:40
Dernierement j'ai vu la redif du "Fréquence Star" de Jean Louis Murat, j'étais
.... enfin vous voyez quoi.

0
G² aka Gérard Germain, Gaspard Groseille, Gaston Garnier, Günther Gestapo
Vends ampli sono haute puissance ici.

t-tuxx
1989

AFicionado·a
Membre depuis 22 ans
57 Posté le 23/03/2007 à 11:09:56
La vidéo est en ligne ? 

0

Traumax
51839

Goncourt du Grouik
Membre depuis 19 ans
58 Posté le 26/03/2007 à 17:47:50
Merde, j'arrive quand c'est deja plus marrant. 

0

Jules Joffrin
22972

Vie après AF ?
Membre depuis 21 ans
59 Posté le 27/03/2007 à 09:09:16
Citation : grosso modo
Toi même !
0

Anonyme
521397

60 Posté le 27/03/2007 à 13:46:22

0

Anonyme
22808

61 Posté le 27/03/2007 à 14:40:01
Ben dis donc jules ... 

0

69petula
537

Posteur·euse AFfolé·e
Membre depuis 18 ans
62 Posté le 27/03/2007 à 15:17:33
Doit y avoir un gros complexe d'embonpoint qui se cache derriere ce calembour en apparence innocent...
0

