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réactions au dossier Dossier "Faire ses premiers concerts" partie I

  • 41 réponses
  • 21 participants
  • 7 227 vues
  • 23 followers
Sujet de la discussion Dossier "Faire ses premiers concerts" partie I
Ce sujet est pour discuter du dossier "Faire ses premiers concerts" (partie I)"

Réservez vos questions à ce qui est évoqué dans le dossier. C'est toute une série qui démarre avec celui-ci et énormément d'autres sujets seront abordés dans les prochaines publications. ;)
2
Je dirais que les bals, c'est à peu près le même combat sauf que le répertoire doit être plus long, 4-5H est un minimum. On peut ouvrir un topic sur ce sujet et dégager de celui-là s'il y en a d'autres que moi qui sont intéressés par cette activité également musicale et également scénique.

Will, on attend la suite avec impatience :bravo: :humm:

Il y a deux moyens d’oublier les tracas de la vie : la musique et les chats.
Albert Schweitzer

3
Félicitations pour cette première partie Will.
J'ai toujours dit à mes collègues musiciens à quel point il ne ne fallait pas être au point uniquement sur les chansons, mais aussi sur la cohérence visuelle, sur la prestation scénique...
On m'a toujours regardé avec de gros yeux :8O: ... "on verra ça plus tard", "c'est pas la priorité", "bosse plutôt ta tenue de tempo"... Je n'ai jamais pu exprimer ma créativité comme je l'ai voulu.
Je suis enfin content d'apprendre que j'avais raison!
Le visuel a autant d'importance que le son, si ce n'est plus!
J'ai toujours été très frustré en concert, bon je n'en ai que très peu au compteur, moins de 10, car voir mes collègues debouts devant "récitant" par coeur leurs chansons, sans la moindre conivence entre eux ni avec le public, sans la moindre expression d'une joie quelquonque.
Rien de mieux pour faire participer, pour avoir le public dans sa poche que d'avoir un show bien ficelé, bref, ne pas penser jouer dans sa chambre, mais réagir en professionnel sur tous les points, faire plaisir au public et se faire plaisir.
J'ai deux mains gauches, c'est bête, je suis droitier...
4
Salut J-Luc.

J'ai décidé de ne pas aborder la question des bals dans cette série de dossiers. Ou alors, ce sera de façon très marginale.

En effet, les bals sont une question relativement à part. C'est vrai que c'est LE bon moyen de tourner, mais je dirais presque qu'en gros, les gens qui veulent faire du bal n'ont pas forcément besoin de mes dossiers pour trouver des dates.
Par contre, il y aura évidemment dans ces dossiers pas mal d'éléments qui pourront largement servir à ceux qui font (ou veulent faire) du bal.

Ça me semble donc bien d'ouvrir un autre topic. ;)

Dernier point : du bal, j'en ai fait personnellement très très peu et uniquement comme sideman. Ça me semble difficile d'écrire des dossiers sur des sujets que je maîtrise pas personnellement.
5

Citation : il y aura évidemment dans ces dossiers pas mal d'éléments qui pourront largement servir à ceux qui font (ou veulent faire) du bal.


C'était seulement ce que je souhaitais mettre en valeur. La technique, l'organisation, les répèts, on a les mêmes problèmes.

Citation : Ça me semble donc bien d'ouvrir un autre topic.


With a great pleasure Mister BillyBoy. :coucou:

Il y a deux moyens d’oublier les tracas de la vie : la musique et les chats.
Albert Schweitzer

6
Bravo pour ce dossier, que je trouve assez bien vu (très bien vu même). Je suis d'accord avec la connivence, plaisir de jouer sur scène. Du côté du public tout cela est palpable à un point qu'on imagine pas...
Pour ce qui est du bal je pense que cela peut être très formateur. De toute façon toute expérience est bonne à prendre et a partager.
J.
7
Hello!
Très bon dossier qui sent le vécu! (en tout cas je m'y reconnais)
pour rebondir sur la conclusion de cette excellente première partie, le concert fait effectivement énormément progresser : à titre individuel, et encore plus à titre collectif : on gagne énormément en cohésion et en envie!

J'aimerais ajouter un point : en plus de l'amélioration des musiciens autant en individuel qu'en collectif, quelque chose de très important : l'amélioration des compos jouées lors du concert.
En effet, le concert va être l'occasion de voir ce qui fonctionne dans ce qu'on a écrit : par rapport aux chansons écrites en autiste au fond du local de répèt, qu'est ce qu'on arrive à faire partager au public? qu'est ce qui l'accroche? (ou au contraire le laisse indifférent :???: ).

