linn134
« Vahiné c'est gonflé. »
Publié le 30/10/19 à 20:13
Rapport qualité/prix :
Excellent
Cible :
Les utilisateurs avertis
Je poursuis ma série d'avis sur les plugins Waves avec un autre stimulateur, assez différent de l'Aphex.
Infected Mushroom est une griffe avec laquelle il faut prendre des gants. Leur musique est particulière, on a le droit de ne pas aimer, mais leur approche chirurgicale de la manipulation du son devrait intéresser tout le monde. On est à la fois dans le précis mais aussi dans le potentiellement très bourrin. Précis et bourrin ça décape.
L'interface est lisible, elle respire l'énergie et la gniaque. Tout est plutôt intuitif si l'on a en tête l'ergonomie façon Pultec, ça tourne, c'est concentrique, en haut ce sont les aigus et en bas les graves. Parce que oui, le Pusher excite aussi les graves.
Dans le fonctionnement c'est un exciter: on ne sait jamais vraiment si ça fait égaliseur, compresseur, processeur de transitoires, processeur de subharmoniques, tripatouilleur de choses et de machins. C'est le côté un peu casse-pied des boîtes à malice Signature de chez Waves et parfois ça cause des confusions.
Si l'on imagine le son comme un élastique tendu à l'horizontale, le Pusher permet de tirer sur les extrémités tout en gonflant le ventre. Dit comme ça c'est peut-être encore moins compréhensible en fait.
Dans le cas d'un bus de batterie, si l'on applique le Pusher dessus on peut ajouter de la brillance aux cymbales, rendre la caisse claire plus nerveuse et gonfler la grosse caisse tout en amplifiant son attaque. Mais ça fonctionne très bien sur une voix pour amplifier l'effet de proximité, sur une basse pour la rendre plus consistante, sur des cordes pour les épaissir sans perdre de brillance. On peut en mettre partout et justement il ne faut surtout pas, l'effet n'est pas cumulatif: si tout est plus brillant on perd forcément le contraste.
Globalement ça marche bien. Suffisamment pour qu'on en apprécie l'effet et c'est là qu'il faut être modéré, savoir le plus souvent remplacer le Pusher par une égalisation fine.
Utilisé avec mesure et surtout au bon moment pour mettre en avant un groupe d'instruments particuliers c'est d'une efficacité redoutable. Tout le temps actif et vous allez fatiguer votre auditoire.
Il n'est pas très gourmand, son interface est compréhensible au bout de quelques secondes, en fait je ne vois que le mystère derrière pour me faire hésiter à le conseiller.
Je me demande encore si ça ne serait pas un mélange de compresseur multibandes et d'Aural Enhancer, un peu comme un processeur de radio. Comme on n'est pas sur du hardware le tournevis ne nous aidera pas.
Comme d'habitude c'est une boîte à malice qu'il conviendra d'utiliser avec beaucoup de précaution et de retenue. Mais sinon il fait plutôt bien le job.
Quelques défauts malheureusement :
- pas d'affichage de la séparation stéréo, fâcheux puisqu'il y a un élargisseur intégré
- on ne connaît pas les unités employées sur les potars
- le limiteur en sortie (on suppose que c'est en sortie) se dose à la louche via le potar Push mais manque de réglages dédiés
Infected Mushroom est une griffe avec laquelle il faut prendre des gants. Leur musique est particulière, on a le droit de ne pas aimer, mais leur approche chirurgicale de la manipulation du son devrait intéresser tout le monde. On est à la fois dans le précis mais aussi dans le potentiellement très bourrin. Précis et bourrin ça décape.
L'interface est lisible, elle respire l'énergie et la gniaque. Tout est plutôt intuitif si l'on a en tête l'ergonomie façon Pultec, ça tourne, c'est concentrique, en haut ce sont les aigus et en bas les graves. Parce que oui, le Pusher excite aussi les graves.
Dans le fonctionnement c'est un exciter: on ne sait jamais vraiment si ça fait égaliseur, compresseur, processeur de transitoires, processeur de subharmoniques, tripatouilleur de choses et de machins. C'est le côté un peu casse-pied des boîtes à malice Signature de chez Waves et parfois ça cause des confusions.
Si l'on imagine le son comme un élastique tendu à l'horizontale, le Pusher permet de tirer sur les extrémités tout en gonflant le ventre. Dit comme ça c'est peut-être encore moins compréhensible en fait.
Dans le cas d'un bus de batterie, si l'on applique le Pusher dessus on peut ajouter de la brillance aux cymbales, rendre la caisse claire plus nerveuse et gonfler la grosse caisse tout en amplifiant son attaque. Mais ça fonctionne très bien sur une voix pour amplifier l'effet de proximité, sur une basse pour la rendre plus consistante, sur des cordes pour les épaissir sans perdre de brillance. On peut en mettre partout et justement il ne faut surtout pas, l'effet n'est pas cumulatif: si tout est plus brillant on perd forcément le contraste.
Globalement ça marche bien. Suffisamment pour qu'on en apprécie l'effet et c'est là qu'il faut être modéré, savoir le plus souvent remplacer le Pusher par une égalisation fine.
Utilisé avec mesure et surtout au bon moment pour mettre en avant un groupe d'instruments particuliers c'est d'une efficacité redoutable. Tout le temps actif et vous allez fatiguer votre auditoire.
Il n'est pas très gourmand, son interface est compréhensible au bout de quelques secondes, en fait je ne vois que le mystère derrière pour me faire hésiter à le conseiller.
Je me demande encore si ça ne serait pas un mélange de compresseur multibandes et d'Aural Enhancer, un peu comme un processeur de radio. Comme on n'est pas sur du hardware le tournevis ne nous aidera pas.
Comme d'habitude c'est une boîte à malice qu'il conviendra d'utiliser avec beaucoup de précaution et de retenue. Mais sinon il fait plutôt bien le job.
Quelques défauts malheureusement :
- pas d'affichage de la séparation stéréo, fâcheux puisqu'il y a un élargisseur intégré
- on ne connaît pas les unités employées sur les potars
- le limiteur en sortie (on suppose que c'est en sortie) se dose à la louche via le potar Push mais manque de réglages dédiés