0 dBFS ou pas ?? That is the question
- 19 réponses
- 6 participants
- 1 536 vues
- 8 followers

boby lapointe

- Atteindre le 0 est-il une règle à laquelle se tenir (et dans ce cas , tous mes traitements étant appliqués et le résultat me convenant , quelle serait la solution pour ce faire ? )
- Ou bien est-ce plutôt à considérer comme une limite à ne pas dépasser mais être en dessous ne pose pas de problème particulier ? (d'ailleurs j'ai déjà constaté des dBFS positifs , alors que les LUFS étaeint ok, et pourtant rien ne me choque , c'est grave docteur ? Qu'est-ce qui peut occasionner ce dépassement ? )
Merci d'avance pour vos éclaircissements

Anonyme

Sujet déjà abordé 1000 fois au moins dans de multiple postes, dossiers, tutoriels, ... par exemple sur un site que je te recommande : audiofanzine
Incroyable, non ?

[ Dernière édition du message le 26/10/2021 à 17:20:11 ]

Jean-Marc Boulier

- Se fixer une cible de sonie n'a pas de sens artistiquement. Il faut se fixer l'objectif de faire un master qui sonne le mieux possible. Cela dit, contrôler la sonie peut être utile lorsqu'on est peu expérimenté, pour réajuster si on se rend compte qu'on est vraiment loin des valeurs habituelles, mais cela ne devrait jamais être un objectif en soi (du moins en musique ou il n'y a pas de norme à respecter).
- 0 dBFS TP n'est pas recommandé car lors de la conversion numérique (inévitable de nos jours dès lors que le morceau est distribué de façon digitale), des "intersample peaks" sont générés, qui peuvent atteindre +2dB voire plus. La valeur largement recommandée par les professionnels et plateformes de streaming est -1 dB TP.
- Effectivement des dépassements mineurs sont en général inaudibles, toutefois tous les convertisseurs DA ne sont pas égaux et un morceau avec des dépassements peut être affecté de façon plus perceptible sur certains appareils. A toi de voir si le risque encouru vaut le coup pour gagner quelques dixièmes de dB ou pas.
Jean-Marc
[ Dernière édition du message le 26/10/2021 à 17:23:50 ]

boby lapointe

Je savais que le dithering allait m'ajouter 0,1/0,2 dB TP mais alors jusqu'à +2 ça je ne pensais pas

Donc -1dB TP est recommandé pour le streaming mais également pour tout ce qui est CD ou download ? J'avais pourtant cru comprendre qu'un limiteur true peak à -0,1 était la chose à faire dans ces derniers cas ?
Du coup qu'est-ce qui pourrait occasionner des lufs "standards" (mettons -10 pour l'exemple ) et des dB TP positifs dans ce cas ? Un limiteur un peu trop poussé ?

rroland

Donc -1dB TP est recommandé pour le streaming mais également pour tout ce qui est CD ou download ? J'avais pourtant cru comprendre qu'un limiteur true peak à -0,1 était la chose à faire dans ces derniers cas ?
En streaming, c’est effectivement - 1 dBTP qui est recommandé. En CD, tant que l’on garde - 0,1 dBTP, c’est OK. L’habitude est de viser le 0,2 dBTP, parce que les convertisseurs des plus anciens lecteurs clippaient parfois à -0,1. Cela ne change rien à l’écoute.
Concernant le niveau LUFS, je conseille de choisir le niveau à l’oreille, en fonction du style. Si l’on est proche des normes de streaming, c’est tant mieux, sinon une normalisation à la baisse sera appliquée. Je déconseille par contre d’être sous le niveau-cible, parce que dans ce cas le titre sonnera moins fort que les autres sur les plateformes de streaming.

