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Sujet Différence CST RT-040, EBU R-128 ?

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1 Différence CST RT-040, EBU R-128 ?
Bonjour les sondiers, je rédige actuellement une soutenance d'études et j'en viens à parler rapidement de mise aux normes. :clin:

Je n'ai toujours pas compris la différence entre les réglementations de la CST RT040 et celles de la EBU R128 en vigueur, je ne vois pas de différence au niveau applications (les deux servent à réguler les niveaux de Loudness moyen, de dynamique, d'excursion du short-term, et du true-peak crête d'un PAD) pour les programmes destinés à la diffusion grand public. :clin:

La seule différence que j'ai trouvé c'est la tolérance sur le True Peak a -3dBTP chez la CST, et -1dBTP (un peu plus sympa) chez la EBU. :?:

J'ai pu trouver de la documentation précise sur la CST (qui indique les valeurs suivantes: Integrated = -23LUFS, LRA = 20LU max, True Peak: -3dBTP max, Short Term: -20LUFS max; sachant que des variations ont lieu en fonction de la longueur du pgm), mais rien pour la R128. :|

pourriez-vous m'éclairez (avec une lampe halogène par exemple) ? :bravo:

"La musique, c'est du bruit qui pense."

_V. Hugo

[ Dernière édition du message le 10/06/2021 à 23:02:11 ]

2
Salut,

Tout dépend de ce que tu veux savoir exactement, il y a beaucoup à dire...

Déjà il faut comprendre d'où viennent ces documents pour les remettre dans leur contexte :

CST : organisme purement français (relativement petit) qui à ma connaissance ne s'occupe que de l'audiovisuel (cinéma)
EBU : organisme essentiellement européen, beaucoup plus gros, qui émet des recommendations dans de plus larges domaines (cinéma, plateformes de streaming, etc.)
AES : tu ne l'as pas cité mais c'est probablement le plus connu au niveau mondial, il est basé aux US mais c'est un organisme à vocation internationale

Tu parles de normes, mais il s'agit essentiellement de recommendations, pas d'obligations. En tous cas pour la partie audio (je connais mal le monde de l'audiovisuel).

Pour répondre à ta question, la différence entre les deux documents que tu cites c'est que le premier (CST) concerne uniquement la télévision française alors que le second (EBU) concerne les algorithmes de normalisation de la sonie (loudness) dans de nombreux domaines (voir notamment la dernière révision de la R128 qui s'adresse spécifiquement aux plateformes de streaming audio).

A noter : l'AES planche depuis le début de l'année sur une révision majeure de sa propre recommendation sur la normalisation audio, la TD1004, qui devrait être publiée prochainement. Plusieurs des plateformes de streaming majeures (Spotify, Apple...) ont été présentes lors des discussions techniques avec le comité de rédaction (présidé par Bob Katz) et ont donné un avis favorable sur l'essentiel du contenu. J'ai fait un post à ce propos dans un sujet sur le mastering je ne sais plus où sur ce forum.

[ Dernière édition du message le 11/06/2021 à 14:32:03 ]

3
Citation de Jean-Marc :
Salut,

Tout dépend de ce que tu veux savoir exactement, il y a beaucoup à dire...

Déjà il faut comprendre d'où viennent ces documents pour les remettre dans leur contexte :

CST : organisme purement français (relativement petit) qui à ma connaissance ne s'occupe que de l'audiovisuel (cinéma)
EBU : organisme essentiellement européen, beaucoup plus gros, qui met des recommendations dans de plus larges domaines (cinéma, plateformes de streaming, etc.)
AES : tu ne l'as pas cité mais c'est probablement le plus connu au niveau mondial, il est basé aux US mais c'est un organisme à vocation internationale

Tu parles de normes, mais il s'agit essentiellement de recommendations, pas d'obligations. En tous cas pour la partie audio (je connais mal le monde de l'audiovisuel).

