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Big Brother is listening to you...

Il fallait s'y attendre avec les récents développements en matière d'intelligence artificielle : une société espagnole a mis au point un logiciel d'analyse musicale permettant, selon les auteurs, de déterminer statistiquement le potentiel commercial d'un titre.

Le prin­cipe est 'simple’ : le logi­ciel analyse le morceau qu’on lui soumet suivant diffé­rents critères harmo­niques et ryth­miques et établit en quelque sorte son profil. Ce dernier est alors confronté à une base de données réunis­sant les profils audio de près de 300 000 morceaux, confron­ta­tion qui permet, par un savant jeu d’ana­lo­gies, de déduire les chances de succès du titre.

Cette tech­no­lo­gie aurait ainsi annoncé le succès de Norah Jones aux derniers Grammy Awards bien avant que la jeune femme sorte de l’ombre pour cara­co­ler en tête des ventes.

Bien évidem­ment, la tech­no­lo­gie Hit Song Science (HSS) s’adresse en premier lieu aux maisons de disques qui, en ces temps de tour­mentes, sont à la recherche de projets rentables présen­tant le mini­mum de risque. Plusieurs labels seraient d’ailleurs déjà en train d’uti­li­ser HSS, parmi lesquels on compte Sony, Univer­sal Music Angle­terre ou encore RCA.

Notez qu’elle devrait égale­ment être utili­sée pour détec­ter les tendances musi­cales à venir et pour­rait enfin servir à conseiller le consom­ma­teur dans ses achats.

Quant à ce qui est de statuer sur le côté déshu­ma­ni­sant de la démarche et sur les dangers qu’elle repré­sente, les respon­sables de Poly­pho­nic HMI se veulent rassu­rant : « Les produc­teurs sont plus enclins à donner leur chance à des oeuvres origi­nales dans la mesure où ils disposent d’un moyen pour mesu­rer leur succès poten­tiel. »
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    Arnaud Cueff(Los Teignos)
    Auteur·rice de l’article

    Si j'ai fait de la guitare et un peu d'harmonica classiques en ENM dans mon enfance, c'est en autodidacte que j'ai fait l'essentiel de ma formation en matière de musique comme d'audio. Après des études de Lettres Modernes, j'ai travaillé pour la presse spécialisée puis web, tant dans le domaine des instruments de musique que dans celui des jeux vidéo (d'où mon pseudo). Je suis monté à bord du bateau Audiofanzine en 2004 en tant que rédacteur en chef, fonction que j'ai laissée quelques années plus tard à Grégoire Nachbauer (Red Led) tout en gardant un pied dans l'éditorial, en conservant notamment la rédaction de l'édito envoyé chaque semaine via la newsletter hebdomadaire du site comme en réalisant des tests, dossiers et contenus vidéo sur mes sujets de prédilection.