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Faire carrière comme chanteur : est-ce irréaliste?

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Sujet de la discussion Faire carrière comme chanteur : est-ce irréaliste?
Ce message s'adresse particulièrement aux personnes qui ont réussi a faire carrière dans le chant, que ce soit en tant que chanteur ou prof de chant (on trouve souvent les deux).
Je ne m'exerce sérieusement que depuis un an, mais le chant prend une place de plus en plus importante dans ma vie. Je m'entraine un minimum de quatre heures par jour, je dois me ralentir pour que ma voix récupère, et je crois avoir fait beaucoup de progrès du fait de mon assiduité, du perfectionnement de l'enseignement du chant depuis ces dernières années ( les méthodes CVT, TVS et TCM en particulier, et avec l'aide d'un bon professeur présent sur ce forum (que je citerai si il accepte).

En une année, il est encore un peu tot pour savoir quelle place le chant aura dans ma vie. En attendant, la situation deviens préoccupante, car c'est devenu plus qu'un hobby, et qu'il est devenu difficile de le concilier avec la préparation de mes concours. Lorsque je ne chante pas, j'arpente les forums, lis des articles, et commande des ouvrages sur le chant. J'ai récemment commandé le livre CVT et j'appréhende d'y rester scotché tout mon temps quand le collis arrivera à destination.

Je me pose donc légitimement la question : faire carrière en tant que chanteur, ece sérieusement envisageable?
Le problème, c'est que je pars de loin : pas de connaissance approfondie du solfège, pas d'études au conservatoire, aucun background musical, pas ou peu d'expérience de scène... Et d'un autre coté, c'est une des choses les plus épanouissantes qui me sois arrivé ces dernières années, et je réalise que j'ai toujours aimé chanter, et il est très probable que j'eu une carrière de chanteur si j'étais né dans une famille de musiciens.

Je ne connais pas du tout le millieu de la musique, encore moins celui du chant. Peut t-on gagner sa vie comme interprete en chantant comme un musicien professionnel dans un studio? En se faisant connaitre dans des bars et des salles de concert?

Bon voila un petit extrait de ce que je sais faire:


Certes, je pense que c'est "pas mal", mais c'est à des années lumières d'un niveau professionnel. D'autant que quand je vais sur des forums comme Themodernvocalist, je trouve souvent des chanteurs qui ont vraiment une excellente maitrise et qui pourtant sont dans une logique de "hobby". Ceux qui tentent la voie professionnelle sont vraiment des tueurs.

Sinon, il y a aussi la solution de donner des cours de chant. Mais meme si je commence à me documenter sur le chant, étudier est une chose et enseigner une autre. Il me faudrait apprendre le solfège, et allonger mes études encore de quelques années.


*****


Avis donc à ceux qui ont fait carrière dans le chant : comment avez vous fait? D'ou etes vous parti?
Je serai curieux d'avoir quelques avis. Nous partageons la meme passion après tout :-)

Tutos gratuits pour progresser en chant

www.singyourwayup.com

Youtube/singyourwayup

[ Dernière édition du message le 27/01/2012 à 23:47:49 ]

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11
Hello!

Je pense que ce ne sont pas forcément les meilleurs chanteurs (je pense autant à la technique qu'à tout ce qui concerne le charisme, l'émotion, le rapport avec le public, etc) qui deviennent professionnels. Le commerce (au sens large) joue un rôle également très important dans la réussite d'un artiste aujourd'hui.
Je connais personnellement plusieurs musiciens époustouflants qui ont tout pour réussir, si ce n'est l'envie (ou la capacité, je ne sais pas) de se vendre, c'est-à-dire de démarcher les lieux de concerts, de contacter les producteurs, d'enregistrer des clips, etc. A l'inverse, je connais des musiciens professionnels qui ne me font ni chaud ni froid quand je les écoute, voire qui ont d'énormes lacunes techniques ; ils ont par contre un talent certain pour les démarches sociales et commerciales nécessaires au succès.
Attention donc à ne pas s'enfermer des années à travailler son instrument et penser que tout va bien se passer une fois qu'on aura atteint un certain niveau, car à mon avis ce n'est que la moitié du travail.

Je pense que ce n'est pas forcément un problème d'avoir un boulot à côté pendant un certain temps, le temps de se former, de se préparer et de poser les bases du réseau. Mais je suis d'accord avec zgogor dans le sens où à mon avis, vient un moment où il faut se jeter à l'eau et s'investir à 100% pour que ça décolle. La plupart des gens ne s'en rendent pas compte, mais être professionnel de la musique est une activité qui demande énormément de temps.

