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Avis sur ma voix

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Sujet de la discussion Avis sur ma voix
Bonjour,

Je reviens vers vous après quelques années et de travail sur ma voix, pour avoir votre avis sur celle-ci, ci-dessous mon profil Youtube.

A vos critiques, seulement si celles-ci sont constructives !!! :lol:

https://www.youtube.com/user/DaveGagliardo

PS : je recherche des musiciens dans ma région en Alsace, donc si jamais vous faites un tour par ici, venez me voir.

Merciiii
Dave
2
Salut Dave !

Alors je suis allé voir ta vidéo, sympa mais au dela de la performance vocale, ce qui a surtout attiré mon attention, c'est ta posture :)
J'ai remarqué que la plupart du temps, tu respirais par ta poitrine et que ton ventre reste contracté presque tout au long du morceau...
Le fait qu'il soit contracté donne de la puissance à la voix, c'est bien, mais il devrait être relâché à chaque inspiration pour éviter à la longue qu'il soit tendu...

Pour ce qui concerne la performance vocale, on sent qu'il y a du travail... continue ! Peut-être que d'autres trouveront des remarques sur ce plan mais pour moi ca semble assez "bon". ;)
3
Salut Sri Ayo,

Merci d'avoir pris le temps d'écouter mes chansons.
En effet j'ai un réel problème de respiration !!!! Je n'arrive toujours pas à comprendre le mécanisme :(((.

Je ne désespère pas je vais y arriver !!!!!:bravo:
C'est vrai que ma posture n'est pas top dans la première vidéo, surtout qu'en plus le micro sature rapidement.

Je vais y travailler !!

En tout cas merci pour tes remarques constructives ;)
Dave
4
Pour la respiration, c'est en général le cas de la plupart des gens, car on perd cette respiration abdominale (qui irrigue le système nerveux parasympathique), qu'on a tous quand on est bébé...

En fait, il faut juste réapprendre à respirer comme ça, et au dela du chant, ca aide dans la vie quotidienne pour réduire les tensions du stress... ;)

Tu peux essayer, sans te prendre la tête, de respirer en gonflant ton ventre à l'inspir, et le degonflant à l'expir, par exemple quant t'es allongé (plus facile)... essaye vraiment de sentir ton ventre comme un ballon, tu peux même mettre ta main dessus pour bien sentir qu'il gonfle.
Si tu mets ton attention dessus, petit à petit ca deviendra ta respiration habituelle ! ;)

Tu peux le faire aussi avant de dormir... en plus ca détend un max pour bien dormir lol ! :D:

Voilà, bon courage ! ;)
5
"une respiration abdominale qui irrigue le système nerveux parasympathique"??
Tu peux donner des détails ? Je te suis pas là.. :?:
6
La respiration abdominale, celle qu'on utilise en chant et qui est naturelle chez les bébés, se fait par une inspiration en gonflant le ventre (le diaphragme se soulève légèrement aussi), et une expiration aussi spontanée et circulant sans aucun blocage (en théorie).

En pratique, cette respiration a tendance à être perdue pour le compte de la respiration "thoracique", qui contrairement à la respiration abdominale, est considérée comme une respiration qui "irrigue" le système nerveux sympathique (c'est-à-dire un système autonome qui dirige l’attention du corps vers l’extérieur et le met en état d’alerte face à certaines situations, par la décharge d’adrénaline, l'accélération du rythme cardiaque, la hausse de la tension artérielle et musculaire...).
Quand la respiration est superficielle, où seule la cage thoracique est sollicitée, rapide et haletante (même sans effort), on devient sujet aux tensions et au stress, ou fragiles face à eux...
À l'inverse, quand elle est profonde et abdominale, où le diaphragme est consciemment sollicité, elle irrigue le système parasympathique qui stoppe les états anxiogènes et de stress causés par le sympathique. Ainsi, les tensions du corps se relâchent et ça relaxe un max.
On appelle ça aussi "respiration végétative", car naturelle, ou encore certains "respiration sacrée" !

