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Vibratom
« Original »
Publié le 14/05/19 à 08:51
Rapport qualité/prix :
Excellent
Cible :
Tout public
Présentation.
Synthé au format rack 2U 19" assez léger
par rapport à ses collègues de l'époque (2.8 Kg) :
Boitier à la façade moulée en plastique,
le reste en acier, un afficheur LCD rétro éclairé
de 2 lignes affichant en texte les paramètres.
Alimentation séparée.
Fabriqué au japon à partir de 1989,
Il coutait environ 800 euros
d'après les infos glanées sur le net.
La différence entre la version clavier et la version rack
était la présence d'effets sur le premier et des sorties
séparées sur le second, les puristes diront
"on s'en fout des effets embarqués mais on adore les
sorties séparées".
Les premiers modèles étaient buguées et le remplacement
de l'EPROM (V1.4) nécessaire pour régler
tous les soucis connus (MIDI, artefacts audios etc).
100% numérique il utilisait une synthèse soustractive classique :
256 formes d'ondes, dont 26 basiques et un noise, filtrées
par un LPF de 12 dB résonnant, il y en a deux identiques.
Les DCO (DMS / PCM / DC) :
DMS est le terme générique des DCO (DC et PCM),
je n'en ai pas trouvé de définition réelle dans la doc
mais elles semblent être des "ondes recomposées en usine",
les échantillons originaux étant décomposés en une successions
de sinusoïdes codées en amplitude et temps (tables d'ondes).
Pour filtrer un son de base on réduisait l'amplitude des harmoniques supérieures.
Ce principe était souvent exploité par les constructeurs
sous différents patronymes, cette mise en forme
des ondes étant bien moins gourmandes en RAM et puissance de traitement.
Ces techniques sont encore utilisées dans les VST de nos jours
mais avec une "résolution horizontale" beaucoup plus fine,
d'où le grain typique du K4R.
Lesdits DCO peuvent être agencés de différentes manières,
single, double, twin, sachant que des variations sont possibles,
double et twin permettant d'être dirigés vers les filtres en parallèle ou en série.
Le mode multi permettant le multi-layering avant l'heure :
En fonction de la vélocité vous pouvez déclencher jusqu'à 8 patches
et bien entendu la polyphonie en est réduite proportionnellement.
Chaque "source" (DCO) peut être manipulée individuellement,
on s'en servira par exemple pour simuler un carré PWM (ondes 20 à 26).
Autre exemple, on peut "morpher" une source/single vers une autre.
Pour le reste on ne va pas retranscrire la doc ici...
Un mot sur le "noise" (onde 192) :
Il est statique, PCM, et ne sonne pas bien par défaut,
il faudra le travailler pour le rendre utilisable
en désactivant le suivi clavier (KS) pour commencer.
Modulations :
Une des particularités de ce synthé était la relative richesse
des sources de modulations pour l'époque à partir
du clavier notamment grace à ces courbes de pondération
mais aussi l'auto-bend (potamento/glide mono).
Coté LFO c'est un peu plus limité, mais un delay de déclenchement
est prévu et il y a quand même un "random" plutôt pratique.
Le son :
Toutes les clips de démos youtube sonnaient "comme à l'époque",
souvent métalliques, parfois même façon chip-tune (8 bits).
Les presets usine rappelant Art of Noise,
Eric Serra, Jan Hammer etc, pas vraiment ce que j'aime.
Convaincu par un pote que ça valait le coup de l'essayer,
je suis donc parti d'un patch vierge pour explorer cette machine
et j'ai été agréablement surpris du résultat
une fois les patches "modernisés".
En pratique pour le test je n'ai utilisé
que les formes d'ondes primitives (1 à 26) et le bruit,
les sons acoustiques étant vraiment trop cheap
pour mes délicates esgourdes
Drum :
Non approfondi, je n'en parlerai donc pas, mais il est à noter
qu'un module 19" dédié a été proposé la même année, le kawaï XD5
qu'on supposera plus complet et basé sur les mêmes techniques.
Plutôt cool :
- Slider permettant le changement des valeurs, rare à l'époque (vs tx81z / d110)
- Filtrage musical avec résonance (vs Korg M1).
- Sorties séparées.
- Réponse à la vélocité et l'after touch.
- Expressivité très personnalisable.
Agaçant :
- LFO sans sinusoïde ce qui aurait permis des modulations moins agressives.
- L'ajustement grossier de la résonance du DCF, 4 niveaux en 12dB, 8 en 24 dB.
- La dénomination de certains paramètres abscons (modes VCO).
ou idiot comme le ring modulator dénommé AM (Amplitude Modulation?).
- Les valeurs en % ...de rien (non précisé dans la doc).
Conclusion :
Assez simple à prendre en main, lire le manuel 15 mn,
il propose des possibilités de programmation avancée si nécessaire.
Il est suffisamment contrôlable dans une config moderne quoi-qu’aucun
éditeur de patches ne semble fonctionner sous les OS actuels
hormis le prohibitif et bugué soundquest mais Stereoping propose
un template pour son contrôleur et il reste toujours la possibilité
de programmer un contrôleur générique.
Il manque un peu de polyphonie avec des patches complexes
et il faudra se familiariser avec les notions de "single/group/multi" etc
Comme évoqué plus haut je n'aime pas vraiment
les DCO "tables d'ondes" ou "additifs"
mais ce K4R à quelques atouts même
si il y a globalement une dominante métallique.
Je n'en ferais pas une source pour tous les jours.
