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Grp Synthesizer A4
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Grp Synthesizer A4

Clavier synthétiseur analogique de la marque Grp Synthesizer

Prix public : 4 400 € TTC
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« la quintessence du monophonique analogique »

Publié le 05/04/20 à 11:29
Rapport qualité/prix : Correct
Cible : Les utilisateurs avertis
Je vais commencer par un aveu : devant un synthé modulaire bardé d’enchevêtrements de câbles, je ressens une forme de malaise. Non pas sur le son, ni sur le principe de fabriquer à chaque fois son propre synthétiseur avec des éléments soigneusement sélectionnés, mais j’ai comme une forme d’angoisse mêlée de paresse qui s’empare de moi. Ce n’est tout simplement pas une façon de programmer des sons qui convient à ma structure intellectuelle, sans doute trop cartésienne face à la profusion désordonnée des câbles.
Voilà pour mon coming-out tout personnel sur le patchage. Je suis déjà plus à l’aise avec un semi-modulaire : un synthé qui peut produire du son sans avoir à patcher, mais dont quelques câbles savamment disposés ici ou là permettent d’intervertir quelques blocs de synthèse ou de dialoguer avec d’autres synthétiseurs. On se rapproche de quelque chose qui pourrait me convenir, mais les cordons sont encore de la partie et mon angoisse n’est pas totalement dissipée (angoisse toute relative, n'exagérons rien :mrg:).

Et si un synthé offrait quasiment autant de possibilités qu’un modulaire, mais uniquement à partir de switches/sélecteurs ? Si le patchage restait possible, principalement dans le but de dialoguer avec des synthétiseurs externes en CV/Gate ? Enfin, si la machine intégrait un très bon séquenceur pas à pas pour piloter le générateur de son interne, ou un autre synthétiseur, ou servir de source de modulation? Muni de ce début de cahier des charges, voilà que je tombe il y a quelques mois sur un excellent test de notre ami Theo Bloderer sur son site www.greatsynthesizers.comau sujet du synthé monophonique qui nous préoccupe aujourd’hui, j’ai nommé le GRP Synth A4 conçu et fabriqué par Paolo Groppioni en Italie. J’écoute les extraits sonores, et j’ai une forme de révélation !
Paolo s’était lancé il y a quelques années dans un projet très ambitieux, le GRP Synth A8, décliné en GRP Synth A6, puis A4, et enfin A2. Le séquenceur des A8, A6 et A4 a même été commercialisé sous une forme plus évoluée appelée R24, et il est le compagnon idéal du A2 qui n’en comporte pas, ou de tout autre synthétiseur pilotable en CV/Gate.
Désormais, seuls les synthés A4 et A2 sont commercialisés, le A2 de façon permanente, le A4 par batch/précommande, pour un prix élitiste fixé des 4000 euros HT. A ce prix, même si on ne doute pas une seconde du bien fondé de GRP de le proposer à ce tarif, on est en droit d’attendre l’excellence, pour ce qui demeure un synthétiseur analogique, monophonique, dépourvu de mémoires et d’effets.
J’ai fait ce pari fin 2017, en acquérant d’occasion un A4.

Les principales caractéristiques sont :

  • Un synthé monophonique à 3 VCO identiques et 2 suboscillateurs.

  • Un Noise, un Ring Modulator, une entrée externe, une synchro du VCO1 vers les 2 autres VCO.

  • 2 LFO différents et complémentaires

  • 2 enveloppes bouclables

  • Un S&H évolué

  • 2 filtres résonants : un LPF de type ladder réglable entre 1 et 4 pôles, et un State Variable Filter 12 dB/oct (LPF, BPF, HPF et notch) avec différents routings (dont une sortie stéréo), tous 2 avec circuit de saturation dosable.

  • Un auto-pan

  • Un séquenceur 16 pas ou 2x8 pas, avec différentes destinations internes/externes et différents modes de synchronisation, et motifs rythmiques évolués/complexes.

  • Prises MIDI IN et Thru.

  • Entrées patchables au format Jack 6,35mm pour piloter le GRP avec un clavier en CV/Gate, certains de ses paramètres ou bien pour piloter d’autres synthés via son séquenceur, entre autres.


La première chose qui frappe quand on est devant, c’est la très grande qualité de fabrication de la machine : tout respire la qualité quand on touche ce A4. Franchise et robustesse des switchs, potentiomètres solidement ancrés et très bien dimensionnés (« à la Moog »), façade métallique costaud devant/derrière, case en bois superbe, solides tampons caoutchoutés sous la machine…Rien ne breloque, on sent une machine faites pour durer. Le cordon secteur de type schuko se branche à l'arrière (c’est là que se trouvent les prises MIDI et une prise USB destinée aux mises à jour de la partie MIDI et du séquenceur), et il n’y a donc pas d’alimentation externe. La machine est totalement silencieuse, dépourvue de ventilateur, et ne chauffe que très légèrement (c’est à peine perceptible) à travers une trappe d’aération située à l’arrière au bout de longues minutes d’utilisation. La première épreuve qualitative est franchie haut la main !
Malgré le nombre impressionnant de commandes sur la façade de la machine, celle-ci ne donne pas le sentiment d'être intransportable…Si on devine que son biotope est davantage le studio que la scène, rien n’empêche de l’emporter en concert si on le souhaite. La documentation n’indique pas son poids, mais je l’estime à une bonne dizaine de kg tout au plus : rien qui n’empêche de l’emmener en ballade. Dommage que le fabricant ne propose pas de flight case adapté en option, ni de moyen de manutention (poignée, points d’ancrage…) : il faut être prudent lors des manutentions !
Le synthé possède une architecture classique, et le signal transite de la gauche vers la droite de la machine, comme sur la plupart des synthés.

