réactions à la news beMYsound recherche des compositeurs
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Banshee in Avalon
27934
Administrateur·trice du site
Membre depuis 17 ans
Sujet de la discussion Posté le 23/02/2012 à 16:21:00beMYsound recherche des compositeurs
beMYsound est une nouvelle plateforme française de vente de musique libre de droits pour les professionnels de l'image, de la communication, etc.
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logos
1508
AFicionado·a
Membre depuis 21 ans
81 Posté le 06/09/2012 à 09:16:12
Ca serait bien que des gens qui ont gagné de l'argent avec ce principe de fonctionnement viennent s'exprimer ici, ça m'intrigue ....
Marc - RITM
9
Nouvel·le AFfilié·e
Membre depuis 12 ans
82 Posté le 06/09/2012 à 10:16:07
Citation de logos :
Ca serait bien que des gens qui ont gagné de l'argent avec ce principe de fonctionnement viennent s'exprimer ici, ça m'intrigue ....
Le marché étant naissant en France, je peux te citer 1 ou 2 exemples mais de compositeurs étrangers gagnant un revenu avec ce genre de sites :
Martin Laflamme (Canadien), membre d'Atomic Beats et membre de notre site nous a laissé ce témoignage sur les sites de ressource instrumentale :
Citation :
"Les sites web de ressources en musique instrumentale nous ont beaucoup aidés dans notre développement. Lorsqu'on débute et qu'on a aucun contact avec des gens de l'industrie musicale, des artistes ou des compagnies à la recherche de musique, il est très difficile de faire sa place. Cependant, avec ces sites, et un peu de créativité, quiconque qui possède du talent et de la persévérance peut maintenant se faire entendre et attirer l'attention de plusieurs personnes, et éventuellement se créer une clientèle fidèle. La majeure partie de nos revenus liés à la musique proviennent de ces sites. Durant les premiers mois, il faut être patient, car il faut établir sa présence, se créer un catalogue de "beats" étoffé, et bien comprendre le fonctionnement des divers sites, pour en tirer le maximum de profit. Mais avec le temps, les revenus augmentent, et nous réussissons maintenant à amasser au-delà de mille dollars par mois régulièrement, et il n'y a pas de limite. Ces sites représentent donc un excellent moyen de faire des revenus supplémentaires, et peuvent devenir votre source de revenus première avec le temps.
Je peux également te citer des compositeurs américains que nous avons suivi sur à peu près un an pendant le développement du projet :
RACHARM MUSIC (américain) : Membre du site Rocbattle (spécialisé dans les musiques urbaines : hiphop, rnb, dancehall...) a vendu en moyenne 80 à 100 instrus par mois entre septembre 2011 et aujourd'hui (les licences vendues sont non-exclusives, destinées principalement aux artistes indépendant et donnent le droit à une utilisation commerciale par l'acheteur : maximum 5000 copies vendues. Sur le site RACHARM vend ses licences en moyenne à 25 $). Ce qu'il faut prendre en compte, sans connaître tout son business c'est qu'il a également placé 1 son sur l'album de Chris Brown "F.A.M.E" (artiste rnb international) l'année dernière.
Il est également présent sur les plus gros sites de ressource instrumentale outre-atlantique.
Nous avons également un membre de notre site : Daniel DIXON (américain), membre de la team de beatmakers "DIGITAL BEATZ" qui vend depuis le mois de janvier 2012 (nous le suivons seulement depuis cette période) entre 100 et 130 instrus par mois sur le site cité au-dessus (même types de licences). Je ne connais pas ses activités annexes.
Bien entendu ces exemples ne sont pas exhaustifs, on peut également citer une centaine (voir plus) de compositeurs qui ne gagnent rien ou très peu ! Mais ça existe, il faut savoir que le site que je cite plus haut à depuis sa création (en 2006) permis aux compositeurs de gagner (à ce jour) : 1 295 817 $.
Ca commence à compter !
Nous avons également plusieurs témoignages de nos membres qui ne gagnent pas forcément d'argent avec ce type de sites mais qui les prennent comme un moyen de gagner de la visibilité supplémentaire, se faire de nouveaux contacts, créent des collaborations avec d'autres compositeurs et élargir leur activité.
L'intérêt pour les compositeurs est qu'il n'y a pas d'exclusivité entre les sites, vous pouvez être membre et vendre votre musique sur différents sites, c'est même un conseil que je donnerai !
[ Dernière édition du message le 06/09/2012 à 10:18:37 ]
logos
1508
AFicionado·a
Membre depuis 21 ans
83 Posté le 06/09/2012 à 11:57:30
Ok merci pour ces infos , c'est un monde que je ne connaissais pas .
