réactions à la news [NAMM] Fairlight CMI-30A

Pour émuler le son Fairlight CMI (dynamique, puissant, pêchu, unique, bla bla bla... que des termes synesthésiques pour décrire un truc indescriptible) il ne suffit pas d'un simple sampler 8-bit. La grande qualité et personnalité du son Fairlight vient surtout des filtres de sorties ANALOGIQUES qui avaient une architecture particulière.  Car si les ROMS embarquées dans le Fairlight sont reproduisibles par n'importe quelle carte son multimédia d'entrée de gamme, c'est surtout le traitement du son en analogique en sortie qui était d'une grande qualité. Et oui, c'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures crèmes...

Et pour le prix du Fairlight, c'est clair que de nos jours, c'est trop. Mais c'est pour la rareté, le côté "collector" et le fait qu'il soit produit en petite série. D'ailleurs ça n'a pas freiné les commandes ! Ils sont tous réservés

Citation de Grans :

Avant de parler il faudra écouter la bête !

Dans le domaine de la bagnole personne ne s'offusquait du prix d'une Rolls alors que la mécanique et les performances n'étaient pas forcément le top du moment et que de nombreuses berlines allemande faisaient largement aussi bien pour moins cher.

Mais l'esprit de luxe qui était véhiculé était unique et le reste de la production s'en servait de maître étalon.

J'en parle au passé car là, comme partout ailleurs, il est difficile de s'y retrouver tant les échelles de valeurs sont galvaudées à notre époque.

Fairlight était un pionnier et si nous sommes bien content d'utiliser nos plug-in avec nos ordinateurs Auchan c'est tout de même un peu grâce à lui.

Citation de Clayton d :

Les exemples sont nombreux : réapparition du stylophone, Moog Taurus, Fairlight, et j'en passe. Je trouve ça cool de (quelque part) désacraliser le "collector" autrement qu'en plugins.

Je suis d'accord le principe est toujours sympa :

Amiga et Commodore sont de retour !

La carte citée certes pourrait couter 1000€ à produire ou à vendre. Et je confirme et pense alors que cela ne justifiera pas 17000€ pour le prix du 30A. Ce qui est important de se poser comme question, c'est qu'en dehors de l'aspect de l'instrument, sa notoriété, la marque etc... qu'est ce qui justifie vraiment cette dépense ??... Qu'est ce qui est en soit 'revolutionnaire' pour une telle machine ? Jouer avec un lightpen et faire du ski sur les FFT ?...Si c'est juste une question de filtres analogiques en sortie de la chaine, je vois également là aucune raison que le prix soit aussi élevé. Si je ne me trompe pas, les machines précédentes employaient des filtres CEM donc rien de meilleur que ce qui se faisait (et se fait encore) déjà sur certains synthés analogiques. Aussi, qu'on le veuille ou non, c'est souvent un étage analogique que l'on trouvera en sortie d'une chaîne d'échantillonage. Mais là encore, aucun filtre analogique ne justifiera un tel prix. Autant se payer un pacarana, c'est moins cher et bien plus pointu pour faire du design audio.

Faut peut-être payer les employés qui ont développé le projet, non ?

si on reprend les caractéristiques du mfx2 il avait 16 voies de polyphonies mais 24 sorties xlr (car gestion de 24 pistes), Chaque fonction de la machine est controlée par un processeur ou un dsp implémenté sur autant de cartes séparées, donc la plupart des fonctions s' executent instantanément .......

En gros Fairlight met le paquet, et pas juste sur les filtres analos.

17000€, si le matos tient la route comme à l'époque, pourquoi pas. A ce pris on parle pas d'une carte son à 8 sorties jack, mais bien d'un fairlight, une qualité de son qui se paye.

Essayez (je parle à ce qui râlent sur le prix) de faire sonner un sample de 16ko sur un pc, vous aurez même pas un pet de mouche. Et il me semble que le programme des premier fairlight tenais sur 256ko, bref, y'a autre choses chez eux.

C'est quand meme un comble d'affirmer que ce qui a fait le succes d'une des premieres machines numeriques sont ses filtres analogiques.

Oui, un certain grain "vintage" qui faisait l'intéret de la machine et qui à marqué les disques des 80's.

Mais il est vrai que cette marque était élitiste à l'époque, il aura fallut  attendre le s-1000 Akai pour la démocratisation du sampling.

Bah non, la vraie démocratisation du sampling, je dirais plutôt S612 Akai ou Ensoniq Mirage.

