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Pucelle_Dabidjan
« Encore une grande Marshall »
Publié le 26/10/10 à 15:15La 1992 superbass mk2, est la version "circuit imprimé" à l'ancienne de la version standard du même nom. On retrouve les mêmes composants, le même layout, avec la différence que le signal ne passe plus par des câbles mais des circuits pour parvenir aux composants.
La tête testée ici est originale en tous points, seuls les tubes ont été changés plusieurs fois dans sa vie.
On ne va pas refaire le monde chers audiofanzineux ! Si vous avez cliqué ici, c'est que vous savez à peut près ce qu'est cette marshall. Une tête monocanal, bénéficiant de deux entrées (une low, une high) ainsi que deux voicings différents pour chaque paire d'entrée (portant le nom pas du tout évocateur de I et II). ^^ Chaque paire d'entrée étant optimisée pour correspondre, soit à des guitares à doubles bobinages un peu plus gaineuses et chaudes, ou à des guitares à simples bobinages.
L'ampli est dépourvu de master, de boucle d'effet, de tout effet intégré ni même de la moindre reverb. Le tout naturellement allumé par une batterie de lampes catapultant le son à 100w dès qu'on approche 4 au master C'est dans l'esprit de l'époque, mais complètement inutilisable aujourd'hui.
UTILISATION
Disons simple : "celui qui a besoin d'un manuel pour cet engin, ou qui se trouve stressé par la multitude de boutons devrait aller regarder chez AtMars amplification". Car, ici, on est en présence du minimum syndical pour la plupart des guitaristes.
Pour ma sensibilité, je trouve que les potentiomètres ne sont pas très efficaces et ils font plutôt usage de correcteur cosmétique que de véritables outils de sculptage sonore. Seul le gain provoque de réels écarts sonores.
L'absence de master, pousse, de plus, l'utilisateur à monter le gain pour avoir du crunch. Et là, même avec un atténuateur qui pourrait encaisser un ampli de 100w, ce dernier abdique à l'approche du "3". Trop puissant pour un usage en intérieur, sauf si on utilise la crème des crèmes en atténuation (faustine phantom, ultimate atténuator, Koch et consorts). Pour ma part, le Faustine m'a permis de retrouver toutes les nuances qualités/défauts du son de l'ampli que le vhm ne me donnait pas. Je profite donc de lui faire une publicité méritée ici.
Notons encore que le tolex de la tête est fragile et le niveau sonore absolument ahurissant. J'ai pu approcher 140 db avec un fullstack et sa collègue 1959 slp branché à côté. Celà correspond à un jet de l'armée au décollage.
Par-contre, la fiabilité de l'ensemble ne fait aucun doute. La mienne date du début des années 70 et n'a encore jamais dû être réparée. Je suis d'ailleurs un gros veinard, car elle est en état neuf. Ce qui est une rarité en soi et fait battre mon coeur de collectionneur plus vite.
SONORITÉS
Comme lors du test de la 1959 slp (d'époque), on est immédiatement saisi par la musicalité et la largeur du spectre sonore. Les aigus s'envolent haut et la basse, organique, fait corps de façon cohérente dans le bas du spectre ; certes, les graves n'ont pas l'aisance où le côté compact d'une jcm800, mais ils ne tordent pas désagréablement comme on pourrait le voir ailleur. J'utiliserais toutefois cet ampli avec des accordages standards (pour la guitare).
Grosse surprise pour moi, cet ampli était absolument à l'aise dans le clean. D'abord sec, il se fait plus riche et aérien avant de basculer dans le crunch. Il le fait si bien qu'il arrive à égaler le jtm45, ampli référence de la marque. De plus, les 100w permettent de pousser ce clean avec puissance avant de basculer dans le crunch. C'est appréciable, surtout en live. Mais là n'est pas son seul point fort. J'ai également apprécié la liquidité avec laquelle la tête bascule dans le crunch. Certaines têtes, même très bonnes, ont parfois de la peine dans cet exercice. Ce qui n'est pas le cas ici. Du coup, on peu aller, avec des guitares spécialisées (gretsch White Falcon, fender telecaster), aller chercher ce dernier et obtenir des sons d'époque authentiques.
Le crunch m'a semblé, dans tous les domaines, un peu plus rond, un peu plus axé sur la profondeur, que sa consoeur 1959 slp, et ce dans toutes les fréquences. Si une comparaison était à faire, on pourrait dire que la 1959 met très vite une sorte de voile rauque dans le son. Voile qui est ici plus doux, et plus tardif à apparaître. Ceci ce traduit aussi par un gain attaquable un peu moindre, même si déjà suffisant pour tous les styles qu'on est susceptible d'attendre de cet engin. Je note que le crunch est un peu plus ventru que sur la slp, un peu plus "brown sound", mais je mets des guillemets sur ce terme. Souvent très décalé dans l'interpretation qu'on peut en avoir.