Les nappes sont tout à fait typiques d'une période,
mais les sons "PCM réalistes" trahissent leur âge.
Démos choisies :
Synthé au format rack 2U 19" assez léger
par rapport à ses collègues de l'époque (2.8 Kg) :
Boitier à la façade moulée en plastique,
le reste en acier, un afficheur LCD rétro éclairé
de 2 lignes affichant en texte les paramètres.
Alimentation séparée.
Fabriqué au japon à partir de 1989,
Il coutait environ 800 euros
d'après les infos glanées sur le net.
La différence entre la version clavier et la version rack
était la présence d'effets sur le premier et des sorties
séparées sur le second, les puristes diront
"on s'en fout des effets embarqués mais on adore les
sorties séparées".
Les premiers modèles étaient buguées et le remplacement
de l'EPROM (V1.4) nécessaire pour régler
tous les soucis connus (MIDI, artefacts audios etc).
100% numérique il utilisait une synthèse soustractive classique :
256 formes d'ondes, dont 26 basiques et un noise, filtrées
par un LPF de 12 dB résonnant, il y en a deux identiques.
Les DCO (DMS / PCM / DC) :
DMS est le terme générique des DCO (DC et PCM),
je n'en ai pas trouvé de définition réelle dans la doc
mais elles semblent être des "ondes recomposées en usine",
les échantillons originaux étant décomposés en une successions
de sinusoïdes codées en amplitude et temps (tables d'ondes).
Pour filtrer un son de base on réduisait l'amplitude des harmoniques supérieures.
Ce principe était souvent exploité par les constructeurs
sous différents patronymes, cette mise en forme
des ondes étant bien moins gourmandes en RAM et puissance de traitement.
Ces techniques sont encore utilisées dans les VST de nos jours
mais avec une "résolution horizontale" beaucoup plus fine,
d'où le grain typique du K4R.
Lesdits DCO peuvent être agencés de différentes manières,
single, double, twin, sachant que des variations sont possibles,
double et twin permettant d'être dirigés vers les filtres en parallèle ou en série.
Le mode multi permettant le multi-layering avant l'heure :
En fonction de la vélocité vous pouvez déclencher jusqu'à 8 patches
et bien entendu la polyphonie en est réduite proportionnellement.
Chaque "source" (DCO) peut être manipulée individuellement,
on s'en servira par exemple pour simuler un carré PWM (ondes 20 à 26).
Autre exemple, on peut "morpher" une source/single vers une autre.
Pour le reste on ne va pas retranscrire la doc ici...
Un mot sur le "noise" (onde 192) :
Il est statique, PCM, et ne sonne pas bien par défaut,
il faudra le travailler pour le rendre utilisable
en désactivant le suivi clavier (KS) pour commencer.
Modulations :
Une des particularités de ce synthé était la relative richesse
des sources de modulations pour l'époque à partir
du clavier notamment grace à ces courbes de pondération
mais aussi l'auto-bend (potamento/glide mono).
Coté LFO c'est un peu plus limité, mais un delay de déclenchement
est prévu et il y a quand même un "random" plutôt pratique.
Le son :
Toutes les clips de démos youtube sonnaient "comme à l'époque",
souvent métalliques, parfois même façon chip-tune (8 bits).
Les presets usine rappelant Art of Noise,
Eric Serra, Jan Hammer etc, pas vraiment ce que j'aime.
Convaincu par un pote que ça valait le coup de l'essayer,
je suis donc parti d'un patch vierge pour explorer cette machine
et j'ai été agréablement surpris du résultat
une fois les patches "modernisés".
En pratique pour le test je n'ai utilisé
que les formes d'ondes primitives (1 à 26) et le bruit,
les sons acoustiques étant vraiment trop cheap
pour mes délicates esgourdes
Drum :
Non approfondi, je n'en parlerai donc pas, mais il est à noter
qu'un module 19" dédié a été proposé la même année, le kawaï XD5
qu'on supposera plus complet et basé sur les mêmes techniques.
Plutôt cool :
- Slider permettant le changement des valeurs, rare à l'époque (vs tx81z / d110)
- Filtrage musical avec résonance (vs Korg M1).
- Sorties séparées.
- Réponse à la vélocité et l'after touch.
- Expressivité très personnalisable.
Agaçant :
- LFO sans sinusoïde ce qui aurait permis des modulations moins agressives.
- L'ajustement grossier de la résonance du DCF, 4 niveaux en 12dB, 8 en 24 dB.
- La dénomination de certains paramètres abscons (modes VCO).
ou idiot comme le ring modulator dénommé AM (Amplitude Modulation?).
- Les valeurs en % ...de rien (non précisé dans la doc).
Conclusion :
Assez simple à prendre en main, lire le manuel 15 mn,
il propose des possibilités de programmation avancée si nécessaire.
Il est suffisamment contrôlable dans une config moderne quoi-qu’aucun
éditeur de patches ne semble fonctionner sous les OS actuels
hormis le prohibitif et bugué soundquest mais Stereoping propose
un template pour son contrôleur et il reste toujours la possibilité
de programmer un contrôleur générique.
Il manque un peu de polyphonie avec des patches complexes
et il faudra se familiariser avec les notions de "single/group/multi" etc
Comme évoqué plus haut je n'aime pas vraiment
les DCO "tables d'ondes" ou "additifs"
mais ce K4R à quelques atouts même
si il y a globalement une dominante métallique.
Je n'en ferais pas une source pour tous les jours.
Les nappes sont tout à fait typiques d'une période,
mais les sons "PCM réalistes" trahissent leur âge.
Démos choisies :