Faites du bruit ! ... du rôle du chanteur en tant qu'amuseur public.
- 18 réponses
- 10 participants
- 3 084 vues
- 15 followers

Traumax

Seulement voila, ça pose un problème quand c'est moi qui tiens le micro. Samedi dernier, concert. On jour plutôt pas mal, on est bien chauds, mais le public qui pas tellement. Bon, ok, on fait pas du ska, mais j'aimerai quand même avoir plus de quatre personnes qui applaudissent.
Un groupe après joue objectivement moins bien. C'est normal, c'est leur premier live, ils répètent depuis moins d'un an. L'année prochaine, nul doute qu'ils seront bien meilleurs. Bref. Là, le public est chaud, applaudit, crie, et toute ces choses que fait un public d'habitude. La différence ? Entre chaque morceau, le chanteur harangue, blague, donne des consignes, fait des dédicaces.
Moi, je me contente de dire "bonsoir, nous sommes Machin" après le premier morceau, puis "merci" entre chaque, puis "merci l'orga etc... au revoir, bonne soirée" avant le dernier.
La question est :
Peut-on recueillir les faveurs du public uniquement avec la musique (dans notre cas du death un peu technique, limite imbitable par moments), ou faut-il nécessairement faire le guignol un minimum ?
Comment vous faites ?
Y'en a t il comme moi qui font le minimum syndical et ça marche quand même ?

samy dread

par contre ceux qui racontent des trucs entre les morceaux, ça me dérange pas du tout, au contraire
Non je ne mettrai pas de pull

cyar

un groupe de Ska, même nul, entrainera toujours le public avec lui.
Un groupe de death c'est pas le même trip.
Perso qu'un chanteur essaye d'emmener le public avec lui, je déteste pas, mais il y a la manière de le faire.
Un balèze à ce jeu là, c'est Mathias Malzieu de Dyonisos. J'appréciais moyennement leur zic mais leur concerts sont
 .
. Il met une ambiance monstrueuse, c'est du délire.

Traumax


Urban Koala

Tant Richard Bona que Sylvain Luc avaient réussit à créer une ambiance à la fois intimiste et détendue, ils s'envoyaient des vannes (mignonnes), y'avait de la bonne humeur, on sentait vraiment qu'ils prenaient plaisir à jouer et à être ensemble. Ce n'est pas forcément quelque chose qu'on peut exprimer ou une technique, simplement une super ambiance, qui témoignait des liens entre les zikos. Ça pourrait être une piste, non?

cyar


Djardin

Dans un autre genre, Sigur Ros m'a foutu des sacré claque en concert. et rien, pas un mot. juste à la fin, ils reviennent tous saluer. Après, leur style s'y prête très bien.
Idem, mansfield.Tya (la chanteuse de Sexy Suchi), pas un mot, rien, juste des regards gênés. ben c'est l'une des plus grosses claques que j'ai pris en concert.
Donc je dirais, si t'as rien à dire, ne dis rien. Par contre, faut enchainer, parce que ne rien dire, et avoir un blanc de 3min, Mansifel.Tya l'a fait, mais je suis pas sur que ça passe avec n'importe quel groupe.
Et il y a rien de pire qu'un chanteur qui tente des "faites du bruit" "est ce que vous êtes là St Dizier" ou autre. Après, tu peux mettre un micro à ton bassiste, et il fera des blagues à ta place.
Nous notre groupe de claque sandales, on a deux comiques au chant. ben ils préparent à l'avance des petits textes, genre avant tel morceau on explique le nom du groupe, avant un autre on fait une dédicace à feu Jeff Hanneman qui nous a tant inspiré, puis on réexplique le nom du groupe, puis on explique de quoi parle la chanson. Et surtout, on parle de nos prochains concerts. Mais les deux gars aiment bien parler, et ils ont prévus à l'avance de quoi ils parlent.
Référence en matière de bon gout capillaire et vestimentaire.
homme à tête de zizi.

