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Sujet Le "lip roll" et la tessiture

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Sujet de la discussion Le "lip roll" et la tessiture
Bonjour...Voici un titre de sujet bien étrange, n'est-il pas?

Je m'explique: dans une vidéo sur le lip roll, c'est à dire les trilles (les fameux "brrroouuu" aussi conseillés par chanteurmoderne), le chanteur et prof Éric Arcenaux stipule qu'il faut éviter d'utiliser dans le chant des notes que l'on ne passe pas aisément en trilles.

C'est à dire que si par exemple, je suis obligé de lutter pour faire un fa#4 ou un lab1 en trillant, cela veux dire ces notes ne sont pas correctement placées, donc a éviter pour l'instant. Il faudrait donc limiter son chant au notes "trillables"...

J'ai expérimenté la chose, il me semble qu'il dise vrai!

Qu'en pensez-vous?
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Merci Allan et Phil pour ces précisions...

Quand je chante, je ne vais réellement jamais au dessus du ré4, sauf si c'est nécessaire (assez rarement).

En fait, ce que je ressent dans le chant, c'est a dire un "blocage" au delà du fa4 (ça sort parfois, mais c'est hasardeux et pénible), correspond à ce qui se passe pour les trilles: ok pour le fa4 les bons jours sans maladie, après ça coupe (je coupe car c'est dur).

Peut-être que je ne suis pas conçu pour chanter plus haut...mais j'ai un doute, des suraigus étant déjà sortis tout seul de mon gosier. Me faudroit des cours pour mettre ça au clair, il serait bien temps de sauter la barrière...
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On est donc d'accord pour dire que le lip-roll n'empêche pas les tensions laryngées, mais incite plutôt à la détente et au relâchement des tensions parasites de toute la face.

VOCALIX.FR -
Cours de chant

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Je pense aussi...sinon, j'irais sans doute plus haut! Je crois que ce sont des tensions du larynx qui bloquent ma montée vers les "sphères sopranistes", mais bien sur ça reste a vérifier.
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Oui et non, dans le sens ou pour moi vous avez raison tous les deux.

Ce n'est pas tant que les lip rolls "empêchent" par magie la contraction de mauvais muscles, par contre pour pouvoir faires des lip rolls corrects et à volonté sans ressentir de gêne vocale il faut avoir la bonne configuration.

On peut même dire en fait que chaque erreur de config se paie cash avec des "punitions" du genre :

- son qui ne veut décidément pas sortir.
- son qui coupe en plein milieu d'une gamme.
- "sensation de malaise" ou de "chatouillis" sans la gorge qui empêche de continuer l'exercice plus longtemps.

Ce qui fait quand même pas mal de gardes-fous.

En gros, à partir du moment où une personne est capable de faire des lip rolls clairs et surtout de les reproduire à volonté sans ressentir de gêne quelconque, tu peux commencer à te dire que sa configuration laryngée est presque optimale pour le chant.

Reste le gros travail ensuite de parvenir à faire garder cette même facilité et cette même absence de crispations en faisant chanter la personne bouche ouverte :volatil:
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Donc Éric Arceneaux dit vrai puisqu'il précise en gros "si vous savez faire une note en lip roll facilement, c'est que vous savez la faire correctement"...

Bon, il n'a pas du l'inventer non plus, et c'est apparemment un fin connaisseur de la technique vocale.

Le gros du travail comme dit Phil est de savoir garder sa facilité en lip roll pour la transposer dans le "vrai chant"...pas toujours simple par contre!

Bon, ça me rassure un peu beaucoup cette histoire! Je ne vais plus me poser des tas de questions sur l'intégrité de mes cordes vocales du fait que je chante le plus souvent dans une tessiture de contralto classique.
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Je suis désolé, je chipote pas mal, mais j'aime bien la transparence :mdr: C'était la réponse que j'attendais. Le lip-roll n'empêche pas la constriction du larynx, mais il est nécessaire d'avoir de la détente pour effectuer ce lip-roll correctement. Wala. C'était juste cette confusion entre "cause & conséquence" qui me chagrinait un peu, j'aime quand c'est clair ;) La technique vocale est déjà bien assez obscure (et les profs assez obscurantistes) pour s'efforcer à la préciser :mdr: Merci Phil !

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@Lehann

On pourrait conclure en disant que les lip rolls c'est un peu comme les panneaux du code de la route : si l'envie te prends de griller un feu rouge, aucun champ de force magique ne va physiquement bloquer ta voiture ou t'empêcher d'appuyer sur l'accelérateur (en tout cas le brevet n'est toujours pas sorti, même chez les japonais :mrg: ).

Par contre, si tu passes la ligne et que tu te manges un retrait de points ou une autre voiture dans la tronche, la sanction tombe et c'est pour ta pomme.

On peut donc prendre un raccourci et dire qu'un feu rouge placé sur une intersection dangereuse "empêchera" les bagnoles de se rentrer les unes dans les autres.

@Kasrol

Citation : Le gros du travail comme dit Phil est de savoir garder sa facilité en lip roll pour la transposer dans le "vrai chant"...pas toujours simple par contre!



Un truc qui marche pas mal pour faire la transition entre les deux (ou quand une chanson compliquée te fait galérer), et de virer les paroles et de les remplacer par le son "Ney" (exactement comme dans la 2ème syllabe de "corneille" ).

Le "n" te permet d'avoir un début d'attaque sans être aussi agressif qu'une plosive du genre "b" ou "p" (qui peuvent vite te causer des tensions quand tu les appuie trop) et le "ey" est une diphtongue facilement à prononcer de manière relax.

Il faut donc prononcer la syllabe "ney" mais ne pas non plus appuyer dessus comme un malade.
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Merci Phil...je vais essayer ça une fois que mon rhume saisonnier m'aura lâché...aaaatchoummmmm.... :mdr:
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La seule façon d'empêcher totalement la constriction laryngée est d'écarter activement les fausses cordes vocales.

Ceci dit, si on pratique le liproll avec un petit bâillement, ça aura aussi pour effet d'empêcher les constrictions (la façon utilisée en SLS pour enseigner la déconstricion) - je n'aime pas trop me fier au bâillement, par contre, tout simplement parce que le larynx bas n'est pas adapté stylistiquement à toutes les musiques, du coup je préfère enseigner l'ouverture des fausses cordes comme quelque chose à part qu'on applique sur la voix.
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Petite précision pour ceux qui liront le message de phil sur ney : ce son a tendance à lever le larynx, surtout si on le fait avec du twang - du coup la différence entre brrr et ney est énorme. Vaut mieux utiliser du mum ou encore beu dans un premier temps à moins que la voix soit trop fine au départ, auquel cas le ney rajoutera du twang et de l'éclat.
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