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phil77
« pas encore obsolète »
Publié le 08/11/13 à 16:24On a à peu près tous les effets qui se faisaient à l'époque, c'est-à-dire qu'en dehors d'effets très spécifiques, ça reste très complet car il n'y a eu rien de bien nouveau depuis... Le préampli est analogique et embarque 2 tubes 12AX7, les effets sont numériques, le tout de très bonne qualité. La grande originalité de cet appareil vient du concept S-disc, permettant un chainage des effets en interne, les seules limites étant celles du processeur, simple pour le modèle standard, et double pour le modèle Artist. Le double processeur permet donc d'avoir deux fois plus de possibilités de traitement, ou de ne pas couper les queues de reverb ou de delay au changement de preset, appréciable voire indispensable pour une utilisation sur scène. Pas d'éditeur, si ce n'est un freeware disponible sur le web, que je n'utilise pas personnellement. La connectique est complète, entrée mono /sorties stéréo ainsi qu'une boucle d'insert mono/stéréo, sorties stéréo sur XLR avec des simu HP (un peu dépassées aujourd'hui, il y a eu les Palmer PDI et les Torpedo depuis...) entrée/sortie MIDI, ainsi qu'une prise pour le pédalier de la marque. L'implémentation MIDI est redoutablement complète, chaque paramètre peut être contrôlé par CC en temps réel, à concurrence de 10 CC maxi par preset (on peut donc si on le souhaite modifier 10 paramètres avec un seul envoi de valeurs de CC, ou utiliser 10 pédales ou switches attribuée à un numéro de CC indépendant selon la façon dont on aura paramétré les assignations de CC) lesquels presets sont au nombre de 255. Le mapping MIDI est très bien pensé, beaucoup mieux qu'un G System TC de ce point de vue puisque les program change peuvent être attribués à n'importe quel preset avec un mapping indépendant pour la sortie MIDI: pratique pour piloter un appareil MIDI externe à partir du GSP. A l'exception d'un tap tempo, absent sur le GSP, on n'a pas fait beaucoup mieux depuis, et il est même assez rare de rencontrer de telles possibilités sur une machine même récente... On note également la présence d'un égaliseur global affectant la totalité des presets de la machine, bien utile pour corriger le son en fonction du contexte (acoustique, type d'instrument utilisé...)
UTILISATION
Simple, oh que non ! Mais la richesse des possibilités du GSP 2101 est au prix de cette complexité, si toutefois l'on désire créer ses propres algorithmes soi-même. A défaut, on peut utiliser ceux existant, l'éventail proposé est assez large pour un grand nombre de situations courantes. Le manuel est assez clair, mais encore faut-il passer le temps nécessaire à le lire, c'est assez copieux mais la machine est complexe, en particulier pour la création d'algorithmes personnalisés, le routing interne des effets faisant appel à des mixers virtuels que l'on connectera avec des câbles (virtuels eux aussi) pour avoir le chaînage souhaité (série, parallèle, etc.) et ce pour chacun des modules d'effets... De ce point de vue, c'est effectivement assez déroutant car l'écran ne donne pas de représentation graphique des connexions, mais affiche les informations sous forme de texte... Il est donc préférable d'utiliser du papier et un crayon pour réaliser préalablement le schéma de ce que l'on souhaite obtenir... Les paramètres d'effets sont très nombreux, peut-être un peu trop pour un utilisateur lambda, et l'afficheur fait défiler également les paramètres de routing pour chaque mixer virtuel (volume et panoramique pour chaque voie), on peut éventuellement s'y perdre un peu au début car les connexions entre les mixers et les modules d'effets peuvent être multiples, mais à force d'habitude on finit par comprendre la machine.