On commence par la section VCO, au nombre de 3. Ils sont strictement identiques : mêmes formes d’ondes, mêmes sources de modulation, mêmes sélections de pitch (en 64 et 2 pieds ! difficile de faire plus extrême !). 4 principales formes d’onde pour chaque VCO : Sinus, triangle, dent de scie et carré. 2 autres formes d’onde sont à mi-chemin entre 2 autres : une forme d’onde entre dent de scie et triangle (comme sur le Minimoog), et une autre entre dent de scie et carré. Elle peut être modulée en PWM, tout comme le square. Au final, on a 6 formes d’onde assez dissemblables. Bien sûr, chaque oscillateur dispose d’un tuning indépendant, via 2 réglages (grossier et fin, ce dernier n'étant pas suffisamment fin à mon goût).
Concernant la modulation à largeur d’impulsion, on a 2 réglages possible : la PW qui décide de façon statique quelle sera la largeur de l’onde carrée, et la PWM qui décide de l’ampleur de sa modulation par le LFO1 ou le LFO2, au choix.
Ensuite vient la modulation du pitch de chaque oscillateur. C’est le LFO1 qui, par défaut, est affecté à la modulation du pitch, via sa commande dédiée. Un autre sélecteur à switch permet de choisir une source de modulation alternative du pitch de l’oscillateur (appelée FM1 source). Les sources de modulation sont :
  • les enveloppes

  • le S&H

  • le noise (comme sur les Minimoog)

  • les 2 autres VCO (donc on peut faire de la FM)

  • le LFO 1 (encore ici !)

  • le LFO2

  • mais également 3 sources MIDI : l’aftertouch, la modwheel (CC#1) ou la vélocité. Voilà comment, discrètement, le MIDI s’insère dans le fonctionnement de la machine en rendant possible le pilotage de l’analogique par des sources MIDI !


Chaque oscillateur peut être affecté ou non au suivi du clavier, qu’il soit piloté en MIDI ou CV. La gestion du pitch est même cumulable avec le séquenceur, permettant de transposer les séquences en temps réel. A l'usage, si l'on ne souhaite piloter le pitch que par le séquenceur, on place le switch sur Off, et sur KYBD si on souhaite jouer au clavier.
Les VCO 2 et 3 disposent d’un réglage supplémentaire : la synchro du VCO1. C’est une synchro « tout ou rien ».
Les VCO 1 et 2 ont un Sub-oscillateur asservi. Il s’agit d’une forme d’onde carrée, que l’on peut régler sur 2 hauteurs différentes : 1 ou 2 octaves inférieures par rapport à celle des VCO.
Le VCO3 n’a pas de Sub, mais propose à la place un sélecteur permettant de choisir par quoi le ring modulator va moduler le VCO2 : on a le choix entre VCO3 et l'entrée Audio Ext In. Le niveau de ce Ring Mod est dosé dans la section Mixer. Le fait de pouvoir faire du Ring Modulator avec une entrée externe n'est pas très courant et peut s'avérer utile, je l'utilise pour traiter des boucles audio pour les métalliser, ce qui procure des résultats plutôt intéressants.
La section Mixer justement permet de doser individuellement chaque VCO, chaque Sub, le noise, le ring mod et l’entrée audio, qui sont tous cumulables. Comme toujours sur les synthés analogiques, il faut prendre garde à ne pas toujours doser à fond les sources, car c’est ici qu’on « drive » le filtre en entrée, dont la réponse dépend de ces niveaux d’entrées, même si c’est subtil au niveau variation du timbre. On le matérialise bien au niveau des diodes de filtre « overload » qui s'activent plus ou moins selon ce qu'on lui entre.
L'impression qui se dégage de cette section VCO est qu'elle sonne bien analogique (le tuning de ce synthé n'est pas son point fort, ça bouge beaucoup et il faut l'avoir allumé depuis longtemps pour qu'il soit stable), la PWM est très réussie. Les oscillos sont plutôt du genre précis et subtils dans leur réponse timbrale, et on arrive à écraser leur réponse et à le rendre fat avec la section filtres. Mais en branchant un synthé externe dans l'audio In (j'ai testé avec mon Pro One, qui est un synthé qui sort fort), on s'aperçoit que le son est plus massif, plus gros. Conclusion : les VCO du GRP vont plutôt chercher dans le côté élégant et détaillé, et on répond une première question : non, le GRP A4 ne remplace pas n'importe quel monophonique analogique, mais il se prête fort bien à un apport externe en la matière.