pecos bill
795

Posteur·euse AFfolé·e
Membre depuis 18 ans
63 Posté le 06/06/2007 à 20:30:04
Bonjour, voilà pour ceux qui s'interressent à autre chose!
Contributions à la réflexion
Texte de Raoul-Marc Jennar
--------------------------------
L'ALTERMONDIALISME ET LES GAUCHES
par Raoul Marc JENNAR, chercheur altermondialiste
Par nature, l'altermondialisme est une forme nouvelle d'internationalisme dont la particularité par rapport aux quatre internationales qui l'ont précédé est de ne pas être soumis à un centre qui dicte la pensée et les actes. L'altermondialisme est en soi un rejet de la forme d'action proposée par le léninisme et pratiquée par les deux internationales qui s'en sont réclamés. Les altermondialistes récusent les organisations hiérarchiques pyramidales. Ils fonctionnent en réseaux. Avec une réelle efficacité pour mobiliser les opinions publiques illustrée par quelques victoires retentissantes sur des dossiers très souvent délaissés par les gauches socialistes ou léninistes : l'abandon de l'AMI (voir ci-dessous), le retrait de la plainte introduite par 39 multinationales pharmaceutiques contre le gouvernement sud-africain, la prise de conscience des dangers des OGM, la prise de conscience des dangers du réchauffement climatique, les mobilisations contre l'Accord général sur le commerce des services (AGCS) dont M. Hollande ignorait même qu'il dépendait de l'OMC...
L'altermondialisme est né d'une convergence : celle d'associations et d'ONG, issues de la société civile - au sens gramschien et non pas anglo-saxon de l'expression - chacune active dans un domaine bien précis (genre, enfance, droits humains, écologie, développement, actions humanitaires,...) et découvrant progressivement qu'elles se heurtent au même mal : la mondialisation, nom donné à la phase présente du développement du capitalisme caractérisée par une dérégulation et une financiarisation à l'échelle de la planète.
Ces associations et ONG ont constaté que nulle part, ce segment de la vie politique qu'on appelle la gauche n'a été capable d'offrir une réponse à cette mondialisation qui soit conforme aux valeurs de justice et de solidarité. Elles ont même observé que c'est très souvent la gauche qui, au prétexte de l'encadrer, a été le moteur de cette mondialisation : c'est à des socialistes qu'on doit, dans plusieurs pays d'Europe, des législations dites de "déréglementation financière" ; c'est au socialiste Jacques Delors qu'on doit l'Acte unique européen et le traité de Maastricht, véritables chevaux de Troie de la mondialisation ; tous les partis socialistes soutiennent les accords de l'OMC dirigée aujourd'hui par l'un d'entre eux, Pascal Lamy ; l'Europe était gouvernée par une majorité de gouvernements socialistes lorsqu'elle a adopté la stratégie de Lisbonne et les décisions de Barcelone, documents destinés à aller plus loin encore dans la dérégulation, la mise en concurrence et la privatisation ; tous les partis membres du Parti socialiste européen ont soutenu le très néolibéral traité constitutionnel européen et tous soutiennent le principe d'une zone de libre-échange américano-européenne.
Face à cette désertion de l'acteur politique censé, dans le rapport de forces éternel entre les puissants et les autres, protéger les acquis de décennies de luttes politiques et sociales, riposter aux agressions et conquérir ces nouveaux espaces définis par les droits collectifs, face à cette acceptation du capitalisme comme l'ordre naturel des choses, les associations et les ONG, conscientes qu'elles étaient le témoin d'une formidable défaillance politique, et non pas d'un phénomène incontournable, ont proclamé qu'il n'y a pas de fatalité, que cette mondialisation n'est qu'un choix politique auquel on peut lui en opposer d'autres, qu'il y a des alternatives et qu'un autre monde est possible.
La première fois, ce fut en 1998, alors que, dans le plus grand secret, les gouvernements négociaient ce qu'ils avaient l'intention d'appeler "accord multilatéral sur l'investissement" (AMI) dont l'effet aurait été de soumettre la souveraineté des Etats à la discrétion des firmes transnationales. Des rumeurs avaient suscité une inquiétude mondiale. Interrogés alors, des ministres socialistes qui participaient aux négociations se voulaient rassurants. Jusqu'au jour où des fuites ont permis de connaître l'enjeu réel de cette négociation. Ce qui a suscité de telles protestations qu'à moins d'exploser, la toute jeune "gauche plurielle" française a été contrainte de retirer la France de la négociation, mettant de la sorte fin à celle-ci. Mais le même gouvernement Jospin a soutenu la reprise du projet sous une autre forme et dans un autre cadre : à l'OMC, où Pascal Lamy le commissaire européen alors en charge, l'a poussé avec une telle insistance qu'il a provoqué l'échec de la conférence ministérielle de l'OMC à Cancun en 2003, un groupe de 90 Etats s'y opposant résolument. Le combat contre l'AMI en 1998 fut le combat fondateur du mouvement altermondialiste et ce n'est pas un hasard si quelques années plus tard, à Cancun, un lien s'est créé entre de nombreuses ONG et des gouvernements de pays du Sud pour s'opposer à un projet si férocement soutenu par un socialiste.
Certains ont vu des convergences entre le mouvement altermondialiste et les structures politiques animées par les disciples de Lénine, communistes ou trotskystes. Ces convergences sont réelles dans l'analyse du système dominant. Elles disparaissent dès lors qu'il s'agit de définir l'alternative et les instruments de sa mise en oeuvre. L'incapacité de la gauche antilibérale française à offrir une traduction politique à sa victoire du 29 mai 2005 lors du référendum sur le traité constitutionnel européen en a fourni la démonstration. Le projet alternatif égrenait 125 propositions élaborées au prix de concessions majeures sur des questions fondamentales faites à un PCF resté productiviste, partisan du nucléaire civil et militaire et enfermé dans des schémas totalement obsolètes. La priorité donnée par le PCF et la LCR à la préservation de leur appareil sur la possibilité de modifier la donne a fait le reste. A défaut des appareils, les altermondialistes ont tenté de rassembler les personnes autour de la candidature de José Bové. Mais celle-ci fut pénalisée comme les autres par un électorat tout à la fois désireux de sanctionner l'incapacité de la gauche antilibérale à s'unir et de privilégier le vote utile.
En fait, et c'est la leçon du scrutin présidentiel français, ni les socialistes, ni les héritiers de Lénine ne sont des partenaires possibles pour les altermondialistes. J'évoque les appareils, bien entendu. Pas les femmes et les hommes animés par ces idéaux qu'on qualifie de gauche et qui sont depuis tant d'années condamnés à la déception et à l'impuissance, scrutin après scrutin. Parce que les fondamentaux qui rassemblent les altermondialistes sont davantage en prise avec les défis du monde tel qu'il se fait aujourd'hui, parce qu'ils veulent agir ensemble autrement dans l'espace public, les altermondialistes doivent maintenant en tirer les conséquences et s'affirmer comme tels sans plus rien concéder à ces gauches socialistes ou léninistes qui, face à la mondialisation, ont tout raté.