Pour répondre à la question initiale, non je ne pense pas du tout que ce soit irréaliste, mais il y a un certain nombre de conditions. Les plus importantes sont à mon avis le travail d'une part (sérieux, discipline, assiduité, etc... mais à priori tu n'as aucun problème de ce côté-là), la passion d'autre part... il faut que chanter soit un besoin vital, quelque chose dont on ne peut pas se passer et qui nous rend profondément heureux, et ce indépendamment du regard des autres. Et puis il y a cette satanée dimension commerciale (qui personnellement me fait défaut en tant que chanteur) qui joue un rôle capital.

Pour répondre à ta dernière question, dans mon cas tout s'est fait en quelque sorte "naturellement". A l'âge de 20 ans j'ai plaqué mon boulot pour ne faire que de la musique sans me soucier d'où ça me mènerait, pour moi c'était comme si je n'avais pas d'autre choix que de ne faire que ce qui me rendait heureux. J'ai vécu de manière un peu précaire pendant quelques années avec le chômage et un petit soutien parental, puis en commençant à donner des cours, tout en suivant des études de musique, en composant, en donnant quelques concerts, etc. Peu à peu, j'ai eu de plus en plus d'élèves et je vis aujourd'hui de manière tout à fait confortable. Je continue simplement la même démarche que depuis des années : apprendre, composer et chanter, et enseigner du mieux possible ; ces trois axes me passionnent toujours autant. :)

Edit : Je viens de lire le message de BlissWill (que je salue aussi au passage ! ;)). Du coup j'ai envie d'ajouter qu'il faut bien faire la différence entre devenir professionnel de la musique (la plupart de ceux que je connais sont intermittents du spectacle) et "percer", faire carrière, etc. Je suis d'accord qu'à l'heure actuelle, il est extrêmement difficile de percer, ne serait-ce qu'au niveau régional comme dit BlissWill... mais par contre je pense que viser l'intermittence n'a absolument rien d'utopique. C'est dur, c'est certain, mais j'ai plein de gens autour de moi qui y sont arrivés et qui vivent maintenant de ça. Ils ne sont pas riches, mais ils ne galèrent plus et ils font ce qu'ils aiment.

[ Dernière édition du message le 29/01/2012 à 15:23:40 ]

12
Il faut un temps pour tout... travailler et chanter. A un moment, il faut choisir donc se préparer a ce choix.
Blisswill, des exemples de groupes qui ont faillit réussir, j'en connais pleins aussi, cela ne change rien car il n'y a pas QUE cela mais aussi de bons et mauvais choix, savoir accorder sa confiance, comprendre au mieux certaines situations etc ... Il y a de l'humain la dedans aussi, il ne s'agit pas de chanter tout le temps :).
c'est très difficile car en effet, il ne s'agit pas non plus d'être " le meilleur " cela ne veux rien dire, il s'agit de créer ...
ZgOgOr
13
Bon, moi aussi j'y vais de ma ritournelle de vieux con. J'ai 42 ans. Si mes parents m'avaient expliqué quand j'en avais 20 qu'il est parfaitement possible de faire des études supérieures ET de faire de la musique à un niveau respectable, ça m'aurait évité de gâcher 3 ans de mes études à ne faire que de la musique. Pour au final passer ma thèse avec trois ans de retard et avoir des galères à n'en plus finir avec mon groupe qui de toutes façons a splitté faute de motivation de ses membres, comme tout le monde.

Aujourd'hui, j'aurais fini mes études 3 ans plus tôt et j'aurais le même niveau musical : comme 99.99999999% des passionnés de musique, je ne vis pas de ce que je compose/joue. La musique reste mon échappatoire, mon univers à moi tout seul, etc. Et j'ai la chance de faire un métier qui me plait, donc tout ça n'a pas été en vain finalement.

Je partage complètement l'avis de Eljeij, la réussite est loin d'être une question de talent. J'imagine que c'est une question de carnet d'adresses, d'opportunités, etc. Remarque, je dis ça mais au fond j'en sais rien, j'ai pas "réussi".

Tu veux faire chanteur ? N'oublie pas que c'est tout à fait possible de faire un diplôme de troisième cycle en même temps, sans sacrifier aucun des deux. Accessoirement y'a plus de chances de réussir une thèse universitaire que de gagner des sous en faisant de la musique, mais ça c'est juste de la statistique ;-)

(et pour finir, je lâche un peu des propos caricaturaux, à ne surtout pas prendre au premier degré : intermittent du spectacle ? Nah, sans déconner. Tu es vraiment sûr qu'à 20 ans ton rêve dans la vie c'est de courir le cachet en chantant des trucs que tu aimes moyennement pour donner à manger à ta famille ? Comme l'écrivait monsieur Wilde, la vraie sagesse c'est d'avoir des rêves assez grands pour ne pas les perdre de vue quand on les poursuit. Alors rêvons tout en grand.)

