Vos expériences live : analogique/numérique.
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Thomas Ramone
dans le cadre de mon mémoire de fin d'étude, je souhaite nourrir le constat que j'ai pu faire aux alentours de mes diverses sonorisations où les évènements étaient de plus en plus assurés par du matériel numérique.
À ce jour, les problèmes de dynamique (résolution en 32 bits), de qualité de traitement (plug-ins émulateurs ou non intégrés aux consoles et aux racks), d'ergonomie (Soundcraft VI6 voir TASCAM DM3200 en plus bas de gamme) et préamplification ne sont plus des soucis face aux meilleures consoles analogiques.
S'ajoute à cela les nouvelles possibilités d'intervention au cours d'un spectacle (snapshots, automations, mémoires de configurations, déclencheurs sur scène...) en relation avec les autres régies, du tout embarqué, sans parler des systèmes de calibrage (en partant des égaliseurs paramétriques jusqu'aux émulateurs de salle pouvant configurer la disposition et les caractéristiques des enceintes).
Face à cette avancée technologique et à la demande toujours plus originale des artistes et des metteurs en scène, je souhaiterais donc recueillir des témoignages et des expériences tant du personnel technique que des artistes sur les raisons qui vous ont poussé à choisir de l'analogique ou du numérique en sonorisation, les avantages et les inconvénients auxquels vous avez dû faire face, l'expérience que vous en tirez, et l'évolution que vous souhaitez apporter à votre démarche.
Que chacun se nourrisse de l'expérience des autres...
Thomas.
Thomas @ St. Joseph Studio
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Thomas Ramone
aucune expérience à partager ?...
Je vais peut-être droit dans le mur avec ce sujet de mémoire non ?
Thomas @ St. Joseph Studio
Anonyme
Citation : À ce jour, les problèmes de dynamique (résolution en 32 bits), de qualité de traitement (plug-ins émulateurs ou non intégrés aux consoles et aux racks), d'ergonomie (Soundcraft VI6 voir TASCAM DM3200 en plus bas de gamme) et préamplification ne sont plus des soucis face aux meilleures consoles analogiques.
Ah bon?
Les convertisseurs ne travaillent, au mieux, que sur 24 bits! Il ne faut pas confondre avec le traitement post conversion.
Quant aux traitements, c'est assez curieux que toutes les fiches techniques réclament des traitements externes (réverb, compresseurs, gates,..) même avec une console numérique haut de gamme...étonnant, non?
Et pour l'ergonomie, tout va bien si le spectacle est parfaitement réglé, les balances sérieuses et ponctuelles. Dans la plupart des cas que traite un sonorisateur, les musiciens sont en retard, les fiches techniques ne sont pas à jour et la logistique est défaillante. Et dans ce cas le numérique n'est d'aucune aide, au contraire! L'analogique permet une adaptation immédiate à la situation avec un confort et une réactivité immédiate: une fonction = un bouton.
D'autre part n'importe qui peut en 5 minutes utiliser une console analogique quelque soit la marque, c'est impensable en numérique, chaque marque développant sa propre interface utilisateur.
Je connais un collègue qui a investi dans une M7CL. Et bien seuls les habitués de Yamaha s'y retrouvent, et systématiquement sont demandés des racks d'effets externes. Et en plus il faut se trimbaler un multipaire analogique lourd et encombrant. Ce qui réduit l'intérêt d'un tel investissement. A 18000 euros la console, c'est un peu fort tout de même!
Pour cette même somme on a une excellente analogique et des périphériques haut de gamme.
Pour ma part je suis de très près l'évolution de tous ces produits soit disant miraculeux parce que cela fera nécessairement partie de mes investissements futurs, mais pour le moment je reste sur ma faim.
Thomas Ramone
Mais ne pensez-vous pas que le problème des différentes interfaces utilisateur des consoles numériques ne soit qu'un problème de manque d'habitude de travail sur celles-ci ?
Il est certain que lorsqu'on vient de l'analogique, tout ça peut dérouter un peu. Mais dans la manière d'aborder le numérique, au fond, les commandes sont les mêmes et leur interprétation par les différentes marques ont des similitudes...