Marc - RITM
9
Nouvel·le AFfilié·e
Membre depuis 12 ans
84 Posté le 06/09/2012 à 16:32:04
@ logos : de rien, si tu as d'autres questions n'hésitent pas
Je me permets au passage de réagir à ce message :
Je comprends qu'une personne vivant de sa musique (à ces prix là), par le biais des droits sacem puisse avoir cette réaction.
Mais soyons honnête, qui aujourd'hui dans les artistes essayant de vivre de leur musique touchent ces sommes là ? Combien de compositeurs aujourd'hui vendent leurs musiques pour des pubs à 15000 € le son et touchent 3 à 5000 € par an/par pub de droits sacem ?
Et clairement, combien d'entreprises peuvent se payer des compositeurs à ce tarif là ?
Pourtant de plus en plus d'entreprises recherchent et utilisent de la musique pour leurs projets, notamment sur internet mais également pour des vidéos de présentation, attentes téléphoniques, jeux vidéos, jingle radios etc...).
Combien de petites sociétés aujourd'hui téléchargent illégalement leur musique car le prix des droits sacem est une charge trop importante pour eux (et ces droits retombent-ils toujours dans la poche du compositeur ?)
S'il y a une demande à ce niveau là, pourquoi n'y aurait-il pas une offre pour la combler ?
Les prix bradés comme je l'ai lu ne le sont pas à mon avis (tout dépend des sites, attention !). Le fonctionnement par contre est différent du système classique (je vends mon oeuvre exclusive et je perçois les droits sur son exploitation). Sur ces sites les licences citées (pub, musique de films...) sont vendues à titre non-exclusifs, le compositeur peut les revendre 10 fois, 500 fois...
Ce système comme j'ai pu l'entendre ne prive en rien le compositeur des droits d'auteurs (qui est d'ailleurs un droit inaliénable). Je vais parler en notre nom pour ce qui va suivre car je ne connais pas les CGV du site cité mais il est très clairement indiqué dans nos conditions générales :
Je me permets au passage de réagir à ce message :
Citation de ramshakle :
Je sais de quoi je parle, je fais des musiques de pubs et heureusement que j'ai les droits Sacem dessus (entre 3 et 5000 euros par an par pub, après % éditeur)
Tarifs pour une pub mondiale ( sur leur site ô combien hideux): 1 an-1600 euros, 3 ans-2400...gloups
tarifs du marché actuel (période de crise) tourne autour de 15000 euros minimum+ bien sûr les droits d'auteur qui vont avec (à peu près la même somme)
Donc oui ces gens sont juste là pour piller les musiciens et se faire de l'argent sur leur dos
Je comprends qu'une personne vivant de sa musique (à ces prix là), par le biais des droits sacem puisse avoir cette réaction.
Mais soyons honnête, qui aujourd'hui dans les artistes essayant de vivre de leur musique touchent ces sommes là ? Combien de compositeurs aujourd'hui vendent leurs musiques pour des pubs à 15000 € le son et touchent 3 à 5000 € par an/par pub de droits sacem ?
Et clairement, combien d'entreprises peuvent se payer des compositeurs à ce tarif là ?
Pourtant de plus en plus d'entreprises recherchent et utilisent de la musique pour leurs projets, notamment sur internet mais également pour des vidéos de présentation, attentes téléphoniques, jeux vidéos, jingle radios etc...).
Combien de petites sociétés aujourd'hui téléchargent illégalement leur musique car le prix des droits sacem est une charge trop importante pour eux (et ces droits retombent-ils toujours dans la poche du compositeur ?)
S'il y a une demande à ce niveau là, pourquoi n'y aurait-il pas une offre pour la combler ?
Les prix bradés comme je l'ai lu ne le sont pas à mon avis (tout dépend des sites, attention !). Le fonctionnement par contre est différent du système classique (je vends mon oeuvre exclusive et je perçois les droits sur son exploitation). Sur ces sites les licences citées (pub, musique de films...) sont vendues à titre non-exclusifs, le compositeur peut les revendre 10 fois, 500 fois...
Ce système comme j'ai pu l'entendre ne prive en rien le compositeur des droits d'auteurs (qui est d'ailleurs un droit inaliénable). Je vais parler en notre nom pour ce qui va suivre car je ne connais pas les CGV du site cité mais il est très clairement indiqué dans nos conditions générales :
Citation :
Le membre auteur de l’œuvre conserve 100 % de ses droits d’auteurs.