Au passage, puisqu'on parle de contrôler un synthé externe, il fait office d'interface CV/Gate : on peut sortir aussi bien le CV/Gate du séquenceur (2x8 pas ou 1x16 pas), qu'un signal CV/Gate envoyé par un clavier de contrôle MIDI externe branché sur le A4. Une interface CV/Gate de luxe, mais uniquement en Volt/oct ! Le signal audio du synthé externe revenant sur l'audio In, mais les VCA étant toujours déclenchés par le A4 piloté en MIDI, la semi-modularité prend tout son sens : une partie du signal (les oscillateur) peut-être externalisée, le reste (enveloppes, filtre, VCA) restant l'apanage du A4. Mélangé aux oscillos du A4 (puisque l'Audio In ne se substitue à rien d'autre) on peut faire des choses très sympas, très complexes aussi.

Passons aux filtres, car il y a matière ! Il y a 2 filtres indépendants, un filtre ladder passe-bas dont on peut sélectionner l'une des 4 pentes au choix : 6, 12, 18 et 24 dB/oct. Et un filtre SVF (state variable filter) : passe-bas et passe-haut 12dB/oct, band-pass à 6dB et notch. Tous sont résonants. Le trésor de la section est la section routing : le petit switch « routing » est discret, mais c’est quasiment le plus influent sur le son final de la machine, car il va définir si le A4 aura une réponse mono ou stéréo ! Commençons par le plus simple : le switch routing en position basse, tous les VCO sont routés vers chaque filtre, et chaque filtre est routé vers une sortie audio distincte: le Ladder en sortie Left, et le SVF en sortie Right ! C’est un gros point fort du GRP A4 que ce routage stéréo de chacun des filtres. Mais si la flexibilité est de mise en sortie de filtre, ce n'est malheureusement pas le cas en entrée : chacune des sources suit le même chemin en entrée de section filtrage. On aurait pu imaginer l'Osc1 vers le filtre 1 et l'Osc2 vers le filtre 2, mais ce n'est malheureusement pas le cas. Tant qu'on est au chapitre de regret : pas de paraphonie non plus.
Revenons au switch routing : en position haute, le signal redevient mono, mais on peut faire un routing des filtres plus évolué : 24dB (tout passe par le seul ladder), 12dB (tout passe par le seul SVF), SER (tout passe en série d'abord par le Ladder, puis le SVF) et PAR (tout passe par le Ladder et le SVF, en parallèle, mais toujours en mono). Le réglage SER montre à quel point chaque filtre est efficace : la plupart du temps, on n'entend pas grand chose, sauf quand le réglage de chaque filtre est relativement proche.
Ces filtres proposent une palette sonore assez large : les 4 pentes du ladder, les 4 réponses du SVF offrent beaucoup de possibilités. La résonance n'est pas agressive, même si l'auto-oscillation est atteignable sans difficulté, mais sans excès. Le BPF est très réussi, mais je trouve le Notch moins probant : il agit plus comme un phaser que comme un filtre (et pourquoi pas, d'ailleurs), mais il ne fait pas ce à quoi on attend d'un Notch (comme celui de l'OB6 ou d'un SEM). Pour avoir un vrai notch, mieux vaut combiner un LPF pour le filtre 1 et un HPF pour le filtre 2, et les associer en parallèle. Le HPF est redoutablement efficace, et on apprécie qu'il soit résonant. Chacun des filtre possède un drive, et c'est la fonctionnalité qui réveille la machine, clairement : très musicalement, on sature le filtre, très progressivement, très précisément, jusqu'à l'excès, et les jolies ligne Acid arrivent sans peine quand on agite tout cela avec le séquenceur interne (dommage que celui-ci n'ait pas d'accent ni de glide, c'eut été parfait).
Les sources de modulation sont les séquenceurs, après avoir choisi dans la section séquenceur laquelle des séquences A ou B pilote quel filtre, chacun des 2 filtres pouvant être piloté par des séquences différentes, ou le Keytracking (mais pas les 2 en même temps : choix relativement logique), et l'enveloppe de filtre est sensible à la vélocité, indépendamment pour chaque filtre (chic!)
Comme pour la section VCO, le LFO1 est, par défaut, la principale source de modulation avec son potentiomètre dédié, mais une seconde source est cumulable parmi une liste de sources impressionnante, la même que pour les VCO (y compris les sources MIDI), mais avec 2 différences : absence de l’enveloppe EG1 (pour la simple et bonne raison qu’elle est déjà affectée par défaut aux 2 filtres) et ajout de la source « Enveloppe Follower » : l’entrée audio peut donc moduler chacun des cutoff des filtres. Dans cette section, on note que les VCO peuvent donc également moduler les filtres (on peut alors faire de la FM de filtre, avec tous les moyens de moduler un VCO, c'est infini) Chaque source de modulation est inversable avec un switch : c’est complet !