Après le baptême du feu d'un morceau en public, on sait si celui-ci colle, est cohérent... et si ce n'est pas le cas, on s'aperçoit bien vite de ce qu'il faut changer dans un morceau: passage répétitif ou au contraire de ce qu'on attendait (quelque chose de planant) la mayonnaise ne prend pas, passage qu'on pensait bien sautillant mais qui laisse le public amorphe :| ...

Bref, le concert, y'a que ça de vrai!

Jérôme
8
Génial ce dossier !
Vivement la suite :!: :!: :!:

Ca pourrait bien faire le buzz...

9

Citation : par rapport aux chansons écrites en autiste au fond du local de répèt, qu'est ce qu'on arrive à faire partager au public? qu'est ce qui l'accroche? (ou au contraire le laisse indifférent ).


Tout à fait.

Une expérience amusante : avec mon groupe Les Kara Tôkés, on tournait avec un répertoire de reprises variées totalement réarrangées.
Au début du groupe, le répertoire était plutôt festif et mainstream. Avec les années, on a plutôt pris une orientation vers des morceaux plus méconnus et un travail plus important sur les ambiances musicales que sur le festif.
Ce groupe jouait beaucoup en bars au début.
Il y a eu toute une période pendant laquelle on a plutôt joué en salles, ce qui nous a permis de pousser encore plus le côté musical et émotionnel en laissant pratiquement tomber le "festif". Il faut préciser qu'on renouvelait énormément le répertoire (à peu près la moitié tous les 6 mois).

Et voilà qu'on a une date à faire dans un bar. Un vieux client chez qui on joue tous les ans. Clôture de saison sur la cote : c'est la soirée des saisonniers. Un truc de malade avec une ambiance de folie jusqu'à plus d'heure.

Panique à bord : avec le répertoire actuel, on va endormir tout le monde.
On se penche donc sur les morceaux "festifs" qu'on connaît par coeur et qu'on peut rajouter vite fait sans que ça demande des jours de répet.
Dans la liste, "les filles des forges", un traditionnel breton archi super hypra connu qui nous sort par les yeux. Bon, mais faut bien. Ça cartonne toujours. Seulement, on décide de le faire à notre sauce pour pas trop se saouler à le jouer (c'était une règle de groupe : ne jouer que ce qui nous plaît).
On en a donc fait une version électro qui a effectivement cartonné.

A la fin de la chanson, on part dans un délire énorme : les boucles électros (qui sont en mesures irrégulières, musique bretonne oblige) massacrées à coup de bit crusher, de distorsions et de delays hyper courts sur lesquels je joue sur la longeur pour faire varier timbre et hauteur.
Mon duetiste se tape un solo au tin whistle lequel est repassé dans un simulateur d'écho à bandes que je triture (salement) en live. Vous voyez le genre d'effet.

En plus, pendant tout ce passage (bien plus long que la chanson elle-même), on est concentrés sur notre truc, moi la tête dans les machines...

A chaque fois, on se demandait comment ça passerait parce que c'était vraiment spé. On s'attendait à chaque fois à un gros bide en terminant le truc. Surtout la fois où on s'est retrouvé à le faire devant un public (nombreux) dont la moyenne d'âge devait friser 65 ans !

Et à chaque fois, un vrai délire du public. :8O:

On n'a jamais compris. Sauf que c'était un passage où on était vraiment à fond dedans, en transe, où on vibrait vraiment et que ça, le public le recevait forcément, même sur un truc aussi space au milieu d'un spectacle plutôt mainstream.
10
That's music Will!
J'aimerais arriver à ça quand je ferais un concert! Arriver à cette communion avec le public... Mais y'a qu'en live justement que l'on peut tester ça...
11
Moi le live je balise un peu, j'ai peur de me retrouver tout seul (même si on est 5) comme un con devant un public qui me regarde comme :8O: et qui accroche pas du tout à mes morceaux (c'est moi qui ait quasiment tout composé). Ou alors monter sur scène, être confiant pis ne plus du tout savoir ce qu'il faut jouer. :??: C'est déjà arrivé à quelqu'un ce genre de situation ? :??:
12
Pour ça que l'idéal c'est de commencer le concert par une chanson facile, genre le truc à 4 accords, pour se mettre en confiance
13
Alors, pour répondre a Kobalt. Ca m'arrive à chaque fois que je vais monter sur scène, je compose aussi tout ce que je propose dans mon set et c'est horrible de se mettre dans ces états.
Mais comme un SM, j'en redemande parce que quand tu vis un moment avec un public qui partage et qui apprècie (parfois en partie) ton travail, ca vaut bien plus que l'heure qui précédait le concert ou t'avais envie de mourrir et d'etre tout petit petit pour aller te cacher dans un coin de la scène.
Avant un live (je fais de la musique electronique), ma femme, mes amis me voient plus pendant 2 mois, je suis dans un état infernal, je remet tout en question (meme en dehors de la musique d'ailleurs). Ce sont des moments que je déteste sur le moment et adore avec le recule. En tous cas, ces deux mois laborieux pour produire une petite heure de son, ca parrait tellement démesuré avant le concert... Une heure de scène, et tout est oublié, le bonheur complet, tu comprends pourquoi tu as fait tout ca et ca te relance pour des mois.

