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spookyman
« Un excellent clone pour un prix très contenu »
Publié le 04/10/16 à 12:01
Rapport qualité/prix :
Excellent
Cible :
Tout public
Comparé au début des années 90 où le nombre de clones d'orgues Hammond se comptait sur une main, le choix des instruments s'est considérablement renforcé ces dernières années.
Les plus connus sont certainement les instruments du japonais Hammond-Suzuki. Mais de nombreuses entreprises européennes y sont allés de leur manière et proposent des produits très convaincants. Il est possible de citer le Nord C2D, le Studiologic Numa Organ 2, les KeyB mono et duo, les UHL instruments X3-1 et x3-2, les MAG Organ, etc...
Vous constaterez qu'une partie de ces fabricants sont italiens (comme Studiologic, KeyB, etc.) un pays qui a une longue tradition avec les orgues.
Je possède un Hammond Suzuki depuis 4 ans, un clone dont je suis toujours satisfait, surtout en combinaison avec la pédale Neo Ventilator qui fournit une excellente simulation Leslie.
Mais comme souvent, on essaie les nouveautés lors de la Musikmesse ou dans des magasins et on se laisse tenter...c'était le cas avec le petit dernier de chez Crumar. Bien longtemps après les Crumar Organizer T1 et T2 datant de la fin des années 70, le Mojo est apparu en 2013. Le Mojo 61, la version mono-clavier du Mojo a été présentée lors du WinterNAMM 2016. L'essai à la Musikmesse n'était pas des plus concluants vu que le Mojo 61 était branché sur un ampli "SpaceStation", j'ai attendu qu'il sorte en magasin pour l'essayer de manière plus approfondie. Et finalement j'ai craqué.
Le Mojo 61 est basé sur le software VB-3 de GSi Instruments, intégré à un DSP. Le tout placé dans un boîtier compact avec un clavier 61 touches et un seul jeu de tirettes. Le Mojo 61 laisse une impression très solide. J'apprécie beaucoup les boutons poussoirs avec un clic franc et la petite LED rouge qui en indique son activité ou non. C'est simple, efficace et solide. Et un coup de coeur pour les deux potards chicken head pour le volume général et le contrôle de l'overdrive. Les tirettes sont très agréables à utiliser.
L'interface utilisateur est relativement simple. Je précise "relativement", car certaines fonctions n'ont pas d'indication sur la façade avant (comme les effets pour les pianos électriques, etc...) et sont uniquement accessible via un petit éditeur sur smartphone/ordi. Rien de grave, mais comme il n'y a pas d'écran LCD, l'édition en direct (boutons, potards, etc...) est pas possible sans un smartphone/ordinateur.
Le Mojo 61 possède deux sorties TRS, les traditionnels branchements midi (1x out et 2x in - pour y brancher un deuxième clavier et un pédalier , bonne idée), et des branchements pour une pédale de swell, une pédale switch/un half-moon ainsi qu'une pédale de sustain. Il y a également encore un branchement USB pour y faire les futurs updates...A noter que l'alimentation se fait par un adaptateur secteur.
Le Mojo 61 est compact mais possède une surface relativement grande pour y placer des pédales d'effets, une bouteille de bière (fermée...), le smartphone pour l'édition, etc...Les flancs en bois ainsi que le logo "Mojo" ajoutent encore un peu de nostalgie au look vintage global de l'instrument.
Tout à droite, il y a un bouton qui permet de switcher entre le son d'orgue à roues phoniques (Hammond), un orgue d'église, des combo-organs italiens (Vox et Farfisa) ainsi que deux pianos électromécaniques (Rhodes et Wurli). Je le préviens tout de suite, il n'y a pas de multi-timbralité sur le Mojo/Mojo 61. C'est un seul son à la fois. De nouveau, il y a la possibilité d'éditer le Rhodes intégré, y modifier les effets, l'intensité de ces derniers, mais uniquement via l'application. Le Mojo 61 comporte un petit wifi intégré. A l'aide d'un smartphone ou d'un ordinateur, il est possible de se rendre sur un site et éditer le Mojo 61 en profondeur. Les possibilités sont relativement étendues. Ce type d'édition est un peu spécial, mais je trouve le concept encore intéressant, surtout qu'un grand nombre de musiciens possèdent également un smartphone avec accès à internet/wifi. J'ai juste constater quelques problèmes de stabilité lors de l'édition de VB3. Les autres instruments sont très stables.