Avant de poursuivre, il est important de comprendre que l’amplitude de chaque réglage sur le GRP A4 est très large. Et donc : quand on pousse tous les réglages dans les extrêmes (distortion, résonance, niveaux…), au bout d’un moment, l’action sur des réglages pourtant essentiels comme le cutoff d’un filtre, ou la forme d’onde d’un oscillateur…se retrouve noyé dans le résultat final. C’est le prix à payer quand on peut cumuler autant de choses : il faut y aller vraiment doucement sur les réglages, sans quoi on ne maîtrise plus grand-chose. L’activation de la distorsion en particulier, prend le pas sur tous les autres réglages et la machine perd en subtilité. Chaque action sur un potentiomètre de modulation doit se faire très doucement, mm par mm. Le GRP A4 n’est pas une machine de brutes, qu’on se le dise ! Il m'arrive encore d'activer une modulation, de ne rien entendre en soupçonnant une panne : je remets tout à zéro, je réactive la même modulation, et voilà que ça fonctionne.

Voici les enveloppes, au nombre de 2. L’EG1 est affectée par défaut au filtre, et l’EG2 au VCA. Mais, semi-modularité oblige, chacune des enveloppes peut moduler n’importe lequel des VCO et n’importe lequel des filtres.
L’EG1 est commune mais dosable individuellement pour chaque filtre, et son action peut voir sa polarité inversée indépendamment pour chaque filtre. On peut décider de ce qui déclenche l’enveloppe, entre les pas du séquenceur (quand leur gate est activé) et le gate d’un clavier externe (ou MIDI note on), le clock du S&H, tout comme le signal externe quand il atteint un certain seuil audio de déclenchement, réglable.
Les segments de l’enveloppe sont une attaque, un hold (maintien), un decay, un sustain et un release. Le gros plus des enveloppes est qu'elles sont bouclables, de 2 façons :
l'enveloppe boucle sur elle-même sans tenir compte des notes jouées (mode auto)
l'enveloppe boucle sur elle-même et son redéclenchement est forcé par le gate ou le MIDI In.
Comme ces enveloppes sont rapides et percutantes, le bouclage sur des temps très courts permet de faire des sons dans les fréquences audio, comme des sons de cloches. Dans le cas du bouclage, le potard «Time » de chaque enveloppe permet de rajouter un segment dosable à l'enveloppe, avant de rattaquer un front montant.
L'EG1 fonctionne globalement comme l'EG2, mais dispose d'un mode « Hold » de maintien en plus. L'EG2, elle, dispose en plus d'une modulation du VCA par le LFO1 (tremolo) qui se cumule à la réponse de l'enveloppe du VCA. La modulation du volume se fait donc ici, ainsi qu'avec LFO2 (voir plus loin) ou une source de modulation branchée sur l'entrée CV IN VCA/AFT T.

Le GRP A4 est ouvert sur les sources audio externes: non seulement on peut passer une source externe (entrée mono uniquement) dans ses filtres, mais cette source externe peut piloter plusieurs choses :
le déclenchement des enveloppes : un Gate Threshold permet de fixer un niveau de déclenchement des enveloppes.
Un enveloppe follower qui va piloter le cutoff des filtres, en fonction d'un niveau d'entrée dosable. L'enveloppe Follower est en effet l'une des sources de modulation des 2 filtres.
La machine est donc un filtre stéréo indépendant, permettant de traiter toutes sortes de sources externes. Par ailleurs, chaque filtre possède aussi sa propre entrée CV pour être piloté en externe. On peut ainsi cumuler 3 modulations simultanément pour chacun des filtres : sources de modulations (dont enveloppe follower), step sequencer ou keytracking, et CV externe. Et ceci pour chaque filtre, qui sont donc vraiment indépendants !
GRP a eu la bonne idée, puisqu'il disposait d'une sortie stéréo, d'ajouter un auto-pan. Il est piloté soit par son propre LFO (unique sinusoïde ajustable en vitesse), soit par le LFO1 et ses 5 formes d'onde. Cela permet donc de morpher left/right, et notamment entre les 2 filtres. Ce qui est prodigieux, c'est que le LFO1 étant capable d'aller dans les fréquences audio, on a aussi des timbres très « ring mod » dans l'esprit si l'on veut : un très bon point pour la machine.

