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Sujet Et si on parlais du livre d'Oliver Sacks : Musicophilia, la musique, le cerveau et nous ?

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Sujet de la discussion Et si on parlais du livre d'Oliver Sacks : Musicophilia, la musique, le cerveau et nous ?
La quatrième de couverture : La musique peut nous émouvoir jusqu’au tréfonds de notre être, nous arracher à la dépression, nous inciter à danser, ou nous rendre triste et nostalgique. Quand on est un neurologue aussi compétent qu’Oliver Sacks, et ouvert, comme lui, à bien d’autres disciplines, comment peut-on comprendre et décrire ce pouvoir ? Plus d’aires cérébrales sont affectées au traitement de la musique qu’à celui du langage : l’homme est donc véritablement une espèce musicale. Bien des exemples le montrent, évoqués par Sacks avec la force et le talent qu’on lui connaît (voir L’Homme qui prenait sa femme pour un chapeau), depuis ce chirurgien frappé par un éclair qui devient soudain pianiste à l’âge de quarante-deux ans jusqu’au frère manchot de Wittgenstein, en passant par les familiers de la synesthésie ou les arriérés mentaux mélomanes. La musique est souvent médicalement bienfaisante : elle anime les parkinsoniens incapables de se mouvoir, améliore l’élocution des victimes d’accidents vasculaires, apaise les patients atteints de la maladie d’Alzheimer ou restitue des souvenirs à certains amnésiques. L’homme a donc une véritable dimension musicale. Oliver Sacks la décrit dans toute son étendue, d’un point de vue scientifique, philosophique, et spirituel. Oliver Sacks, neurologue, professeur à l'Albert Einstein College of Medicine et à l'université de New York (N.Y.U.), est notamment l'auteur de L'Éveil (1987), L'Homme qui prenait sa femme pour un chapeau (1988) et Un anthropologue sur Mars (1996).

[ Dernière édition du message le 06/11/2010 à 08:35:18 ]

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Il y a plein de trucs frappants dans ce bouquin d'Oliver Sacks. Comme avec ses autres bouquins (l'homme qui prenait sa femme pour un chapeau est génial), on mesure à quel point tout dépend de ce bout de gélatine grisâtre qui repose dans notre crâne, la moindre pensée, la moindre compétence peut se voir comme une  réaction biochimique.

Un des trucs qui interroge beaucoup, c'est l'idée qu'on naîtrait sans doute avec l'oreille absolue, et qu'on perd cette compétence en grandissant, parce qu'on ne l'utilise pas dans la vie courante, et que du coup cette faculté s'atrophie.

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flag

 

Cette fois, je crois que nous sommes complètement ça y est c'est foutu...

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Flag, j'ai pas beaucoup le temps de lire en ce moment, mais quand même !

5

Histoire de déterrer ce topic avant qu'on ne puisse le qualifier de mort-né, j'étais il y a peu sur un thread qui parlait de l'utilisation des modes et la discussion a tourné sur la synesthésie dont Olivier Messiaen disait être atteint, et qui l'avait amené à établir un lien entre les sons et les couleurs, sa capacité à percevoir les sons étant altérée.

Je fais juste un copié-collé de mon dernier post, qui devenait franchement hors-sujet sur le topic des modes, si ça vous donne envie de rebondir, on n'aura peut-être pas ouvert ce topic pour rien...

 

Pour cette histoire de rapport entre les couleurs et les sons, je me disais que puisqu'on obtient un rapport d'octave en multipliant une fréquence par 2, on devrait au bout d'un moment tomber dans des fréquences d'abord ultrasoniques, et bien après dans le spectre des ondes lumineuses, ce qui devrait correspondre à des couleurs, les nuances étant apportées par les harmoniques. Mais j'avoue que je n'ai pas creusé le sujet.

