aide demandée Quelles sont les étapes d'un bon mixage ?
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Clouds Up

Ceci est mon premier message sur le forum. Je débute en prise de son et mixage avec Ableton Live, et pour l'instant j'avoue que je bidouille un peu...En faisant des recherches sur les étapes de mixage, je tombe sur des mots comme égaliseur, compresseur. Je vois à peu près à quoi cela sert, mais pourriez-vous m'expliquer plus clairement quelles sont les "étapes" à appliquer au fur et à mesure d'un mixage musical pour faire cela dans les règles de l'art (si possible sur Ableton) ?
Merci beaucoup !

Le Garage Studio


Anonyme

Quelles sont les étapes d'un bon mixage ?
De bonnes prises de sons.
(ceci inclue de bons arrangement et de bons musiciens) et/ou des samples et/ou intrus virtuels biens choisis (ceci inclue des bon arrangement et un bon programmateur)
Avec ça, le mixage, c'est du caviar.
EDIT: enfin, ça rend le mixage très facile...
[ Dernière édition du message le 24/09/2015 à 20:12:28 ]

Master_Chang

bonne chance !
[ Dernière édition du message le 24/09/2015 à 18:43:57 ]

lrob

Ensuite, le plus frustrant c'est qu'il n'y a pas de règles...
Alors voilà ce que je peux te dire :
Faut aussi avoir une session propre, bien claire, bien organisée, avec de bons fades et des pistes nommées, voir colorées. Un truc sympa c'est de faire directement sortir chaque groupe d'instruments dans un BUS associé pour gérer les volumes directement par là, ou faire du multibande sidechain à la fin du mix.
Tu commences par faire tes volumes et ta stereo de sorte à ce que ce soit le mieux possible si jamais tu ne pouvais rien toucher. J'appelle ça un "rough mix", certains appellent ça une balance...
Ensuite tu fais un peu d'EQ, tu filtres ce qui dérange, accentue ce qui manque, évites les effets de masque sans perdre le corps des instruments, sculptes tes instruments...
Tu peux aussi utiliser de légères distorsions pour rajouter de la chaleur, casser la dynamique sans perdre la sensation de volume, gagner de la présence... La distorsion est ton amie, mais attention à ne pas en abuser.
Ensuite tu peux jouer sur la compression, simple bande, multibande quand nécessaire, en prenant soin de choisir le bon compresseur pour le bon instrument, chaque compresseur a sa personnalité.
Ensuite tu peux jouer sur les effets temporels, chorus et autres phasers, et réverbs et autres délays, là encore, ne pas abuser.
Après tu peux si ce n'est pas déjà fait, tu peux faire des BUS, et rajouter des effets de BUS, souvent je mets un multibande (en sidechain d'un autre instrument ou pas) pour encore peauffiner le tout...
Evidemment, tu peux être créatif, tu peux jouer sur des effets, utiliser du sidechain sur des reverbs ou des délays (et faire ce qu'on appelle du ducking reverb ou ducking delay), tu peux rajouter des enhancers stereo sur ce que tu veux rendre le plus large possible, tu peux mettre un bout de morceau ou de voix réverbéré en reverse à un passage pour amorcer la partie suivante... Après y'a plein de petits tips, mais déjà t'as une bonne base pour commencer.
Le tout étant de ne pas se perdre, de ne pas faire de trucs WTF et de respecter l'esprit de ta musique...
Si tu comprends l'anglais je ne peux que te conseiller de regarder la série de vidéos qui va avec ça :
Voilà, bon mix !
Robin, lrob.fr
[ Dernière édition du message le 25/09/2015 à 02:20:24 ]

globule_655

Je n'insisterai jamais assez sur le fait que le mix n'est pas une affaire de traitement. C'est une histoire de présentation des éléments de manière à attirer l'attention de l'auditeur sur ce qui fait évoluer ses émotions dans le sens prévu par la musique. L'outil qui permet cela avec le plus d'efficacité est le fader, pas les EQ, les compresseurs, les réverbs et autres qui sont là pour amplifier/sublimer l'impact de ces balances. Dit autrement, rien ne sert d'avoir plus beau son de <insérer l'instrument que vous voulez> si ce son n'est pas au bon niveau dans le mix car alors il ne PEUT PAS créer l'effet escompté.
Peace
Glob
L'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule....

globule_655

Peace
Glob
L'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule....

rroland

Un très bon exercice lorsque l'on débute est de faire des mixes uniquement avec fader et panoramique.
Exactement ! Pour les débutants, je recommande de traiter peu de pistes. Deux ou trois, puis monter progressivement. Cela permet de mieux appréhender la technique du mixage. Se lancer directement dans un projet de 50 pistes est suicidaire (et risque de dégoûter).

lrob

Robin, lrob.fr

globule_655

Ensuite on voit les effets du manque de matos
A l'heure actuelle, je serai bien curieux de savoir qui manque réellement d'outils pour mener à bien n'importe quel mix. Toutes les stations de travail audionumériques d'aujourd'hui comptent bien plus de ces outils qu'il n'en n'est nécessaire. A moins de n'avoir ni enceintes, ni casque, ni ordinateur, le manque de matos n'est jamais le réel frein.
L'expérience, en revanche, n'existe généralement qu'en quantité limitée dans la plupart des cas et va faire la vrai différence.
Peace
Glob
L'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule....

