Mais check destiné aux sensibles de poésies, déclinés ici en quelques vers de Bernard Dimey :
" Tous les grands chevaux blancs qui couraient dans les rues
Du village parfait de mes douze ou quinze ans
Ont galopé si loin que j'ai perdu de vue
Le plus pur de mon âme et le plus important
" Au monument des morts qu'on appelait « mobiles »
Assassinés pour rien sous Napoléon III
On déchiffrait des noms mais c'était difficile
Et debout sur le mur, on dominait les bois.
" Les femmes, en bavardant, martyrisaient du linge
À grands coups de battoir, au lavoir d'à côté.
" Et les petits chevreaux dont je tenais les pattes,
Depuis plus de trente ans ne veulent pas mourir,
Ils bougent dans mes rêves et pleurent et se débattent...
Bon Dieu que mes douze ans ont du mal à finir !