Le pub des poètes !

Misère de la Solitude

Mon cœur gros d’ecchymoses ne bat plus que d’aride

A Pulser des canaux tant de larmes acides

Car mon âme est une huitre béante de nacre

Qui enduit mes amours de son linceul acre

Contre qui se blottir quand est plus que soi

Plus que soi à flétrir seul le soir dans les draps

Ni la bouillote de cuivre ni l’édredon de soie

Ne peuvent amender la froideur de l’effroi

L’effroi de constater que malgré les dorures

Malgré tout les amis et nos tristes luxures

Le myocarde s’agite sans trop savoir pourquoi

Dans la solitude morne qui se joue de la joie

C’est alors qu’apparait dans une nuit de sarcasmes

Le doux spectre mental que l’on nomme fantasme

Les corps beaux s’entremêlent dans cette rêverie

Volutes désincarnés de sensuelle perfidie

Car à l’aube bien sûr les illusions s’effacent

Exposant notre esprit à la tragique menace

De cette clairvoyance qui révolte et agace

Quand la dague du manque nous immole et nous glace

Commandant d’un galion ou d’une coquille de noix

Les ifs du désespoir ne t’épargneront pas

Quand la vie t’aura fait, plus seul qu’un damné

Au Bermudes les sirènes viendront te rattraper

Oboreal