"ouais ben y a du boulot!"
Contributions à la réflexion
Texte de Raoul-Marc Jennar
--------------------------------
L'ALTERMONDIALISME ET LES GAUCHES
par Raoul Marc JENNAR, chercheur altermondialiste
Par nature, l'altermondialisme est une forme nouvelle d'internationalisme dont la particularité par rapport aux quatre internationales qui l'ont précédé est de ne pas être soumis à un centre qui dicte la pensée et les actes. L'altermondialisme est en soi un rejet de la forme d'action proposée par le léninisme et pratiquée par les deux internationales qui s'en sont réclamés. Les altermondialistes récusent les organisations hiérarchiques pyramidales. Ils fonctionnent en réseaux. Avec une réelle efficacité pour mobiliser les opinions publiques illustrée par quelques victoires retentissantes sur des dossiers très souvent délaissés par les gauches socialistes ou léninistes : l'abandon de l'AMI (voir ci-dessous), le retrait de la plainte introduite par 39 multinationales pharmaceutiques contre le gouvernement sud-africain, la prise de conscience des dangers des OGM, la prise de conscience des dangers du réchauffement climatique, les mobilisations contre l'Accord général sur le commerce des services (AGCS) dont M. Hollande ignorait même qu'il dépendait de l'OMC...
L'altermondialisme est né d'une convergence : celle d'associations et d'ONG, issues de la société civile - au sens gramschien et non pas anglo-saxon de l'expression - chacune active dans un domaine bien précis (genre, enfance, droits humains, écologie, développement, actions humanitaires,...) et découvrant progressivement qu'elles se heurtent au même mal : la mondialisation, nom donné à la phase présente du développement du capitalisme caractérisée par une dérégulation et une financiarisation à l'échelle de la planète.
Ces associations et ONG ont constaté que nulle part, ce segment de la vie politique qu'on appelle la gauche n'a été capable d'offrir une réponse à cette mondialisation qui soit conforme aux valeurs de justice et de solidarité. Elles ont même observé que c'est très souvent la gauche qui, au prétexte de l'encadrer, a été le moteur de cette mondialisation : c'est à des socialistes qu'on doit, dans plusieurs pays d'Europe, des législations dites de "déréglementation financière" ; c'est au socialiste Jacques Delors qu'on doit l'Acte unique européen et le traité de Maastricht, véritables chevaux de Troie de la mondialisation ; tous les partis socialistes soutiennent les accords de l'OMC dirigée aujourd'hui par l'un d'entre eux, Pascal Lamy ; l'Europe était gouvernée par une majorité de gouvernements socialistes lorsqu'elle a adopté la stratégie de Lisbonne et les décisions de Barcelone, documents destinés à aller plus loin encore dans la dérégulation, la mise en concurrence et la privatisation ; tous les partis membres du Parti socialiste européen ont soutenu le très néolibéral traité constitutionnel européen et tous soutiennent le principe d'une zone de libre-échange américano-européenne.
Face à cette désertion de l'acteur politique censé, dans le rapport de forces éternel entre les puissants et les autres, protéger les acquis de décennies de luttes politiques et sociales, riposter aux agressions et conquérir ces nouveaux espaces définis par les droits collectifs, face à cette acceptation du capitalisme comme l'ordre naturel des choses, les associations et les ONG, conscientes qu'elles étaient le témoin d'une formidable défaillance politique, et non pas d'un phénomène incontournable, ont proclamé qu'il n'y a pas de fatalité, que cette mondialisation n'est qu'un choix politique auquel on peut lui en opposer d'autres, qu'il y a des alternatives et qu'un autre monde est possible.
La première fois, ce fut en 1998, alors que, dans le plus grand secret, les gouvernements négociaient ce qu'ils avaient l'intention d'appeler "accord multilatéral sur l'investissement" (AMI) dont l'effet aurait été de soumettre la souveraineté des Etats à la discrétion des firmes transnationales. Des rumeurs avaient suscité une inquiétude mondiale. Interrogés alors, des ministres socialistes qui participaient aux négociations se voulaient rassurants. Jusqu'au jour où des fuites ont permis de connaître l'enjeu réel de cette négociation. Ce qui a suscité de telles protestations qu'à moins d'exploser, la toute jeune "gauche plurielle" française a été contrainte de retirer la France de la négociation, mettant de la sorte fin à celle-ci. Mais le même gouvernement Jospin a soutenu la reprise du projet sous une autre forme et dans un autre cadre : à l'OMC, où Pascal Lamy le commissaire européen alors en charge, l'a poussé avec une telle insistance qu'il a provoqué l'échec de la conférence ministérielle de l'OMC à Cancun en 2003, un groupe de 90 Etats s'y opposant résolument. Le combat contre l'AMI en 1998 fut le combat fondateur du mouvement altermondialiste et ce n'est pas un hasard si quelques années plus tard, à Cancun, un lien s'est créé entre de nombreuses ONG et des gouvernements de pays du Sud pour s'opposer à un projet si férocement soutenu par un socialiste.
Certains ont vu des convergences entre le mouvement altermondialiste et les structures politiques animées par les disciples de Lénine, communistes ou trotskystes. Ces convergences sont réelles dans l'analyse du système dominant. Elles disparaissent dès lors qu'il s'agit de définir l'alternative et les instruments de sa mise en oeuvre. L'incapacité de la gauche antilibérale française à offrir une traduction politique à sa victoire du 29 mai 2005 lors du référendum sur le traité constitutionnel européen en a fourni la démonstration. Le projet alternatif égrenait 125 propositions élaborées au prix de concessions majeures sur des questions fondamentales faites à un PCF resté productiviste, partisan du nucléaire civil et militaire et enfermé dans des schémas totalement obsolètes. La priorité donnée par le PCF et la LCR à la préservation de leur appareil sur la possibilité de modifier la donne a fait le reste. A défaut des appareils, les altermondialistes ont tenté de rassembler les personnes autour de la candidature de José Bové. Mais celle-ci fut pénalisée comme les autres par un électorat tout à la fois désireux de sanctionner l'incapacité de la gauche antilibérale à s'unir et de privilégier le vote utile.
En fait, et c'est la leçon du scrutin présidentiel français, ni les socialistes, ni les héritiers de Lénine ne sont des partenaires possibles pour les altermondialistes. J'évoque les appareils, bien entendu. Pas les femmes et les hommes animés par ces idéaux qu'on qualifie de gauche et qui sont depuis tant d'années condamnés à la déception et à l'impuissance, scrutin après scrutin. Parce que les fondamentaux qui rassemblent les altermondialistes sont davantage en prise avec les défis du monde tel qu'il se fait aujourd'hui, parce qu'ils veulent agir ensemble autrement dans l'espace public, les altermondialistes doivent maintenant en tirer les conséquences et s'affirmer comme tels sans plus rien concéder à ces gauches socialistes ou léninistes qui, face à la mondialisation, ont tout raté.
"ouais ben y a du boulot!"
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t-tuxx
1989

