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Sujet Troubles de l'attention et musique : Recherche de témoignage

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Sujet de la discussion Troubles de l'attention et musique : Recherche de témoignage
Bonjour,

On m'a diagnostiqué récemment un trouble de l'attention (tda), c'est à dire comme un trouble hyperactif sauf que l'hyperactivité se trouve principalement dans le cerveau, empêchant de se concentrer sur une tache.

Je me demandais si d'autres musiciens ont ce problème et se sont fait traiter. Je fais de la musique depuis des années, je suis plutôt bon techniquement et pas mauvais en improvisation, par contre apprendre un morceau ou de la théorie est toujours pour moi un effort considérable. Un riff de quatre mesure peut me prendre des heures de travail même s'il est techniquement très en dessous de mes capacités. Apprendre le solfège n'en parlons pas, j'ai raté ma première année d'académie lamentablement. Avez-vous eu ce genre de problèmes et avez-vous senti une différence notable avec un traitement ?

Merci d'avance.
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Bonjours,

le sujet m'intéresse aussi et j'ai à peu près le même problème. Je fais de la musique électronique depuis environ 4 ans, assez intensivement pendant mes premières années. Je me suis rendu compte que j'avais de gros soucis de concentration et carrément du mal à "imprimer" quelque chose, que ce soit un cours (je suis encore étudiant), une explication où n'importe quoi d'autres ...
hors je n'avais jamais eu de problèmes similaires avant (peut-être un peu de mal à me concentrer) et je suspecte mes abus de musique d'en être la cause.
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Si tu es intelligent ça peut passer relativement inaperçu jusqu'à un certain temps mais si trouble il y a ça posera forcément un problème, surtout une fois dans le domaine professionnel. Mais non, ça ne peut pas être causé par la musique, c'est un mode d'organisation du cerveau.
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De façon étonnante, mes élèves qui ont un diagnostic d'ADD sont souvent aidés par le fait d'écouter de la musique. Mais évidemment, je parle au niveau scolaire.

Pour l'apprentissage de la musique, j'ai plusieurs "versions" : soit l'élève peut se concentrer pendant un certain temps et, en posant des objectifs à très court terme, environ 2 minutes, on peut leur faire "monter des marches" et réussir à apprendre un morceau complet en un temps réduit (qui reste toutefois assez long, mais tend à diminuer avec la pratique et la connaissance des jalons nécessaires).

Soit l'élève n'arrive pas du tout à se concentrer (mais là on est plus dans du ADHD), et dans ce cas-là, le truc que je remarque souvent, c'est que ce sont des élèves qui sont extrêmement sollicités et n'ont que peu de temps pour rêvasser. Téléphone, ordinateur, télévision, écrans en tout genre etc. Les obliger à une rupture directe, à se réapproprier des temps de sommeil, de repos, de rêve, aide bien souvent plus que la médication.


Pour le ADD, il y a beaucoup de ressources en anglais sur les méthodes d'apprentissage. Planifier et, comme je l'ai dit, définir des objectifs simples et réalisables, aide beaucoup.

Pour la musique : "OK, j'ai 2 minutes pour lire et jouer telle mesure à tel tempo (lent)". Ensuite, je passe à la suivante. Ensuite, je rejoue les deux ensemble. Ensuite je monte le tempo. Ensuite je passe à la mesure d'après etc.

À propos de la lecture de la musique, c'est une langue, dont il faut connaitre l'alphabet avant de pouvoir lire les mots et phrases. Une fois que l'on comprend cela, on traite son apprentissage comme un apprentissage de langue : fun, on chante, un peu de "comment ça marche", on regarde un documentaire, on en écoute sans vraiment faire gaffe, on essaie, on s'enregistre etc.

On ne voit bien qu'avec les yeux. Le cœur est invisible pour l'essentiel. 

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Je l'ai trouvé un peu décevant, mais peut-être des réponses ou des pistes dans ce livre:

1929628.jpg
"C'est blazman legacy ici" (Apocryphe) / Live music / Soundcloud

[ Dernière édition du message le 10/06/2014 à 02:08:21 ]

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Citation :
Pour l'apprentissage de la musique, j'ai plusieurs "versions" : soit l'élève peut se concentrer pendant un certain temps et, en posant des objectifs à très court terme, environ 2 minutes, on peut leur faire "monter des marches" et réussir à apprendre un morceau complet en un temps réduit (qui reste toutefois assez long, mais tend à diminuer avec la pratique et la connaissance des jalons nécessaires).


Tu n'en as aucun qui est sous Ritaline ou autre ? Est-ce que ça a apporté un changement ?
Il faut absolument que je me fasse traiter de toute manière car musique ou pas, mon boulot nécessite une concentration longue et intense.
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J'up car je pense que le problème doit en intéresser plus d'un, ce trouble devant être assez fréquent.
J'essayerai bientôt un médicament et viendrai faire part de mon ressenti.
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post extrêmement intéressant, quel est ce médicament? L'ADD m'a posé beaucoup de problèmes dans ma vie de musicien (même si je suis plutôt bon lecteur) je suis curieux de savoir s'il existe un traitement.
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Eh bien il y a évidemment la Ritaline, le plus connu.
Certains dirons que c'est de la drogue légale, d'autres disent que ça a changé leur vie.
De mon côté je veux absolument essayer pour voir ce que ça fait de réfléchir comme une personne "normale" :-D
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La ritaline a été très décriée par nombre de praticiens, notamment quand elle est prescrite à des enfants, à cause des effets secondaires.
Le THADA (trouble de l'hyper-activité avec déficit de l'attention) l'est aussi, car c'est souvent l'arbre qui cache la forêt, comme beaucoup de symptômes, notamment psychologique/psychiatriques.
Demander plusieurs avis, et notamment quant aux prises en charge pourrait, je pense, être une position plutôt sage.
Dans les troubles psy, non, le cerveau n'est jamais seul responsable, on ne peut dénier l'importance de l'affect dans le surgissement et l'évolution de ces troubles, ce qui amène à envisager aussi une thérapie en plus de l'aide médicamenteuse. Et cela peut amener quand même un apaisement notoire des symptômes, ce qui n'est pas du luxe.
EDIT: Je trouve intéressant de constater que le diagnostic de THADA est très à la mode, au point que de plus en plus d'outils sont construits, diffusés, imposés aux praticiens afin de pousser à ce diagnostic. Par exemple, le WISC IV (échelle d'intelligence-test du QI, grosso-modo) est complètement orienté afin de dépister l'hyper-activité avec déficit de l'attention, au détriment d'autres questions/ causes des symptômes. D'un point de vue pratique, pour qui n'est pas averti des enjeux du développement psycho-affectif, cela amène à ranger des personnes dans des cases fourre-tout, au détriment de la pertinence des prises en charge.

[ Dernière édition du message le 15/06/2014 à 14:53:45 ]