Pour toutes les licences RITM, le droit d’auteur (loi de 1957) intégré dans le code de la propriété intellectuelle s’applique.
Il convient de stipuler que conformément à l’article L 131-5 (extrait tiré du texte intégral, tel que modifié par la LOI du 1er août 2006 relative au droit d’auteur et aux droits voisins dans la société de l’information) :
« En cas de session du droit d’exploitation, lorsque l’auteur subi un préjudice de plus de sept douzièmes dû à une lésion ou à une prévision insuffisante des produits de l’œuvre, il pourra provoquer la révision des prévisions de prix du contrat.
Cette révision ne pourra être formée que dans le cas où l’œuvre aura été cédée moyennant une rémunération forfaitaire. La lésion sera appréciée en considération de l’ensemble de l’exploitation du par le cessionnaire des œuvres de l’auteur qui se prétend lésé.
fbarriac
6
Nouvel·le AFfilié·e
Membre depuis 22 ans
85 Posté le 23/07/2013 à 11:28:16
Comme toujours ; chacun défend son point de vue. Signe des temps, alors que bon nombre d'artistes critiquait la Sacem il y a peu, devant la "démocratisation" des moyens de production, elle devient un garde-fou. Ce fut pareil dans le monde de la PAO, du temps ou une station graphique était plus qu'onéreuse....
La seule chose qui noircit le tableau c'est la baisse de qualité car tout comme lorsque vous faites vos courses, vous cherchez le moins cher devant un rayon immense à l'offre pléthorique!
En général, on en a pour son argent, mais surtout, tout comme le bon visuel, le bon son vient d'une collaboration, d'un échange. Or aujourd'hui les gens cherchent à gagner du temps, de l'argent, à sauter les étapes.... C'est surtout cela qui m'inquiète, le travail n'est plus considéré et bien sûr; la qualité n'est plus au rendez-vous. C'est le court terme qui prime et de cela tous le monde en est victime. On assiste à une baisse qualitative au profit du profit rapide et tout à fait indélicat. A composition anonyme ou presque, résultat éponyme, c'est un peu comme si tout le monde savait tout faire déjà. Confondant le moyen de production et sa maîtrise. Ce n'est pas parceque j'ai du ciment, un niveau, des parpaings et une truelle que je suis maçon et encore moins architecte!
La seule chose qui noircit le tableau c'est la baisse de qualité car tout comme lorsque vous faites vos courses, vous cherchez le moins cher devant un rayon immense à l'offre pléthorique!
En général, on en a pour son argent, mais surtout, tout comme le bon visuel, le bon son vient d'une collaboration, d'un échange. Or aujourd'hui les gens cherchent à gagner du temps, de l'argent, à sauter les étapes.... C'est surtout cela qui m'inquiète, le travail n'est plus considéré et bien sûr; la qualité n'est plus au rendez-vous. C'est le court terme qui prime et de cela tous le monde en est victime. On assiste à une baisse qualitative au profit du profit rapide et tout à fait indélicat. A composition anonyme ou presque, résultat éponyme, c'est un peu comme si tout le monde savait tout faire déjà. Confondant le moyen de production et sa maîtrise. Ce n'est pas parceque j'ai du ciment, un niveau, des parpaings et une truelle que je suis maçon et encore moins architecte!
Will Zégal
75585
Will Zégal
Membre depuis 22 ans
86 Posté le 21/02/2017 à 13:50:19
Ces plateformes sont, pour moi, du même ordre que les microstocks pour la photo.
Dans le domaine de la photo, le fonctionnement a longtemps été celui-ci : celui qui voulait une photo (pour illustrer un article de presse, un dépliant publicitaire ou un site web) pouvait l'obtenir soit auprès d'une agence (type Magnum, Gama, SIPA, etc), soit faire appel à un photographe pour la réaliser. Dans tous les cas, c'était cher, car les photos étaient vendues à de petites quantités, des quasi-exclusivités.
Cela a été problématique avec le développement du web : la plupart des sites web ne pouvaient pas payer quelques centaines d'euros pour une photo, d'autant qu'il leur en fallait beaucoup.
Sont alors arrivés les microstocks. Le principe : un abonnement (parfois), souvent un compte avec lequel on achète des images pour quelques centimes d'euros, quelques euros maxi (mais pour des licences bien déterminées et sans exclusivité).
Par ailleurs, la démocratisation du matériel photo, permettant désormais de faire des photos de bonne qualité technique même dans des conditions difficiles a amené les amateurs à concurrencer les pros.