Gros Corps Maladroit

Un très bon exercice lorsque l'on débute est de faire des mixes uniquement avec fader et panoramique.
Pour précision, vous entendez ceci sous une forme dynamique, evolutive (automation fader/pan) je suppose ?


Anonyme


Gros Corps Maladroit



Anonyme

une simple balance fader + pan , si c'est statique c'est une mise à plat
Ben justement, si la compo, l'arrangement, les musiciens et les prises de son sont bons, alors à cette mise à plat (volume et panoramiques), on n'est pas loin du mix.

globule_655

Citation :Un très bon exercice lorsque l'on débute est de faire des mixes uniquement avec fader et panoramique.
Pour précision, vous entendez ceci sous une forme dynamique, evolutive (automation fader/pan) je suppose ?
Oui bien sûr, de manière dynamique. Comme le dit gulistan, plus l'arrangement et la performance sont au top, moins il y aura de boulot à ce niveau. Dans le cas inverse, c'est une nécessité incontournable.
Peace
Glob
L'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule....
[ Dernière édition du message le 25/09/2015 à 20:22:03 ]

lrob

A l'heure actuelle, je serai bien curieux de savoir qui manque réellement d'outils pour mener à bien n'importe quel mix
Justement, je te parle d'une restriction dans le cadre d'un exercice... Comprendre l'intérêt des effets en se rendant compte qu'ils manquent, et pourquoi ils manquent. Ça permet justement de palier à la surabondance des outils qu'on a tendance à utiliser trop à l'arrache quand on débute, parce que c'est très (trop) facile de les appliquer.
Robin, lrob.fr
[ Dernière édition du message le 28/09/2015 à 01:49:19 ]

globule_655

Citation de globule_655 :A l'heure actuelle, je serai bien curieux de savoir qui manque réellement d'outils pour mener à bien n'importe quel mix
Justement, je te parle d'une restriction dans le cadre d'un exercice... Comprendre l'intérêt des effets en se rendant compte qu'ils manquent, et pourquoi ils manquent. Ça permet justement de palier à la surabondance des outils qu'on a tendance à utiliser trop à l'arrache quand on débute, parce que c'est très (trop) facile de les appliquer.
A la manière dont tu as tourné ta phrase, on comprend que tu suggères d'ajouter un à un les différents outils à ton workflow et qu'une fois qu'on en a fini avec l'exercice, on s'apercevra que l'on manque de matos.
Enfin bref, dans tous les cas, ce n'est pas le but de l'exercice tel que je le propose.
Le fait de tenter de faire les meilleurs mixes possible uniquement avec les faders et panoramiques est de se sensibiliser à l'impact des balances sur l'auditeur. Comment créer du mouvement et de l'intérêt, comment amplifier l'intention de l'artiste (est-ce que le morceau a pour but de faire danser son auditoire, le faire pleurer, rire chanter... etc...)...etc...
Une fois qu'on a développé cette sensibilité, le reste coule de source. Déjà, on a appris dans le process que l'arrangement et la performance des différents interprètes est essentielle et que sans cela, faire un bon mix relève de l'impossible ou, dans les meilleurs des cas, du tour de force. Ensuite, on réalise que "ah si j'utilise un compresseur sur cette piste à tel moment de la chanson, cela permettra de la garder plus fermement au niveau que je souhaitais tout en ajoutant le punch que j'avais en tête". Ou encore "bon cet élément est au bon niveau mais je le vois un peu plus dans le fond de l'image, en arrière plan. Je vais ajouter une réverb.". Ou encore : "Ah, placé à ce niveau c'est top ! Il manque juste une dimension "épique" pour amplifier l'émotion du passage... Tiens, si j'essayais ce delay ?!"
Développer cette sensibilité permet d'acquérir la bonne réflexion pour savoir quoi utiliser et à quel moment car on sait maintenant ce que l'on recherche.
De ce fait, limiter les outils au delà de l'exercice de base que je propose, n'a aucun intérêt ni aucun sens.
Peace
Glob
L'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule....

Anonyme


globule_655

J'en déduis qu'un bon mix doit, se faire avec le concours actif de l'artiste, afin, entre entres choses, de bien comprendre l'intention de son oeuvre et retranscrire le mieux possible ce qu'il a voulu exprimer.
Une bonne communication avec l'artiste est essentielle, clairement. D'autant plus qu'il peut y avoir déconnexion entre ce que l'artiste a voulu exprimer et ce qu'il a fait réellement. Dans ce cas, ce sont des choses qu'il est extrêmement important de déterminer AVANT le mix pour éviter une déception courue d'avance.
Peace
Glob
L'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule....

lrob


Robin, lrob.fr
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