La section LFO est très riche, et très astucieuse aussi. Il y a 2 LFO :
le LFO1 est le plus complet, et dispose d'option de modulation et de synchronisations évoluées.
Le LFO2 est plus qu'un LFO : il s'agit d'une banque de sources de modulations, incluant des LFO triangle et carré, mais également chacun des VCO, les enveloppes, le S&H, le bruit (c'est l'unique endroit où le bruit blanc ou rose peut servir de source de modulation), l'enveloppe follower et l'audio In. Voilà qui est intéressant : l'audio In jusqu'ici ne servait qu'à piloter les filtres. Comme le LFO2 est une source de modulation des oscillateurs, voilà qui va nous permettre de faire de la FM avec une source externe, ou piloter le pitch de l'oscillateur avec l'enveloppe follower ! Et le résultat ne se fait pas attendre, le A4 se met à cruncher dans les fréquences audio, un peu comme le ferait un « bit crusher analogique » (je sais : ça existe pas). Attention, ici, c'est le volume du signal entrant qui est le modulateur, pas le pitch (et donc on n'obtiendra pas le même résultat que sur un MS20 et son entrée ESP). Le LFO2 peut être actif de façon permanente, ou activé avec la modwheel ou l'aftertouch (placer le pitch comme destination et lui affecter la Modwheel comme gâchette permet de faire des vibratos, par exemple). Il y a 3 plages de vitesse quand on s'en sert comme LFO (on se demande pourquoi ils n'ont pas fait comme le LFO1, qui n'a pas de plage de vitesse et qui va de très lent à fréquence audio avec un seul potentiomètre). Dans cette section LFO2, il y a 4 potard qui permettent de diriger le signal sortant vers 4 destinations indépendantes et dosable individuellement : le pitch des VCO, la PWM des VCO, les 2 filtres en même temps et le VCA (et revoilà où l'on peut moduler le VCA). A vrai dire, c'est un peu redondant avec les sources de modulation déjà présentes dans chaque section : seul l'ajout ici du noise et de l'audio-in ici va rajouter 2 sources de modulation dans les sections OSC et Filtres.
Notons que le LFO2 ne dispose d'aucun option de synchronisation, contrairement au LFO1.
Revenons au LFO1, car c'est le plus complet. Contrairement au LFO2 qu'il faut plus voir comme une banque de sources de modulations, le LFO1 est un pur LFO, avec 5 formes d'onde (Square avec PWM réglable, triangle, 2 dents de scie qui sont inversées et un sinus). Comme déjà dit, sa plage de vitesse est ajustée avec un seul potard, de vitesses très lentes à des fréquences audio.
Le première chose intéressante avec ce LFO1, c'est qu'on peut moduler sa vitesse avec des sources de modulation : des sources MIDI (aftertouch, modwheel), mais aussi les enveloppes EG1&2, le suivi du clavier, le S&H, chacun des séquenceurs ou les séquenceurs additionnés, et l'enveloppe follower. Cette modulation de vitesse est dosable, et même inversable : alors là, bravo, c'est très complet, et il n'y a rien de superflu.
Le seconde chose qui est modulable, c'est l'intensité de ce LFO : le LFO peut agir de façon permanente (Hold) ou bien selon les mêmes sources de modulation que celle allouée à sa vitesse (chapitre ci-dessus), seul le suivi de clavier n'est pas reconduit ici (c'est vrai que ça n'avait pas trop d'intérêt de moduler l'intensité d'un LFO par le Keytracking, soyons honnête).
Enfin, les options de synchronisation : ce LFO1 n'est pas à proprement parler synchronisable sur un clock externe (MIDI ou Gate), mais c'est le début de son cycle qui l'est. Soit il est free-run (off), soit il est synchronisable au GATE/MIDI (dès qu'on déclenche une note), soit au step sequencer, soit au Midi CLOCK (Le menu général n°3 règle la subdivision temporelle, voir plus loin). En ajustant finement sa vitesse, on parvient à redémarrer son cycle quand on veut et obtenir l'équivalent d'un LFO clockable. Comme le LFO1 peut aussi servir de source d'horloge à toutes sortes de choses (le sample&hold, le séquenceur, la PWM, et j'en passe), voici comment on peut synchroniser toutes sortes de signaux internes à un clock MIDI ou trig (car il y a une entrée trig-in sur le panel de patchage !).
Le S&H est une section à part, une sorte de 3ème LFO. Son horloge est soit interne soit le LFO1 (comme l'auto-pan). On peut découper toutes sortes de signaux avec : celui des oscillateurs pour faire des modulations pseudo rythmiques du plus bel effet, soit les LFO1&2, soit le noise (utilisation classique pour créer un effet d'escalier aléatoire) soit...l'entrée audio. Malheureusement, on aurait bien aimé découper aussi une entrée CV externe. C'est dans cette section que l'on choisit si le signal bruit sera blanc ou rose.
Le S&H peut aussi servir pour déclencher les enveloppes (donc : asservi au LFO1 lui même asservi à un clock, voici comment obtenir des enveloppes synchronisable), seul (auto) ou redéclenché avec le gate (Gate). Le S&H a aussi un paramètre permettant de régler les transitions entre chaque pas (glide) et peut ainsi adoucir ses courbes étagées, jusqu'à des portamentos.