QUALITÉ SONORE
La section analogique reste typée années 90, ce qui paraît logique pour une machine de cette époque, mais on peut obtenir des sonorités plus vintage assez facilement. Elle comprend un compresseur, une section préampli pour guitare avec un son clair de type ampli à tubes et 2 canaux saturés à tubes, ainsi que 3 overdrives, l'un rappelant un tube screamer de façon assez réaliste, une saturation assez douce typée jazz fusion et une grosse disto reprenant les caractéristiques de la pédale dod "grunge", à la mode à l'époque. Enfin, un égaliseur graphique à 7 bandes positionné en post-distorsion vient compléter le tableau, suivi d'un réducteur de bruit très complet qui peut servir éventuellement de pédale de volume automatique (type slow-gear), grâce au temps d'ouverture du gate paramétrable. Les sons obtenus peuvent être excellents mais gardent une couleur particulière, car limités au nombre de "canaux" disponibles. En revanche, le canal "clean tubes" et le préamp bypassé acceptent très bien les pédales de distorsion, et l'égalisation à 7 bandes est assez efficace avec une plage de +/- 12 dB par bande, ajustable par pas de 2 dB. On peut donc obtenir de nombreuses sonorités avec des pédales externes, en amont du préampli ainsi que dans la boucle d'effet, paramétrable en série comme en parallèle. Les effets sont excellents, mention spéciale aux reverbs (magnifique gigaverb !), aux modulations et aux delays, ces derniers étant plus complets que ceux proposés sur le Rocktron Prophesy pourtant plus récent. La section numérique est accessible directement via les entrées effect return, et permet un traitement d'une source en stéréo, faisant du GSP un éventuel processeur de studio. D'ailleurs, à l'époque, Digitech avait sorti une autre machine S-Disc basée sur des algorithmes rigoureusement identiques, le TSR 24, destiné au studio ou aux claviers... La whammy, si elle fonctionne plutôt bien, présente l'inconvénient d'occasionner une diminution de volume, et n'est pas placée à l'endroit optimal dans la chaîne d'effets, puisque elle est post-préampli. Même remarque pour la wah-wah, quasi inutilisable du coup, à la courbe mollassonne et de plus mal placée dans le routing du signal. En revanche, on peut obtenir de bons sons d'auto-wah et le pitch shifter est très sympa, on a même droit à un harmoniseur "intelligent" dans la version Artist, dernière mouture du firmware !... En dehors de ces petits inconvénients, les effets restent très bons, chaleureux, et même bien supérieurs à ce qu'on trouve sur des machines plus récentes...
AVIS GLOBAL
Trouvable en occasion au prix d'une simple pédale boutique, le GSP2101 était au top de la technologie à l'époque de sa sortie, d'un concept novateur, mais sa complexité a probablement dérouté les guitaristes, plus enclins à utiliser du matériel intuitif qu'à se prendre la tête à élaborer des algorithmes d'effets compliqués. Le GSP 2101 reste encore aujourd'hui un outil sérieux et complet, même si d'autres machines comme l'Axe FX sont apparues depuis. Le S-Disc a été vite abandonné, malheureusement car Digitech a préféré se consacrer au développement de produits moins pro et davantage orientés "grand public". Dommage, car avec l'apparition des logiciels d'éditions dans les années qui ont suivi, ce concept aurait pu devenir une sorte de standard...
J'ai d'autres machines et préamplis aujourd'hui, mais j'y reviens régulièrement avec autant de plaisir. S'il devait tomber en panne, je pense que j'en rachèterais un autre...
UTILISATION
Simple, oh que non ! Mais la richesse des possibilités du GSP 2101 est au prix de cette complexité, si toutefois l'on désire créer ses propres algorithmes soi-même. A défaut, on peut utiliser ceux existant, l'éventail proposé est assez large pour un grand nombre de situations courantes. Le manuel est assez clair, mais encore faut-il passer le temps nécessaire à le lire, c'est assez copieux mais la machine est complexe, en particulier pour la création d'algorithmes personnalisés, le routing interne des effets faisant appel à des mixers virtuels que l'on connectera avec des câbles (virtuels eux aussi) pour avoir le chaînage souhaité (série, parallèle, etc.) et ce pour chacun des modules d'effets... De ce point de vue, c'est effectivement assez déroutant car l'écran ne donne pas de représentation graphique des connexions, mais affiche les informations sous forme de texte... Il est donc préférable d'utiliser du papier et un crayon pour réaliser préalablement le schéma de ce que l'on souhaite obtenir... Les paramètres d'effets sont très nombreux, peut-être un peu trop pour un utilisateur lambda, et l'afficheur fait défiler également les paramètres de routing pour chaque mixer virtuel (volume et panoramique pour chaque voie), on peut éventuellement s'y perdre un peu au début car les connexions entre les mixers et les modules d'effets peuvent être multiples, mais à force d'habitude on finit par comprendre la machine.