AFicionado·a
Membre depuis 22 ans
64 Posté le 07/06/2007 à 16:23:35
C'est la luuuuuuute...
Haha !
Haha !

0

Anonyme
521397

65 Posté le 07/06/2007 à 16:33:48
Je crois que ludwig von 88 est mieux adapté:
"c'est la merde, on va tous crever, nananinaninana"
"c'est la merde, on va tous crever, nananinaninana"
0

69petula
537

Posteur·euse AFfolé·e
Membre depuis 18 ans
66 Posté le 08/06/2007 à 10:18:17
Dans le genre ya Didier Super aussi...
0

pecos bill
795

Posteur·euse AFfolé·e
Membre depuis 18 ans
67 Posté le 10/06/2007 à 08:33:13
Ho zut, mon ordi déconne? ou p't'être qu'un virus vient de s'engouffrer furtivement dans le disque, help au service informatique.....
Donc suite à un problème informatique.......
Monsieur,
Il y a un mois, nous avons changé la version Chirac 2.0 par la version Sarkozy 1.0 et j'ai noté que le programme a lancé une application inattendue appelée maintenant_vous_allez_vraiment_en_chier 1.0 qui a considérablement réduit les performances de mon processeur.
Dans la notice, cette application n'était pourtant pas mentionnée.
De plus, Sarkozy 1.0 s'installe dans tous les autres programmes et se lance automatiquement lors du lancement de n'importe quelle application, parasitant l'exécution de celles-ci.
Des applications telles que liberté-d-expression 8.9 ou vivre-ensemble 3.2 ne fonctionnent plus.
De plus, des programmes occultes (virus?) nommés Folie Furieuse 11.5, Démagogie 7.0 et Autoritarisme 9.5 se lancent de temps en temps et soit plantent le système, soit font que Sarkozy 1.0 se comporte de façon totalement inattendue.
Nous n'arrivons pas à désinstaller ce programme ce qui est très embêtant, surtout quand nous essayons d'exécuter l'application joie_de_vivre 8.2.
Par exemple, la commande : /service_public.exe ne fonctionne plus.
D'autres utilisateurs de Sarkozy 1.0 m'ont fait part de l'existence d'applications telles que t'as_tes_papiers 6.0 et allez_zou_charter_Bamako version 3.4 liée à l'utilisation de Sarkozy 1.0 sur certains processeurs.
Nous envisageons de revenir à la version Chirac 2.0 que nous avions avant, mais cela à l'air très compliqué.
Que faire ?
Réponse:
Cher Monsieur,
Votre plainte est très fréquente chez les utilisateurs de Sarkozy 1.0, mais elle est due le plus souvent à une erreur de conception de base.
Beaucoup d'utilisateurs passent de leur version Chirac 2.0 à Sarkozy1.0 en pensant que Sarkozy 1.0 n'est qu'un programme d'utilitaires et de divertissement.
Cependant, Sarkozy 1.0 est bien plus que cela, il s'agit d'un SYSTEME D'EXPLOITATION COMPLET conçu pour gérer TOUTES vos applications.
Il est entendu que le retour à Chirac 2.0 est impossible. Deux options s'offrent à vous :
- Vous décidez de conserver Sarkozy 1.0, et vous attendez 5 ans normalement, avant de changer pour un système d'exploitation plus satisfaisant et performant. Pour ce qui concerne les programmes Démagogie 7.0 ou Autoritarisme 9.5, ce sont des programmes d'ancienne génération utilisés sous NB ou
Vichy.1940, qui aujourd'hui connaissent des problèmes de compatibilité.
Des mises à jour de République_Française bientôt téléchargeables devraient permettre de résoudre le problème.
Evitez d'utiliser les touches Echap et Suppr trop souvent sous Sarkozy1.0, vous risquez de lancer des applications néfastes comme C:/coup_de_matraque_dans_la_gueule.exe ou C:/ prison_ferme.exe.
Il vous faudra de plus lancer manuellement la commande C:/allô-c-est-pour-dénoncer.exe ou manifestation_de_soutien-ump.exe pour rendre le système stable.
ATTENTION : Il va sans dire que les déceptions lors de l'utilisation de votre outil vont être nombreuses.
- L'autre solution est une restauration du système.
Il vous faudra assez simplement télécharger le patch Je_Vote_Royal 1.1 pour récupérer l'ensemble des fonctionnalités de votre ordinateur et en augmenter les performances.
Cordialement, le SAV informatique.
Donc suite à un problème informatique.......
Monsieur,
Il y a un mois, nous avons changé la version Chirac 2.0 par la version Sarkozy 1.0 et j'ai noté que le programme a lancé une application inattendue appelée maintenant_vous_allez_vraiment_en_chier 1.0 qui a considérablement réduit les performances de mon processeur.
Dans la notice, cette application n'était pourtant pas mentionnée.
De plus, Sarkozy 1.0 s'installe dans tous les autres programmes et se lance automatiquement lors du lancement de n'importe quelle application, parasitant l'exécution de celles-ci.
Des applications telles que liberté-d-expression 8.9 ou vivre-ensemble 3.2 ne fonctionnent plus.
De plus, des programmes occultes (virus?) nommés Folie Furieuse 11.5, Démagogie 7.0 et Autoritarisme 9.5 se lancent de temps en temps et soit plantent le système, soit font que Sarkozy 1.0 se comporte de façon totalement inattendue.
Nous n'arrivons pas à désinstaller ce programme ce qui est très embêtant, surtout quand nous essayons d'exécuter l'application joie_de_vivre 8.2.
Par exemple, la commande : /service_public.exe ne fonctionne plus.
D'autres utilisateurs de Sarkozy 1.0 m'ont fait part de l'existence d'applications telles que t'as_tes_papiers 6.0 et allez_zou_charter_Bamako version 3.4 liée à l'utilisation de Sarkozy 1.0 sur certains processeurs.
Nous envisageons de revenir à la version Chirac 2.0 que nous avions avant, mais cela à l'air très compliqué.
Que faire ?
Réponse:
Cher Monsieur,
Votre plainte est très fréquente chez les utilisateurs de Sarkozy 1.0, mais elle est due le plus souvent à une erreur de conception de base.
Beaucoup d'utilisateurs passent de leur version Chirac 2.0 à Sarkozy1.0 en pensant que Sarkozy 1.0 n'est qu'un programme d'utilitaires et de divertissement.
Cependant, Sarkozy 1.0 est bien plus que cela, il s'agit d'un SYSTEME D'EXPLOITATION COMPLET conçu pour gérer TOUTES vos applications.
Il est entendu que le retour à Chirac 2.0 est impossible. Deux options s'offrent à vous :
- Vous décidez de conserver Sarkozy 1.0, et vous attendez 5 ans normalement, avant de changer pour un système d'exploitation plus satisfaisant et performant. Pour ce qui concerne les programmes Démagogie 7.0 ou Autoritarisme 9.5, ce sont des programmes d'ancienne génération utilisés sous NB ou
Vichy.1940, qui aujourd'hui connaissent des problèmes de compatibilité.
Des mises à jour de République_Française bientôt téléchargeables devraient permettre de résoudre le problème.
Evitez d'utiliser les touches Echap et Suppr trop souvent sous Sarkozy1.0, vous risquez de lancer des applications néfastes comme C:/coup_de_matraque_dans_la_gueule.exe ou C:/ prison_ferme.exe.
Il vous faudra de plus lancer manuellement la commande C:/allô-c-est-pour-dénoncer.exe ou manifestation_de_soutien-ump.exe pour rendre le système stable.
ATTENTION : Il va sans dire que les déceptions lors de l'utilisation de votre outil vont être nombreuses.
- L'autre solution est une restauration du système.
Il vous faudra assez simplement télécharger le patch Je_Vote_Royal 1.1 pour récupérer l'ensemble des fonctionnalités de votre ordinateur et en augmenter les performances.
Cordialement, le SAV informatique.

