Sardou en tete des ventes

Citation : La Ferme Célébrités - Elodie Gossuin contre Guillaume Fauchoix
C'est pas joli joli. S'en prendre à une reine de beauté peut rapporter des coups. De pub, certainement. Mais aussi des coups tout court, qui font mal au corps et à l'âme. C'est ce que médite ces temps-ci Guillaume Fauchoix (22 ans), victime il y a deux semaines d'un passage à tabac en règle qui lui a valu dix jours d'arrêt de travail. L'impertinent assistant parlementaire du député PS de Saône-et-Loire Arnaud Montebourg avait osé s'en prendre à l'ex-Miss France Elodie Gossuin.


Sommation. Elue conseillère régionale de Picardie sur une liste UMP-UDF conduite par Gilles de Robien, la jeune femme était allée, sitôt les élections régionales passées, s'encanailler dix semaines durant avec d'autres «célébrités» dans la Ferme de TF1. Pour Fauchoix, délégué picard du Mouvement des jeunes socialistes (MJS) et d'Anticor, qui lutte contre la corruption des élus, cette prestation télévisuelle n'était pas franchement compatible avec une fonction d'élue. «Son comportement déshonore le mandat que lui ont confié les électeurs», tonnait-il mi-avril.

Il dépêchait alors un huissier de justice à Visan (Vaucluse), lieu de tournage de la Ferme. Me Jean-Yves Borel délivrait une sommation à la néofermière, lui «demandant des explications sur son comportement». La démarche juridique fit son effet : l'affaire fut amplement médiatisée, et Elodie Gossuin obtint de son employeur télévisuel une permission de vingt-quatre heures pour siéger à la séance inaugurale du conseil régional, le 16 avril. «Une des conditions pour que je participe à l'émission était que je puisse sortir et remplir ma mission d'élue», précisait alors la blonde.

Fauchoix lui suggérait opportunément de profiter de sa sortie de la télé-réalité pour la réalité tout court : «Elle devrait visiter les fermes picardes et se rendre compte que ses conditions de vie sont loin d'être aussi graves et profondes que celles subies par des centaines d'agriculteurs de notre pays.»

Intimidation. L'affaire aurait pu en rester là. Mais le responsable du MJS a, pour certains, apparemment outrepassé sa capacité de nuisance. On lui a fait savoir violemment, le 21 avril, qu'il avait intérêt à la... fermer. Rejoignant son domicile de l'Oise peu avant minuit, il se fait prendre à partie par trois malabars cagoulés dans le hall de son immeuble. Il est, selon son avocate Me Véronica de Soete, «roué de coups».

Les agresseurs frappent aux jambes et s'emploient à faire très mal. Le jeune homme, sonné psychologiquement, évoque «un tabassage d'intimidation». Une fois leur forfait accompli, les assaillants laissent sur place des coupures de presse narrant «l'affaire Gossuin». L'un d'eux lâche même un très explicite : «Arrête de la faire chier !» Comme le dit Me de Soete, «sans préjuger nullement de l'identité des agresseurs, on peut dire qu'ils ont souhaité établir un lien entre leur forfait et Elodie Gossuin». A la police, saisie d'une plainte contre X, de vérifier si ce lien est établi ou non.

Selon un enquêteur, «aucune piste n'est pour l'heure exclue» : personnelle, commerciale ou politique. En attendant, Guillaume Fauchoix bénéficie d'une protection policière discrète. Et Elodie Gossuin cultive toujours sa notoriété dans la Ferme.



TV-réalité.net - Infos Jeunes 2004

Citation : Sardou en tete des ventes