[ Dernière édition du message le 29/01/2012 à 16:24:59 ]

14
Je suis d'accord pratiquement avec tout ce que te racontent mes "collègues":D:

Bien sûr, on a tous nos notre parcours alors quelques divergences, c'est logique : deux carrières ne sont jamais identiques, le cursus est différent.

je veux juste procéder à une 'tite rectif lue en page précédente, qui laisserait penser que les parents "fortunés" ou qui dirigent une entreprise ont + de chance que les autres. C'est faux. J'en témoigne; et bien d'autres de mes illustres prédécesseurs.
La règle, c'est plutôt "t'as choisi, alors viens pas demander fut-ce un verre d'eau, tu peux crever de soif devant chez moi" et ça va même beaucoup + loin mais je ne m'étalerai pas, c'est pas le sujet.
Je ne dis pas que c'est systématique à toutes les familles d'origine favorisée, mais je ne pouvais lire ce passage en le laissant passer pour la norme.

Par ailleurs, les trois nanas dont je parlai dans un précédent post, deux sont connues, d'origine modeste, et n'ont plus de preuves à faire sur le plan national et au-delà; quant à la troisième, elle "débute" -je l'ai connue elle était juste ado-, et comme pour les deux autres il était évident que ça allait démarrer et c'est + qu'en route avec une dizaine de téloches à son actif à même pas 20 ans. Elle est douée, et si elle n'avait pas eu les opportunités qu'elle s'est donnée dans la chanson, elle aurait probablement commencé ses études de vétérinaire. Il FAUT démarrer jeune, même s'il existe des exceptions -vraiment très rares- ou des vocations "tardives".

Si tu as du talent, la rage, faim ET que tu corresponds à une demande, ça finira toujours par se savoir.
Car le public, lui, on ne le trompe pas, en tout cas plus autant qu'on a bien voulu le faire, en apparence...
15
Je reste dans mon domaine (Chanson), j'ai oublié de dire que je ne pense pas souhaitable de dire à quelqu'un de faire ou ne pas aire. Se dire qu'on se donne tant de temps pour "réussir" est également une erreur, car ça ne veut rien dire en soi.

Il est nécessaire d'en tâter, à 20 ans on peut se donner une chance, sinon on ne le fera jamais plus, ou avec l'amertume d'avoir gâché du temps.

Entrer dans ce métier, on le "sent" ou pas; si on est au milieu -par exemple par excès de trouille de la scène (Brel) de modestie (Brassens) ou autres, et que d'autres nous font hésiter, alors ni Brassens ni Brel ou d'autres n'auraient jamais existé.
Et on a sérieusement besoin de "grands" : ça faut un paquet de temps qu'on n'en a plus vu passer, la demande est forte...

- - - - - -
Wouaf ! Au retour, ce n'est pas la lecture qui te manquera !...

[ Dernière édition du message le 29/01/2012 à 21:37:01 ]

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Effectivement, c'est pas la lecture qui manque!

Et autant d'avis que de parcours, ce qui est plutot positif, car ça montre qu'il y a plusieurs manières d'y arriver. Je suis content de voir que ce forum reste toujours actif, je pensais qu'il était mort depuis quelque temps.

Bon, pour l'instant, je vais continuer à opter pour une situation intermédiaire car je ne sais pas encore si le chant est vraiment sérieux ou si ça doit rester un hobby. Je vais continuer à sérieusement préparer mes concours et à me réserver au minimum deux heures par jour pour le chant. Quelque chose me dit qu'il faut garder le plus d'options possibles, et pour l'instant, je débute en chant, mais dans quelques années, je pourrai faire le choix sans aller droit dans le mur.

Gael, tu fais bien de mentionner le fait que s'enfermer chez soi pour travailler son instrument n'est pas une garantie automatique de succès, et je serai vite tenté de faire la meme erreur que pour mon parcours dans la recherche. Avoir un projet de thèse en béton armé n'est pas une garantie suffisante, encore faut t'il savoir le vendre.

Je n'ai sans doute pas une voix exceptionnelle à la base, et je ne comprend pas le chant de manière automatique (il parait que Ronnie James Dio n'a jamais pris de cours!), mais par contre j'apprend vite. J'ai l'impression de comprendre rapidement le fonctionnement de la voix et j'assimile plutot bien. Quand à la place du chant, comme tu l'a mentionné, Gael, je ne sais pas encore si il s'agit d'un besoin profond ou d'un engouement passager. Après tout, on aime souvent les activités dans lesquelles on progresse et on fini parfois par abandonner quand les vraies difficultés arrivent.

