réactions au dossier Podcast avec Chab (LPDLP d'avril 2019)
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Los Teignos
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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?
MeliorVulnus
quel dommage d'interviewer une personne aussi interessante que Chab avec ce ton "humouristique" d'une lourdeur affligeante !
mk is watoo
http://www.watoowatoo.net/mk/
Anonyme
Los Teignos
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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?
[ Dernière édition du message le 14/04/2019 à 23:10:09 ]
Anonyme
attendre le silence (le seul vrai travail de tout musicien ou technicien du son, non?) pour reprendre la parole ...
ça donne par moment l'impression de lui demander de valider certaines certitudes, je n'en sais rien, mais j'ai trouvé cette vidéo bien souvent peu respectueuse de la parole de l'invité, et peu attentif à son savoir faire.
la vrai question de ces vidéos, c'est l'objectif: se faire mousser ou donner la parole? that is the question!
Avis, sans polémique.
[ Dernière édition du message le 14/04/2019 à 23:32:17 ]
Los Teignos
attendre le silence (le seul vrai travail de tout musicien ou technicien du son, non?) pour reprendre la parole ...
Oui, et alors tu fais du Philippe Lefait qui a transformé l'émission vivante qu'était le Cercle de Minuit lorsqu'elle était présentée par Laure Adler et Michel Field, en une émission complètement morte. Après ce naufrage, on est reparti sur un concept avec Frédéric Taddeï, avec beaucoup plus de monde sur le plateau et un présentateur plus présent pour éviter justement les longs silences.
Je comprends donc ce que tu dis mais soulignerais que cela dépend vraiment de l'invité : faire une interview audio, c'est évidemment recueillir respectueusement une parole mais c'est aussi imprimer un rythme, surtout dans l'esthétique que nous cherchons, qui est celle d'une conversation. Parfois, c'est l'invité qui mène la danse et il faut le suivre, parfois il faut conduire, c'est à dire être plus présent, voire plus interventionniste, pour éviter qu'il ne se trouve pas seul face au silence du micro, ce qui peut mener à quelque chose de monotone ou à un certain malaise pour l'invité. Je ne crois pas en tout cas qu'on ait fait dire quoi que ce soit à Chab qu'il ne voulait pas dire, ni qu'on lui ait imposé un discours, et notre conversation a duré encore une bonne heure après l'émission dont il est reparti, selon moi, satisfait. C'est d'ailleurs souvent un compliment qui nous vient des invités mêmes, surtout lorsqu'ils ont l'habitude des médias généralistes : le fait d'avoir le temps de parler.
À titre de comparaison sur ce point précis, tu pourras jeter un oeil sur cette 'interview' de Stéphane Grangier :
Et sur l'émission que nous lui avions consacrée :
Quant au fait de ne pas chercher une esthétique France Cu/Philippe Lefait, c'est un parti pris. LPDLP s'enfonce déjà dans la technique, ce qui peut être rebutant et lourd pour beaucoup. Il faut donc amener du rythme et de la légéreté dans tout cela pour ne pas que ce soit trop austère.
Enfin, on apprend toujours notre métier (aucun de nous n'a une formation de journaliste audiovisuel), hein, donc ta critique ne sera pas vaine et nous en rediscuterons entre nous en espérant progresser encore.
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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?
[ Dernière édition du message le 15/04/2019 à 00:04:25 ]
Anonyme
Parler du silence, ce compagnon de longue date, sans en prétendre en faire le tour...
mais peut-on faire le tour du silence ?
J'en dévoilerai donc juste quelques aspects que je vous invite à questionner.
Dans la « petite histoire des notes de musiques » que j’ai écris pour mes enfants, j'ai commencé comme ça :
« Au début, au tout début, il y avait ….
au tout début il n'y avait rien, rien que le silence
au tout début il y avait le silence, et le silence s'ennuyait un peu »
C'est enfantin, pas tant que ça
ça dit que le silence, ce n'est pas rien, c'est le silence, et qu'au début, il s'ennuyait un peu.
Que le silence s'ennuyait de son propre silence, en voilà une idée !