C'est pas très simple d'expliquer en étant le plus bref et le plus simple possible, mais s'il n'y a pas de sujet semblable dans le forum, je peux en créer un plus fourni qu'on pourrait mettre en post-it.
Si tu comprends pas qqch, n'hésite pas à redemander ! ;)
7
Sur le fait que le parasympathique est le système nerveux du "repos", du plaisir, de la digestion, je valide !
Tu veux peut-être dire que le fait d'avoir une respiration abdominale va activer ce système nerveux ?
Ca je ne savais pas, et saurais tu l'expliquer ? pourquoi as tu dis "irriguer" ?

:)
8
En fait ces 2 systèmes sont autonomes, mais on peut influencer leur action par la respiration :
si elle est thoracique, brève et presque saccadée, c'est le SYMPATHIQUE qui va "prendre le dessus" en quelque sorte ;
si elle est abdominale, lente et profonde, c'est le PARASYMPATHIQUE qui va dominer...

Sachant que le PARASYMPATHIQUE est celui du "repos" comme tu dis, mais aussi de toutes les fonctions du corps et de survie qu'on ne peut pas "contrôler", qui sont "automatiques", comme le fait de respirer ou de digérer...
Quand on dort, par exemple, la respiration est lente et profonde, dans certains cas abdominale (si le plexus solaire n'est pas noué et contracté par des tensions), c'est le PARASYMPATHIQUE qui domine.
On peut voir ça comme une balance qui, selon ce qui se passe, balance de l'un ou de l'autre coté. En respirant d'une certaine manière, on peut faire basculer la balance plutôt vers l'un ou l'autre système.

Quand je dis irriguer, c'est simplement pour dire que la manière de respirer a une influence sur l'importance qu'on délègue à l'un ou à l'autre système nerveux autonome. En étant posé, si on commence à respirer par la poitrine, de manière rapide et saccadée, on donne le "commandement" au SYMPATHIQUE, qui nous met dans "l'action"... le coeur bat plus vite, hausse de la tension arterielle et musculaire, on devient vulnerable à l'environnement exterieur et un rien peut nous stresser, nous énerver, nous angoisser, etc.
À l'inverse, dans des moments d'angoisse/de panique, le fait de respirer plus lentement et profondement (abdominale, car le plexus solaire devient tendu face aux "émotions difficiles", c'est la "boule au ventre"), on donne le "commandement" au PARASYMPATHIQUE qui nous met dans un état "d'être" et s'occupe alors de réguler le rythme cardiaque, le taux d'hormones (adrenaline...), les tensions et autres émotions s'en vont un peu à chaque expiration et dans une certaine mesure, le monde exterieur et ses problèmes nous atteignent moins, car on est tourné vers l'interieur.

SYMPATHIQUE = faire / exterieur / yang / etc.
PARASYMPATHIQUE = être / interieur / yin / etc.

Le fait de dire à quelqu'un de stressé, frustré, affolé, tendu, angoissé... de respirer lentement n'est pas un hasard, et celui de dire à quelqu'un d'apathique, de mou, de timide, introverti... de "bomber le torse" n'est pas un hasard non plus ;)
9
Hé bien très intéressant tout ça, très technique aussi !! :D
Hé bien je vais me concentrer à une respiration de type YANG ^^
Merci pour toutes ces explications !!
Dave
10
Oui si tu souhaites, mais en règle général en chant, on utilise la respiration abdominale car tu peux très bien faire passer ta "rage" ou ta "peine" à travers ton chant.
Le rapprochement que j'ai fait avec le concept YIN/YANG n'est que pour imager la relation des 2 systèmes "bipolaires", et donc des 2 respirations ;)