Mais j'ai trouvé ce tableau qui semble correspondre à l'idée en question:

 

  • Lumière visible par l’homme (couleurs « spectrales ») :
    • Ondes visibles rouges (391,885 à 483,536 THz soit 765 à 620 nm)
    • Ondes visibles rouges orangées (483,536 à 503,007 THz soit 620 à 596 nm)
    • Ondes visibles jaunes orangées (503,007 à 510,719 THz soit 596 à 587 nm)
    • Ondes visibles jaunes (510,719 à 516,883 THz soit 587 à 580 nm)
    • Ondes visibles jaunes verdâtres (516,883 à 521,378 THz soit 580 à 575 nm)
    • Ondes visibles vertes jaunâtres (521,378 à 535,343 THz soit 575 à 560 nm)
    • Ondes visibles vertes (535,343 à 565,646 THz soit 560 à 530 nm)
    • Ondes visibles vertes bleutées (565,646 à 609,334 THz soit 530 à 492 nm)
    • Ondes visibles cyanes (609,334 à 615,590 THz soit 492 à 487 nm)
    • Ondes visibles bleues verdâtres (615,590 à 621,976 THz soit 487 à 482 nm)
    • Ondes visibles bleues (621,976 à 644,714 THz soit 482 à 465 nm)
    • Ondes visibles indigos (644,714 à 689,178 THz soit 465 à 435 nm)
    • Ondes visibles violettes (689,178 à 788,927 THz soit 435 à 380 nm)
  • Transition vers les ultraviolets (788,927 THz à 749,481 THz)

Je ne sais pas si cette idée est en phase avec la vision synesthésique de Messiaen, et surtout si cette perception reflète une réalité objective, ou si c'est plus ou moins lié à l'affect, donc avec des perceptions différentes selon les individus. Il semble que la vision synesthésique des sons soit correllée à d'autres facteurs en particulier des facteurs psychologiques et culturels.


[ Dernière édition du message le 18/12/2010 à 22:53:07 ]

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Pour compléter, je me dis qu'il serait intéressant dans un premier temps de calculer les fréquences du spectre lumineux résultant de la multiplication des fréquences sonores par 2, 4, 8, 16 etc... pour savoir à quelle couleur correspond une fréquence sonore pure.

Et encore plus intéressant, calculer l'équivalent lumineux d'un son complexe en faisant le même calcul, non seulement en multipliant la fréquence fondamentale, mais aussi toutes les fréquences des harmoniques. En tenant compte de leurs amplitudes respectives, en gros les proportions des composantes du son, on obtiendrait une teinte résultant du mélange de toutes ces composantes, qui serait en harmonie avec le son de départ, avec éventuellement le développement dynamique du son dans le temps (l'enveloppe).

Avec à terme, l'idée de fabriquer l'équivalent visuel d'un morceau de musique, et pourquoi pas dans l'autre sens l'équivalent sonore d'un tableau...

Peut-être que tout ça a déjà été réfléchi et expérimenté (nul doute que quelqu'un a bien dû y penser, personnellement ça fait des années que cette idée me trotte dans la tête, mais de là à ce que quelqu'un l'ait mis en application...)

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Phil77, tu résumes bien ce que j'ai retenu (essentiellement) de la lecture de musicophilia :

chez certains individus, la musique (en ''interne'', celle qu'on est les seuls a entendre) crée des "émotions-explosions" psychiques. J'en conclue qu'à certaines périodes de la vie, l'activité psychique est féconde en matière de musique. Ce qui pourrait expliquer; par exemple, en pop et rock, de très bons albums suivis de "répliques" fades. mrgreen

Pour ton idée, achète un simon, comme David Guetta. icon_mdr.gif

http://www.smashybeats.com/wp-content/uploads/2010/09/jc-castelbajac-revisite-simon-jeu-mb-L-2.jpeg

 

[ Dernière édition du message le 19/12/2010 à 09:34:32 ]

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A ecouter sur france inter,l'emission de Jean Claude Ameisen:"Sur les epaules de Darwin".

Et gros flag.

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le "Simon" ! icon_mrgreen.gif Il me semble avoir vaguement entendu parler de ce truc.

Il me semble aussi avoir vaguement entendu parler de David Guetta (je suis sérieux, je crois qu'il est vachement connu mais je ne sais pas vraiment qui c'est !...)

Jaune, pour l'émission, tu n'aurais pas un lien, j'ai la flemme d'aller chercher le podcast... icon_lol.gif

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