Pour répondre à ta question, la différence entre les deux documents que tu cites c'est que le premier (CST) concerne uniquement la télévision française alors que le second (EBU) concerne les algorithmes de normalisation de la sonie (loudness) dans de nombreux domaines (voir notamment la dernière révision de la R128 qui s'adresse spécifiquement aux plateformes de streaming audio).

A noter : l'AES planche depuis le début de l'année sur une révision majeure de sa propre recommendation sur la normalisation audio, la TD1004, qui devrait être publiée prochainement. Plusieurs des plateformes de streaming majeures (Spotify, Apple...) ont été présentes lors des discussions techniques avec le comité de rédaction (présidé par Bob Katz) et ont donné un avis favorable sur l'essentiel du contenu. J'ai fait un post à ce propos dans un sujet sur le mastering je ne sais plus où sur ce forum.


D'accord, donc l'EBU R128 est de plus grande envergure, et couvre des domaines plus larges que la CST qui s'occupe de la TV & Cinéma, merci :clin:

"La musique, c'est du bruit qui pense."

_V. Hugo

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La différence dans les valeurs "true peak" est liée aux différentes chaines d'encodage "lossy" utilisées lors de la diffusion. Plus on compresse la taille du flux de données, plus la valeur "true peak" doit être réduite. Plus on décode pour réencoder, plus la valeur "true peak" doit être réduite.
5
Citation de laurend :
La différence dans les valeurs "true peak" est liée aux différentes chaines d'encodage "lossy" utilisées lors de la diffusion. Plus on compresse la taille du flux de données, plus la valeur "true peak" doit être réduite. Plus on décode pour réencoder, plus la valeur "true peak" doit être réduite.


Ah ? jamais entendu parler de ça

Ca signifierai que la CST réduit un peut son dbTP max. parce qu'il y a plus de compression avec pertes dans les diffusions françaises ?

"La musique, c'est du bruit qui pense."

_V. Hugo

6
Non, cela signifie simplement que la CST donne une recommendation beaucoup plus conservatrice/prudente. Ce qui est logique puisqu'elle ne s'adresse qu'au monde de l'audiovisuel, ou le besoin en "loudness" est totalement différent de celui de la musique.

La raison pour laquelle ces organismes recommandent de conserver autant de marge est celle mentionnée par laurend : lorsqu'un fichier wav (ou autre format lossless) est encodé dans un format compressé (lossy, tel que mp3, aac, ogg ou autre), la reconstruction d'une onde à partir d'échantillons non continus entraine sur les crêtes une augmentation momentanée du signal, qui peut dans certains cas être assez conséquente (jusqu'à plus de 2 dB). C'est ce qu'on appelle les intersample peaks. Je ne sais pas s'il existe un terme français mais on peut traduire cela par crêtes inter-échantillon.
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Ce phénomène existe non seulement quand on encode, mais aussi dès que fait un traitement qui suppose un recalcul des échantillons (timestretch, conversion de fréquence d'échantillonnage, pitch, etc). Par définition, un Peak intersample peut se retrouver devoir être quantifié, et si avant il dépassait le niveau du 0dBfs, il ne peut pas être quantifié correctement.

Alan Parson a dit : "Audiophiles don't use their equipment to listen to your music. Audiophiles use your music to listen to their equipment."

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D'accord, d'accord... C'est donc une sécu de prévoir un true peak max de valeur N si les peak intersamples peuvent atteindre N+valeur trop haut ... Merci pour vos réponses

"La musique, c'est du bruit qui pense."

_V. Hugo

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En pratique, s'il n'y a aucun traitement, les TP supérieurs à 0dBfs ne gênent que si on fait la conversion analogique vers numérique avec un très mauvais convertisseur. Dans ce cas, le souci des TP devient tout à fait secondaire. Mais dans le domaine audiovisuel (TV, radio et autres) le problème est différent dans la mesure ou il y a toujours un dernier traitement à la diffusion.

Alan Parson a dit : "Audiophiles don't use their equipment to listen to your music. Audiophiles use your music to listen to their equipment."

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Alan Parson a dit : "Audiophiles don't use their equipment to listen to your music. Audiophiles use your music to listen to their equipment."