Traumax

Par contre, faut enchainer
On met jamais plus de 20 secondes entre chaque morceau. Voire, y'a deux paires de morceaux (sur 10 en tout) qu'on enchaine sans blanc.
Là y' un morceau (dédicacé à John Cena) qui s'appelle U can't C ME. Là je fais "Eh mec, tu l'as vu ? " a quoi le batteur répond "DE QUOI ? " , je réponds "MON CUL!". Croche de charley, chibrage.
Ca marche pas mal.
On va peut être essayer ça, des interventions très courtes et aucun temps mort.

lohworm

Citation de : Traumax
En tant que spectateur, je déteste qu'on me dise ce que j'ai à faire. Si un chanteur me hurle "FAITES DU BRUIT" j'ai instantanément envie de lui répondre "T'EN FAIS BIEN ASSEZ TOUT SEUL TOCARD ! "
Seulement voila, ça pose un problème quand c'est moi qui tiens le micro. Samedi dernier, concert. On jour plutôt pas mal, on est bien chauds, mais le public qui pas tellement. Bon, ok, on fait pas du ska, mais j'aimerai quand même avoir plus de quatre personnes qui applaudissent.
Un groupe après joue objectivement moins bien. C'est normal, c'est leur premier live, ils répètent depuis moins d'un an. L'année prochaine, nul doute qu'ils seront bien meilleurs. Bref. Là, le public est chaud, applaudit, crie, et toute ces choses que fait un public d'habitude. La différence ? Entre chaque morceau, le chanteur harangue, blague, donne des consignes, fait des dédicaces.
Moi, je me contente de dire "bonsoir, nous sommes Machin" après le premier morceau, puis "merci" entre chaque, puis "merci l'orga etc... au revoir, bonne soirée" avant le dernier.
La question est :
Peut-on recueillir les faveurs du public uniquement avec la musique (dans notre cas du death un peu technique, limite imbitable par moments), ou faut-il nécessairement faire le guignol un minimum ?
Comment vous faites ?
Y'en a t il comme moi qui font le minimum syndical et ça marche quand même ?
 j'aurais pu écrire tout ça, mot pour mot, non mais vraiment !!!
 j'aurais pu écrire tout ça, mot pour mot, non mais vraiment !!!

lohworm

Citation :
Là je fais "Eh mec, tu l'as vu ? " a quoi le batteur répond "DE QUOI ? " , je réponds "MON CUL!". Croche de charley, chibrage.
Ca marche pas mal.
 pas ça par contre  

Fanou83


Traumax

Presque deux ans plus tard:
Le groupe a nettement progressé musicalement, et ça change tout. On joue toujours les mêmes morceaux, mais beaucoup mieux (plus carré, plus pêchu, plus a l'aise).
Du coup j'ai pas grand chose a faire pour capter ou retenir l'attention. Je me contente de faire ce qui vient sur le moment, sans chercher à jouer un rôle, et c'est beaucoup mieux. Je suis sincère sur scène, et je pense que ça se voit.
Les retours que j'ai (y compris d'inconnus) sont positifs, que ce soit sur la musique ou sur le "jeu de scène". On m'a même traité de "charismatique", moment de lol intense.
Pour la FdM, on a fait deux concerts dans la rue, avec les conditions que vous connaissez. Le public de la FdM est libre, divers, et très volatil. Si t'es mauvais, ça se paye cash.
Bref, a chaque fois, on a reussi a tenir en gros 200 personnes sur tout le set, qui dure plus d'une heure. Et surtout, de tout, des vieux, des jeunes, des enfants, des beaufs, des bobos, des hipsters...
Donc voila, le problème est résolu. Taffer la musique, et rester naturel, ça marche très bien en fait.