En musique, quand on apprend à l'écrire, on apprend à écrire les notes, et le silence, qui se décline en pause, demi pause, soupir, demi soupir, quart de soupir, huitième etc … il y a même des silences pointés et des silences point d'orgue. et l'on comprend par le verbe le sens d'une pause dans la vie, d'un soupir dans une conversation, d'une virgule qui ponctue, d'une respiration. La ponctuation, c'est une écriture du silence.
Ainsi donc, en écriture musicale, comme en langue écrite, le silence s'écrit !
Peut-on écrire ce qui n'est pas ?
Quand on écrit « néant », est-ce qu'on en parle ?
On utilise un verbe qui dit ce qui n'est pas.
Néant est la négation de toute chose.
Mais quand dans une partition, on pose un silence, ou quand dans une conversation on fait une virgule, on donne une existence à quelque chose sans laquelle le propos deviendrait inaudible.
Donc le silence est. Quoi donc ? Tel est mon questionnement.
Quand, jeune, j'eu l'honneur d'entrer dans l'harmonie municipale d'Hazebrouck à la flûte traversière, la chef de pupitre insistait fortement pour que les silences soient respectés, joués disait-elle. Peut-on jouer rien quand on est musicien ? non, certainement pas. C'est donc bien que le silence est quelque chose. Dans la musique d'ensemble, c'est ce qui fait l'ensemble, c'est le mortier qui permet à la musique, comme à la danse d'ailleurs, d'être un langage où l'on parle tous en même temps, dans le même temps. Ne pas respecter le silence, et c'est la cacophonie. On parle tous en même temps, mais avec beaucoup de silence. Apprendre à le respecter, et c'est l'harmonie d'une musique de chambre, d'un groupe de Rock ou d'un philharmonique. Ecoutez en détails les parties de guitare d'AC-DC, un groupe controversé quand j'étais au lycée tellement on le trouvait bruillant ! Les parties de guitares jouent sur le tout ou rien, et le silence est joué avec excellence. On a pu dire de Mozart qu'il mettait trop de notes, mais le silence chez Mozart … j'y reviendrais.
J'appris donc jeune que le silence était quelque chose et qu'il devait être respecté, pour lui même, et pour l'harmonie, cette possibilité de la place à l'autre, cette possibilité d’un dire ensemble. Il devait être respecté pour soi même aussi, ça, je l'ai appris bien plus tard.
Les amérindiens définissent, dans leurs mythes premiers, la création du monde par un son. Qu'est donc un son si ce n'est la brisure du silence ? Le silence n'est-il pas, comme la ténèbre à la lumière, l'absence de son ? La science moderne nous apprend que le silence n'existe pas, qu'il a peut-être existé au-delà du mur de Planck, et que le zéro décibel, mesure du son, correspond, non pas au silence, mais à l'absence de perception humaine.
Dans le mythe amérindien, un son apparaît donc, d'où vient-il si ce n'est de la seule chose qui existait avant lui, du silence lui même ? Existait-il alors où n'était-il que silence de lui-même? Le silence peut-il contenir un son tellement vaste qu'il contiendrait l'Univers ? Le silence peut-il contenir un son ? Vastes questions.
Que nous dit les mythes amérindiens ? Que du silence est né un son qui a fait l'Univers. Le silence, en se sens, est la possibilité d'un tout. Il contient en lui la totalité. Il est. Et, du silence qui précédait ma prise de parole, je n'en explore qu'une infime partie.
A bien parler du silence, j'aurai certainement du me taire.
« Au début était le verbe », ainsi commence l'évangile de Saint-Jean. Est-ce incompatible ?
Je pense que non. Nous avons parlé de la ponctuation, et le verbe sans silence perd sens, et même dans le slam le plus rapide, cet art de dire récemment émergé, la part au silence est là, et le slam le fait devenir.
Peut-on faire devenir le silence ? Peut-on l'inviter à venir nous voir ?