Résultat : la profession de photographe laminée, protestation massive de beaucoup de photographes contre ces microstock... mais certains photographes amateurs comme pros qui ont joué le jeu et qui gagnent très bien leur vie avec ces plateformes.
Ce qui a conduit aussi à une production massive de photos sans caractère : en effet, pour vendre une photo, il faut qu'elle soit la plus neutre possible, utilisable dans le plus de situations possibles.
Avec aussi des dérives marrantes et navrantes : la même blondasse au sourire de bécasse se retrouvant dans un catalogue Lidl, dans le dépliant d'un crèche et dans une pub de magasin Marc Dorcel. Ou encore une pub pour une station de ski pyrénéenne illustrée par une photo du Tyroll. Ou une campagne d'homme politique français illustré par une photo prise aux states...
Il va certainement se passer la même chose avec la musique. Mêmes phénomènes : le matos est de plus en plus accessible, il est de plus en plus facile aux amateurs de réaliser des trucs de qualité approchant celle des professionnels et, par ailleurs, la multiplication des supports crée une demande. Mais un salon de beauté n'ira pas payer un compositeur des millier d'euros pour une musique sur sa pub Youtube / facebook.
Qu'on le regrette ou pas, la tendance est là et ne s'inversera pas. Je pense que les professionnels de l'illustration sonore ont tout intérêt à se pencher sérieusement sur ces plateformes s'ils veulent assurer leur avenir.
Les photographes qui ont dépensé temps et énergie à gueuler contre les microstock ont probablement tous fermé boutique désormais. Ceux qui ont consacré du temps à étudier le machin et à bien l'exploiter sont toujours là et certains disent qu'ils vivent mieux.
Dans le domaine de la photo, le fonctionnement a longtemps été celui-ci : celui qui voulait une photo (pour illustrer un article de presse, un dépliant publicitaire ou un site web) pouvait l'obtenir soit auprès d'une agence (type Magnum, Gama, SIPA, etc), soit faire appel à un photographe pour la réaliser. Dans tous les cas, c'était cher, car les photos étaient vendues à de petites quantités, des quasi-exclusivités.
Cela a été problématique avec le développement du web : la plupart des sites web ne pouvaient pas payer quelques centaines d'euros pour une photo, d'autant qu'il leur en fallait beaucoup.
Sont alors arrivés les microstocks. Le principe : un abonnement (parfois), souvent un compte avec lequel on achète des images pour quelques centimes d'euros, quelques euros maxi (mais pour des licences bien déterminées et sans exclusivité).
Par ailleurs, la démocratisation du matériel photo, permettant désormais de faire des photos de bonne qualité technique même dans des conditions difficiles a amené les amateurs à concurrencer les pros.
Résultat : la profession de photographe laminée, protestation massive de beaucoup de photographes contre ces microstock... mais certains photographes amateurs comme pros qui ont joué le jeu et qui gagnent très bien leur vie avec ces plateformes.
Ce qui a conduit aussi à une production massive de photos sans caractère : en effet, pour vendre une photo, il faut qu'elle soit la plus neutre possible, utilisable dans le plus de situations possibles.
Avec aussi des dérives marrantes et navrantes : la même blondasse au sourire de bécasse se retrouvant dans un catalogue Lidl, dans le dépliant d'un crèche et dans une pub de magasin Marc Dorcel. Ou encore une pub pour une station de ski pyrénéenne illustrée par une photo du Tyroll. Ou une campagne d'homme politique français illustré par une photo prise aux states...
Il va certainement se passer la même chose avec la musique. Mêmes phénomènes : le matos est de plus en plus accessible, il est de plus en plus facile aux amateurs de réaliser des trucs de qualité approchant celle des professionnels et, par ailleurs, la multiplication des supports crée une demande. Mais un salon de beauté n'ira pas payer un compositeur des millier d'euros pour une musique sur sa pub Youtube / facebook.
Qu'on le regrette ou pas, la tendance est là et ne s'inversera pas. Je pense que les professionnels de l'illustration sonore ont tout intérêt à se pencher sérieusement sur ces plateformes s'ils veulent assurer leur avenir.
Les photographes qui ont dépensé temps et énergie à gueuler contre les microstock ont probablement tous fermé boutique désormais. Ceux qui ont consacré du temps à étudier le machin et à bien l'exploiter sont toujours là et certains disent qu'ils vivent mieux.
yakoba
141
Posteur·euse AFfiné·e
Membre depuis 18 ans
87 Posté le 13/06/2017 à 14:48:17
Si je comprend bien l'avenir de l'art c'est de produire des hectolitres de soupe sans saveur ni odeur.
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