QUALITÉ SONORE
La section analogique reste typée années 90, ce qui paraît logique pour une machine de cette époque, mais on peut obtenir des sonorités plus vintage assez facilement. Elle comprend un compresseur, une section préampli pour guitare avec un son clair de type ampli à tubes et 2 canaux saturés à tubes, ainsi que 3 overdrives, l'un rappelant un tube screamer de façon assez réaliste, une saturation assez douce typée jazz fusion et une grosse disto reprenant les caractéristiques de la pédale dod "grunge", à la mode à l'époque. Enfin, un égaliseur graphique à 7 bandes positionné en post-distorsion vient compléter le tableau, suivi d'un réducteur de bruit très complet qui peut servir éventuellement de pédale de volume automatique (type slow-gear), grâce au temps d'ouverture du gate paramétrable. Les sons obtenus peuvent être excellents mais gardent une couleur particulière, car limités au nombre de "canaux" disponibles. En revanche, le canal "clean tubes" et le préamp bypassé acceptent très bien les pédales de distorsion, et l'égalisation à 7 bandes est assez efficace avec une plage de +/- 12 dB par bande, ajustable par pas de 2 dB. On peut donc obtenir de nombreuses sonorités avec des pédales externes, en amont du préampli ainsi que dans la boucle d'effet, paramétrable en série comme en parallèle. Les effets sont excellents, mention spéciale aux reverbs (magnifique gigaverb !), aux modulations et aux delays, ces derniers étant plus complets que ceux proposés sur le Rocktron Prophesy pourtant plus récent. La section numérique est accessible directement via les entrées effect return, et permet un traitement d'une source en stéréo, faisant du GSP un éventuel processeur de studio. D'ailleurs, à l'époque, Digitech avait sorti une autre machine S-Disc basée sur des algorithmes rigoureusement identiques, le TSR 24, destiné au studio ou aux claviers... La whammy, si elle fonctionne plutôt bien, présente l'inconvénient d'occasionner une diminution de volume, et n'est pas placée à l'endroit optimal dans la chaîne d'effets, puisque elle est post-préampli. Même remarque pour la wah-wah, quasi inutilisable du coup, à la courbe mollassonne et de plus mal placée dans le routing du signal. En revanche, on peut obtenir de bons sons d'auto-wah et le pitch shifter est très sympa, on a même droit à un harmoniseur "intelligent" dans la version Artist, dernière mouture du firmware !... En dehors de ces petits inconvénients, les effets restent très bons, chaleureux, et même bien supérieurs à ce qu'on trouve sur des machines plus récentes...
AVIS GLOBAL
Trouvable en occasion au prix d'une simple pédale boutique, le GSP2101 était au top de la technologie à l'époque de sa sortie, d'un concept novateur, mais sa complexité a probablement dérouté les guitaristes, plus enclins à utiliser du matériel intuitif qu'à se prendre la tête à élaborer des algorithmes d'effets compliqués. Le GSP 2101 reste encore aujourd'hui un outil sérieux et complet, même si d'autres machines comme l'Axe FX sont apparues depuis. Le S-Disc a été vite abandonné, malheureusement car Digitech a préféré se consacrer au développement de produits moins pro et davantage orientés "grand public". Dommage, car avec l'apparition des logiciels d'éditions dans les années qui ont suivi, ce concept aurait pu devenir une sorte de standard...
J'ai d'autres machines et préamplis aujourd'hui, mais j'y reviens régulièrement avec autant de plaisir. S'il devait tomber en panne, je pense que j'en rachèterais un autre...