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Apprendre le chant classique pour chanter des morceaux modernes ?

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Sujet de la discussion Apprendre le chant classique pour chanter des morceaux modernes ?
Bonjour !

Je me tâte en ce moment à prendre des cours de chant, mais un budget limité d'étudiant me permet pas de prendre vraiment ce qui m'intéresserait.

Une personne propose des cours pas chers, mais elle est chanteuse lyrique. Elle forme donc aux techniques de chant classique...
Le truc, c'est que le chant classique m'intéresse pas du tout, je suis beaucoup plus tenté par une approche moderne (pop/rock).

Du coup ma question : est-ce que ça reste intéressant d'apprendre à chanter des morceaux classiques pour m'améliorer sur les morceaux qui m'intéressent vraiment ?
D'autant plus que mon registre est celui d'une basse... or je chercherais surtout à améliorer mes aigus. Et j'ai un peu peur que comme les registres classiques sont vraiment délimités (basse, baryton, ténor), je ne fasse pas de morceaux qui me fassent travailler ce que recherche, et que je me retrouve coincé dans un registre de basse...

Qu'est ce que vous en pensez ?
Si je chanter des Beatles, le chant classique est-il une bonne école..?
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Le chant classique est une très bonne école. Beaucoup de chanteurs de groupe de rock et hard rock sont passés par cette école.

L'essentiel est d'apprendre à contrôler sa respiration, son souffle et étendre son ambitus. Et je ne pense pas qu'elle te fasse apprendre des textes classiques obligatoirement. J'ai eu un professeur de chant classique qui me faisait chanter sur du Sinatra. Donc... à toi d'imposer tes choix. Tant que cela reste du chant correctement maîtrisé.
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Salut,
Le chant par le biais de l'approche donc l'étude "classique" est utile au plan technique. Par exemple, les vocalises (Vaccaï, Concone) permettent de travailler le souffle et surtout l'assouplissement de la voix. Avant de chanter, tout interprète se doit de faire les habituelles vocalises, précédées éventuellement d'une technique ancienne mais moins connue qu'est la "bocca chiusa" chère à Caruso. L'équivalent de "muser", c'est-à-dire chantonner la bouche fermée qu'il s'agisse d'une vocalise ou d'un morceau complet. Très bien aussi pour la gestion et le contrôle de l'air (prise, rétention, lâcher) Par contre, étudier le répertoire classique est une question de choix et de goût. Ceux qui ont de la répulsion pour le chant classique ne doivent pas forcément passer par cet épisode douloureux ! Il me souvient d'un chanteur de trash metal (garçon d'une extrême gentillesse et d'une grande humilité) que j'ai coaché avant sa tournée mondiale. Nous avons passé en revue les techniques lui permettant d'acquérir et de consolider la puissance vocale d'une part et la résistance d'autre part. C'est ce qu'il lui importait: chanter fort sans gueuler (puissance et non volume donc) et tenir tout un concert sans se retrouver aphone. Et, visiblement ça a marché et à l'air de fonctionner toujours. Mais, au vu du genre musical (metal) il ne me serait même pas venu à l'idée de lui proposer d'aborder ne serait-ce qu'un titre du répertoire classique !!! Ce n'est pas tout à fait le même style... Cela étant, et Golgoth à raison sur ce point, c'est au prof a adapter son cours en fonction des desiderata de l'artiste, qu'il s'agisse d'aborder des titres standards ou inédits si l'élève veut travailler ses propres morceaux. Question de respect des choix.D'autant que, et je le dis par expérience, les métaleux exècrent les autres styles. Une dernière remarque: celui ou celle qui aborde les techniques ET le répertoire classique d'entrée de jeu aura du mal à chanter autre chose car le classique implique un vibrato très présent, une ligne de chant très stricte (c'est une noire pointée et pas une blanche !!!) et un contenu harmonique riche. Par contre celui ou celle qui aborde les techniques et le répertoire classique après avoir chanté du rock ou des variétés n'aura aucun mal à passer d'un style à l'autre en gardant les caractéristiques propres à chaque style. Anecdote: quand je lis la phrase de Golgoth "j'ai eu un professeur de chant classique qui me faisait chanter sur du Sinatra" cela me fait penser au jour où j'ai passé mon audition sur la scène de La Monnaie (Bruxelles) il y a trente ans. Le porte-parole du jury m'a dit "Il faut choisir. Soit vous chanter de l'opéra soit vous chanter du Sinatra. Allez donc voir le premier ténor de ma part car le matériau est au rendez-vous". Amusant, non ? En fait, j'avais la puissance vocale et la voix était relativement bien placée, dans le masque mais elle manquait de stabilité ce que j'ai bien sûr été amené à corriger, justement avec deux ténors italiens qui m'ont fait aussi travailler le répertoire Verdien, notamment. Et, comme je l'évoquais plus haut, cela ne m'empêche pas chanter Elvis, Merle Haggard ou Freddie Mercury ! Il faut donc être précis et exigeant quant à ses choix stylistiques et c'est au prof à assurer. Bon chant !