De même, je ne comprends pas vraiment le fait que le numérique ne soit pas du tout pratique aux aléas des balances et autres fiches techniques hasardeuses...?
Car pourtant, de même qu'avec l'analogique, une fois que tout est câblé, s'il y a des modifications ou des ajouts à faire, on intervient plutôt sur le patch. Or, grâce au numérique, on peut en plus avoir la possibilité de tout router différemment en interne sans avoir à dépatcher quoi que ce soit physiquement.
De plus, a-t'on souvent l'occasion d'emporter par exemple 32 périphériques de traitement de dynamique afin de corriger toutes nos tranches ?
Certes, je ne dis pas que l'analogique remplacera le numérique car il aura toujours des traitements qui ne seront jamais émulés virtuellement, mais n'y aurait t'il rien de bénéfique à cette évolution ?
Thomas @ St. Joseph Studio
Anonyme
Citation : ne soit qu'un problème de manque d'habitude de travail sur celles-ci ?
Tout à fait! Mais personne ne possède toutes les consoles de toutes les marques dans son parc de matériel et donc les techniciens sont habitués à une marque, voire un modèle de console.
Citation : je ne comprends pas vraiment le fait que le numérique ne soit pas du tout pratique aux aléas des balances et autres fiches techniques hasardeuses...?
Le numérique est pratique pour les mémoires et les pré-réglages. Si tu ne peux rien faire avant le début du spectacle, je ne vois pas l'intérêt.
Quand il faut aller dans 3 menus et 2 pages d'affichage sur un écran la plupart du temps illisible pour corriger le bas-médium d'une voix, pour augmenter un niveau de retour à la demande urgente d'un musicien en plein désarroi, pour réduire un début de larsen sur la piste 17 (par exemple), tout cela se fait en une seule action immédiatement efficace en analogique.
Citation : s'il y a des modifications ou des ajouts à faire, on intervient plutôt sur le patch
Et quand un groupe arrive avec 2 heures de retard et 2 musiciens non prévus?
L'analogique est alors imbattable et le numérique avec ses belles mémoires n'aura servi à rien...
Citation : De plus, a-t'on souvent l'occasion d'emporter par exemple 32 périphériques de traitement de dynamique afin de corriger toutes nos tranches ?
Non justement! On se demande bien pourquoi les consoles numériques proposent autant d'effets de piètre qualité, au lieu de quelques bons compresseurs/gates. Et ça rejoint ce que je disais: il y a toujours près des consoles numériques des racks d'effets externes. Paradoxale, non? pour du soit-disant "tout en un"?
Le modèle de console ILIVE de Allen & Heath’s me semble aller dans le bon sens d'une ergonomie enfin bien pensée "tout terrain".
Thomas Ramone
Citation : Salut mon expérience... numérique et analogique
Numérique pour tout sauf la compression et le gain
Analogique pour le reste (compresseurs et préamps).
Le pourquoi du numérique :
- Souvent je travail sur des concerts avec plusieurs groupes. Possibilité de mémorisée les presets.
- Les equas souvent paramétriques en 4 ou 5 bandes.
- Les racks disponibles. Possibilités de mettre une gate + un comp (+ un limit ) sur chaque tranche si nécessaire. Ca coute pas plus cher
- Les balances en dix minutes. J'ai pré-enregistrés tous les réglages pour le groupe que je suis.
- le routing et tous les bidouillages numériques. J'ai plus d'aux, bah c'est pas grave, je me sers d'un bus effets que j'envoie seul sur un bus de sortie et hop, ça fait un nouveau aux.
- mon dos est fan du numérique.
Le pourquoi de l'analogique :
- Bah un préamp total numérique, pas sur que ça existe. Et si oui jamais entendu. (ne pas confondre préamp numérique, et préamp ana avec automation)
- Le compresseur. Pièce maitresse des gros sons de batterie. J'aime travaillé le kick sur un rack 'channel strip'. Le préamp et le comp en analogique en line in sur la tranche de la console.
Par contre je travail TOUJOURS avec des délais et des réverbes externes pour les chants. Plus facile pour changer un simple tap delai d'aller à droite tapoter sur le rack, que de faire 3 menus et aller taper sur 'enter'.