Si on s'arrêtait ici, on aura déjà un sacré synthé ! Mais il y a encore le séquenceur d'évènements qui est très complet. D'ailleurs, il a fait l'objet d'une édition séparée, sous la forme du R24, qui est encore plus complet. Commençons par dire une chose : la plupart de ce qu'on aperçoit sur youtube du GRP A4 est fait avec son séquenceur, le réduisant à une « machine à séquence » aux yeux du néophyte. J'avoue que ce séquenceur si complet, synchronisable en MIDI combiné à la paresse de brancher un clavier MIDI sur le GRP A4 font que la facilité est d'allumer le synthé et de l'animer avec des séquences. Funeste erreur ! Le GRP A4 est aussi un synthé comme n'importe quel autre monophonique, pilotable en MIDI et CV/Gate. Le séquenceur n'est donc pas un passage obligé pour se servir du A4. (je prends soin de le préciser, car il y a des allergiques aux séquences).
Il n'empêche : c'est une valeur ajoutée considérable au GRP A4, ne serait-ce que parce qu'il peut piloter des synthés externes (en CV/Gate seulement, pas en MIDI, dommage). C'est un peu le cerveau de l'affaire, et il est parfaitement intégré au reste.
Voici comment il fonctionne. L'horloge est au choix un clock indépendant, le LFO1, l'entrée clock-in (pour synchroniser à une horloge externe analogique en 0-5V), ou enfin une horloge MIDI externe interprétée comme telle par le port MIDI In à l'arrière de l'appareil. Quelque soit l'origine du clock, une diode clignote à chaque temps. Un sélecteur cranté permet de choisir la subvidision temporelle (de 1/1 à 1/32, avec des triolet). Le mise en route se fait par le bouton rouge « start/stop » qui est un peu mou et donc peu précis : un contact brusque aurait été plus adapté pour celui-ci. « reset » permet de redémarrer la séquence manuellement, et une entrée Jack 6,35mm sur le panneau de patchage permet de piloter ce reset, tout comme le start-stop. Le bouton « step adv » sert à faire avancer chaque pas du séquenceur manuellement pour le programmer finement (on mettra le réglage d'enveloppe du VCA sur « Hold » dans ce cas) . « Loop on/off » décide si le séquenceur boucle sur lui-même, ou s'il ne lit la séquence qu'une seule fois. Dans le séquenceur, la commande Hold décide, pour les pas dont le gate est inactivé, si la sortie CV du séquenceur doit être celle du dernier pas avec un « gate on » ou bien si on envoie malgré cela le CV de chaque pas. Le réglage PW règle la longueur de chaque pas : un PW faible n'envoie qu'une impulsion et donne rapidement accès au sustain des enveloppes. Dans l'esprit, ces options rappellent furieusement le Doepfer Dark Time.
Le séquenceur ne séquence pas que des notes : il peut piloter la hauteur de chaque VCO indépendamment, le dosage de la PWM de chaque VCO et le cutoff de chaque filtre. Pour ce faire, il dispose de 2 modes : un mode 16 pas, et un mode 2 fois 8 pas jouant en parallèle. C'est dans ce mode que les sélecteurs VCO/PWM/Filtre prennent tout leur sens : cela permet de faire jouer 2 séquences différentes de 8 pas en parallèle et d'affecter la sortie A ou B au paramètre de son choix. Chaque séquenceur a son paramètre de glide pour effectuer des portamentos plus ou moins accentués entre chaque pas. Le range de chaque séquenceur permet d'en régler l'amplitude : 2V, puis 4V et enfin 8V augmentent progressivement l'action de chaque pas, les valeurs étant doublées à chaque volt supplémentaire. Comme les commandes sont continues, si on les affecte au pitch de chaque oscillateur, on a peu de chance de tomber sur une note juste : enclencher « Quantizer » aligne la hauteur de note sur la note chromatique la plus proche. Un mot sur le glide du séquenceur (à ne pas confondre avec le glide global en partie gauche) : c'est un « speed constant » et non un « time constant » : selon la différence de hauteur entre chaque pas, le glide ne mettra pas le même temps à combler chaque pas. S'agissant d'un séquenceur, il aurait mieux valu avoir un glide de type « time constant ».
Pour chaque pas, on peut régler la hauteur de chaque step : affecté au pitch, un réglage sur x4 (médian donc) donne accès à une amplitude de 4 octaves (logique => 1V/oct). On décide si on souhaite déclencher le gate du pas en question (permettant de déclencher les enveloppes quand celles-ci sont réglées sur SEQ). Enfin, un sélecteur 3 positions pour chaque pas offre le choix entre NOR (le pas est joué normalement), Skip (le pas est esquivé) et End Step (le pas est le point de bouclage de la séquence). Et là, gros défaut : la position de chaque switch est très difficile à visualiser. Quel dommage d'avoir un séquenceur aussi visuel et des sélecteurs avec une position si difficile à distinguer, même avec une bonne luminosité.
Un point intéressant : la vitesse de ce séquenceur peut être très élevée, jusqu'aux fréquences audio. Excellent pour les séquences qui finissent en quelque chose de bruitiste. Pour ce qui est des séquenceurs A et B, on peut faire moduler la vitesse de l'un par l'autre. En mode x2, régler la position de chaque potard sur -1, 0 ou 1 permet de donner à chaque pas une vitesse de noire, croche, double croche, par exemple, cela uniquement quand la clock du séquenceur est réglée sur Int (horloge interne propre au séquenceur).
Le séquenceur offre des patterns rythmiques complexes, mélangeant la façon de parcourir une séquence (les directions) et la façon d'enchaîner les notes (la répétitivité). La combinaison des 2 modes permet des séquences d'une complexité vertigineuse ! Le parcours des séquences est simple en soi : avant, arrière, avant et arrière, avant et arrière sans répétition des notes extrêmes, alternance des notes sur séquences A&B (fait la même chose en 1x16 ou en 2x8), Random, ou Trig : dans ce dernier cas, la séquence avance d'un pas à chaque fois qu'elle reçoit une note ou un trig externe. Sur la façon d'enchaîner les notes, on peut répéter chaque pas 1, 2, 3 ou 4 fois. N, N+1 joue chaque pas 2 fois, sauf le premier. N,N+1, N fait 2 pas en avant, 1 pas en arrière. N, N, N+1, N fait la même chose, avec le premier pas doublé. OUF ! Inutile de vous dire qu'au bout d'un moment, vous ne savez plus très bien prévoir ce qui va se passer et vous vous laissez emporter pas des séquences hypnotiques.