Comme j'étais ignare à l'époque et que je suis trop jeune (40 ans) pour avoir joué là dessus, je fais confiance à Coyotte pour l'experience ! : Ma source c'était ce que j'ai lu sur Keyboards au tout début des 90 's 

Et pour les souvenirs, c'était ça :https://www.youtube.com/watch?v=ON8lVgJxMQA !!!

Il n'y a pas que les filtres qui ont fait le son d'un CMI, il y a aussi les convertos N/A, la fréquence d'échantillonnage, la résolution, les algo de transposition et la gestion statique de la mémoire (une voix = une Ram dédiée, par opposition à la gestion dynamique mise au point par E-mu sur l'Emulator où toutes les voix se partagent la même mémoire).

100 heureux futurs possesseurs d'un objet de collection et un million sept qui rentre pour fairlight...

bon troc

Peut-être pas révolutionnaire mais bigrement bien venu

Citation de : coyote14

Bah non, la vraie démocratisation du sampling, je dirais plutôt S612 Akai ou Ensoniq Mirage.

Allez coupons la poire en deux, ce n'est ni le s612 ni le s1000 qui ont démocratisé le sampling mais le s900 

Allez: accordé.

Hors sujet :

Bah le S900 c'était plus de 20.000 francs en version de base au milieu des 80's, alors que le S612 + lecteur était à 12.000... à l'époque notre groupe entrait en studio pour un projet et on n'avait pas pu se payer le 900, donc on s'était rabattu sur le 612 et ses 4 ou 5 disquettes 2,8 pouces comme bibliothèque sonore de base (avec une flute de pan, une pêche d'orchestre, une boucle rythmique et ch'sais plus quoi...)

Hors sujet :

 

C'est sur que quand on se souvient de ça il y a de quoi être heureux de ce que nous avons à disposition à l'heure actuelle.

Et ça donne matière à honnir les godelureaux qui trouvent le moyen de critiquer négativement la qualité de certains freeware.

A l'époque il n'y avait quasiment rien ou très peu pour des sommes pas possible (avec 12000 francs on s'achetait une bagnole).

Par contre ces machines savaient optimiser au maximum leurs faible capacités mémoire, j'ai souvenir du s330 Roland qui avait une gestion des échantillons très poussé et qui permettait de sortir un nombre énorme de sons en partant de tout petits échantillons.

Et ça sonnait bien en plus.

 

https://www.sequencer.de/blog/?p=9276

A suivre...

Si je peux apporter mon grain de sel, je ne vois pas l'intérêt :

1 : de disposer d'autant de ressources matériel (200 pistes, calcul en 72 bits flottants ...)
si ce n'est pour réutiliser une carte déjà développée utilisée dans d'autres produits de
fairlight qui en ont vraiment besoin (consoles de mixage numériques).

2 : de conserver l'ergonomie et l'interface du soft d'origine, les concepteurs auraient pu
profiter des couleurs du moniteur LCD (peut être disponible avec des skins modernes)

3 : de refaire un package instransportable comme l'original. Je trouve cela bien sympa de
conserver le look rétro de la machine mais un design plus compact serait le bienvenu.

4 : de proposer une option clavier à 2000€, ça serait moins ridicule de proposer le tout pour
19999 € sachant que de toute façon les personnes qui vont lâcher 17k€ dans l'unité centrale
vont aussi prendre le clavier et le manuel s'il n'est pas en option à 200 €.

A mon avis, il s'agit d'un projet qui tenait à cœur le fondateur de la marque et qui s'est dit qu'il
pourrait peut être le rentabiliser. Personnellement, ça n'est pas vraiment le clavier qui me branche
et la mode du vintage c'est bien jusqu'à un certain point où sa devient bien trop contraignant par
rapport à ce qui se fait maintenant.

C'est beau ce que tu dis...

franchement , je comprendrais jamais la politique commerciale de certaine boite en MAO and co.

Quand tu achètes un fairlight, tu cherches le son et surtout pas son ergonomie à chier de l'époque.

c'est pas compliqué, a part le temps et la recherche/main d'oeuvre, de proposer un truc actuel (usb et tout le bordel) avec la même architecture de l'époque (motorolla 6800, converto ect...)

et à coté de ca on nous propose des vst de simulation d'analo qui ont très peu d'intérêt (a part d'éviter de déplacer une fragile machine en live)

Je comprendrais jamais

C'est comme la SP1200...Chez emu/creative, ils pourraient se faire un max de fric avec une réédition actuelle (ca reste du numérique). Mais rien, nada.

Et y'a plein d'autre exemples en numérique. Un mystère pour moi