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Sujet Concerto pour piano et orchestre: votre méthode de prise de son

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Sujet de la discussion Concerto pour piano et orchestre: votre méthode de prise de son
On vous propose d'enregistrer un concerto pour piano et orchestre. Ce n'est pas une représentation, mais un enregistrement "studio", sans public et sans contraintes de temps. L'endroit est une vaste salle de concert à l'accoustique très profitable.

Ma question est simple: comment procédez-vous?

Je ne demande pas ça car je ne sais pas comment faire, mais pour avoir des avis différents qui pourraient enrichir mes méthodes.
Pour ma part, je vois deux méthodes, deux approches différentes:

- Une approche "classique", ayant pour but de reproduire une image d'orchestre naturelle et réaliste; dont le but serait en fait de retranscrire ce qu'entendrait l'oreille humaine placée à un endroit idéal dans la salle. Au niveau des moyens, une prise stéréo d'ensemble la plus soignée possible (très probablement une prise omni) avec éventuellement un appoint mono sur le piano.

- Une approche "analytique", ayant pour but de reproduire une image idéalisée de l'orchestre. Le réalisme n'étant plus un critère pour cette prise de son, l'accent serait mis sur le détail de la performance; Le piano n'aurait plus sa place d'instrument localisé à un endroit précis de l'image stéréo, une prise stéréo rapprochée le plaçerait au premier plan, lui donnant une grande amplitude dans le champ stéréo et une forte proximité à l'écoute. Pour l'orchestre, un appoint mono par pupitre, et un couple stéréo d'ambiance pour redonner un peu de profondeur à l'ensemble. (mais mixé avec retenue pour ne pas déformer l'image stéréo du piano)

à vous!
2
vraiment personne? :-p
3

Ou une solution intermédiaire avec une prise globale de l'orchestre, un appoint stéréo du piano calé pour ne pas trop élargir le piano et conserver le réalisme nécessaire - il faut travailler l'angle de prise de son des deux systèmes pour obtenir une image correct de l'orchestre et du piano - puis d'éventuels appoints si nécessaires pour l'orchestre.

JM

4
Le piano est un instrument très envahissant. Je n'ai eu qu'une occasion d’enregistrer un concerto avec orchestre et l'appoint stéréo du piano s'est avéré inutile tant il était présent (et effectivement naturel) sur le couple stéréo. A priori, plus le couple est rapproché de la scène, plus le soliste est projeté en avant.

Le soucis de l'appoint c'est la phase. On se retrouve rapidement à devoir mixer 2 signaux semblables en décalage de phase. Quand l'appoint consiste à renforcer discrètement un pupitre, c'est gérable car pas trop audible mais sur l'instrument soliste, au premier plan, cela me semble plus compliqué.

Trop de morceaux de musique finissent trop longtemps après la fin. [Igor Stravinsky]

5
Un appoint sur le piano me semble aussi délicat... non seulement par rapport à la phase en effet, mais aussi par rapport à l'image stéréo qui sera très différente de celle retranscrite par le couple principal; du coup, si d'un appoint il y a besoin, il me paraitrait plus judicieux de le mettre en mono...
6

Non point, il faut travailler l'angle de prise de son du couple appoint pour obtenir le résultat souhaité. Un appoint en mono est un constat d'impuissance. Comme le dit Philipe Pélissier, musicien metteur en onde de Radio France: "appointer en mono, c'est coller un timbre sur la Joconde".

JM

7
Décidément le numérique est une vraie chance pour les nuls. Il y a désormais un plug'in pour traiter les appoints mals placés !

inphase.jpg

On vit une époque formidable...

Trop de morceaux de musique finissent trop longtemps après la fin. [Igor Stravinsky]

8
Attention que parfois, quand on ajuste la phase à 100% on perd la profondeur, donc ce n'est pas toujours une bonne idée de caler tout parfaitement.
Perso je prendrai l'ensemble + un appoint de deux micros pour le piano.

Le positionnement est toujours délicat (que ce soit les micros principaux ou les appoints), mais tu le sais déjà...