Tout ce que je peux dire c'est que j'ai toujours aimé chanter, que des mélodies trottent en permanence dans ma tete (et qui rendent parfois ma concentration difficile), et que derrière un désir de reconnaissance que je ne cache pas (c'est tout de meme grisant de faire bouger une salle!), j'aime beaucoup la sensation meme des cordes vocales qui vibrent et l'état de relaxation que ça procure.

@Blisswill : c'est marrant que tu mentionnes le pleur épais car moi aussi j'ai débarqué chez Gael (à l'époque, je pouvais chanter jusqu'au la aigu mais j'avais l'impression de jouer ma vie à chaque fois que je sortais la note), et je lui ai dit que j'aimerais bien chanter comme Bruce Dickinson. Je me suis attaqué au pleur assez rapidement (je t'enverrai des extraits si tu le souhaite), ça fait depuis un an que je suis dessus, je lache pas l'affaire. Il ya encore quelques mois, je pensais avoir enfin mi le doigt dessus, je pouvais enfin chanter jusqu'au contre-ut. Et récemment, second choc, je me suis rendu compte que je chantais avec beaucoup trop de masse dans les cordes (engendrant de la fatigue vocale) et je suis actuellement en train de rebosser toutes mes chansons. Et d'ailleurs pendant un bon moment, j'avais acquis un répertoire de chansons qui claquait bien, mais extrènement fatiguant, et j'ai fait autant de buff (quand ma voix était bien échauffée, et en bonne forme) que de bides (soirées arosées ou la voix part en vrille, falsettos stridents pour passer au dessus de la mélée et j'en passe). En gros, il faut accepter de se rater une paire de fois avant de maitriser le pleur épais.

Oula, je me suis moi aussi étalé. Dans tout les cas, merci à tous pour ces témoignages!

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;)

Ben l'important, c'est de pas (trop) se rétamer...

Une 'tite annotation pour conclure, pour ma part.
Les cours de chant -chez un "vrai", car de nombreux charlatans gravitent- sont avant tout un merveilleux outil pour se protéger la voix, ne pas se l'abîmer et même, savoir à peu près faire illusion même en étant aphone un soir (vécu; pas par moi mais vécu !)...
Ensuite, c'est un accès à des notes dont tu ne te faisais pas idée, une technique, une respiration, enfin bref.

A l'autre bout de la chaîne (ça n'a rien à voir et en même temps c'est très révélateur), en fin de carrière, on demandait à La Callas : " (...) mais comment donc expliquez-vous une voix aussi jolie, quel est votre secret ?"
Réponse : "6 à 8 heures par jour, 365 jours par an".

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Hors sujet :
Ah oui ! si tu pouvais employer t' "exercer" à la place de t' "entraîner"...
A chaque fois que je lis ça, j'ai l'impression de voir un mec en jogging bleu-pâle ligné avec un K-way orange fluo qui se tape ses 4 tours de terrain par tous les temps. J'en veux pas aux footeux, heinG, je caricature parce que je trouve, à force, que ce n'est pas très "élégant" comme terme concernant un art... Mais pareil, c'est juste un avis perso. Don't worry.

[ Dernière édition du message le 31/01/2012 à 20:54:26 ]

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Pour compléter les post de mes camarades, je pense qu'il faut opter comme certains l'on dit, sur un chemin mixte, c'est à dire s'assurer une sécurité et un bon métier tout en essayant de faire du mieux possible. Moi c'est ce que je fais :)

Decapshurleur : Quelle misère cette technique, mais si tu la maitrise c'est la grande classe :p tu peux quasi tout chanter après bien que maitriser le belting me semble aussi indispensable pour envoyer la sauce. Moi j'arrive absolument pas à faire du pleur épais, avec gael ont avait réussi à me le faire sortir mais ca na rien avoir avec du chant mdr. Quand on est habitué des tensions vocales ont va directement vers ce chemin dans les aigus (hors head voice) c'est affreux ^^.
19
je cherche des gent qui peux posser mon blaz (dj sanecy97one) pour mes mixes
20
Ah !? :bravo:


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Hors sujet :
(Bon, voyons voir comment je vais me faire engueuler en une seule leçon...).

D'abord bonjour (ça ne nuit pas); on n'est pas du tout ici dans un forum DJ (il faut chercher un peu dans les sujets avant de balancer son tout-premier post n'importe où : tu te serais rendu compte qu'on parlait ici de tout sauf de ça) et si possible s'exprimer assez clairement (j'ignore par exemple ce que signifie "posser son blase" ) et -mais là ce sera beaucoup demander a priori-, si possible en limitant les fautes d'orthographe...

Ca aiderait le prochain à te répondre et lui donnerait sans doute envie de mieux te diriger...

[ Dernière édition du message le 06/02/2012 à 17:40:36 ]