boby lapointe

Dans le cas présent, étant à -0,7 , que faire ? Je tente de grapiller jusqu'à 0 ou bien je me dis que ça conviendra aux deux supports (qui seront en l'occurence download et streaming) ? Ca m'éviterait de corriger mes niveaux pour la version streaming non ?
Dans tous les cas quelle serait l'approche la moins contraignante (voir la plus pragmatique) pour réajuster mes niveaux sans tout déteriorer pour passer d'une verison CD (mettons -10LUFS/0dB TP ) à une version streaming (donc mettons -14LUFS/-1dB TP ) ?
Oui je choisis mon LUFS en fonction de style , de ce que j'ai analysé sur plusieurs morceaux déjà sortis mais je passe encore par du metering , sans doute pas encore assez expérimenté pour faire ça à l'oreille .
reste ma question concernant le lien LUFS "normal" et dB TP positif ^^ comment est-ce possible concrêtement ? (oui j'insiste je sais ^^ )

rroland

Dans le cas présent, étant à -0,7 , que faire ?
Régler le limiteur au niveau adéquat, simplement.
Le LUFS rend toujours une mesure négative. Le TP aussi, sauf si le signal est dans le rouge.
Dans tous les cas quelle serait l'approche la moins contraignante (voir la plus pragmatique) pour réajuster mes niveaux sans tout déteriorer pour passer d'une verison CD (mettons -10LUFS/0dB TP ) à une version streaming (donc mettons -14LUFS/-1dB TP ) ?
Habituellement, la version qui sonne le plus fort est plus compressée/limitée. La version destinée au streaming sera moins compressée/limitée avec une eq un peu différente (essentiel dans le haut, qui est souvent un peu plus atténué dans certaines zone fréquentielles).
La solution de facilité (pas nécessairement la meilleure, mais la plus simple) est de réaliser une version CD, puis de la baisser de 1 dB et de laisser la plateforme de streaming appliquer une normalisation à la baisse.

Jean-Marc Boulier

Je savais que le dithering allait m'ajouter 0,1/0,2 dB TP mais alors jusqu'à +2 ça je ne pensais pas
Le dithering n'ajoute qu'une quantité négligeable (mesurée en centièmes de dB je pense). Si la valeur affichée dans ton DAW augmente de 0,1 dB avec dithering c'est probablement que l'indicateur n'est précis qu'au dixième de dB près et que la valeur de départ était déjà proche du prochain "cran". Ce sont les intersample peaks qui peuvent provoquer des crêtes assez importantes comme je le disais dans ma première réponse, d'où la nécessité de conserver de la marge si on veut éviter la distorsion.
Dithering = ajout intentionnel de bruit aux caractéristiques choisies, ayant pour but de rendre aléatoire l'erreur de quantification
Intersample peaks = crête existant entre deux points d'échantillonnage lors de la reconstruction d'une forme d'onde
Du coup qu'est-ce qui pourrait occasionner des lufs "standards" (mettons -10 pour l'exemple ) et des dB TP positifs dans ce cas ? Un limiteur un peu trop poussé ?
Juste pour préciser : il n'y a pas de corrélation entre sonie et crête maxi. Un morceau peut avoir une sonie très élevée et une grosse marge en crête, et réciproquement. Ce serait facile à expliquer avec un schéma mais là sur le forum, par texte, c'est plus délicat.
Sonie = valeur moyenne calculée sur toute la durée du morceau (donc un morceau avec des passages doux aura une sonie plus faible qu'un morceau avec basse batterie tout du long par exemple)
Crête = valeur maxi instantanée (donc un morceau très calme de musique classique avec simplement un gros coup de timbale à la fin peut avoir une crête élevée)
Jean-Marc

boby lapointe

Quand est-il par ailleurs du rapport dB TP/dBFS du coup ? Sachant que la plupart des artistes actuels bossent dans des daws qui affichent le niveau en dBFS mais qu'on peut avoir une différence entre dBFS et dBTP suite à la conversion , comment faire lorsqu'un ingé master demande le mix à -6dBFS pour lui garantir ce niveau ?