Toutes ces explications, c'est juste pour expliquer comment ça fonctionne, mais perso je recommande la respiration abdominale car elle permet, en plus de ressentir son corps et notamment détendre muscles et plexus, de très bien "stocker" l'air, et donc permet de chanter sans discontinuer jusqu'à 30-40 secondes ! :)
Sans oublier que la puissance de voix, vient du bide et pas des pecs ! ^^

Si t'as d'autres questions, n'hesites pas ! ;)
En attendant, on revient au sujet principal :)
11
J'encourage également l'usage de la respiration abdominale dans la vie courante, les effets positifs sur les nerfs et sur la santé en général sont bien connus et on retrouve cette respiration au coeur de nombreuses méthodes de relaxation.

Pour le chant c'est très bien aussi, mais en ce qui me concerne je ne crois pas que ça ait grand rapport avec la puissance ou la tenue.
On sait que la puissance peut être obtenue sans brasser beaucoup d'air, par exemple grâce au twang qui réduit les besoins en volume d'air expiré, ou carrément en belting où l'on préconise d'inspirer très peu d'air (d'où le fait que certains profs recommandent l'inspiration thoracique avant le belting) et évidemment d'en expirer peu aussi.
Il est vrai que beaucoup de puissance nécessite généralement beaucoup de pression sous-glottique, mais on a souvent tendance à oublier que la pression sous-glottique dépend autant de la résistance des cordes vocales que du flux d'air.

Une étude de Gould (1977) a montré que les chanteurs avancés pouvaient en moyenne expirer 20% plus longtemps que les non-chanteurs. Cependant ce n'était en aucun cas parce qu'ils avaient plus d'espace dans les poumons ou qu'ils savaient emmagasiner plus d'air, mais parce qu'ils avaient appris à compresser davantage les poumons en fin d'expiration (grâce au transverse abdominal, principalement).

De nombreux profs attachent énormément d'importance à l'inspiration avant de chanter ; je pense aussi que cela influe grandement sur l'état nerveux et émotionnel, ce serait donc effectivement très important.
Par contre, tous les gens qui ont étudié les recherches modernes sur le larynx et les cordes vocales se rendent rapidement compte que d'un point de vue "mécanique", l'inspiration ne joue qu'un rôle extrêmement minime dans le chant.
12
:bravo: :D:
13
:???:

Euh, juste un truc, là :
Avant de savoir par quel orifice il vaut mieux respirer, ce serait bien de réussir à choper la tonalité du morceau...
En l'occurence, il me sembles que tu démarres une quarte (2 tons et demi) au dessus de la tonalité de l'accompagnement : c'est dommage car ton timbre est plutôt sympa.
Bref, au lieu de réfléchir à la technique de chant, il me semble primordial de ressentir la musicalité de l'accompagnement.
14
Salut Eljei ! :)

Citation :

Pour le chant c'est très bien aussi, mais en ce qui me concerne je ne crois pas que ça ait grand rapport avec la puissance ou la tenue.
On sait que la puissance peut être obtenue sans brasser beaucoup d'air, par exemple grâce au twang qui réduit les besoins en volume d'air expiré, ou carrément en belting où l'on préconise d'inspirer très peu d'air (d'où le fait que certains profs recommandent l'inspiration thoracique avant le belting) et évidemment d'en expirer peu aussi.
Il est vrai que beaucoup de puissance nécessite généralement beaucoup de pression sous-glottique, mais on a souvent tendance à oublier que la pression sous-glottique dépend autant de la résistance des cordes vocales que du flux d'air.


Je ne suis pas vraiment d'accord avec le fait que l'inspiration influe en grande partie sur l'état nerveux et émotionnel, et pas vraiment sur la "mécanique" des exercices vocaux, qui reposent entre autre sur la santé d'un ensemble de muscles qui se coordonnent pour la respiration, autant pour les "organes" indispensables à la voix.