Venons en au plat principal: les qualités sonores de l'instrument. J'ai fait une rapide comparaison avec mon Hammond Suzuki SK1. Les deux instruments possèdent un son de base qui est très bon. Branchés sur une Leslie à lampes, le rendu sonore est bluffant. La simulation Leslie du SK1 est pas mauvaise du tout non plus, surtout une fois qu'elle a été un peu "tweakée/réglée" correctement. Par contre, l'overdrive conserve un caractère trop digital, trop froid. A l'aide d'une simulation externe, ça va déjà tout de suite mieux. Sur le Mojo 61, j'ai trouvé la simulation Leslie du même niveau que celle de ma Neo Ventilator. Par contre l'overdrive est plus chaud, plus réaliste. Avec des réglages extrêmes, l'overdrive sur le Mojo 61 a tendance à noyer le son de base. Mais avec un réglage jusqu'à 2h, aucun problème!
Le chorus du Mojo 61 (particulièrement le C3) est, à mon humble avis, le meilleur que l'on trouve actuellement sur un clone. Il enterre facilement celui du SK1. Je suis moins orienté vibrato, mais il est excellent aussi. Il en va de même avec les percussions qui sont bien "boisées", musicales. Le key click peut être réglé de manière très précise. Le clavier ne possède pas les contacts comme sur une console Hammond, mais VB3 reproduit ralativement bien le key click. Il y a le choix entre plus de 20 types de générateurs de roues phoniques (B3, C3, A100, etc...) avec différents réglages. Ceci ouvre de nombreuses possibilités sonores tout dépend ses préférences personnelles.
J'ai fait une petite comparaison avec le UHL instruments X3-2, un superbe clone allemand basé sur le moteur sonore HX3. De nouveau le son de base est excellent, le key click même encore meilleur que sur le Mojo, par contre la simulation Leslie et l'overdrive ne sont pas à la même hauteur. Pour un instrument qui coûte près de 1'000 Euros de plus que le Mojo 61, cela a été le critère de k.o. Car le X3-2 possède d'autres arguments en sa faveur: un double set de tirettes, un écran LCD pour l'édition directe, une sortie Leslie 11 pin, etc...
Les autres sons proposés dans le Mojo 61 sont très intéressants aussi. Avec une préférence pour le Rhodes/Wurli ainsi que les combo-organs. L'orgue d'église aurait pu laisser la place à une simulation de string-machine par exemple, un autre domaine sonore où Crumar excellait dans les années 70.
Le Mojo 61 est équipé d'une reverb globale (numérique). Cette dernière est d'excellente qualité sonore. A noter que les effets pour les pianos électriques (auto-pan, phaser, chorus, etc...) possèdent un moteur d'effet indépendant de la reverb globale, ce qui est très bien.
Par rapport au SK1 de Hammond, je dirais que le Mojo 61 sonne de manière très authentique, chaude, avec un vrai caractère vintage. Le clavier, un Fatar TP/80 modifié (toucher plus léger avec un déclenchement du son placé à un point très haut) est simplement excellent. La simulation Leslie et l'overdrive intégrés sont un véritable bond en avant par rapport au SK1. Je ne me vois plus obligé de trimbaler la Ventilator pour "améliorer" la simulation Leslie.
Si il y avait quelques points à critiquer, ce serait ceux-ci:
- le manque d'une sortie Leslie 11 pin
- un petit écran LCD intégré afin d'éditer le tout sans smartphone
- la suppression de l'adaptateur secteur (ou l'intégration dans le boîtier) serait un petit plus
Mais en raison des qualités sonores et du prix de l'instrument, je ne peux pas faire autrement que de lui mettre 5 étoiles. Je recommande chaudement !