Je remarquai une petite tendance à bosser sur la corde grave. Celà est probablement dû aux tubes et je rectifierai/confirmerai ce phénomène ultérieurement.
Gloablement, cette tête est admirable, tant au vu de son âge, que dans l'ensemble. Permettant un jeu expressif et traduisant très efficacement les nuances de l'instrumentiste, tout en gardant le caractère de l'instrument de base. D'ailleurs, tant qu'on en parle ; j'ai noté un vrai effet positif à utiliser des guitares à faible gain sur cet amplificateur. Là où la dean et la warrior me semblaient un peu "raides" quand j'attaquais l'ampli avec les micros à fonds, j'ai eu une agréable surprise en déscendant le gain de ces dernières de moitié. Le son s'envole alors beaucoup plus harmonieusement et l'aventure redevient agréable.
------------- et là on pourrait penser que le test est fini ----------------
Mais cet ampli est, à la base, un ampli de basse. Et ce serait lui faire peu d'honneur que de ne pas, rapidement, lui brancher une basse.
Le son, dans cet usage, est extrêmement original. J'ai, effectivement, retrouvé le son Motörhead, avec l'agressivité qui lui est propre. Par-contre, la demoiselle fatigue énormément le cab Behringer qui semblait vouloir mourrir lorsqu'on a vraiment envoyé la purée (malgré un seuil de tolérance en watts bien plus élevé sur le papier). Sur le cab Ampeg, le son attrappait des couilles, et on pouvait marteler de sérieux accords qui résonnaient dans l'espace avec une belle musicalité. J'aimais beaucup le crunch parfaitement harmonieux et pourtant, agressif, qui s'en dégageait.
De plus, les énormissimes 100w trouvent, ici, leur pleine place dans le mix entre deux méchants amplis à lampe mesa. Si on fait un concours de "à fond à fond à fond", la superbass ne peut pas se mettre à l'avant du mix. Mais elle ne se laisse pas submerger et prend, presque naturellement, sa place (si les collègue sont d'accord de descendre leur master à "8".
Excellent ampli pour la basse. On l'oublie.
AVIS GLOBAL
La 1959 superbass est, résolument, un oublié des pro marshalleux. Son son, un peu particulier, et peu utilisé par les grands noms de la scène rock, l'on rendu un peu moins recherchée et, du coup, plus accessible pour les amateurs du son d'époque.
Notons 1000e pour un exemplaire parfaitement conservé sans accroche et sans couac à l'électronique. C'est admirable et mettrait une sérieuse gifle à ceux qui prétendent que les marshall's ne sont pas fiables. Non seulement cette tête est indestructible, mais elle un précieux partenaire sonore pour tout amoureux de ces sons.
La tête testée ici est originale en tous points, seuls les tubes ont été changés plusieurs fois dans sa vie.
On ne va pas refaire le monde chers audiofanzineux ! Si vous avez cliqué ici, c'est que vous savez à peut près ce qu'est cette marshall. Une tête monocanal, bénéficiant de deux entrées (une low, une high) ainsi que deux voicings différents pour chaque paire d'entrée (portant le nom pas du tout évocateur de I et II). ^^ Chaque paire d'entrée étant optimisée pour correspondre, soit à des guitares à doubles bobinages un peu plus gaineuses et chaudes, ou à des guitares à simples bobinages.
L'ampli est dépourvu de master, de boucle d'effet, de tout effet intégré ni même de la moindre reverb. Le tout naturellement allumé par une batterie de lampes catapultant le son à 100w dès qu'on approche 4 au master C'est dans l'esprit de l'époque, mais complètement inutilisable aujourd'hui.
UTILISATION
Disons simple : "celui qui a besoin d'un manuel pour cet engin, ou qui se trouve stressé par la multitude de boutons devrait aller regarder chez AtMars amplification". Car, ici, on est en présence du minimum syndical pour la plupart des guitaristes.
Pour ma sensibilité, je trouve que les potentiomètres ne sont pas très efficaces et ils font plutôt usage de correcteur cosmétique que de véritables outils de sculptage sonore. Seul le gain provoque de réels écarts sonores.
L'absence de master, pousse, de plus, l'utilisateur à monter le gain pour avoir du crunch. Et là, même avec un atténuateur qui pourrait encaisser un ampli de 100w, ce dernier abdique à l'approche du "3". Trop puissant pour un usage en intérieur, sauf si on utilise la crème des crèmes en atténuation (faustine phantom, ultimate atténuator, Koch et consorts). Pour ma part, le Faustine m'a permis de retrouver toutes les nuances qualités/défauts du son de l'ampli que le vhm ne me donnait pas. Je profite donc de lui faire une publicité méritée ici.
Notons encore que le tolex de la tête est fragile et le niveau sonore absolument ahurissant. J'ai pu approcher 140 db avec un fullstack et sa collègue 1959 slp branché à côté. Celà correspond à un jet de l'armée au décollage.
Par-contre, la fiabilité de l'ensemble ne fait aucun doute. La mienne date du début des années 70 et n'a encore jamais dû être réparée. Je suis d'ailleurs un gros veinard, car elle est en état neuf. Ce qui est une rarité en soi et fait battre mon coeur de collectionneur plus vite.
SONORITÉS
Comme lors du test de la 1959 slp (d'époque), on est immédiatement saisi par la musicalité et la largeur du spectre sonore. Les aigus s'envolent haut et la basse, organique, fait corps de façon cohérente dans le bas du spectre ; certes, les graves n'ont pas l'aisance où le côté compact d'une jcm800, mais ils ne tordent pas désagréablement comme on pourrait le voir ailleur. J'utiliserais toutefois cet ampli avec des accordages standards (pour la guitare).
Grosse surprise pour moi, cet ampli était absolument à l'aise dans le clean. D'abord sec, il se fait plus riche et aérien avant de basculer dans le crunch. Il le fait si bien qu'il arrive à égaler le jtm45, ampli référence de la marque. De plus, les 100w permettent de pousser ce clean avec puissance avant de basculer dans le crunch. C'est appréciable, surtout en live. Mais là n'est pas son seul point fort. J'ai également apprécié la liquidité avec laquelle la tête bascule dans le crunch. Certaines têtes, même très bonnes, ont parfois de la peine dans cet exercice. Ce qui n'est pas le cas ici. Du coup, on peu aller, avec des guitares spécialisées (gretsch White Falcon, fender telecaster), aller chercher ce dernier et obtenir des sons d'époque authentiques.
Le crunch m'a semblé, dans tous les domaines, un peu plus rond, un peu plus axé sur la profondeur, que sa consoeur 1959 slp, et ce dans toutes les fréquences. Si une comparaison était à faire, on pourrait dire que la 1959 met très vite une sorte de voile rauque dans le son. Voile qui est ici plus doux, et plus tardif à apparaître. Ceci ce traduit aussi par un gain attaquable un peu moindre, même si déjà suffisant pour tous les styles qu'on est susceptible d'attendre de cet engin. Je note que le crunch est un peu plus ventru que sur la slp, un peu plus "brown sound", mais je mets des guillemets sur ce terme. Souvent très décalé dans l'interpretation qu'on peut en avoir.
Je remarquai une petite tendance à bosser sur la corde grave. Celà est probablement dû aux tubes et je rectifierai/confirmerai ce phénomène ultérieurement.
Gloablement, cette tête est admirable, tant au vu de son âge, que dans l'ensemble. Permettant un jeu expressif et traduisant très efficacement les nuances de l'instrumentiste, tout en gardant le caractère de l'instrument de base. D'ailleurs, tant qu'on en parle ; j'ai noté un vrai effet positif à utiliser des guitares à faible gain sur cet amplificateur. Là où la dean et la warrior me semblaient un peu "raides" quand j'attaquais l'ampli avec les micros à fonds, j'ai eu une agréable surprise en déscendant le gain de ces dernières de moitié. Le son s'envole alors beaucoup plus harmonieusement et l'aventure redevient agréable.
------------- et là on pourrait penser que le test est fini ----------------
Mais cet ampli est, à la base, un ampli de basse. Et ce serait lui faire peu d'honneur que de ne pas, rapidement, lui brancher une basse.
Le son, dans cet usage, est extrêmement original. J'ai, effectivement, retrouvé le son Motörhead, avec l'agressivité qui lui est propre. Par-contre, la demoiselle fatigue énormément le cab Behringer qui semblait vouloir mourrir lorsqu'on a vraiment envoyé la purée (malgré un seuil de tolérance en watts bien plus élevé sur le papier). Sur le cab Ampeg, le son attrappait des couilles, et on pouvait marteler de sérieux accords qui résonnaient dans l'espace avec une belle musicalité. J'aimais beaucup le crunch parfaitement harmonieux et pourtant, agressif, qui s'en dégageait.
De plus, les énormissimes 100w trouvent, ici, leur pleine place dans le mix entre deux méchants amplis à lampe mesa. Si on fait un concours de "à fond à fond à fond", la superbass ne peut pas se mettre à l'avant du mix. Mais elle ne se laisse pas submerger et prend, presque naturellement, sa place (si les collègue sont d'accord de descendre leur master à "8".
Excellent ampli pour la basse. On l'oublie.
AVIS GLOBAL
La 1959 superbass est, résolument, un oublié des pro marshalleux. Son son, un peu particulier, et peu utilisé par les grands noms de la scène rock, l'on rendu un peu moins recherchée et, du coup, plus accessible pour les amateurs du son d'époque.
Notons 1000e pour un exemplaire parfaitement conservé sans accroche et sans couac à l'électronique. C'est admirable et mettrait une sérieuse gifle à ceux qui prétendent que les marshall's ne sont pas fiables. Non seulement cette tête est indestructible, mais elle un précieux partenaire sonore pour tout amoureux de ces sons.