Dans le dossier, par rapport à la musique électro sur scène, Will Zégal, tu disais que tu allais y revenir plus loin, tu voulais dire dans un prochain dossier?
14
J'apprécie votre franchise dans ce dossier.Le live c'est une expérience que les mots ne peuvent expliquer véritablement.Rien ne vaut cette joie sur le visage du publique quand on a su lui communiquer le ce pour quoi on pratique la musique. On peut essayer de prevoir le live. Mais à chaque fois on se fait avoir on ne sait jamais à quoi s'attendre. C'est vrai la meilleur manière de progresser c'est le live. :)
Shalom
15

Citation : Dans le dossier, par rapport à la musique électro sur scène, Will Zégal, tu disais que tu allais y revenir plus loin, tu voulais dire dans un prochain dossier?


oui.

Ce dossier a été rendu à la rédac avec des épisodes à venir. Au moins deux. Il y en a plein d'autres en préparation ou en cours d'écriture. En gros, c'est le premier volet d'une série qui s'étallera probablement sur une longue période et devrait faire le tour de tout ce qui permet de tourner quand on démarre dans le live.

Des questions de découpage, soit de ma part, soit de la rédac, peuvent ainsi rendre certains renvois "bizarres" tant que la suite n'est pas publiée. On va essayer d'éviter ça au maximum en différenciant "plus loin" pour le même dossier ou "dans un prochain dossier". Mais ce n'est pas toujours évident. Comme beaucoup de thèmes s'entrecroisent ou se recoupent, il arrive qu'un chapitre soit déplacé d'un dossier à l'autre au moment d'équilibrer les différentes parties pour la publication.
Je vous prie donc de bien vouloir m'excuser d'avance de ce genre d'imperfections qui pourront nous échapper.
16
Merci pour vos réponses, à vous entendre parler ça donne foutrement envie de monter sur scène Mon appréhension est normale je pense, vu que j'ai jamais fait de live je peux pas me rendre compte ce que ça fait réellement, on verra bien une fois l'instant T venu ;)
17
Petites questions, Will.

Alors, j'ai commencé à faire de la scène à 12 ans (bon, c'était au collège, hein) avec un groupe de reprises de hard. Ca a duré trois ou quatre ans, et petit à petit, on a fait de bonnes soirées (en dehors du bahut, hein), on attirait pas mal de monde et on était le groupe qui montait (en même temps, dans la Nièvre, c'est pas dur :mrg: ). Bref, ma dernière prestation scénique remonte à 2004, je crois.
Maintenant, je joue avec un flûtiste, on forme un duo expé basse/flûte/machines qui nous satisfait plutôt. On enregistre tout ce qu'on fait, mais on ne prépare jamais rien, c'est de l'impro complète à chaque fois. Mais comme tu le dis, passer des heures à bidouiller chez soi, c'est bien, mais la scène aussi, c'est bien, et plus j'y pense, plus ça me manque.

Voilà mes questions :

- Peut-on espérer toucher un public avec ce genre de musique (genre ça) ou bien est-on réduit à continuer à faire nos trucs seuls dans notre coin ?
- Peut-on espérer avoir une chance de décrocher une date avec ce genre de musique ?
- Peut-on, en supposant que la deuxième condition soit remplie, faire "comme d'habitude" et jouer sans rien préparer, ou vaudrait-il mieux planifier un minimum les choses tout en laissant une part d'indétermination ?

Voilà, selon la teneur de tes réponses, j'aurais peut-être d'autres trucs à te demander... :clin:
"C'est blazman legacy ici" (Apocryphe) / Live music / Soundcloud
18
Tu me demandes à moi de juger de la capacité de votre musique à intéresser un public ?
Je suis flatté d'une telle confiance, mais allons, soyons sérieux !