On en arrive aux (peu nombreux) réglages globaux, situés sur la partie gauche. Un gros potentiomètre Master Tune règle l'accordage général. Une diode permet de visualiser les messages MIDI (note, mais aussi contrôleurs). Ensuite, on peut régler l'amplitude du pitch bend et du portamento, qui sont débrayable pour l'oscillateur 1 : ceci est utile quand on utilise la synchro ou la FM, permettant de garder la note fondamentale intacte, mais de modifier le pitch de l'oscillateur asservi: il fallait y penser !
Un switch hold permet de laisser le VCA ouvert, utile lors d'une utilisation avec l'enveloppe follower ou pour passer une source externe dans les filtres. Un signal d'accordage (La 440Hz) est enclenchable (comme sur le Minimoog), et RTRG (retrig) permet de redéclencher les enveloppes qu'on joue lié ou non, autrement, seules les notes détachées réenclencheront les enveloppes.
L'affichage à 2 digit ne permet de régler que 3 choses :
  • le menu 0 sert à sélectionner le canal MIDI de réception.

  • Le menu 1 règle le pitch global quand le générateur de son est découplé du clavier.

  • Le menu 2 en fait de même quand le menu 0 est réglé sur Off, c'est à dire quand seule l'entrée CV/Gate pilote le générateur de son depuis une source externe.

  • Le menu 3 règle la subdivision du LFO1 quand son cycle est asservi au clock MIDI externe.

Un port USB intrigant à l'arrière de la machine ne sert qu'à la mise à jour de la partie numérique de la machine : sur le site GRP, on n'a d'ailleurs rien à télécharger, peut être faut-il s'adresser à eux en cas de problème.

Passons donc à la conclusion concernant cette machine : le GRP A4 est un monophonique haut de gamme, dotée de possibilités de routage et de modulations que seul un case modulaire bien fourni pourrait vous offrir. Si l'on doit lui trouver des concurrents, c'est probablement de ce côté-là qu'il faudra chercher, ainsi que chez des constructeurs tels que Analogue Solutions, Ericasynths,...Le marché est bien fourni, voire encombré.
Alors finalement, pourquoi choisir un GRP plutôt qu'un autre ? Chacun aura une réponse toute personnelle à cette question, voici les miennes : c'est une machine très cohérente, très homogène, qui dégage une unité sur tous les étages de sa construction. Ensuite, c'est une machine qui satisfera le musicien à la recherche de possibilités dignes d'un modulaire sans la forêt de câbles : le GRP A4 procure une forme de rigueur, de clarté dans le cheminement du signal. Il n'est pas simple au premier abord, mais quelques semaines d'expérience suffisent à en apprivoiser les contours, tout en offrant à chaque instant des découvertes inspirantes (la rédaction de cet avis m'aura permis de redécouvrir par exemple toutes les possibilités offertes par le LFO2 et une source externe).
La machine est généreuse : là où on doit souvent sacrifier un oscillo pour avoir un noise, là où l'on doit choisir entre une entrée audio et un ring modulateur, la machine empile et empile les sources sonores, les modulations sans aucun sacrifice.
Elle est abyssale aussi: chaque réglage a une plage très vaste, et l'on peut se perdre dans les méandres de l'accumulation des modulations.
Pour autant, la machine sait faire simple : un simple son type basse Moog, un lead, un son de percu... tous sont à portée de main. Quelques heures suffisent à s'en servir aussi simplement qu'un MS20. Comme tout est en façade, on apprend vite, quand on est un peu perdus, quels sont les 10 ou 12 paramètres à remettre à zéro pour repartir de la page blanche : la machine ne vous bloque pas longtemps, mais nécessite de bien la connaître avant de l'emporter sur scène, où il n'est pas question de chercher pendant 10 minutes « d'où vient cette modulation sur un oscillo (et lequel, d'ailleurs:-) ». La machine se laisse apprivoiser, mais il FAUT l'apprivoiser, et donc passer du temps avec.
La section filtres est un point fort de la machine : la variété des filtres offerts, leur efficacité redoutable, leur routage très complet, la distorsion qui ouvre la machine à des couleurs sonores insoupçonnées, et leur routage possible en stéréo permet de faire ce que la plupart des monophoniques ne font pas, si l'on fait exception des modulaires.
L'implémentation MIDI est discrète, minimaliste, mais l'essentiel est là : sensibilité à la vélocité, à l'aftertouch et à la molette de modulation, synchro MIDI du départ de cycle LFO1 et du séquenceur, rendant le GRP A4 pleinement opérationnel dans un setup numérique, la MAO, le live.
Reste le prix : au moment où je vous parle, le GRP A4 affiche un tarif de 4000 euros HT, et est fabriqué à la commande par batch. Cela le met hors de portée de la plupart des musiciens, et le réserve à une frange très professionnelle ou la plus argentée de ceux-ci. Le tarif demandé peut semblé élevé, et on peut construire un modulaire de premier ordre avec un tel budget. Pourtant, la qualité de ce qu'on a sous la main et dans les oreilles ne souffre pas la moindre discussion : on en a pour son argent, de classe, de diversité sonore, de possibilités et de robustesse globale que dégage la machine. D'ouverture sur l'extérieur aussi. GRP ne vole personne en fabricant à la demande un si bel objet. Pourtant, ses quelques lacunes, peu nombreuses (pas de vraie synchro LFO, pas de modulation des segments d'enveloppes, routage audio de la section VCO minimaliste en entrée de filtre), et quelques maladresses ergonomique (bouton séquenceur qui ne sont pas à déclenchement brusque, visualisation des switch 3 positions pas visuels du tout) projettent une petite ombre sur ce beau tableau. Le plus gros reproche que je lui ferais, c'est peut-être que malgré ses possibilités et toutes sa qualité, il ne remplace pas dans un mix un Minimoog, un Pro One ou tout autre synthé à forte personnalité. Peut-être plus certainement un MS20, voire un Odyssey. Ce n'est donc pas le monophonique ultime, celui qui remplace tous les autres (d'ailleurs, existe-t-il?), et GRP n'a d'ailleurs jamais prétendu une telle chose. Un peu de grosseur sur les oscillos (qui du coup sont plein de subtilité) aurait permis un son peut être moins classieux/précis, mais plus charnu, plus rond et plein. Encore un synthé à qui j'aurais aimé attribuer 9/10, mais que le système de notation AF m'oblige à trancher entre 4/5 et 5/5 : je lui attribue 4/5, car à ce prix, on exige la perfection, et le GRP A4 n'est pas – pas tout à fait - parfait. Mais quel somptueux instrument quand on y songe !