0

Anonyme
22808

68 Posté le 10/06/2007 à 15:10:30
T'as la même en powerpoint ?
0

Dj Etnyk
901

Posteur·euse AFfolé·e
Membre depuis 20 ans
69 Posté le 10/06/2007 à 15:30:11
Un p'tit témoignage sérieux :
Y'a mes potes qui sont allés à Rostock pour le G8. Ils arrivent, => contrôle de police, fouille... qui révéla que le conducteur avait oublié de laisser sa matraque télescopique à la maison (quel con...)
Résultat : 40h de garde à vue pour tous les occupants de la voiture (sauf le conducteur qui a fait un jour de prison en plus), dans un hangar généreusement prêté par Siemens, contenant des cages comme à Guantanamo et 600 personnes au plus fort de l'évènement.
Mais bon, apparemment ils arrêtaient tout le monde, certains juste parce qu'ils avaient le malheur d'avoir un bandana noir dans leur sac, d'autres parce qu'ils avaient une tête d'anar ou de peace and love.
Y'a mes potes qui sont allés à Rostock pour le G8. Ils arrivent, => contrôle de police, fouille... qui révéla que le conducteur avait oublié de laisser sa matraque télescopique à la maison (quel con...)
Résultat : 40h de garde à vue pour tous les occupants de la voiture (sauf le conducteur qui a fait un jour de prison en plus), dans un hangar généreusement prêté par Siemens, contenant des cages comme à Guantanamo et 600 personnes au plus fort de l'évènement.
Mais bon, apparemment ils arrêtaient tout le monde, certains juste parce qu'ils avaient le malheur d'avoir un bandana noir dans leur sac, d'autres parce qu'ils avaient une tête d'anar ou de peace and love.
0
Si tu as envie de bosser, assieds-toi, et attends que ça te passe.