Comme compositeur plus tard, mon rapport au silence s'est peu à peu construit. Le compositeur entend-il un flux de silence dans lequel serait la musique ? Pas tout à fait. D'expérience, et tout au moins pour ma part, la musique vient de l'intérieur, ce fruit des rencontres et des constructions de soi, mais pour qu'il sorte, qu'il se fasse entendre, il faut au préalable un retour au silence. Les logiciels sur lesquels je tente d’écrire actuellement ma première symphonie proposent une partition de silence qu’il s’agit d’habiter. Peut-on l’habiter si on n’entend pas le silence, ce primordial, cette page blanche intérieure ?
Mais peut-on entendre le silence ?
Quand on cherche le silence, on entend le désert. Et le désert n'est pas silence, le désert a un bruit, un son, par moment imperceptible, mais que l'on ne peut percevoir que si l'on fait silence. Quand on se silence soi même, on entend son désert, et le désert alentour. Et le désert est habité. Qui n'a entendu une brise printanière, l'absorption de la neige aux sommets d'un hiver. Le silence d'en soi même ouvre les portes de l'écoute, de soi, des autres, du monde, et du silence lui-même, de tous les possibles.
Le silence est une possibilité.
Julos Beaucarne, un poète de part chez moi dans le Nord, raconte une histoire d'un chanteur de silence, qui réunit des stades pour se taire et le public avertit se tait avec lui et le chanteur de silence chante le silence et le public chante avec lui le silence et tous en ressente une vive émotion.
Le musicien est par définition le briseur de silence, il en assume la responsabilité, c'est son métier. Tout bon musicien pratique le silence au quotidien. Il sait, quand il joue, qu'il le rompt tout en lui laissant la place, il sait qu'il s'effacera devant lui à la fin de sa prestation. Il donne une émanation temporelle du silence, et il en connaît la profondeur. Que dire de la fin d'un Mozart, partit de cette vie dans un silence presque total, de la fin d'un Beethoven, sourd et touchant le sublime sur ces dernières notes, d'un Glen Gould qui, reconnu au début de sa carrière comme un maître des variations Goldberg, les reprend au crépuscule de sa vie, deux fois plus silencées ? Le dernier enregistrement des variations Goldberg de Glen Gloud est tout simplement céleste, comme le requiem de Mozart, et ce propos, loin de nous éloigner du silence, nous en rapproche. Ce sont les œuvres les plus silencieuses à la fin d'une vie, comme s'ils avaient voulu nous dire l'essentiel, cet invitation à écouter, cette place au silence.
On a dit de Mozart, « le silence après Mozart, c'est toujours du Mozart »
Cela est valable à chaque fois que l'on rencontre un praticien du silence.
Il est d’autres silences, celui de la peinture asiatique par exemple. Souvent, le tableau est vide aux trois quarts, comme un silence qui prend l'essentiel de la place. Au quart qui reste, c'est d'une subtilité …
Le film « ivre de femme et de peinture » par exemple, explique le chemin d'un peintre vers sa quête de création pour finir dans un presque silence, sublime et s'effaçant à la fois. Comme s'il avait fait le vide total en lui, ne gardant que l'essentiel, l'essence même de ce qu'il est, un silence habité, une trace.
Mais peut-on habiter le silence ?
Le livre « propos sur la peinture » du moine Citrouille Amer revendique quand à lui l'unique trait de pinceau, fruit d'un long travail de silence comme a pu le faire d'ailleurs la peinture Fabienne Verdier qui, venant d'Europe, s'est vu imposer un très long silence dans son apprentissage avant que de pouvoir juste faire un trait. Citrouille Amer explique que seul l'art de l'unique trait de pinceau est véritable, et que, pour l'atteindre, le seul chemin est le silence.
Alors, le silence en devient un chemin visant à l’art, probablement aussi à l’approche de la vérité. Et comme tout chemin, il est deux importances, le démarrer et le parcourir.
Où en sommes-nous ?
Le silence contient le tout
Le silence est un début et une fin
Le silence suppose qu'on le cherche, il n'a d'évidence que sa réalité
Le silence est aussi un chemin, une quête en devenir
J'aimerai éclairer une dernière question, au-delà des bruits du monde
Le silence est-il notre passé et notre avenir ?