À défaut, même si on a une bonne capacité pulmonaire et un bon contrôle des muscles du cou et de la partie superieure du corps (tronc), on se fatiguera 10 fois plus vite qu'un chanteur qui a developpé un soutien de sa partie inferieure maximal.
Pourquoi ? Simplement parce qu'une faiblesse des muscles abdominaux est toujours compensée par une grande tension à d'autres niveaux, et étant donné que ces muscles "compensateurs" du manque de soutien ne sont pas fait pour jouer ce rôle, ils se fatiguent rapidement... résultat : plusieurs soucis vocaux qui vont du manque de puissance... aux fausses notes ! ;)


Je ne dis pas être un crac dans le sujet, mais on sait toutefois que le support du chant ne vient pas que du diaphragme et de sa capacité pulmonaire, mais de toute une chaine musculaire qui a un rôle aussi important que les cv et le larynx :)
Je vais m'arrêter là sinon le sujet peut prendre des pages et des pages, mais on peut en discuter plus longuement dans un sujet ouvert pour ça ! :)

Que ce soit des muscles thoraciques (sterno-cleido-mastoidien, scalènes, intercostaux...) aux muscles abdominaux (obliques, grand droit, transverses...), en passant par le diaphragme, le dos, les muscles du cou et de la gorge, et même du support pelvien et des muscles buccaux, au delà de la détente nerveuse et émotionnelle, on devrait prendre conscience de l'importance de l'air dans le chant, et l'importance physiologique d'une bonne respiration ! :)

[ Dernière édition du message le 13/09/2011 à 17:51:28 ]

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@Sri : Super qu'on puisse en discuter avec le sourire ! :) Effectivement on pourrait ouvrir un (énième) sujet là-dessus. Je manque de temps ce soir par contre !
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@Eljei : Ca me fait tout autant plaisir ! Certes, et il en existe des myriades qui désinforment pas mal dans un forum, quand t'auras le temps, fais moi signe ;)
Cheaaase :D:
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Alors moi j'aurais assez peu de choses à dire sur la technique de chant. Il y a du boulot c'est clair, à peine un petit manque de soutien par-ci par là qui fait retomber le timbre du chant vers timbre "parlé" par exemple à 0:30 sur la dernière syllabe de "on my own". Mais sinon chapeau, j'aimerais chanter comme çà, c'est clair.

Non ce qui me chiffonne c'est que lorsque tu envoie de la puissance du tourne la tête à côté du micro et le soucis c'est que dans ce cas là, vu la sonorité de la pièce, le micro enregistre la réverbération de ta voix sur les murs (comme à 1:19). Pourquoi ne pas essayer plutôt des changements de distance par rapport au micro suivant la dynamique de ton chant (chant moins puissant -> plus près du micro et inversement).
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Merci à vous pour vos commentaires, je vais prendre en compte les conseils que vous m'avez suggéré :)
Dave
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@ Sri Ayo :

J'ai l'impression que tu bases la régulation de la ventilation uniquement sur des principes de SNA (sympathique et para-S).
Certes, la partie involontaire de la ventilation est régulée au niveau du bulbe rachidien (cplx pre-Botzinger) et est composée de neurones pace-maker en lien direct avec le nerf phrénique. Cette ventilation est principalement diaphragmatique en position allongée. Il est vrai qu'elle "remonte" vers une position plus thoracique chez bon nombre de gens.
Mais dès lors que la ventilation dépasse sa fonction de maintien des échanges gazeux (chant, rire, parole), des aires corticales sont mises à contribution et la part du SNA dans le contrôle de la ventilation diminue sensiblement.

les principes d'apprentissage du chant favorisent la modification des schéma musculaires de la ventilation à cette fin précise, mais l'influence du SNA est alors très faible.
Là où je suis d'accord, c'est que cette façon de ventiler va avoir des effets stimulant ou inhibant le SNA et donc jouer sur la TA, le rythme cardiaque, etc.

comme tu dis, un post spécifique sera peut-être plus adapté

à pluche,
Hugo