Timidité et scène... comment faire ?
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Dertizos
Alors voilà, j'ai ce gros handicap d'être ultra timide, et ça m'empêche totalement de faire de la scène...
En fait, soit je bloque, et je ne peux pas y aller (par exemple lors de scènes ouvertes), soit je suis très loin de mon niveau tant je suis bloqué par le stress... Par exemple, je fais des solos de guitare vraiment moisis, qui tournent en rond, plus que d'habitude !
Et surtout, le vrai vrai problème c'est au niveau du chant. Le stress nuit au chant, et si je sens que je chante mal, ça me stress encore plus, donc nuit encore plus à mon chant, etc etc...
Le cercle vicieux de la timidité !
Mais je me dis que je ne peux pas être le seul à avoir (eu) ce problème !
Bref, j'en appelle aux plus timides d'entre vous, et j'aimerais bien savoir comment vous faîtes pour surmonter ce handicap
CMévadat
Fraunhofer
the ephemeral
De part mon expérience personnelle, je sais que généralement une fois passé le premier morceau, la timidité s'estompe notablement. Alors évidemment, mieux vaut commencer par jouer un morceau que l'on maîtrise de A à Z (plutôt choisir un morceau pas trop compliqué dans ce cas là! ) afin de s'assurer les applaudissements du public
De toute façon on ressent tous généralement de l'appréhension avant de monter sur scène, mais à différent degrés ...
Même si ta timidité ne disparaîtra certainement jamais complètement (elle fait certainement partie de ta personnalité) , elle ne sera plus un réel "handicap" dès lors que tu auras acquis plusieurs années d'expérience.
Bon courage et surtout bonne Zic !
BBmiX
(-; Be Funky ;-)
Cortoni
Genre "vous ne me regardez pas moi, mais mon personnage de scène".
À partir de ce moment, et malgré que je ne sois pas ultra affirmé dans la vie, je me suis retrouvé exagérément excentrique sur scène, à tel point que j'arrive à marquer les esprits malgré ma place de clavier dans un groupe de rock
Tout ça pour dire, un costume de scène n'est pas pensé que pour le public, il permet aussi de prendre possession du personnage qu'on est censé incarner, de s'oublier soi-même. C'est quelque chose de très connu chez les comédiens. Tu interprétes mieux l'attitude de Louis XIV en portant une perruque et une toge à fleur de lys qu'avec un sweat à capuche.
CMévadat
Will Zégal
Will Zégal
Mais il y a des tisanes relaxantes qui sont très efficaces, des thés énergisants, etc. L'alcool aide beaucoup à désinhiber (un de mes potes appelle ça la désinhibiture
). C'est pas forcément idiot de se prendre un petit coup de gnole cul sec au moment de monter sur scène. Tant que ça en reste là et ne vire pas à l'alcoolisme...Anonyme
[ Dernière édition du message le 22/11/2017 à 06:27:04 ]
Djardin
jessy_c_dead
Pour moi, il y a plusieurs phases de lutte :
- la préparation : se sentir bien préparé, maîtriser ses morceaux à la perfection aide à être en confiance au moment de monter sur scène
- l'expérience : même si c'est dur au début, au fil des dates et des années, on maîtrise beaucoup mieux le trac. Il ne disparaît pas pour autant. J'ai été pro pendant 10 ans, je fais plusieurs dizaines de dates chaque année depuis 3 ans et il m'arrivent encore d'avoir les mains qui tremblent pendant les premières minutes. Mais ça passe vite.
- le programme : commencer par un morceau "facile" qui permettra de se mettre dans le bain
- une mise en condition avant de jouer. Là, c'est à chacun de trouver ses trucs. Certains font complètement autre chose tandis que d'autres ont besoin de s'isoler et se concentrer. Certains mettent en place des rituels. La méditation, la relaxation, la gymnastique respiratoire, etc sont aussi des méthodes qui peuvent beaucoup aider.
- au moment d'attaquer, il faut tout balancer. Même si ça demande beaucoup d'efforts au début, il faut apprendre à utiliser l'adrénaline générée par le trac et le stress comme un énorme booster pour exploser sur scène au lieu de se laisser paralyser. J'ai vu des fois arriver crevé de chez crevé à des concerts en me disant que j'allais galérer et une fois que les premières notes sonnent, il n'y a plus de fatigue.
C'est les meilleurs conseils condensé...
Perso depuis... Pas loin de 15 ans de professionalisme (Plus ou moins, avec des hauts et des bas), je commence TOUT JUSTE a arriver a regarder le public ! 
(Puis du coup on m'a dit que ca donnait un style alors je ne me suis pas trop posé de question !)
Sinon je regardais en l'air, par terre, ou au loin pour eviter les regards des gens.
Puis quand y'a le gars qui viens te chercher "C'est bon les gars, quand vous voulez !", la tu te dit "MAIS QU EST CE QUE JE FOUT LA PUTAIN POURQUOI JE M INFLIGE CA !!!" #Panic lol
Le premier morceau tu te chie dessus mais tu le cache, t'as l'impression d'avoir Parkinson, que le temps a acceleré puis tu vois la set list avancé et tu te détends... Puis tu te dit "Merde, c'est deja fini !?!"
Alors du coup je repetais beaucoup beaucoup pour combler cela, du coup meme cerveau débranché mon corps savait quoi faire.
Mais du coup les scenes ouvertes, et donc les impros j'imagine ? C'est d'autant plus dur car il faut EN PLUS que ta créativité soit la ! Donc pas possible de débrancher le cerveau...
Commence par faire des scenes ou tu joue des titres que tu connais de A a Z les yeux fermés, tu vas prendre confiance doucement et apprivoiser ce trac, savoir comment faire avec.
Je ne crois pas avoir croiser des grands musiciens qui n'avaient pas le trac. Juste certains qui le cachent mieux que d'autres !
Quand aux substances... MYTH BUSTED ! Ca peux marcher chez les gens délurés et extravertis, mais chez les timides non... (A ma connaissance)
Mais bon, une fois le concert fini c'est tellement de bonne sensations que tu te dit que le trac c'etait pas grave....... Jusqu'au prochain concert ! lol
Les tournées aident bien a apprendre a se connaitre, tu joue quasiment tous les soirs, y'a une certaine "routine" qui s'installe, du coup tu te sens plus a l'aise pour sortir des clous, etc... A force d'etre au contact de cette peur tous les jours, on apprends a la gerer d'autant plus rapidement.
crossroads
Will Zégal
Will Zégal
Tient, ça me rappelle un concert dans un bar. On avait eu quelques galères de montage et donc on avait mangé assez tardivement. Le repas se termine par un cône glacé, un café, et hop, on enchaîne direct sur scène.
Sauf que n'ayant pas pris le temps de me laver les mains après le repas, j'ai les doigts tout collants à cause de la glace. Galère pour les démanchés. A la fin du premier morceau, j'annonce donc la couleur au public et m'excuse pour filer aux toilettes.
Apparemment, pendant ce temps, mon duetiste a bien déconné avec le public et quand je reviens, je me fais vanner sur le fait que j'avais en fait une envie urgente.
Réplique : c'est pas possible : dans le speed, j'aurais jamais pensé à refermer ma braguette.
La glace était brisée. Ça a été une soirée entière de bon délires complices avec le public.
Will Zégal
Jimbass
saturix
Kertruc
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