Le Taz
« Le must des amplis multicanaux. »
Publié le 23/05/16 à 11:10
Rapport qualité/prix :
Correct
Cible :
Les utilisateurs avertis
PRESENTATION
4 x 12ax7, 2 x 6L6 (ou EL34 au choix) pour 50w. Circuit câblé à la main en point par point au Royaume-Uni. L'ampli est basé sur le Cornford MK50H, ampli monocanal avec boost intégré réglable, auquel Martin Kidd (le concepteur) a ajouté un canal clair. On a donc un gros overdrive de filiation marshallienne, avec une pointe de Vox dans le voicing global, dont le boost le propulse dans des saturations dantesques qui restent précises. Là où le MK50H originel gardait une part de JMP/JCM800 2204, le MK50HII s'attaque directement au Friedman BE100. Un ampli qui correspond parfaitement au partenariat entamé par la marque avec Guthrie Govan.
On dispose de deux boucles d'effets en série séparées, sélectionnables au footswitch, et assignables (mémorisation à une configuration précise du canal et/ou du boost) via le footswitch Effects Loop Auto Assign ! Et comme sur le MK50 moncanal, deux Master Volume indépendants, qui vous permettent de régler deux volumes (solo et rythm), avec une fluidité dans la transition absolument incroyable. Bref, autant dire que cet ampli est complet de chez complet, sans le moindre buzz, souffle ou poc lorsque l'on switche l'une ou l'autre de ses fonctions. Un travail d'orfèvre, une qualité de fabrication comme très peu de constructeurs savent le faire. On est sur du très haut de gamme. Franchement, j'ai eu des Bogner bien plus chers et pourtant pas à ce niveau de fabrication (et là, je parle bien du Helios ou du XTC101B, rien que ça).
UTILISATION
Première chose : c'est un Cornford, et on est dans le très haut de gamme : on met sous tension... le bruit est si discret qu'on le discerne à peine. Il m'est arrivé d'oublier que l'ampli n'était pas éteint ! La sensation de qualité se confirme avec le stand by off : aucun souffle, même lorsque l'on coupe le volume de sa gratte sur le canal overdrive. Pas le moindre bruit parasite. Je n'ai vu ça que chez Soldano jusqu'ici. Il est même plus discret que mon MK50H original.
Alors, le truc qui fait peur avec cet ampli, c'est le nombre d'options accessibles, le footswitch dont l'ordonnancement surprend au début mais il se révèle tout à fait naturel à l'usage. L'ampli s'avère au final très intuitif, et contrairement à beaucoup d'usines à gaz, ces fonctionnalités n'altèrent ni le son, ni l'utilisation de l'ampli. Sont accessibles des sons bluesy comme des leads pour metalleux énervés. Il couvre VRAIMENT tout.
SONORITÉS
C'est un Cornford jusqu'au bout des ongles, avec ce voicing typique qui évoque un cross-over Marshall/Vox (le grain de l'un avec une touche de voicing de l'autre) qui aurait été fabriqué par Soldano (mais avec un son totalement british). C'est très touch sensitive, très défini, vivant, même avec des taux de satu monstrueux. Ca reste d'une grand facilité à jouer, tout en offrant une très grande dynamique.
- Overdrive : La partie drive est donc celle du MK50H, avec un poil plus d'harmoniques, et adoucie dans les aigus, ainsi qu'un étagement du gain différent. L'overdrive de base va donc un peu moins loin que sur le MK50H original, mais permet d'avoir des crunchs déjà bien soutenu, largement assez pour du classic-rock, AC/DC, blues, etc. Je dirais que c'est un canal bleu d'XTC, mais plus organique, authentiquement british. Il prend extrêmement bien les pédales de boost et d'overdrive.
L'overdrive ou son lead se règle en fonction du drive de base (volume), allant d'un drive chaleureux et smooth (pour les blueseux et les rockers) à un son lead échevelé qui ravira metalleux comme shredders, avec toute une palette de nuances entre ces deux extrêmes. Même à des taux vertigineux ou des réglages zarbis, comme sur le monocanal, ça reste ultra-dynamique (vous pouvez revenir au son clair au potard de volume) tout en restant facile à jouer. On retrouve la proposition Cornford d'origine, un super Marshall qui aurait été réalisé avec le savoir-faire de Mike Soldano, dans le respect du son british.
- Clean Le canal clean peut paraître assez austère par rapport à d'autres cleans : il ne crunchera jamais ! Pour un blueseux, c'est un peu dommage, mais pour les utilisateurs de pédales, les fans de sons Floydo/Edgiens, ce sera parfait. Selon le dosage du volume du canal saturé, on peut être amené à pousser le volume du clean pour un meilleur équilibre, d'où ce choix de Martin Kidd, qui propose un drive (ou canal 2 théorique) qui cleane plus facilement que sur la version monocanale d'origine. Ce canal est idéal pour le funk, les arpèges très clairs, comme plateforme à pedalboard. Pour autant, il sonne avec beaucoup de corps, très large, mais sans bosse particulière qui lui aurait conféré un caractère bluesy ou jazz. Il pourra paraître froid pour certains usages, mais pratique pour d'autres.
Sur le MK50HII le canaux ont chacun un volume d'entrée et un volume de sortie, le tout contrôlé par deux master volumes. On peut donc jouer avec le volume de sortie du canal saturé pour pousser le canal clean tout en gardant un son équilibré entre les deux. Pour info, le volume du canal saturé (pas son gain) donne la même valeur que sur la version monocanale (qui n'a que le gain et le MV) en étant réglé à midi. En poussant, on attaque donc plus fort la section de puissance, permettant d'obtenir des rendus assez différents que les rockers en particulier apprécieront.
AVIS GLOBAL
J'ai eu pas mal d'amplis (joué tous les Cornford, sauf le RK100 et le Hurricane), et tester de l'ampli boutique, y compris les références du genre : le Bogner XTC 101B, Helios 100, Friedman BE100... Je ne suis pas fan de multicanaux, j'ai d'ailleurs revendu mon XTC. Je me suis précipité sur ce Cornford MK50HII qui est extrêmement rare sur le marché. Quand j'ai branché pour la première fois un Friedman BE100, je me suis dit "ok, mais ce son là, je peux le sortir avec mon MK50HII... mais qui lui peut faire bien plus de choses que ce BE100, en plus".
Par rapport au MK50H original, sorte de JCM800 sous stéroïdes, le drive est moins rugueux, moins agressif, délivrant un peu plus d'harmoniques et un grain légèrement plus lisse ou doux. Un rendu donc tout à fait british, mais un peu plus moderne. On retrouve le même équilibre entre dynamique et confort de jeu (pour moi, la balance parfaite). L'ampli ne fera jamais le cache-misère, offrira du répondant et du grain au guitariste tout en lui permettant les acrobaties de shredder. A titre perso, j'aime moins l'évolution qui tend à amener ces harmoniques et à lisser ce son, à adoucir son grain, habitué que je suis à mon MK50H original (#39 !) mais qui conviendra à beaucoup plus de monde.
Sans hésitation, le MK50HII est le meilleur "switcher" que j'ai joué, à égalité avec mon Brunetti Mercury 100 (mais dans un autre genre). Il est bien plus authentique, organique et dynamique que la référence du genre, le Bogner XTC, avec une palette sonore bien plus large qu'un Friedman BE100 qui sera lui très monotâche, et dont le MK50HII peut reproduire les leads sans problème. C'est un must pour les amateurs de prog ou de rock, permettant de belles articulations de jeu, une palette de sons et de presets large, une utilisation simple et directe, ou plus complexe sans jamais rien concéder à la qualité du grain. C'est une alternative sérieuse au Bogner XTC101B, sans le souffle ou le footswitch monstrueux, avec un grain bristish, capable d'offrir des crunchs beaucoup plus organiques, et des leads d'une grande pureté, dans le grain, la dynamique et la précision.
4 x 12ax7, 2 x 6L6 (ou EL34 au choix) pour 50w. Circuit câblé à la main en point par point au Royaume-Uni. L'ampli est basé sur le Cornford MK50H, ampli monocanal avec boost intégré réglable, auquel Martin Kidd (le concepteur) a ajouté un canal clair. On a donc un gros overdrive de filiation marshallienne, avec une pointe de Vox dans le voicing global, dont le boost le propulse dans des saturations dantesques qui restent précises. Là où le MK50H originel gardait une part de JMP/JCM800 2204, le MK50HII s'attaque directement au Friedman BE100. Un ampli qui correspond parfaitement au partenariat entamé par la marque avec Guthrie Govan.
On dispose de deux boucles d'effets en série séparées, sélectionnables au footswitch, et assignables (mémorisation à une configuration précise du canal et/ou du boost) via le footswitch Effects Loop Auto Assign ! Et comme sur le MK50 moncanal, deux Master Volume indépendants, qui vous permettent de régler deux volumes (solo et rythm), avec une fluidité dans la transition absolument incroyable. Bref, autant dire que cet ampli est complet de chez complet, sans le moindre buzz, souffle ou poc lorsque l'on switche l'une ou l'autre de ses fonctions. Un travail d'orfèvre, une qualité de fabrication comme très peu de constructeurs savent le faire. On est sur du très haut de gamme. Franchement, j'ai eu des Bogner bien plus chers et pourtant pas à ce niveau de fabrication (et là, je parle bien du Helios ou du XTC101B, rien que ça).
UTILISATION
Première chose : c'est un Cornford, et on est dans le très haut de gamme : on met sous tension... le bruit est si discret qu'on le discerne à peine. Il m'est arrivé d'oublier que l'ampli n'était pas éteint ! La sensation de qualité se confirme avec le stand by off : aucun souffle, même lorsque l'on coupe le volume de sa gratte sur le canal overdrive. Pas le moindre bruit parasite. Je n'ai vu ça que chez Soldano jusqu'ici. Il est même plus discret que mon MK50H original.
Alors, le truc qui fait peur avec cet ampli, c'est le nombre d'options accessibles, le footswitch dont l'ordonnancement surprend au début mais il se révèle tout à fait naturel à l'usage. L'ampli s'avère au final très intuitif, et contrairement à beaucoup d'usines à gaz, ces fonctionnalités n'altèrent ni le son, ni l'utilisation de l'ampli. Sont accessibles des sons bluesy comme des leads pour metalleux énervés. Il couvre VRAIMENT tout.
SONORITÉS
C'est un Cornford jusqu'au bout des ongles, avec ce voicing typique qui évoque un cross-over Marshall/Vox (le grain de l'un avec une touche de voicing de l'autre) qui aurait été fabriqué par Soldano (mais avec un son totalement british). C'est très touch sensitive, très défini, vivant, même avec des taux de satu monstrueux. Ca reste d'une grand facilité à jouer, tout en offrant une très grande dynamique.
- Overdrive : La partie drive est donc celle du MK50H, avec un poil plus d'harmoniques, et adoucie dans les aigus, ainsi qu'un étagement du gain différent. L'overdrive de base va donc un peu moins loin que sur le MK50H original, mais permet d'avoir des crunchs déjà bien soutenu, largement assez pour du classic-rock, AC/DC, blues, etc. Je dirais que c'est un canal bleu d'XTC, mais plus organique, authentiquement british. Il prend extrêmement bien les pédales de boost et d'overdrive.
L'overdrive ou son lead se règle en fonction du drive de base (volume), allant d'un drive chaleureux et smooth (pour les blueseux et les rockers) à un son lead échevelé qui ravira metalleux comme shredders, avec toute une palette de nuances entre ces deux extrêmes. Même à des taux vertigineux ou des réglages zarbis, comme sur le monocanal, ça reste ultra-dynamique (vous pouvez revenir au son clair au potard de volume) tout en restant facile à jouer. On retrouve la proposition Cornford d'origine, un super Marshall qui aurait été réalisé avec le savoir-faire de Mike Soldano, dans le respect du son british.
- Clean Le canal clean peut paraître assez austère par rapport à d'autres cleans : il ne crunchera jamais ! Pour un blueseux, c'est un peu dommage, mais pour les utilisateurs de pédales, les fans de sons Floydo/Edgiens, ce sera parfait. Selon le dosage du volume du canal saturé, on peut être amené à pousser le volume du clean pour un meilleur équilibre, d'où ce choix de Martin Kidd, qui propose un drive (ou canal 2 théorique) qui cleane plus facilement que sur la version monocanale d'origine. Ce canal est idéal pour le funk, les arpèges très clairs, comme plateforme à pedalboard. Pour autant, il sonne avec beaucoup de corps, très large, mais sans bosse particulière qui lui aurait conféré un caractère bluesy ou jazz. Il pourra paraître froid pour certains usages, mais pratique pour d'autres.
Sur le MK50HII le canaux ont chacun un volume d'entrée et un volume de sortie, le tout contrôlé par deux master volumes. On peut donc jouer avec le volume de sortie du canal saturé pour pousser le canal clean tout en gardant un son équilibré entre les deux. Pour info, le volume du canal saturé (pas son gain) donne la même valeur que sur la version monocanale (qui n'a que le gain et le MV) en étant réglé à midi. En poussant, on attaque donc plus fort la section de puissance, permettant d'obtenir des rendus assez différents que les rockers en particulier apprécieront.
AVIS GLOBAL
J'ai eu pas mal d'amplis (joué tous les Cornford, sauf le RK100 et le Hurricane), et tester de l'ampli boutique, y compris les références du genre : le Bogner XTC 101B, Helios 100, Friedman BE100... Je ne suis pas fan de multicanaux, j'ai d'ailleurs revendu mon XTC. Je me suis précipité sur ce Cornford MK50HII qui est extrêmement rare sur le marché. Quand j'ai branché pour la première fois un Friedman BE100, je me suis dit "ok, mais ce son là, je peux le sortir avec mon MK50HII... mais qui lui peut faire bien plus de choses que ce BE100, en plus".
Par rapport au MK50H original, sorte de JCM800 sous stéroïdes, le drive est moins rugueux, moins agressif, délivrant un peu plus d'harmoniques et un grain légèrement plus lisse ou doux. Un rendu donc tout à fait british, mais un peu plus moderne. On retrouve le même équilibre entre dynamique et confort de jeu (pour moi, la balance parfaite). L'ampli ne fera jamais le cache-misère, offrira du répondant et du grain au guitariste tout en lui permettant les acrobaties de shredder. A titre perso, j'aime moins l'évolution qui tend à amener ces harmoniques et à lisser ce son, à adoucir son grain, habitué que je suis à mon MK50H original (#39 !) mais qui conviendra à beaucoup plus de monde.
Sans hésitation, le MK50HII est le meilleur "switcher" que j'ai joué, à égalité avec mon Brunetti Mercury 100 (mais dans un autre genre). Il est bien plus authentique, organique et dynamique que la référence du genre, le Bogner XTC, avec une palette sonore bien plus large qu'un Friedman BE100 qui sera lui très monotâche, et dont le MK50HII peut reproduire les leads sans problème. C'est un must pour les amateurs de prog ou de rock, permettant de belles articulations de jeu, une palette de sons et de presets large, une utilisation simple et directe, ou plus complexe sans jamais rien concéder à la qualité du grain. C'est une alternative sérieuse au Bogner XTC101B, sans le souffle ou le footswitch monstrueux, avec un grain bristish, capable d'offrir des crunchs beaucoup plus organiques, et des leads d'une grande pureté, dans le grain, la dynamique et la précision.