Sommes nous né du silence, je ne le pense pas. Nous sommes né d'un échange et l'échange est toujours dual et ce qui est dual n’est pas silencieux. Juste plus loin, le son du coeur de la mère qu'entend l'embryon comme un premier sens, la parole qui entoure l'enfant qui grandit, non, nous ne sommes pas né du silence. Il était pourtant là. On pourrait parler pour l’embryon de silence relatif, d’ univers protégé par l’atténuation lié au milieu de l’essentiel des fréquences composant ce que l’on appelle le son.
Allons nous vers le silence ?
Il faudrait ici parler de mort, et de mort en parler c'est toujours compliqué. S'agit-il de la mort d'une histoire comme on a pu dire de Rembrand que « pour peindre comme cela, il faut être mort plusieurs fois », de la « petite mort » que rescent l'homme après le coït où il est silencieux, ou de celle qui comme chantait Brassens nous accompagne et nous suit ?
Sur ces trois là, je dirais que la mort est passage au silence, comme une passe obligée. Revenir aux autres quand on s'est oublié, qu'on a tout oublié, revenir à la femme que l'on vient d'aimer, revenir aux mémoires des gens qu'on a aimé, le silence c'est somme toute, tout simplement, un devenir
Cela donne une piste d’interprétation du mythe amérindien d’un silence qui devient l’Univers en émettant un son, une piste de réflexion sur les silences de nos vies, une piste d’espoir pourquoi pas sur ce qui nous attend. Nous sommes tous, potentiellement, par la pratique du silence, des univers en devenir.
sur cet interview, la place laissée au devenir de l'invité m'a semblé pour le moins limitée ...
lui laisser le temps du silence nous en aurait appris bien davantage
[ Dernière édition du message le 15/04/2019 à 00:09:10 ]
Los Teignos
Ton développement sur le silence est ô combien intéressant... sauf qu'une interview n'est pas une oeuvre d'art et que dans bien des domaines au-delà de l'art, le silence est fort malvenu. Deux amis de trente ans n'échangent pas un mot pendant deux heures lors d'une partie de pêche, et c'est très bien, mais mets 3 inconnus autour d'une table comme dans le cas qui nous occupe, laisse s'installer le silence et alors ce que tu risques d'obtenir, c'est du malaise.
Et je ne parle même pas de ceux qui font 10 ans de psychanalyse à cause du silence, ou encore des millions de morts que l'on doit au silence à travers l'histoire.
Bref, la fait que tu plaques la valeur du silence en musique sur le silence en général (et encore pourrait-on dicuter du fait que le silence en musique n'a rien à voir avec le silence tout court et qu'il s'agit là d'une polysémie) me semble abusive et traduit une vision de musicien et de musicien seulement. D'ailleurs, d'un point de vue littéraire, pour moi, la ponctuation est tout sauf l'écriture du silence. C'est une écriture du sens et de la grammaire et un signe qui module le son de la phrase. Bref, c'est tout sauf du silence, d'autant que c'est là que s'insère la respiration du locuteur. Bref, s'il existe un silence en littérature, c'est une page blanche. Et une page blanche, ce n'est pas de la littérature.
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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?
[ Dernière édition du message le 15/04/2019 à 09:41:01 ]
Darkmoon
Et là l'on se dit « pu****, mais laissez-le terminer nom de dieu! ».
Il n'est pas question de ne pas intervenir, mais peut-être juste de choisir un moment plus opportun, en fin de réponse, par exemple, et non pas pendant qu'il répond. Parce que là, il commence parfois à peine à répondre qu'on lui pose 2 nouvelles questions et/ou qu'on raconte notre propre avis sur la question posée.
Bref, désolé de ma franchise, mais j'ai eu le même sentiment que quelques autres pour ce ORLP.
Mais je comprends que ce n'est pas aussi facile avec tous les invités. Là, je crois que vous avez eu peur vers le début de l'entrevue parce qu'en effet il y a eu un tout petit silence, mais par la suite vous avez peut-être trop « sur-anticipé ».
"Si t'enregistres à Poudlard, avec l'ingé son Dumbledore, les lois physiques tu peux t'en foutre. Mais dans l'monde réel, les lois physiques, les mesures, le dBFS, tout ça existe bel et bien." youtou
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