pecos bill
795

Posteur·euse AFfolé·e
Membre depuis 18 ans
70 Posté le 10/06/2007 à 16:11:17
Sarkoland institut joue son rôle de dictateur, allez un p'tit footing!
0

pecos bill
795

Posteur·euse AFfolé·e
Membre depuis 18 ans
71 Posté le 10/06/2007 à 16:15:39
Ce que vous pouvez accomplir avec PowerPoint.
Créer une présentation sur papier ou la présenter sur ordinateur.
Organiser vos idées pour la présentation.
Embellir votre présentation pour lui donner une allure "professionnelle".
Ajouter des graphiques, tableaux, organigrammes et autres objets pour améliorer la compréhension des idées que vous voulez présenter.
Les 5 modes de présentation
Pour vous aider à la création de votre présentation, PowerPoint sépare les fonctions du logiciel en 5 catégories ou 5 "modes". Vous pouvez passer d'un mode à l'autre en utilisant les boutons que vous retrouvez au coin inférieur gauche de l'écran de PowerPoint ou en utilisant le menu principal, en choisissant Affichage et l'une des 5 premières options du menu.
Le mode diapositive
Permets la création des pages ou des "diapositives" de votre présentation. Vous pouvez changer tous les aspects des diapositives; tel que changer sa mise en page, changer les couleurs et la taille du texte, ajouter ou enlever des graphiques, des tableaux et d'autres éléments de présentation. Cliquez ici pour avoir plus d'informations sur le mode Diapositive.
Le mode plan
Création des diapositives en plaçant vos idées dans un ordre structuré. Vous pouvez en tout temps changer l'ordre ou l'importance des idées. Cliquez ici pour avoir plus d'informations sur le mode Plan.
Le mode trieuse de diapositives
Permets d'ajouter des effets spéciaux à votre présentation si vous songez, la présenter en utilisant un ordinateur. Permets aussi de chronométrer le temps que vous prenez pour donner votre présentation. Vous pourrez ainsi ajuster votre présentation selon le temps alloué. Cliquez ici pour avoir plus d'informations sur le mode Trieuse de diapositives.
Le mode page commentaire qui vous aide à écrire des trucs et des machins sur des topics
Créer une présentation sur papier ou la présenter sur ordinateur.
Organiser vos idées pour la présentation.
Embellir votre présentation pour lui donner une allure "professionnelle".
Ajouter des graphiques, tableaux, organigrammes et autres objets pour améliorer la compréhension des idées que vous voulez présenter.
Les 5 modes de présentation
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Le mode diapositive
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pecos bill
795

