Voir les autres avis sur ce produit :
WilliamF
« Pachidermique »
Publié le 30/06/17 à 15:44
Rapport qualité/prix :
Excellent
Cible :
Les utilisateurs avertis
Après avoir joué sur EVH 5150 50w puis sur Peavey 6505+ 112, je continue ma fanatique exploration du son velu Van Halen en m’attaquant à la source : le (gros) 5150 MK1. Figure mythique de l’ampli high gain, copié, recopié, modifié, que vaut le ”premier” 5150 de l’hiftoire des finquante et un finquante ?
Design : Tout aussi mythique que son son, le design du Peavey 5150 est devenu un classique dont peu de détails suffisent pour y faire référence. Quatre gros chiffres argentés, potard chicken head, grille noire, taille et poids de buffle, la sobriété qui se dégage de cette tête en impose, on est pas là pour faire dans la dentelle. La bête, made in USA, n’étant plus produite depuis 2004 (enfin si mais re-brandé 6505), le marché de l’occasion permet donc de trouver toutes les nuances d’usure. Globalement la tête tient bien les années si peu que son/ses ancien(s) propriétaire(s) en ait/ont pris soin.
Personnellement ma tête date de 2004, soit juste avant la transition vers 6505, et présente un état quasi-irréprochable au regard de la réputation de ses ”low quality-component”. Les potards ne crachotent pas, le vinyle est nickel, tout lui laisse présager encore de longues années devant elle (à faire chier les voisins).
+ sobriété, robustesse
– poids, transport difficile avec sa seule poignée sur le dessus
Utilisation : À l’image de son design, son utilisation est très simple. La face avant avec son entré low ou high gain, ses 9 potards avec EQ communes aux deux canaux sur fond métallique (me) rappelle un peu les Marshall JCM et consorts. Les dénominations pre gain et post gain peuvent légèrement dérouter les novices au début, car faisant référence directement à la conception d’un ampli : pre gain pour le signal arrivant dans la section preampli, donc niveau de gain, post gain pour le signal arrivant dans l’ampli de puissance, donc volume. Au delà de l’EQ et presence-resonance communes au deux canaux, chaque canal dispose de son propre contrôle de gain et volume, permettant un ajustement facile entre les deux voicings.
La face arrière est déconcertante de simplicité : send et return de la boucle d’effet, une sortie preamp (pour se brancher sur une autre section de puissance type rack ou autre), entrée jack pour le footswitch, deux sorties cabinet avec selecteur d’impédance et trappe (vissée) d’accès aux lampes de préampli qui permet un changement facile et rapide des tubes. La grille arrière permet un accès facile aux lampes de puissance, assurant par la même occasion une bonne protection et aération (oui parce que ça chauffe).
Le footswitch propose seulement deux fonctions : activer la boucle d’effet et passage du canal Rythm au canal Lead. À mon sens, c’est un petit peu dommage. Une combinaison clean-crunch et lead, comme sur le 6505+112 permettant ainsi plusieurs nuances de low gain, mid gain et high gain au pied lui aurait offert plus de polyvalence en jeu live. Alors certes le 5150II propose cette fonction (avec un meilleur canal rythm), mais tout de même, quand on a qu’une seule pédale dans la loop, ce switch fait un peu doublon. Et quand bien même on en aurait plusieurs à vouloir activer en même temps, une loop externe avec switch regroupant les effets aurait fait l’affaire…
En terme de recherche du sweet spot ultime, le 5150 est plutôt ”straight to the point”. Inutile de passer des heures à tourner les boutons et essayer moultes combinaisons, on branche, on joue. Les potards sont bien progressifs et assez précis pour affiner son son.