Les désavantages du numériques :
- beaucoup de neuneu travaille dans le rouge comme sur de l'analogique. Le prêts d'une console n'est donc pas aisée.
- dans le s concerts, on est souvent obligé de se faire la soirée car peu de sondiers amateurs connaissent le numérique.
- Chaque table à sa philosophie. D'une 01V à une PM, en passant par une midas ou une InnovaSon, elles ont toutes une philosophie un peu différentes. De l'interface lourde d'une DM2000 au bonheur de configurer une InnovaSon. D'ailleurs, faut que je teste une RS400, le principe à l'air sympa. Surtout au vu du prix.
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Thomas @ St. Joseph Studio
Thomas Ramone
Qu'avez-vous cependant rencontré comme problème propre au matériel numérique lors de vos différentes sonorisations ?
Et qu'est-ce qui vous a poussé à vous perfectionner dans l'environnement numérique ?
Enfin, y aurait-t'il un domaine ou une façon de travailler avec le numérique que vous souhaiteriez exploiter ou vers lesquels évoluer ?
Thomas @ St. Joseph Studio
Thomas Ramone
Citation :
Qu'avez-vous cependant rencontré comme problème propre au matériel numérique lors de vos différentes sonorisations ?
-Certaines interfaces pas très intuitives (Série DM de chez Yamaha)
-Manque de 'patate' sur certains préamps (01V, DM24)
-Equa souvent un poils gentils (01V) mais ça existe aussi en analogique
Et qu'est-ce qui vous a poussé à vous perfectionner dans l'environnement numérique ?
- Ma fainéantise. On peut sauvegarder puis rappeler les programmes, plus besoin de tout recopier depuis une feuille
- La flexibilité. Le routing quasi illimité des consoles. N'importe quel signal rentrant peut ressortir n'importe ou en passant partout.
- Et surtout le gain de place et d'argent. Je m'imagine mal investir dans une bonne table + x racks pour les concerts. Pointilleux comme je suis il me faudrait au moins 10 racks de dynamique.
Enfin, y aurait il un domaine ou une façon de travailler avec le numérique que vous souhaiteriez exploiter ou vers lesquels évoluer ?
- La mise en scène grâce à l'automation. Que le mixage suive en temps réel la musique
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Thomas @ St. Joseph Studio
Thomas Ramone
Merci pour ce témoignage Pierhomme, ça donne plus de valeur à mon mémoire.
Bonne continuation !
Si d'autres ont des choses qu'ils veulent bien partager, ça me serai très utile d'étudier plus de comptes-rendu afin de vérifier réellement où se situe la majorité (comme pour les sondages en fait...).
Merci d'avance...
Thomas @ St. Joseph Studio
Thomas Ramone
Citation : Bonjour,
J'ai fait récemment un concert avec une song list d'un vingtaine de titres allant du classique au rock avec des interprètes différents d'un titre à l'autre.
Je vous assure qu'avec une console analogique, çà aurait été l'enfer!
Avec la console numérique (01V en l'occurence), j'ai pu tout gérer à l'aise grâce au recall des configs pour chaque titre.
Rien n'empêche, avec cette console-là en tous cas, d'insérer de l'analogique dans les tranches.
Le numérique, c'est vraiment très souple, et çà, c'est appréciable en live, ou c'est toujours un peu situation de crise...
Par contre, à mon goût, en studio, les consoles numériques, c'est bien, mais à partir d'un certain budget, si vous voyez ce que je veux dire (many $$$$$)
Les consoles numériques pas trop chères fonctionnent aussi bien qu'en live, mais il y a certaines fonctions qui sont "bizzarement" modélisées (le pan, par exemple).
Ensuite, les préamplis ont parfois un rendu un poil tranchant. (Cà, ce n'est que mon goût personnel)
Et enfin, la résolution de calcul interne aux consoles numériques (même 32 bits) n'aura jamais la finesse de l'analogique dont la résolution est, par définition, infinie.
Et donc, en cas de gros mixes, le résultat est un peu "mâchonné" par rapport au même mix issu d'un sommateur analogique.
Je dois dire aussi que, question analyse du sujet, je rejoins complètement la réponse de Pierhomme.
Cordialement,
Dewpill
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DEWPILL
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Thomas @ St. Joseph Studio
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