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Sujet TUTO: Power Drums et Gated Reverb

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1 TUTO: Power Drums et Gated Reverb
Bonjour à tous,

A l'occasion de la sortie d'EAReverb 1.3.0, un tutoriel vidéo a été publié.
Celui-ci évoque différentes techniques permettant d'obtenir des « power drums » grâce à l’utilisation de différents effets.



Voici quelques informations supplémentaires qui pourront peut-être intéresser certains d’entre vous.

Il devrait être possible d’expérimenter tout cela avec vos propres effets (matériels ou logiciels).
Cependant, le seul point qui n’est pas évoqué dans cette vidéo est la mise en place d’une gated reverb (puisque l’outil est intégré à EAReverb).
Voici donc quelques explications…

La « gated reverb » est une technique.
Il ne s’agit pas d’un preset « gate verb » que l’on peut trouver sur certains processeurs d’effet. Dans ce cas, il s’agit bien souvent d’un algorithme dédié.
Une « gated reverb » est la plupart du temps bien plus flexible puisque nous avons accès à tous les paramètres d’une reverb et à ceux d’un gate, mais plus flexible signifie aussi plus complexe à mettre en œuvre.

Historiquement, on associe cet effet à Hugh Padgham qui l’aurait exploité de manière proéminente après l’avoir découvert par accident lors de l’enregistrement du troisième album de Peter Gabriel.
Tandis que Phil (Collins) jouait, le son de la pièce d’enregistrement passait par le micro d’écoute de la console SSL qui n’était pas coupé. Notons au passage que le signal du « listen mic » est fortement compressé.
Les oreilles de Hugh (Padgham) n’ont fait qu’un tour et celui-ci a récupéré le signal dans une tranche de la console avant d’y appliquer un gate.
Le montage ingénieux fut utilisé pour « Intruder » (de Peter Gabriel) qui présente l’avantage d’être un morceau sans cymbales, ce qui faisait partie du cahier des charges pour ce troisième album.

Plus tard, la technique a été utilisée dans “In the air tonight”, “I don’t care anymore”, “I wish it would rain down”, “Mama” … mais aussi “Every breath you take” et plein d’autres morceaux anthologiques sur lesquelles nous, enfants des années 70, avons flirté, joué au Rubik’s Cube, rêvé d’être batteur ou encore, extrait du code binaire pour créer des samples sur C64…

De nos jours, c’est plus facile à mettre en place, à un point que ça en est presque écœurant ;-)
Cependant, vous aurait besoin d’un gate avec entrée auxiliaire (« Key Input » ou « Sidechain »).
Voici le plan de routage :

GatedReverb-Routing.jpg

Comme vous pouvez le constater, c’est le signal non traité (« dry ») qui déclenche le gate, et non pas le son « réverbéré ».
Dans le cas contraire, le temps d’ouverture serait bien plus difficilement contrôlable.
Aussi, nous aurions à changer les paramètres du gate à chaque modification de la reverb.
Il y a plein d'autres raisons mais pour faire bref, on ne chasse pas les mouches avec des saucisses... optez pour un « sidechain gate ».

Dans le cas d’une prise acoustique et de l’utilisation des micros d’ambiance, l’utilité de l’entrée auxiliaire est encore plus évidente. En effet, TOUT passe par les micros d’ambiance (cymbales, fûts, mouches, …) et appliquer un gate (simple) serait quasi-inutile. Il faut donc que la piste de caisse claire (ou du fût travaillé) déclenche le gate mais que celui-ci agisse sur la reverb naturelle de la « drum room ».

Il est alors nécessaire de séparer les éléments de la batterie puisque nous voulons appliquer l’effet sur une partie ou l’ensemble des fûts, mais pas sur le reste.
L’idéal serait évidemment d’exiger de votre batteur qu’il range ses cymbales ou qu’il les jouent, lui ou Stewart Copeland, lors d’une seconde prise (cf. « Red Rain » dans « So » de Peter Gabriel).
Sinon, il faudra faire avec la repisse de charley dans le(s) micro(s) de caisse claire, à l’ancienne… ou utiliser une batterie virtuelle avec sorties séparées. Notez que vous pouvez essayer de router les micros d’ambiance vers une sortie spécifique est utiliser celle-ci à la place d’une reverb.

Dans le cas d’une très grosse reverb, il est fort possible que le signal émis par un impact soit encore présent dans la queue de reverb lors du coup suivant. Le module gate d’EAReverb a été étudié pour palier à cela. Dans le cas d’un autre couple reverb + gate, il faudra probablement réduire le « decay » de la reverb... et si vous avez choisi d’utiliser des micros d’ambiance dans une cathédrale, je vous souhaite bien du courage.

Dans la vidéo, la « Snap Compression » est également évoquée. Cette technique permet une compression importante tout en préservant les « transients » grâce à un temps d’attaque suffisamment long (40-50ms). Comme dirait Chef Piège, ça donne du punch :D:

Enfin, puisqu’il fallait séparer la grosse caisse et la caisse claire du reste des voies de batterie, vous pourrez observer comment ceci est réalisable dans le séquenceur Tracktion, par le biais d’un « wrapper ».

Si vous avez des questions, n’hésitez pas à demander ;-)
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"peaudra" ? C'est quoi ?
EDIT: Ah oui, pardon... Va falloir que je révise mon verlan (trop vieux!).

[ Dernière édition du message le 11/02/2020 à 19:38:29 ]

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pendant que j'y suis : cette technique est exclusivement utilisée sur les éléments percussifs ?

[ Dernière édition du message le 11/02/2020 à 20:04:36 ]

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Oui, clairement.
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merci pour la confirmation et pour avoir donné le temps d'attaque, ça rejoint mes essais.
et hop, un nouveau tuto à venir...
edit : https://fr.audiofanzine.com/environnement-de-developpement-audio/synthedit/synthedit/pedago/astuces/gated-reverb-1-et-2-8705/

[ Dernière édition du message le 12/02/2020 à 00:42:25 ]