Posteur·euse AFfolé·e
Membre depuis 18 ans
72 Posté le 14/06/2007 à 22:09:17
Gauche........une affaire à suivre.......
Gauche, l’heure des choix
Plusieurs acteurs* des collectifs antilibéraux prennent la plume pour tirer un premier bilan de la présidentielle et tracer quelques pistes pour l’avenir.
La défaite est sévère. Après cinq ans de pouvoir, le « sortant » Nicolas Sarkozy a réussi à se faire passer pour un homme « neuf », prônant la « rupture ». Il a construit sa victoire en proposant une perspective agrégeant les diverses valeurs de la droite, mariant ultralibéralisme et autoritarisme, « laisser-faire » économique, et ordre sécuritaire et identitaire. Poursuivant son offensive par la composition du gouvernement, il plonge la gauche dans un désarroi profond. Lourdement battue à la présidentielle, celle-ci risque d’être écrasée aux législatives. Pourtant, près d’un électeur sur deux s’est opposé, le 6 mai, au héraut de la droite dure. Il faut tout faire, les 10 et 17 juin, pour empêcher Sarkozy de disposer d’une majorité à l’Assemblée nationale, au service de sa politique de contre-révolution libérale et conservatrice. Encore faut-il, pour cela, ne pas poursuivre les orientations qui viennent de conduire à la défaite.
L’heure des choix à gauche est donc clairement venue. Pas question, comme en 2002, d’évacuer les raisons profondes de l’échec et d’attendre la prochaine échéance électorale. L’urgence est au réarmement idéologique, politique et culturel. Et c’est un choix fondamental entre les orientations existantes à gauche qui s’impose.
Bien des voix s’élèvent pour inviter la gauche à se rassembler autour d’une politique dite « réaliste », renonçant à contester l’ordre capitaliste et cherchant son salut au centre. Cette « analyse » oublie que l’adaptation social-libérale caractérise l’évolution de la politique du Parti socialiste depuis 1983, que les gouvernements de gauche successifs ont été sanctionnés jusqu’au désastre du 21 avril 2002, que les exemples européens souvent cités n’ont rien produit de bon pour les peuples. Elle ignore aussi que Ségolène Royal a tenu durant la campagne un discours de facture « blairiste » sur le « goût du risque », « l’esprit d’entreprendre », le refus de « l’assistanat », la réconciliation avec le profit, allant jusqu’à disputer à Sarkozy une part du discours sécuritaire et identitaire. Ce parti pris, accentué entre les deux tours, a désorienté l’électorat de gauche. Nous sommes convaincus que c’est l’une des clés de la défaite. Et il faudrait maintenant entretenir toujours plus cette machine à perdre ? Jusqu’où ? Une gauche qui ne sert plus à rien parce qu’elle ne change plus rien ? Une gauche assistant impuissante à la domination de la droite pour les dix années à venir ?
Ce n’est pas en aggravant les orientations qui ont déjà conduit à l’échec que la gauche pourra défaire la droite et sa politique. C’est en refusant la fatalité libérale que le mouvement populaire a retrouvé son allant dans la dernière décennie. Demain, c’est aussi en conjurant les ravages de l’éparpillement que la gauche de transformation, la gauche antilibérale, pourra contribuer à la reconstruction d’une perspective porteuse d’espoir. On mesure à quel point son incapacité à se rassembler à l’occasion de cette séquence électorale aura contribué au désastre. Faute de pouvoir peser sur le champ politique et dessiner une offre alternative à celle qu’incarnaient le Parti socialiste et sa candidate, elle aura favorisé un vote utile à son détriment, affaibli la dynamique d’ensemble à gauche et n’aura pu empêcher les thèmes de la droite de marquer le débat public.
Pour retrouver le chemin des catégories populaires, rouvrir la voie d’un changement radical, offrir un débouché aux mobilisations sociales, c’est à une refondation qu’il faut s’atteler, de la gauche, d’une gauche qui soit à gauche. Une gauche fidèle à ses valeurs et qui invente de nouvelles réponses aux nouveaux défis. Une gauche qui mette l’émancipation individuelle et collective au cœur de son projet et vise la conquête de nouveaux droits et libertés. Une gauche qui donne la priorité à la satisfaction des besoins du plus grand nombre, qui relève le défi du partage des richesses et des pouvoirs, qui défende un nouveau modèle de développement respectueux des équilibres écologiques, qui replace la démocratie, c’est-à-dire la souveraineté populaire, au coeur de ses propositions pour la France et pour l’Europe.
Un tel projet ne manquerait pas de soutien populaire. Les nombreux mouvements sociaux des dernières années et le rejet d’une constitution libérale pour l’Europe attestent d’une résistance aux politiques libérales. Des forces sont donc disponibles pour lier la résistance aujourd’hui nécessaire à l’affirmation d’une perspective ambitieuse de transformation sociale, de justice, d’égalité, de solidarité. On les retrouve avec les organisations et courants qui ont mené la campagne du « non » de gauche au TCE, dans les collectifs unitaires antilibéraux, mais aussi, plus largement désormais, dans les partis, les forces syndicales et associatives, dans le monde intellectuel et culturel, parmi les citoyennes et les citoyens, dans la jeunesse.
L’urgence est à la résistance et à la mobilisation pour battre les candidats sarkozystes aux législatives. Elle est tout autant à reprendre l’offensive sur le terrain des idées et des propositions autour de contenus transformateurs attractifs. Une gauche molle n’est pas l’outil politique adéquat face à la contre-révolution libérale ; quant à une « petite » gauche, elle serait cantonnée au rôle d’aiguillon minoritaire d’un social-libéralisme hégémonique.
Rassemblons les énergies antilibérales et transformatrices dans un processus pouvant déboucher sur un moment fort, du type états généraux. L’heure pour la gauche est d’être, maintenant, à gauche !
*Ce texte porte les signatures de : Éric Coquerel (président de Mars Gauche républicaine), Claude Debons (ex-coordinateur des collectifs du 29-mai), Charlotte Girard (secrétaire nationale PRS), François Labroille (élu régional IDF Alternative citoyenne), Patrice Leclerc (conseiller général communiste 92), Jacques Lerichomme (syndicaliste), Claude Michel (syndicaliste), Christian Picquet (courant Unir de la LCR), Catherine Tricot (communiste unitaire), José Tovar (syndicaliste).

