Le principe est 'simple’ : le logiciel analyse le morceau qu’on lui soumet suivant différents critères harmoniques et rythmiques et établit en quelque sorte son profil. Ce dernier est alors confronté à une base de données réunissant les profils audio de près de 300 000 morceaux, confrontation qui permet, par un savant jeu d’analogies, de déduire les chances de succès du titre.
Cette technologie aurait ainsi annoncé le succès de Norah Jones aux derniers Grammy Awards bien avant que la jeune femme sorte de l’ombre pour caracoler en tête des ventes.
Bien évidemment, la technologie Hit Song Science (HSS) s’adresse en premier lieu aux maisons de disques qui, en ces temps de tourmentes, sont à la recherche de projets rentables présentant le minimum de risque. Plusieurs labels seraient d’ailleurs déjà en train d’utiliser HSS, parmi lesquels on compte Sony, Universal Music Angleterre ou encore RCA.
Notez qu’elle devrait également être utilisée pour détecter les tendances musicales à venir et pourrait enfin servir à conseiller le consommateur dans ses achats.
Quant à ce qui est de statuer sur le côté déshumanisant de la démarche et sur les dangers qu’elle représente, les responsables de Polyphonic HMI se veulent rassurant : « Les producteurs sont plus enclins à donner leur chance à des oeuvres originales dans la mesure où ils disposent d’un moyen pour mesurer leur succès potentiel. »