Sujet de la discussionPosté le 29/09/2013 à 10:08:09+4dB & -10dB sont dans un studio...
Bonjour
Je suis en train de recâbler une partie de mon studio.
Je me posais une ou deux questions pour lesquelles vous sauriez peut-être m'éclairer :
- Peut on mélanger dans la chaine audio des appareils calibrés en +4dB et d'autres en -10dB sans se poser de question ?
- j'ai des appareils pour lesquels les connectiques XLR sont symétriques et en +4dB, et les prises jack sont assymétriques et en -10dB : y aurait-il (outre la symétrisation) un bénéfice certain à utiliser du XLR (sachant que pour l'instant je n'ai que du jack...) ?
(Lorsque je regarde les tech specs de ces appareils, je constate qu'elles ne sont pas du tout équivalentes pour le XLR et le jack)
Le fait qu'un appareil dispose d'un VU mètre ne donne en aucun cas une indication sur son niveau de référence. Des appareils dont le niveau de réf est -10dBV tout comme d'autre en +4dBu ont des VU mètre. De même, la connectique en entrée/sortie ne donne aucune indication certaine sur le niveau d'entrée/sortie.
De plus, le "gain staging" entre les équipement d'un système audio va beaucoup plus loin que le simple alignement des niveaux de référence (il suffit pour cela d'atténuer la sortie des appareil en +4dBu de 11,8dB et amplifier celle des appareil en -10dBV de 11,8dB). Il faut prendre en compte également les niveau max en entrée/sortie de chaque appareil, ce qui définit le headroom global de tout le système. C'est une étape très importante si on veut éviter de grosses distorsions alors que le niveau semble "normal".
Il faut aussi faire attention a adapter les impédances. Les appareils actuels fonctionnant au niveau ligne s'interfacent en "voltage matching" et non pas en "impedance matching". Autrement dit, on cherche à interfacer une sortie à l'impédance la plus faible possible vers une entrée à l'impédance la plus forte possible, avec la contrainte que plus l'impédance d'entrée est élevée, plus le bruit de fond l'est également (souffle = agitation moléculaire dans un milieu résistif). Généralement, les appareil dont le niveau de référence est de -10dBV ont des impédances bien plus élevées que les appareils en +4dBu. Sans parler du fait que le niveau faible des appareils grand public (-10dBV) égale moins bon rapport signal sur bruit, que ces appareils ont souvent des entrées/sorties asymétrique/mal symétrisée ou faussement symétrisées et que la qualité de leurs alimentations est très souvent (si ce n'est tout le temps) très mauvaise (ce qui induit des instabilités dans le signal audio, entre autre)...
Bref ! Interfacer une mixture d'appareils pro et grand public est un cauchemar qui ne permettra jamais d'obtenir un résultat de haute qualité. On cherche dans ce cas là uniquement à limiter la casse en optimisant les performances des appareils grand public, ce qui forcément ne permet pas d'utiliser les appareils pro à leur plus haut niveau. Il est par ailleurs bon de rappeler que la qualité globale d'un système audio est au mieux égale à celle de son plus mauvais composant.