sqoqo


Et c'est une grosse partie de faite.
Mais la question que tu posais représente l'autre partie : faut-il faire le guignol ? Chauffer la salle ? Prévoir et préparer des saynètes ou des laïus ?
D'exprérience, moi, qui ne prépare rien, mais qui parle un peu entre les morceaux, je vois clairement la différence quand j'ai été inspiré,parce que quelque chose a fait qu'on a pu rire d'un truc, évoquer un des musiciens, parler d'un concert précédent, dialoguer avec un gars ...bref quand le public est chopé dès la première mesure, parçe que l'entrée dans la chanson a été "accompagnée ", parfois ça transforme tout.
en gros, cercle vertueux du "public attentif-->artiste sort tout--->public encore plus attentif et stimulant----> interprétation du siècle "
Encore plus indispensable quand on fait pas de la musique funko-skaïennne qui fait bouger les popotins.
Pour autant, je me vois mal, sortir les mêmes trucs tout le temps, scénariser au cordeau les inter-titres etc...
Et encore moins de demander au public de taper dans ses mains ou d'allumer son briquet..

Traumax

Je veux voir tous les drippers en l'air ! 

Anonyme



Traumax

On a un set de 45 minutes sans pause, les morceaux sont enchainés grace a des samples. Je ne parle plus du tout, même le merci de fin est fait par un sample de TTS. Bref, on a rodé et épuré, et aujourd'hui je lis ça :
Max vit ses paroles, hurlant sur l'ultime titre de ce soir les paroles au milieu du public sans le micro comme étant possédé, un vrai frontman
Y'a 4 ans j'aurai jamais pensé en arriver là.

Djardin

Référence en matière de bon gout capillaire et vestimentaire.
homme à tête de zizi.

Traumax


Will Zégal

Y'en a pour qui c'est naturel. Malzieu, M, Freddy Mercury, ce genre de gonzes n'ont pas à se forcer.
Bon, t'as déjà trouvé toi même une bonne partie de la réponse, mais la clef est à mon avis là : ne pas se forcer. Des musiciens qui jouent des trucs qui ne sont pas dans leur caractère, ça se voit tout de suite.
Le premier et plus important devoir d'un musicien sur scène, c'est de faire de la musique. Donc, la clef est évidemment dans le fait de bien le faire.
Une façon de bien le faire est de la vivre pleinement. Pour ça, il faut qu'elle soit parfaitement maîtrisée. Si on la vit pleinement, c'est déjà un show en soit. Regardez par exemple Greg Cohen (le contrebassiste) sur ce live. Il ne fait rien de spécial, planté derrière sa contrebasse. Et pourtant, quelle présence !
(si ça part pas au bon endroit, allez à 6mn47)
Ensuite, on peut en rajouter pour faire le show. Mais là, il ne faut pas aller chercher ailleurs. Il faut utiliser son caractère, sa personnalité et l'amplifier. Et faire ça pour tout le groupe. Cela peut parfois donner des contrastes marrants qui contribuent au show. Dans le African Concert de Paul Simon au Zibabwe avec des musiciens sud africains, le contraste entre l'exubérance des musiciens et la quasi timidité de Paul Simon fait clairement partie du charme.
S'adresse au public n'est pas obligatoire. Mais si le groupe le fait, qui dit que ça doit être le chanteur qui s'en charge ? S'il est plutôt réservé et que le batteur ou le bassiste sont plutôt exubérants et à l'aise, ça peut très bien être eux. Il peuvent d'ailleurs créer des situations où le chanteur réagira, mais c'est pas obligatoire.
L'attitude "on est tous dans notre bulle" peut très bien marcher. Mais il faut une vraie bulle, un vrai trip musical dans lequel le public a envie d'entrée, même si on ne fait pas d'effort pour l'y inviter.
Les trucs écrits à l'avance, pourquoi pas ? Surtout si plusieurs musiciens doivent interagir. Mais il faut aussi que ça soit raccord avec les personnalité pour ne pas être artificiel. Personnellement, tous les trucs de jeu de scène que j'ai faits avec mes différents groupes (il y en avait énormément dans le précédent, c'était devenu une partie intégrante du spectacle) sont toujours partis de délires spontanés qu'on a ensuite éventuellement plus ou moins structuré.
Dans tous les cas, je pense qu'il ne faut surtout pas violer sa nature, mais l'utiliser. A fond si possible.
- < Liste des sujets
- Charte
 
                            
 
                