Quant à la question de préparer ou pas, c'est aussi une question sans réponse dans ton cas.
Personnellement, j'ai surtout fait des concerts sur la base de morceaux soigneusement préparés, longuement répétés, même si sur scène, ils laissaient pratiquement toujours une très large place à l'improvisation. Ce qui n'empêche pas que les plus grands frissons aient été sur des impros totales, souvent avec des zicos que je ne connaissais pas. Et que celles-ci font partie des plus gros succès publics que j'ai pu avoir.

Sauf que nous sommes tous les deux des gens qui avons apparemment une vaste expérience de la scène et un assez gros background musical dont une grosse pratique de l'impro (et notamment du jazz).

Ça n'a absolument rien à voir avec des musiciens sans expérience de scène qui doivent préparer leurs premiers concerts. Vraiment rien. Or c'est ça l'objet de mon dossier.

Ce qui ne change d'ailleurs pas grand chose à la question, en plus. Je ne vois pas au nom de quoi un groupe débutant ne pourrait faire des concerts basés uniquement sur l'impro si c'est ça leur style et leur concept musical.
Bon, sans expérience et solide background, ça me semble vraiment casse gueule. Mais pourquoi pas ?
19
Bah étant donné que tu as presque 20 ans de plus que moi et que ton expérience de la scène est incontestablement plus grande que la mienne (je n'ai toujours fait que jouer, toi non, il me semble. Quand on est aux manettes, on a un point de vue différent sur la réceptivité du public, non ?), je pensais que tu aurais pu me répondre. Après, j'attendais peut-être une réponse du style "pour jouer dans des bars, pas forcément, mais peut-être existe-t-il des structures plus adaptées à votre style, etc.". Je comprends néanmoins ton embarras. :mrg:

Pour la question de l'impro totale ou non, bah c'est pareil, j'imagine que le mieux, ce serait d'essayer.

Et effectivement, je réalise seulement à l'instant que c'est HS. J'attendrai donc ton dossier "Les styles et leur public" pour poser mes questions débiles. :clin:
"C'est blazman legacy ici" (Apocryphe) / Live music / Soundcloud
20
Exellent dossier et topic!

Pour ma part, je flippe pour notre "premier vrai concert" (parceque 3 concerts à la salle des fêtes de Troufion Les Bains, bien que pleins d'expériences, laisse un goût amer...) non pas pour le doute sur la qualité de la prestation, mais par rapport au publique que nous allons rencontrer et la musique que nous jouons (publique métal et punk, pré-ado... musique : post rock).

On s'attend a un gros bide, mais comment éviter quand même que ce soit catastrophiquement la plus grand expérience métaphysique du "je joue mais en fait je ne suis pas sur scène"?

Cover Piano Solo

21
On a de la chance à cette époque : les gens sont quand même passablement ouverts.
Quand j'étais ado, les goûts et styles musicaux étaient très très cloisonnés. D'ailleurs, j'avais des potes qui ne comprenaient pas qu'on puisse à la fois adorer Brassens, The Cure, Alan Stivell, les Berruriers Noirs et Cyndi Lauper.

L'angoisse de correspondre au "style" de public est probablement la question la plus fréquente qui se pose aux musiciens et la plus conne. J'ai remarqué que, pratiquement quel que soit le public, si le groupe est bon, en live, ça passe.

Bref, fuyez la crainte qui risque de vous figer et de vous mettre dans une position d'attente froide et de défiance vis-à-vis du public. Au contraire, donnez-vous à fond et allez vers le public sans lâcher l'affaire jusqu'à ce qu'il vous suive. Ensuite, c'est lui qui vous portera.
22

Hors sujet :

Citation : Bah étant donné que tu as presque 20 ans de plus que moi


A moins que tu ne prépares l'agreg de philo à 18 ans.

23

Hors sujet : j'ai dit presque, on a 17 ans d'écart.

"C'est blazman legacy ici" (Apocryphe) / Live music / Soundcloud
24
Génial ce dossier. J'y ai reconnu pleins d'anecdotes ! Merci.
25
Guin'z

pour ma part on a fait notre 3 ème concert dans un mini festival Punk (alors qu'on fait du Pop Rock). On assurai la "première parti" du festiv et on a juste "ré-arranger" de manière plus energique les derniers morceaux du set pour faciliter la transision avec le groupe suivant. Après, il ne faut pas croire que les publics sont cloisonnés à un seul style, même si je suis fan de rock j'apprécie aussi la cold wave, la soul et même certain morceaux de classique :oo: .
Après je suis assez d'accord avec ce qui a été dit "si tu te fais plaisir sur scène, alors le public se fait plaisir".
Dernier truc, il faut être super carré sur le début et la fin du morceaux (eviter quand même les grosses plantes pendant :mdr: ) car ça marque énormément le public.