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Mastering

A combien de lufs et de dbtp exporter

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Sujet de la discussion A combien de lufs et de dbtp exporter
bonjour, j'ai finis un track style ben bohmer et j'aimerais savoir a combien exporter mon mastering.
J'ai entendue le -14lufs et le -0,3 db.

Il est destiné a spotify mais j'aimerais l'adapter aussi a la scène pourquoi pas, quelle est le bon compromis selon vous ?

Merci
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Bonjour,

Il n’existe pas de valeur « idéale » à viser. Quand on cherche à obtenir le meilleur résultat possible, on ne part pas d’une cible en LUFS : on cherche avant tout un rendu global cohérent, avec du punch, de la dynamique, une belle balance tonale, de la clarté et de l’émotion (entre autres choses). Tous ces éléments réunis donneront certes une valeur LUFS, mais cette valeur ne reflète qu’imparfaitement la qualité ou la puissance perçue d’un morceau. Deux titres avec la même valeur LUFS peuvent sonner très différemment.

En mastering, on ajuste la balance tonale, la dynamique, l’image stéréo et l’équilibre global pour que le morceau ait un maximum d’impact dans toutes les situations. La mesure LUFS n’est qu’une conséquence du travail, pas un objectif.

La fameuse valeur de -14 LUFS vient d’une recommandation destinée aux algorithmes de normalisation des plateformes de streaming (Spotify, YouTube, etc.). Elle a souvent été mal interprétée comme une cible à atteindre, alors qu’elle ne s’adresse pas aux producteurs ni aux ingénieurs du son.

Pour la scène, tu peux utiliser ton master streaming, ou en faire une version un peu plus dynamique si tu veux davantage de marge et un rendu plus vivant sur un grand système. En revanche, si c’est pour du club, il vaut mieux augmenter le niveau perçu afin de se rapprocher des valeurs habituellement utilisées par les DJ (qui sont élevées).

Concernant le niveau de crête (dBTP), si ton objectif est d’éviter la distorsion liée aux inter-sample peaks, il est conseillé de rester autour de -1 dBTP, voire un peu plus bas pour les masters très denses. En pratique, la plupart des morceaux ne suivent pas ces recommandations et sont proches de 0 dBFS, ce qui entraîne des dépassements après transcodage, mais ces dépassements minimes dus aux ISPs restent généralement inaudibles ou peu audibles.

Chaque ingénieur mastering a ses habitudes. Personnellement, je me situe le plus souvent autour de -0.8 dBTP, mais j’adapte selon le morceau et les besoins du client.

À titre d’information, j’ai mesuré le morceau Breathing de Ben Böhmer : il est à -10.2 LUFS intégrés et +0.5 dBTP en FLAC 16 bits / 44,1 kHz.
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On ne mixe pas avec une cible LUFS. La question est plutôt de savoir quel niveau de compression correspond au style musical. Avec la normalisation des plateformes, si le titre est au-dessus des normes-cibles (souvent -14 LUFS et - 1,0 dBTP), le niveau sera abaissé. La compression n'est pas choisie pour coller aux normes, mais pour rendre le son plus ou moins cohérent avec le style : on compressera moins fort un titre acoustique qu'un titre électro, du jazz moins que du hip hop, etc. Ce qui peut aider est d'écouter en ajustant les volumes et comparer le mix avec le master pour écouter ce que l'on gagne et ce que l'on perd. Notre oreille se laissant abuser par le "plus fort, c'est mieux"; il faut ajuster pour écouter à niveaux comparables, ce qui permet une comparaison plus objective. C'est ce que font tous es studios de mastering.