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Yamaha P-121 Digital Piano
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Yamaha P-121 Digital Piano

Piano numérique de la marque Yamaha appartenant à la série P

Dr.Riton Dr.Riton

« à emmener en répétition et petites scènes »

Publié le 08/08/23 à 18:36
Rapport qualité/prix : Excellent
Cible : Tout public
Utilisation group(uscul)e jazz tout petit niveau ; répétition et petites scènes locales.

En bref : bonne amplification (sur stand, pas table), toucher très correct, fonctions et sons intéressants pour progresser, MIDI seulement sur USB mais audio bidirectionnel aussi sur USB.

Je dispose de plusieurs claviers, mais au final me manquait un clavier petit format, portable, toucher lourd amplifié et de qualité suffisante pour ‘concerts modestes à la campagne’. Je pensais initialement m’en sortir avec mon Korg Vox-Continental, et c’est vrai qu’il est super et léger, mais d’une part il n’est pas amplifié, et d’autre part je réalise que je dois presque réapprendre les morceaux quand je passe sur le clavier orgue.

Toucher lourd, ampli intégré, il n’y a pas vraiment d’alternative au P-121 sur le marché… un temps j’ai lorgné sur le Crumar Seventeen, valorisant mais sensiblement plus encombrant, pas amplifié et 2,5 fois plus cher… et le CP73, encore pire.

Concernant le toucher, il est loin d’être léger (plus lourd que mon 1/4 yamaha). Mon premier piano a été un YDP141 (en 2015) équipé du même GHS. Je l’ai toujours, il est très fiable, et me procure les sensations dont j’ai besoin pour jouer mon répertoire — au niveau modeste où je joue. Le hiatus technique ressenti à l’utilisation du clavier orgue du Vox est bien résolu sur le P-121.

À la réception de l’instrument, je l’ai essayé posé sur une planche, sur un stand. Ce n’est pas idéal : l’émission du son par le bas de la caisse contribue énormément à la qualité sonore de l’instrument, comme j’ai pu rapidement m’en apercevoir ; après avoir reconfiguré le stand sans la planche le son est très bon, voire surprenant (bien meilleur que le YDP141). Et en utilisant le mode d’accompagnement contrebasse + cymbales, amplifié par des enceintes sono, ça met bien l’ambiance !
Le vibraphone est très chouette, et les pianos acoustiques tout-à-fait corrects, préférence pour le plus doux des 4 (ballad) pour mon répertoire standards de jazz. Il y a plusieurs réglages pour spatialiser le son, j’ajoute un peu de reverb, elles restent discrètes.

Bref, satisfecit instantané, pas de surprise une fois l’instrument correctement mis en place, et pas mal de possibilités à explorer pour affiner le son, déjà très correct.

On trouve dans un autre avis une réserve sur l’utilisation avec pianoteq/linux (coupure de son). Le problème ne vient vraisemblablement pas d’une soi-disant incompatibilité, mais des surcharges CPU du PC utilisé ; ça m’est arrivé, et il est très facile d’y remédier en réduisant la polyphonie (ou en fichant la paix à la pédale forte). Franchement ce setup est ideal pour évoluer sur un pianoteq/linux headless grâce à la sortie USB son du clavier (on peut imaginer aussi d’avoir des backing tracks, mais dans ce cas il faut un écran).
Ainsi, avec un micro PC silencieux vieux de 4 ans, alimenté en 12V et connecté au P-121 par USB, le son de pianoteq est reproduit directement dans les enceintes du piano moyennant très peu de configuration et une latence très correcte (your mileage may vary!)

Les rythmes disponibles sont peu nombreux, les grands classiques et de qualité correcte ; leur vocation est avant tout pédagogique, ce n’est pas un arrangeur. Les réglages incluent tempo, balance, accompagnement basse, intro/outro.

Le split et le layering sont vraiment flexibles grâce à la possibilité de transposer indépendamment les parties. Les combinaisons d’instruments disponibles sont bien suffisantes.

L’instrument offre l’essentiel de façon directe, mais la plupart des réglages font appel à des combinaisons de touches, qui ne sont pas sérigraphiées. Il faut vraiment avoir la fiche mémo sous la main au début, et sans doute la garder à proximité de l’instrument à toutes fins utiles ultérieurement… la contrepartie étant que les possibilités de configuration sont vraiment nombreuses (accord, réverb, effet stéréo au casque, transposition en tout ou en partie, rythmes, métronome, midi…)



On trouve à propos de cet instrument des comparaisons hallucinantes entre tout et n’importe quoi sur le web ; ce qui me fait le plus rire d’ailleurs ce sont les avis sur la limitation des 6 octaves, dans lesquels doctement des spécialistes auto-proclamés expliquent à des débutants qu’ils s’exposent à se limiter à seulement 90% du répertoire classique : la belle affaire, ça laisse bien assez de choix ! quand on sait que JS Bach n’a sans doute jamais disposé de plus de 5 octaves sur un clavier, et bien plus souvent 4… Le répertoire que je joue tenait très bien sur 5 octaves, avec 6 ça va être la folie :mrg: