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réactions au dossier Les ingés son de Sodasound parlent de leurs relations avec les artistes

  • 28 réponses
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Sujet de la discussion Les ingés son de Sodasound parlent de leurs relations avec les artistes
4320.png
Lors de notre visite dans les studios de Sodasound, Julien Maurel et Sébastien Cesar Petit nous ont partagé leur expérience sur la gestion des relations avec les artistes dans les sessions prises de sons et mixages.


Lire l'article


Ce thread a été créé automatiquement suite à la publication d'un article. N'hésitez pas à poster vos commentaires ici !

Hushman

Suivez moi sur Instagram : @hushman_audiofanzine

2
Quel bavardage inutile ! Tellement Français...
3
Inutile? Vraiment?

« Il est généralement vain de parler faits et analyse à des ignorants qui se complaisent dans leur sentiment de supériorité morale. » Thomas Sowell

https://soundcloud.com/polemos-855710296

4
Citation de Analog :
Quel bavardage inutile ! Tellement Français...


Le fameux "tellement français" utilisé pour tout et n'importe quoi...
5
Ben non. C'est très juste. C'est juste un peu fouillis dans le discours et pas très structuré, mais sinon, ce qu'ils disent est très juste et très utile dans le rapport avec les artistes qu'on enregistre ou qu'on produit.

Et il y aurait encore tant, tant de choses à dire.
6
Bonjour, le discours est très pertinent. Comment gérer l’humain et les enjeux qui parfois aveuglent l’artiste sur l’idée qu’il a de son projet et ses attentes? Ça ne se règle pas comme une console ni une gratte. Mais l’écoute, les conseils, le ton à utiliser et la confiance à créer sont l’indispensable. Très bonne vidéo. Merci.
7
le concept est bon mais le format est inadapté. 8 minutes pour parler des relations humaines c'est trop court.
De plus c'est un sujet qui demande à être préparer pour avoir de la consistance. Là il y a plus de 40 points de montages pour 8 minutes de video.... vive youtube et les youtubeur :oops2:
il y a certes quelques points intéressants mais je n'adhère pas à l'essentiel du propos.
et pour finir, ce n'est pas la modestie qui les étouffe :mrg:

mais je suis surement déjà passé du coté des vieux cons :clin:

->  -->  --->   ---->  On fait le tour de l'atelier ?

8
Citation :
mais je n'adhère pas à l'essentiel du propos

Pourquoi ou en quoi ?
Et en quoi trouves-tu qu'ils ont le melon ?
9
Quand j'enregistre un groupe, qu'il soit confirmé ou moins confirmé, je l'installe correctement, je le mets à l'aise et une fois qu'il est entrain de jouer je quitte le studio et le laisse enregistrer tranquille en laissant tourner le magnéto pour qu'il fasse 4 ou 5 prises pénard. C'est une technique très cool, certes un peu à l'ancienne, mais au moins, le groupe ne se sent pas regardé, mais libre avec lui-même dans son interprétation. Ca à toujours bien marché comme cela et ça met tout le monde à l'aise

[ Dernière édition du message le 24/02/2022 à 12:13:53 ]

10
Citation de Will :

Pourquoi ou en quoi ?
Et en quoi trouves-tu qu'ils ont le melon ?


La phrase d’accroche du reportage commence par " les gens viennent avec un projet artistique, c'est la chose la plus importante à leurs yeux"

pour moi, lorsque j'enregistre ou que je mix, leur projet artistique est ce qu'il y a de plus important à mes yeux, car sans leur projet, pas de travail, pas de salaire. et le client doit sentir que son projet est essentiel pour moi.

Dans le même sens, j'ai eu des "producteurs" qui m'ont demandé de mixer des titres ou faire des voix sans que ce soit le projet le plus important à leur yeux et de loin. cela n'a pas empeché mon entière implication.

Pour moi, un technicien (et pas un ingenieur, ou alors qu'il me montre un vrai diplôme d’ingénieur et pas un bachlor de la SAE) est au service du client, il reste en retrait et fait ce qu'on lui demande. Lorsqu'un chanteur me demande si sa prise est bonne, je la lui fait écouter et lui demande son avis. je ne suis ni producteur, ni réalisateur! mon avis n'est pas essentiel dans son projet , ce n'est en rien objectif puisque c'est artistique. si un guitariste me pose la question "suis je en place?" lors d'un doublage de guitare, je peux lui répondre puisque c'est objectif.

Lorsque j'enregistre entièrement un projet d'artistes, je les mets toujours bien en garde sur leur préparation en expliquant bien que le fait de ne pas être "prêt" va couter du temps et de l'argent.

Je ne suis pas la pour palier à leur manque de préparation, je ne suis pas un magicien (comme le reportage a tendance à le sous entendre) juste un technicien qui va faire au mieux avec ce qu'on lui donne dans un temps impartis.

:clin:

->  -->  --->   ---->  On fait le tour de l'atelier ?

[ Dernière édition du message le 24/02/2022 à 12:58:26 ]

11
(Ce qui me gêne, on est sur AF (dédié au son), dans un studio (traité acoustiquement), il y a du gros matos (dans tous les coins) et on a le rendu d'un mauvais smartphone.) :fleche:
12
Citation de RingMod :
(Ce qui me gêne, on est sur AF (dédié au son), dans un studio (traité acoustiquement), il y a du gros matos (dans tous les coins) et on a le rendu d'un mauvais smartphone.) :fleche:


Merci, je me demandais ce qui clochait sur mon installation audio.

influences : last.fm/artists
projets : lying-dalai, Poltergast, 1&0's, Paula Berthe, elabo, l4d4

 

13
plcv83

Je n'ai aucune connaissance dans le milieu de la production / studio pro. Donc je vais me contenter de poser des questions à la schtroumpf.

Est-ce que la notoriété d'un studio auprès des artistes a un impact sur les demandes de ces mêmes artistes de bosser avec tel ou tel studio ?

Est-ce qu'un artiste qui annonce "chez untel ils sont chiant et s'impliquent trop et ça dénature le morceau" ou "chez untel, ils te poussent à te sortir les doigts et tu bosse mieux et tu sors des trucs que t'imaginais pas pouvoir faire" ça peut rentrer en ligne de compte, en passant par le bouche à oreille ?

Quel serait le bon dosage ?

Si au dos de la pochette il y a écrit "Enregistré et mixé au studio Machin, sur la route de Mènetout, après le perfo-chambranle de Mezimieux", cela n'engage-t-il pas de facto la responsabilité du studio dans la bonne santé de l’œuvre finale ? Donc son implication dans la genèse ? La gestation ? La naissance du morceau ?

Plus de questions.
Mais si un jour je me pointe dans un studio avec des musiciens débutants comme moi, comme je n'y connais rien en mixage (ou à force pas grand-chose), je serai ravis qu'une personne ayant déjà vu passer du monde me dise si tel ou tel formule d'accompagnement de va pas ruiner l'intention de la voix, s'il vaut mieux conserver ou pas une doublure entre deux lignes instrumentales sous peine de rendre le mixage trop gras ou trop plat, si alléger ou supprimer la cloche de ride ne permettrait pas de mieux comprendre le texte, etc... Si j'ai bien compris, un producteur devrait se charger de ce genre de trucs, parfois c'est un des zicos du groupe. Mais en l'absence de producteur attitré, le rôle ne tombe-t-il pas un peu par automatisme sur les épaule du quidam se cognant le mixage ? (Ah, ben si en fait il restait une question).

[ Dernière édition du message le 24/02/2022 à 18:39:30 ]

14
D'après ce que j'en sais et ma maigre (unique) expérience en studio pro, la "tradition" ou "l'usage" dans le domaine pop-rock c'est que l'ingé-son est également producteur. De fait il pousse les zicos à donner le meilleur d'eux-même, de faire la performance ultime. Il s'engage aussi sur le plan artistique. Ici cependant il peut se montrer plus ouvert en discutant avec le-les artiste-s mais en général il a une idée personnelle de la manière dont ça doit sonner pour que cela fonctionne. Enfin dernière chose : au mixage c'est généralement "laissez-moi bosser tranquille, je connais mon boulot". Je l'ai vécu et de ce que je connais de l'histoire du rock ce type de fonctionnement a été très courant et probablement majoritaire dans les studios à la grande époque. Personnellement j'en ai souffert et au final je n'ai été satisfait ni de la manière dont ça s'est passé, ni du résultat final.
Mais c'était une autre époque, j'imagine que les choses ont bien changé. Quoi qu'il en soi il doit toujours être difficile de trouver l'équilibre et le "ton" juste entre être au service de l'artiste et lui apporter son expertise professionnelle.

Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?

[ Dernière édition du message le 24/02/2022 à 19:19:19 ]

15
au fait il n'y a pas de règle.

J'ai juste donné mon point de vue de gas qu'a fait de l'enregistrement / mixage de groupe amateur dans les année 90 dans des petits studios régionaux et qui maintenant fait ça de temps en temps pour mon plaisir (sans négliger l’aspect financier)

Il m'a été amené de m'impliquer plus dans l'arrangement/réalisation de morceaux lorsqu'on me l'a demandé mais toujours en précisant bien que cela allait ajouter du temps au projet car lorsqu'un groupe amateur (voir ce qu'on appelle semi-pro) doit se remettre en question, il n'a pas la flexibilité qu'ont les pros.
tous cela doit être discuter avant la mise en route du projet.

pour Jensouniev: bien sur qu'on prends en charge le projet du groupe et qu'on les guide, surtout les amateurs. Mais lorsqu'un groupe book le studio pour 2 jours pour enregistrer/mixer 4 titres parce qu'ils n'ont pas plus de moyens financiers pour un jour de plus, en tant que techniciens, tu dois gérer la séance et faire des choix dans tes conseils pour qu'a la fin du 2ième jour ils ressortent du studio avec un produit fini qui leur ressemble. pas le temps pour changer le kit de batterie ou essayer d'autre ampli...
DONC IL FAUT LEUR DIRE DE SE PREPARER POUR LA SEANCE ! et surtout comment le faire :-)

voila un sujet intéressant: comment se préparer pour une séance de studio !

->  -->  --->   ---->  On fait le tour de l'atelier ?

[ Dernière édition du message le 24/02/2022 à 21:01:04 ]

16
Citation de jensouniev :

Si au dos de la pochette il y a écrit "Enregistré et mixé au studio Machin, sur la route de Mènetout, après le perfo-chambranle de Mezimieux", cela n'engage-t-il pas de facto la responsabilité du studio dans la bonne santé de l’œuvre finale ? Donc son implication dans la genèse ? La gestation ? La naissance du morceau ?


Je ne sais pas vous mais pour ce qui concerne mes écoutes beaucoup d'albums sont enregistrés et mixés dans plusieurs studios. Même en faisant un peu attention il est presque impossible (hormis si la précision est faite ou en contactant directement l'artiste) de pouvoir raccorder un morceau à un studio.
17
Bosser avec eux est vraiment la meilleure expérience de studio que j’ai pu avoir!
18
Citation :
je ne suis ni producteur, ni réalisateur

Citation :
J'ai juste donné mon point de vue de gas qu'a fait de l'enregistrement / mixage de groupe amateur dans les année 90 dans des petits studios régionaux et qui maintenant fait ça de temps en temps pour mon plaisir (sans négliger l’aspect financier)

Ah... ok. Donc tu connais parfaitement le rôle et le travail des producteurs et réalisateurs professionnels. :bravo:
19
Ingé en studio pro depuis plus de 10ans j'peux vous dire qu'il n y a pas de règles.
Certain artistes souhaitent juste un ingé qui n'amène pas forcément quelques choses d'artistique. Et d'autres souhaite une étroite collaboration artistique.
Cest aussi valable dans l'autre sens car tout les ingé n'ont pas de talent artistique et d'autres sont de vrais artistes musicien en parallèle.
Personnellement je me situe du côté engagé artistiquement mais jai pas de soucis pour être en mode pure technique ponctuellement.
Et oui les artistes parlent beaucoup entre eux, regarde ce que les autres groupes sort de tel studio etc.. l'argument principal pour bosser avec moi au-delà du son est justement l'engagement artistique, et ils le mentionnent très clairement. De plus j essaye au maximum de tout faire directement avec les artistes, édition mixage mastering et ça ca compte beaucoup aussi a leur yeux car on fait les choix ensembles. Mais encore une fois on est tous différents
Apres en terme de gestion, cest incroyable toutes les histoires improbables qui peut arriver, cest clair qu'il faut savoir gérer les émotions et même parfois calmé le côté trop festif pour garder du sérieux et obtenir le résultat attendu. Car il y en a il se mettent cher quand même :lol:
20
+1

Citation :
l'argument principal pour bosser avec moi au-delà du son est justement l'engagement artistique, et ils le mentionnent très clairement

Pareil pour moi. D'autant plus que je suis d'abord musicien avant d'être ingé son. Il arrive d'ailleurs le plus souvent que je fasse une partie de la musique. Pas la composition, mais l'orchestration et les arrangements.

Par contre, editing et mixage, je fais la majorité du boulot seul parce que c'est pas toujours hyper fun pour l'artiste que d'attendre à côté de moi pendant que je bosse pour avoir juste un truc à dire de temps en temps. Mais je termine avec l'artiste et les décisions lui reviennent, appuyées par mes conseils... qu'il/elle suit ou pas.
L'intérêt de faire l'essentiel du boulot seul est aussi que l'artiste revient en studio écouter le résultat avec des oreilles fraîches et un certain recul.

[ Dernière édition du message le 27/02/2022 à 08:46:22 ]

21
Ça vous est déjà arrivé d'avoir un chanteur qui veuille faire lui-même le comping des prises voix ?
22
Oui, moi-même dans mon propre home-studio :mrg:

Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?

23
Non. Par contre, c'est le peu d'editing que je fais avec l'artiste. Notamment parce que c'est généralement assez rapide : je ne fais jamais du saucissonnage mot à mot avec 36 prises. Je pousse au maximum les chanteurs / chanteuses (mais aussi les autres musiciens) à faire des prises en on-shot ou en tous cas les plus longues possible (genre tout un couplet, tout un refrain...)
Le choix est toujours de privilégier la vie, la musicalité sur la perfection technique. Si au pire on a très bonne prise avec un pain (un bafouillement, une fausse note, un mauvais mot), on peut ne refaire que ce passage là.
Le fait de le faire immédiatement pendant la séance permet :
- de vérifier que les prises se tiennent, qu'on n'a pas un changement de timbre ou d'intensité non voulu entre deux parties qui s'enchaînent, sinon, on refait et l'artiste sait exactement quoi faire
- de valider tout de suite avec l'artiste de la justesse de privilégier la musicalité, la vie et l'émotion sur la perfection technique
- d'avoir une piste propre pour faire les back-vocals dessus quand il y en a (et c'est assez fréquent)

[ Dernière édition du message le 28/02/2022 à 07:35:36 ]

24
Merci pour ces précisions. Ça pourrait influer sur mon workflow, même si en bossant seul au casque on a du mal à s'entendre sur le moment avec les oreilles d'un technicien.
25
Précision
Citation :
- de valider tout de suite avec l'artiste de la justesse de privilégier la musicalité, la vie et l'émotion sur la perfection technique

ça n'a rien d'évident.
C'est assez énorme le nombre de fois où, en écoutant une super prise très expressive, un musicien ou chanteur fait "ah, j'ai merdé là. Et là, et là c'est pas top, il faut la refaire" alors que tout le monde dans le studio trouve que la prise est très bonne.
Moi le premier, on a souvent du mal, concernant ses propres prises à voir la puissance de l'ensemble et on se focalise sur les éventuelles imperfections, aussi minimes soient-elles. Alors qu'on fait très bien la nuance quand il s'agit des prises des autres.
Quand j'ai affaire à un groupe, c'est assez facile puisque généralement, tout le monde est du même avis sauf le musicien dont c'est la prise.
Quand j'ai affaire à un artiste seul, il m'est arrivé de lui faire écouter des exemples de morceaux archi célèbres dans lesquels il y a des pains.

Entendons-nous bien : il ne s'agit pas de se contenter du médiocre si l'artiste peut faire mieux. Mais on cerne vite le niveau technique des musiciens à qui on a affaire et on sait vite donc s'ils pourront faire mieux techniquement tout en conservant une puissance d'interprétation.

Or, quand la technique ne suit pas, je privilégie l'interprétation, estimant qu'il vaut mieux une prise imparfaite techniquement, mais qui sonne, qui soit vivante, émouvante, qu'une prise nickel techniquement, mais où ça ne joue pas, plate, dans laquelle il ne se passe rien.
Or, chez les musiciens dont la maîtrise technique est perfectible, le fait de chercher la prise techniquement parfaite les conduit la plupart du temps à crisper leur jeu, à jouer très sage, en sécurité. Mon but est plutôt qu'ils se lâchent et qu'ils se donnent un max.

Le boulot peut être aussi, quand il y a un passage qu'un musicien n'arrive pas à passer, de le lui faire jouer autrement, de faire un truc plus facile. Ceci permet d'avoir une prise propre, de le rassurer et suffit parfois (pas toujours) à le libérer pour faire ensuite la prise telle qu'il voulait la jouer originellement sans se planter. Parce que la peur de se planter est généralement le meilleur moyen de se foutre dedans.