Jean-Marc Boulier

Mais dans cette démarche c'est une action de ta part qui va modifier ces paramètres. C'est une philosophie différent qui est décrite dans cet article, qui consiste à mettre la valeur LUFSi cible comme priorité n°1. Personnellement je met comme priorité n°1 le fait que le master sonne le mieux possible à l'oreille, et je suis très attentif à conserver une gamme dynamique que je considère comme idéale pour le morceau (et par rapport au genre musical). Ensuite je m'assure que j'ai bien une marge satisfaisante (en général -1 dBTP) et que la valeur LUFSi n'est pas incohérente (mais avec l'habitude ce n'est jamais le cas).
Donc pour clarifier :
- à la base il n'y a pas de corrélation directe entre LUFSi et plafond : l'un peut être faible et l'autre élevé, et réciproquement
- si tu détermines une cible LUFSi, pour l'atteindre il te faut modifier le gain et/ou la gamme dynamique, ce qui peut avoir pour conséquence de modifier également la valeur de crête maxi
D'ailleurs le rapport entre sonie et crête maxi est une valeur mesurée par la plupart des plugins de mesure, sous la forme PLR lorsqu'il s'agit du ratio entre crête et LUFS integrated, et sous la forme PSR lorsqu'il s'agit du ratio entre short-term loudness et crête. C'est une valeur intéressante à surveiller, personnellement j'évite d'être en-dessous de 7-8 LU en PSR car cela dénote d'une gamme dynamique faible, en général peu souhaitable.
Jean-Marc

rroland

Sinon, je préfère toujours gagner du niveau via le(s) compresseur(s) plutôt que via le limiteur, parce que le limiteur peut être très destructif sur le plan sonore. Donc, sauf exception (electro, hip hop), je m'arrange pour que le limiteur intervienne assez peu. Cela dépend bien entendu aussi de la qualité du mixage et de la bonne gestion des crêtes dans le mixage.

boby lapointe



Jean-Marc Boulier


Jean-Marc

Danbei

Du coup qu'est-ce qui pourrait occasionner des lufs "standards" (mettons -10 pour l'exemple ) et des dB TP positifs dans ce cas ? Un limiteur un peu trop poussé ?
En fait on peut différencier deux choses :
- Limiter avec un limiteur TP pour se prémunir des crêtes inter-échantillons qui passerai au dessus de 0dB FS
- Se donner une marge (limiter à -1dB TP par ex au lieu de 0dB TP) pour éviter que les crêtes (inter-échantillons ou pas) dépassent 0dB FS après encodage/filtrage/SRC. Dans ces situations, les crêtes sont en effet toutes susceptible de dépasser 0dB FS, inter-échantillons ou pas.
A propos de la marge à se donner, le document de l'AES de 2021 précise :
A maximum of 1 dB of limiting prior to final encoding is recommended as a starting point. Do this only if frequently-occurring peaks cause audible distortion or artifacts at the decoder. Use the ear as the final judge, because limiting more than about 1 dB may produce more audible artifacts than simply letting the audio material clip on occasional transients.
Se donner une grande marge n'est pas forcement bénéfique, éventuellement ça apporte une plus grande dégradation que quelques crêtes qui clippent.
[ Dernière édition du message le 29/10/2021 à 14:12:45 ]

rroland


Jan mk2

Après, ce n'est pas seulement le dithering qui provoque des variations du niveau en dBTP, ce sont tous les traitements.
Pour ceux qui veulent comprendre comment ça se produit, j'avais diffusé un petit Tuto ici.
Alan Parson a peut-être dit : "Audiophiles don't use their equipment to listen to your music. Audiophiles use your music to listen to their equipment."

boby lapointe

Je m'explique , je vérifiais jusque là mes niveaux avec l'émulation du clariy de chez tc electronic , le LM6n, je viens de passer sur le pure analyzer de flux et là c'est la grosse surprise , les niveaux indiqués ne sont pas identiques (mais alors pas du tout ^^ ) . A titre d'exemple , sur le même master je retrouve
sur le LM6n:
-12,9 LUFSi et -0,1dBTP
alors que sur le pure analyzer :
-12,7LUFSi et .... -0,8dBTP !!!!
sachant que le support de destination est le vynil je me trouve dans l'expectative la plus complête (les recommandations du cutteur étant justement -0,7dBTP max ) je serai plutôt bien d'après le pure et bien trop haut d'après le LM6n .....
Auriez-vous un avis sur la question ? J'aurais tendance à faire confiance ua Pure vu les avis élogieux et le sérieux du soft mais le doute persiste tout de même un minimum ^^

Jan mk2

Alan Parson a peut-être dit : "Audiophiles don't use their equipment to listen to your music. Audiophiles use your music to listen to their equipment."

boby lapointe

[ Dernière édition du message le 13/11/2021 à 15:58:54 ]

Jan mk2

Alan Parson a peut-être dit : "Audiophiles don't use their equipment to listen to your music. Audiophiles use your music to listen to their equipment."
- < Liste des sujets
- Charte