Blague la plus pourrite 2 le retour de la vengeance :lol:
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kravatorf
Citation : on peut rire de tout mais pas avec tout le monde
d'ailleurs ... une bien pourrite
quelle est la différence entre un spaghetti et un myopathe ????
beh si tu suces le spaghetti il bouge lui
allez à vous
Will Zégal
Il y a quelques bons trucs et ça gère au niveau dessin. Après, personnellement, en tant que vieux fan de Gotlib, j'ai du mal avec ce qui ressemble quand même à un pompage intégral avec un sacré décalage sur le style d'humour.
cyar
La semaine dernière, un million de personnes ont vu mes dessins dans leur fil d'actualité. Bien sûr, on va toujours trouver un connard pour rappeler que beaucoup de pages Facebook font bien plus. C'est vrai.
Mais moi, je me rappelle de ce petit matin de novembre 2013. Comme tous les jours depuis plusieurs mois, je me lève à 5h00 pour pointer à l'usine de nettoyage à sec. Mon boulot du moment: remplir très vite des énormes machines à laver avec des grosses brassées de couvertures (qui grattent, putain). Ce matin, il pleut, il fait froid, j'ai mal à la tête et le peaufinage de l'album dont tout le monde se branle, qui s'appellera bientôt Sans Filtre tome 1, m'a fait chauffer les crayons jusque tard dans la nuit.
C'est comme ça depuis des mois: à peine rentré de l'usine, je me rue sur ma table à dessin et je bosse pendant huit ou dix heures, jusqu'à m'endormir comme une merde la gueule contre la planche, me réveiller avec un mal de crâne et tituber jusqu'au plumard pour mal dormir quelques heures. Tout ça pour me faire envoyer chier par absolument toutes les maisons d'éditions, même les soi-disant "libres et rebelles" (et ta mère qui suce librement dans la cabine d'un 38 tonnes, elle est rebelle?). J'ai beau être solide, je commence à fatiguer.
Une heure avant de commencer le boulot, toujours le même rituel: un café-calva au bistrot de la gare, puis direction le petit kiosque pour acheter le Parisien du jour et mon paquet de Gitanes. Ce matin y'a du monde au kiosque, donc en attendant mon tour je zieute un peu les Unes des journaux. Mon regard de zombie industriel se pose alors sur un magazine féminin à grand tirage. En Une, un crobard de gonzesse, de cette génération de néo-connasses écervelées qui dessinent comme des bites leur quotidien navrant de génisses délurées, échappées des écoles de dessin à 10 000 balles l'année, hurlant au "style" pour justifier leurs diarrhées graphiques. C'est mal dessiné, mal colorié, nul à chier, et c'est en Une d'un torchon à tirage national.
Et moi, moi l'intérimaire, moi le pauvre, moi l'anonyme, moi qui trime sur mes dessins après mes journées d'usine passées à me liquéfier la cervelle dans les vapeurs de perchlo, mes mois de BTP à défoncer du bitume, mes années de bâtiment à me péter le dos, moi qui traîne mes pompes de sécu dans toute la région depuis des plombes, moi qui ai bousillé ma jeunesse pour sans arrêt dessiner comme une mule, moi qui voulais faire de mes mains des machines de guerre à distribuer des mandales à l'encre noire, moi qui pensais tout faire exploser sur mon passage, moi je vais pointer à l'usine sous la pluie d'un matin dégueulasse de novembre. Comme un perdant. Comme un raté. Pendant que l'autre connasse va se lever à midi et torcher son dessin du lendemain en deux heures, sur sa tablette graphique à trois fois mon salaire. C'est injuste, c'est pas normal. Du moins c'est mon impression. Si balaise soit-on, quand c'est trop dur, on craque. Mes nerfs, tellement malmenés ces derniers temps, poussés au maximum, lâchent. Le peu d'énergie qu'il me restait vient de s'éteindre comme un mégot au fond d'une canette, et c'est telle une bête vidée de tout son sang que je déambule machinalement vers l'usine, le long des néons blafards de la zone industrielle. Là, tout de suite, j'ai envie de crever. Il me reste 20 minutes avant de commencer la journée. Faut faire le point, Marsault, parce que là, ça va plus du tout. Avant-hier, le toubib m'a sorti un 19 de tension (13 en temps normal), un poids de 80 kilos (96 six mois plus tôt), des défenses immunitaires défoncées par des journées de 18 heures, et un inquiétant "continue comme ça et t'es mort dans un an". Alors Marsault, tu fais quoi? Tiens, le chef d'équipe, ça tombe bien.
-J'arrête.
-Pardon?
-Quand mon CDD se termine, je me casse.
-Euh oui, m..
-Faut que je dessine.
10 janvier 2014, à 5h30 du matin, après huit heures de travail de nuit, je quitte l'usine, pour de bon. Sur ma fiche de production, en haut à gauche, à côté de mon prénom, j'ai écrit "dernière nuit".
Cette semaine, un million de personnes ont vu mes dessins. C'est un million de fois plus qu'il n'y a pas si longtemps.
Moralité: la lumière n'est belle que quand tu sors d'une apnée dans la merde.
Marsault
Pictocube
L'humour bas de front c'est bon quand c'est bien fait et avec la bonne dose de second degré, et lui gère ça bien je toruve, mieux que Papacito dans un autre genre par exemple (qui m'a toujours fait rire aussi).
j'ai du mal avec ce qui ressemble quand même à un pompage intégral avec un sacré décalage sur le style d'humour.
Certes mais comme Gotlib ne dessine plus, moi ça me va puis le style fait la différence.
Je le suis depuis un moment, j'accroche bien. Pour les fans de tattouages, essayez de trouver une photo duu type torse poil
Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier
JohnnyG
Photo + interview du gars
Vince_
Djeeloo
L'esprit c'est comme un parachute: Il marche mieux quand il est ouvert.
Vince_
MetalDerf
Avant, j'étais guitariste. Puis j'ai décidé de devenir un vrai musicien donc je me suis mis à la basse.
toldojugo
On s'enjaille.
big up depuis rochefourchat.
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