Gauche, l’heure des choix
Plusieurs acteurs* des collectifs antilibéraux prennent la plume pour tirer un premier bilan de la présidentielle et tracer quelques pistes pour l’avenir.
La défaite est sévère. Après cinq ans de pouvoir, le « sortant » Nicolas Sarkozy a réussi à se faire passer pour un homme « neuf », prônant la « rupture ». Il a construit sa victoire en proposant une perspective agrégeant les diverses valeurs de la droite, mariant ultralibéralisme et autoritarisme, « laisser-faire » économique, et ordre sécuritaire et identitaire. Poursuivant son offensive par la composition du gouvernement, il plonge la gauche dans un désarroi profond. Lourdement battue à la présidentielle, celle-ci risque d’être écrasée aux législatives. Pourtant, près d’un électeur sur deux s’est opposé, le 6 mai, au héraut de la droite dure. Il faut tout faire, les 10 et 17 juin, pour empêcher Sarkozy de disposer d’une majorité à l’Assemblée nationale, au service de sa politique de contre-révolution libérale et conservatrice. Encore faut-il, pour cela, ne pas poursuivre les orientations qui viennent de conduire à la défaite.
L’heure des choix à gauche est donc clairement venue. Pas question, comme en 2002, d’évacuer les raisons profondes de l’échec et d’attendre la prochaine échéance électorale. L’urgence est au réarmement idéologique, politique et culturel. Et c’est un choix fondamental entre les orientations existantes à gauche qui s’impose.
Bien des voix s’élèvent pour inviter la gauche à se rassembler autour d’une politique dite « réaliste », renonçant à contester l’ordre capitaliste et cherchant son salut au centre. Cette « analyse » oublie que l’adaptation social-libérale caractérise l’évolution de la politique du Parti socialiste depuis 1983, que les gouvernements de gauche successifs ont été sanctionnés jusqu’au désastre du 21 avril 2002, que les exemples européens souvent cités n’ont rien produit de bon pour les peuples. Elle ignore aussi que Ségolène Royal a tenu durant la campagne un discours de facture « blairiste » sur le « goût du risque », « l’esprit d’entreprendre », le refus de « l’assistanat », la réconciliation avec le profit, allant jusqu’à disputer à Sarkozy une part du discours sécuritaire et identitaire. Ce parti pris, accentué entre les deux tours, a désorienté l’électorat de gauche. Nous sommes convaincus que c’est l’une des clés de la défaite. Et il faudrait maintenant entretenir toujours plus cette machine à perdre ? Jusqu’où ? Une gauche qui ne sert plus à rien parce qu’elle ne change plus rien ? Une gauche assistant impuissante à la domination de la droite pour les dix années à venir ?
Ce n’est pas en aggravant les orientations qui ont déjà conduit à l’échec que la gauche pourra défaire la droite et sa politique. C’est en refusant la fatalité libérale que le mouvement populaire a retrouvé son allant dans la dernière décennie. Demain, c’est aussi en conjurant les ravages de l’éparpillement que la gauche de transformation, la gauche antilibérale, pourra contribuer à la reconstruction d’une perspective porteuse d’espoir. On mesure à quel point son incapacité à se rassembler à l’occasion de cette séquence électorale aura contribué au désastre. Faute de pouvoir peser sur le champ politique et dessiner une offre alternative à celle qu’incarnaient le Parti socialiste et sa candidate, elle aura favorisé un vote utile à son détriment, affaibli la dynamique d’ensemble à gauche et n’aura pu empêcher les thèmes de la droite de marquer le débat public.
Pour retrouver le chemin des catégories populaires, rouvrir la voie d’un changement radical, offrir un débouché aux mobilisations sociales, c’est à une refondation qu’il faut s’atteler, de la gauche, d’une gauche qui soit à gauche. Une gauche fidèle à ses valeurs et qui invente de nouvelles réponses aux nouveaux défis. Une gauche qui mette l’émancipation individuelle et collective au cœur de son projet et vise la conquête de nouveaux droits et libertés. Une gauche qui donne la priorité à la satisfaction des besoins du plus grand nombre, qui relève le défi du partage des richesses et des pouvoirs, qui défende un nouveau modèle de développement respectueux des équilibres écologiques, qui replace la démocratie, c’est-à-dire la souveraineté populaire, au coeur de ses propositions pour la France et pour l’Europe.
Un tel projet ne manquerait pas de soutien populaire. Les nombreux mouvements sociaux des dernières années et le rejet d’une constitution libérale pour l’Europe attestent d’une résistance aux politiques libérales. Des forces sont donc disponibles pour lier la résistance aujourd’hui nécessaire à l’affirmation d’une perspective ambitieuse de transformation sociale, de justice, d’égalité, de solidarité. On les retrouve avec les organisations et courants qui ont mené la campagne du « non » de gauche au TCE, dans les collectifs unitaires antilibéraux, mais aussi, plus largement désormais, dans les partis, les forces syndicales et associatives, dans le monde intellectuel et culturel, parmi les citoyennes et les citoyens, dans la jeunesse.
L’urgence est à la résistance et à la mobilisation pour battre les candidats sarkozystes aux législatives. Elle est tout autant à reprendre l’offensive sur le terrain des idées et des propositions autour de contenus transformateurs attractifs. Une gauche molle n’est pas l’outil politique adéquat face à la contre-révolution libérale ; quant à une « petite » gauche, elle serait cantonnée au rôle d’aiguillon minoritaire d’un social-libéralisme hégémonique.
Rassemblons les énergies antilibérales et transformatrices dans un processus pouvant déboucher sur un moment fort, du type états généraux. L’heure pour la gauche est d’être, maintenant, à gauche !
*Ce texte porte les signatures de : Éric Coquerel (président de Mars Gauche républicaine), Claude Debons (ex-coordinateur des collectifs du 29-mai), Charlotte Girard (secrétaire nationale PRS), François Labroille (élu régional IDF Alternative citoyenne), Patrice Leclerc (conseiller général communiste 92), Jacques Lerichomme (syndicaliste), Claude Michel (syndicaliste), Christian Picquet (courant Unir de la LCR), Catherine Tricot (communiste unitaire), José Tovar (syndicaliste).

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