J'ai beaucoup aimé :

  • les possibilités très généreuses et cumulables dans presque toutes les sections, un semi-modulaire de très haute volée.

  • La fabrication exemplaire, belle, avec tout en façade, des commandes bien dimensionnées, du bois, du métal, rien qui ne tremble...

  • La clarté du layout et de la sérigraphie.

  • L'immensité des possibilités de synthèse, pourtant classiques, mais très complète. Le GRP A4 est une formidable boite à idée, surprenante et inspirante. De la FM (lin/exp), du Ring Mod, de la Synchro...pas d'omission !

  • un peu 2 synthés en 1 : un monophonique haut de gamme, et un synthé à séquences.

  • Le routage des filtres et les possibilités stéréo. Leurs différentes réponses très efficaces, fines et musicales auxquelles la distortion vient élargir un éventail déjà très large.

  • 2 LFO très différents et très complémentaires, offrant chacun un vaste éventail de possibilités. Le fait qu'ils montent dans les fréquences audio.

  • Des enveloppes rapides et bouclables, avec différents modes de déclenchement.

  • L'ouverture à l'extérieur : le séquenceur peut se synchroniser en trig, en MIDI, piloter des synthés externes, et est entièrement pilotable en externe (CV in pour l'horloge, Trig In, MIDI start/stop) Fait office d'interface MIDI/CV/Gate.

  • La bonne implémentation MIDI, juste ce qu'il faut (ModWheel, Aftertouch, Vélocité) où il faut pour rendre l'instrument expressif, sans nuire à son caractère analogique pur et dur.

  • Un enveloppe follower, pas si courant, et un gate pour déclencher les enveloppes à partir de l'audio externe.

  • Une machine dont les réponses sont logiques et bien calibrées, maîtrisée, mais qu'on arrive tout de même à faire rugir quand on s'y emploie.

  • Les plages de réglage extrêmement vastes.

  • Des diodes un peu partout permettant de bien comprendre ce qui se passe (signal MIDI, clock des LFO, différentes couleurs pour le pas de séquenceurs, overload des filtres et de l'entrée audio).

  • La baie de patchage, qui prend peu de place, mais qui offre pas mal de possibilités.

  • Le niveau de sortie est élevé, avec un excellent rapport signal/bruit : la qualité audio excellente.

On peut ne pas aimer :

  • la connectivité externe en V/Oct uniquement (pas de mode Hz/Volt).

  • La machine n'émet rien en MIDI Out.

  • Les oscillateurs, précis et subtils, n'ont pas trop la possibilité de sonner gros (on comprend ce qui manque en rentrant un Pro One dedans...). Un synthé à qui il faudra probablement un très bon processeur de dynamique pour obtenir un son massif.

  • Le routing simpliste des oscillateurs en entrée des filtres (on envoie la même chose aux 2 filtres, quoiqu'il arrive).

  • Le segments des enveloppes ne sont pas des destinations de modulation (au moins la vélocité, cela eut été bien cool).

  • Le tuning long à se stabiliser, une machine qu'il faut ré-accorder plusieurs fois par jour.

  • Une entrée CV In pour piloter davantage de choses dans les étages de synthèse aurait été appréciable.

  • Quel dommage qu'il n'y pas de glide ni d'accent par pas sur le séquenceur.

  • Le glide global du séquenceur, comme le portamento global, est speed constant et pas time constant, avoir le choix aurait été très utile.

  • Le réglage « fine » des oscillos aurait mérité d'être encore plus précis.