Les plus connus sont certainement les instruments du japonais Hammond-Suzuki. Mais de nombreuses entreprises européennes y sont allés de leur manière et proposent des produits très convaincants. Il est possible de citer le Nord C2D, le Studiologic Numa Organ 2, les KeyB mono et duo, les UHL instruments X3-1 et x3-2, les MAG Organ, etc...
Vous constaterez qu'une partie de ces fabricants sont italiens (comme Studiologic, KeyB, etc.) un pays qui a une longue tradition avec les orgues.
Je possède un Hammond Suzuki depuis 4 ans, un clone dont je suis toujours satisfait, surtout en combinaison avec la pédale Neo Ventilator qui fournit une excellente simulation Leslie.
Mais comme souvent, on essaie les nouveautés lors de la Musikmesse ou dans des magasins et on se laisse tenter...c'était le cas avec le petit dernier de chez Crumar. Bien longtemps après les Crumar Organizer T1 et T2 datant de la fin des années 70, le Mojo est apparu en 2013. Le Mojo 61, la version mono-clavier du Mojo a été présentée lors du WinterNAMM 2016. L'essai à la Musikmesse n'était pas des plus concluants vu que le Mojo 61 était branché sur un ampli "SpaceStation", j'ai attendu qu'il sorte en magasin pour l'essayer de manière plus approfondie. Et finalement j'ai craqué.
Le Mojo 61 est basé sur le software VB-3 de GSi Instruments, intégré à un DSP. Le tout placé dans un boîtier compact avec un clavier 61 touches et un seul jeu de tirettes. Le Mojo 61 laisse une impression très solide. J'apprécie beaucoup les boutons poussoirs avec un clic franc et la petite LED rouge qui en indique son activité ou non. C'est simple, efficace et solide. Et un coup de coeur pour les deux potards chicken head pour le volume général et le contrôle de l'overdrive. Les tirettes sont très agréables à utiliser.
L'interface utilisateur est relativement simple. Je précise "relativement", car certaines fonctions n'ont pas d'indication sur la façade avant (comme les effets pour les pianos électriques, etc...) et sont uniquement accessible via un petit éditeur sur smartphone/ordi. Rien de grave, mais comme il n'y a pas d'écran LCD, l'édition en direct (boutons, potards, etc...) est pas possible sans un smartphone/ordinateur.
Le Mojo 61 possède deux sorties TRS, les traditionnels branchements midi (1x out et 2x in - pour y brancher un deuxième clavier et un pédalier , bonne idée), et des branchements pour une pédale de swell, une pédale switch/un half-moon ainsi qu'une pédale de sustain. Il y a également encore un branchement USB pour y faire les futurs updates...A noter que l'alimentation se fait par un adaptateur secteur.
Le Mojo 61 est compact mais possède une surface relativement grande pour y placer des pédales d'effets, une bouteille de bière (fermée...), le smartphone pour l'édition, etc...Les flancs en bois ainsi que le logo "Mojo" ajoutent encore un peu de nostalgie au look vintage global de l'instrument.
Tout à droite, il y a un bouton qui permet de switcher entre le son d'orgue à roues phoniques (Hammond), un orgue d'église, des combo-organs italiens (Vox et Farfisa) ainsi que deux pianos électromécaniques (Rhodes et Wurli). Je le préviens tout de suite, il n'y a pas de multi-timbralité sur le Mojo/Mojo 61. C'est un seul son à la fois. De nouveau, il y a la possibilité d'éditer le Rhodes intégré, y modifier les effets, l'intensité de ces derniers, mais uniquement via l'application. Le Mojo 61 comporte un petit wifi intégré. A l'aide d'un smartphone ou d'un ordinateur, il est possible de se rendre sur un site et éditer le Mojo 61 en profondeur. Les possibilités sont relativement étendues. Ce type d'édition est un peu spécial, mais je trouve le concept encore intéressant, surtout qu'un grand nombre de musiciens possèdent également un smartphone avec accès à internet/wifi. J'ai juste constater quelques problèmes de stabilité lors de l'édition de VB3. Les autres instruments sont très stables.