Un bon arrangement ? La bonne note, au bon endroit par le bon instrument.

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Ah oui, je n'avais pas vraiment bien lu: si effectivement tu cherches à améliorer (donc à atteindre) les aigus, il faut savoir que, en voix pleine, tout est dans l'approche de la question. Il y a plusieurs méthodes. La première, toute simple et à la portée de chacun, est de travailler le morceau complet ou le passage présentant des difficultés, en descendant la tonalité. Exemple: imaginons que le morceau est en do majeur on le travaillera d'abord une quarte plus bas donc en sol, puis en augmentant la tonalité de demi-tons en demi-tons. On peut aussi augmenter la tonalité. Par exemple passer de do majeur à mib majeur à condition toutefois d'augmenter considérablement le tempo ! Exemple, passer de 120 bpm à 150 bpm. Pas très beau à entendre mais redoutablement efficace. Lorsqu'il s'agit d'atteindre UNE note aigue, il est bon de se concentrer sur le groupe de notes qui la précède pour "amener la note aigue dans un fauteuil" et surtout ne pas prendre de respiration au mauvais endroit car à chaque respiration il y a attaque du son et, dans le chant, le plus dur est l'attaque d'une note ou d'un phrasé. L'idéal est d'expliquer à ta prof ce que tu attends d'elle et de déterminer les moyens et délais pour y parvenir. Certains disent qu'il faut un an pour gagner un demi-ton ! Personnellement, je dirais qu'il faut une demi-année pour gagner un ton. A moins d'être un stakhanoviste de l'entraînement auquel cas il est possible de brûler les étapes sans se brûler les ailes. Point important: on a la voix que l'on a. Il est possible de progresser au plan de l'étendue vocale mais il y a tout de même des limites je dirais physiologiques. Un vrai ténor léger par exemple aura tout le mal du monde à descendre audiblement sous le do2. On ne pourra pas lui en vouloir car le répertoire du ténor léger descend rarement sous le mib2. Mais, par contre, il sortira avec plus ou moins de facilité le contre-ut, le do4. Je parle bien du classique. En variétés/rock, on peut se permettre beaucoup de libertés. Voilà, bon travail et surtout que le travail vocal reste un plaisir et sans appréhender les exercices en hauteur. Imagine, le sauteur en hauteur qui, la barre placée à 2m15, se persuade qu'il ne passera pas. Clair, il ne la passera pas. Mais, il a ses repères au millimètre près et sa course et placement initiaux sont prépondérants par rapport au saut en lui même, tu saisis ? @+

Un bon arrangement ? La bonne note, au bon endroit par le bon instrument.

[ Dernière édition du message le 28/04/2017 à 18:39:20 ]

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A mon avis les cours classique te feront d’excellentes bases pour tout chanter ensuite !