Venons en au plat principal: les qualités sonores de l'instrument. J'ai fait une rapide comparaison avec mon Hammond Suzuki SK1. Les deux instruments possèdent un son de base qui est très bon. Branchés sur une Leslie à lampes, le rendu sonore est bluffant. La simulation Leslie du SK1 est pas mauvaise du tout non plus, surtout une fois qu'elle a été un peu "tweakée/réglée" correctement. Par contre, l'overdrive conserve un caractère trop digital, trop froid. A l'aide d'une simulation externe, ça va déjà tout de suite mieux. Sur le Mojo 61, j'ai trouvé la simulation Leslie du même niveau que celle de ma Neo Ventilator. Par contre l'overdrive est plus chaud, plus réaliste. Avec des réglages extrêmes, l'overdrive sur le Mojo 61 a tendance à noyer le son de base. Mais avec un réglage jusqu'à 2h, aucun problème!
Le chorus du Mojo 61 (particulièrement le C3) est, à mon humble avis, le meilleur que l'on trouve actuellement sur un clone. Il enterre facilement celui du SK1. Je suis moins orienté vibrato, mais il est excellent aussi. Il en va de même avec les percussions qui sont bien "boisées", musicales. Le key click peut être réglé de manière très précise. Le clavier ne possède pas les contacts comme sur une console Hammond, mais VB3 reproduit ralativement bien le key click. Il y a le choix entre plus de 20 types de générateurs de roues phoniques (B3, C3, A100, etc...) avec différents réglages. Ceci ouvre de nombreuses possibilités sonores tout dépend ses préférences personnelles.
J'ai fait une petite comparaison avec le UHL instruments X3-2, un superbe clone allemand basé sur le moteur sonore HX3. De nouveau le son de base est excellent, le key click même encore meilleur que sur le Mojo, par contre la simulation Leslie et l'overdrive ne sont pas à la même hauteur. Pour un instrument qui coûte près de 1'000 Euros de plus que le Mojo 61, cela a été le critère de k.o. Car le X3-2 possède d'autres arguments en sa faveur: un double set de tirettes, un écran LCD pour l'édition directe, une sortie Leslie 11 pin, etc...
Les autres sons proposés dans le Mojo 61 sont très intéressants aussi. Avec une préférence pour le Rhodes/Wurli ainsi que les combo-organs. L'orgue d'église aurait pu laisser la place à une simulation de string-machine par exemple, un autre domaine sonore où Crumar excellait dans les années 70.
Le Mojo 61 est équipé d'une reverb globale (numérique). Cette dernière est d'excellente qualité sonore. A noter que les effets pour les pianos électriques (auto-pan, phaser, chorus, etc...) possèdent un moteur d'effet indépendant de la reverb globale, ce qui est très bien.
Par rapport au SK1 de Hammond, je dirais que le Mojo 61 sonne de manière très authentique, chaude, avec un vrai caractère vintage. Le clavier, un Fatar TP/80 modifié (toucher plus léger avec un déclenchement du son placé à un point très haut) est simplement excellent. La simulation Leslie et l'overdrive intégrés sont un véritable bond en avant par rapport au SK1. Je ne me vois plus obligé de trimbaler la Ventilator pour "améliorer" la simulation Leslie.
Si il y avait quelques points à critiquer, ce serait ceux-ci:
- le manque d'une sortie Leslie 11 pin
- un petit écran LCD intégré afin d'éditer le tout sans smartphone
- la suppression de l'adaptateur secteur (ou l'intégration dans le boîtier) serait un petit plus
Mais en raison des qualités sonores et du prix de l'instrument, je ne peux pas faire autrement que de lui mettre 5 étoiles. Je recommande chaudement !