+ simplicité, efficacité
– contrôles du footswitch
Son : Qui n’a jamais entendu le doux ronronnement d’un 5150? Il est quasiment impossible d’être passé à coté. D’inspiration Soldano-Marshall à la sauce US, le 5150 est sorti de son statut d’ampli signature rapidement en séduisant bon nombre de chevelus par son niveau de saturation dantesque. Le son est tout simplement énorme, brute et gras tout en étant bien articulé. Il ne faut pas oublier que sa conception remonte au début des années 90 et que donc on lorgne plus vers un gros son, qu’un son metal tight moderne comme bon nombre d’albums aujourd’hui produits le laisseraient penser. En effet sans boost en façade pour resserrer les basses, le low end est pachidermique (sans que cela soit forcement gênant)…
Canal Rythm : oublié ou boudé au profit du canal Lead pour son absence de son clair convenable et un niveau de distortion moindre, le canal Rythm apporte pourtant à mon sens de nombreuses qualités à l’ampli. Grâce au switch ”crunch” on peut naviguer entre du low-gain jusqu’a du high gain façon hard rock musclé. Le voicing étant un poil sombre, ou devrais-je dire plutôt porté sur les basses, avec des mediums naturellement creusés, le switch Bright apporte une clarté non négligeable ainsi qu’un léger boost de gain. Avec l’apport d’un clean boost en façade on peut toutefois atteindre un son clair potable, légèrement saturé, ou un gros high gain en mode crunch. À mon sens, les deux switchs crunch et bright, (ainsi que l’apport d’un boost en façade) confère a ce canal une plus grande polyvalence qu’on ne pourrait le penser. Il offre un petit territoire d’exploration, là où le canal Lead n’est là que pour la grosse satu qui tue. Globalement le son est plus doux et un poil moins ”criard” que le canal lead. En mode crunch, gain à 7-8 on obtient quasiment le même niveau de gain que sur le canal lead gain à 3 avec une saveur légèrement différente, plus vintage.
Canal Lead : C’est là où la magie opère… Le canal Lead fait l’unanimité : la réserve de gain est monumentale. Le voicing, destiné au lead donc solo, fais la part belle aux mediums pour transpercer le mix. Les basses tout aussi gigantesques assoient le son avec la légèreté d’un éléphant. Les aigus apportent clarté et articulation. Le contrôle de gain permet d’épaissir le son à mesure qu’on le monte. Globalement pour un jeu rythmique inutile de monter au delà de 4 ou 5, on garde ainsi une saturation claire et dynamique qui réagit bien aux intentions de jeux. L’apport d’un boost en façade, à mon sens indispensable pour amener le 5150 vers une disto plus moderne, permet de raffermir les basses, leur donnant plus de précision tout en gardant le gras caractéristique de l’ampli, c’est du win-win!
Les détracteurs du 5150 diront que ses aigus apportent un ”fizz” pas toujours apprécié. Celui-ci, faisant partis intégrante de la signature sonore peut toutefois être amoindris avec des speakers moins porté sur les aigus (comme le sont les Sheffield 1200 qui lui sont assignés). Pour ma part je l’ai couplé à deux Celestion Creamback M65 (Greenback plus puissant, Van Halen approved), qui peuvent s’avérer un peu sombre comparés au vu et revu Celestion V30, mais qui à mon sens balance le son de manière plus subtile. Comparaison sheffield/Creamback => voir fichiers audios liés "5150 CreambackM65" – "5150 Sheffield1200"
Au regard de ses descendants, le MK1 s’avère plus brute et vintage dans le sens ou le low end est gigantesque et pas resserré façon modern metal avec un gain plutôt aggressif (une comparaison avec l’EVH permet de bien s’en rendre compte). Mon peavey 6505+ combo s’est avéré très sourd en comparaison, avec un reserve de gain plus faible à réglage égale => voir fichiers audios liés "5150 VS 6505+"
+ son saturés
– son clairs potable inexistant mais ça on le savait déjà un peu…
Pour finir : Ma remonté dans le temps dans l’histoire du 5150 m’a confirmé ce que je pensais, cette tête est un monument au pays du metal, un classique parmi les classiques dont mon addiction est loins de guérir (si tant est que je veuille me guérir), mon préféré pour son son plus roots et raw que ses descendants. Voici une petite cover par mes soins pour entendre la bête :
Design : Tout aussi mythique que son son, le design du Peavey 5150 est devenu un classique dont peu de détails suffisent pour y faire référence. Quatre gros chiffres argentés, potard chicken head, grille noire, taille et poids de buffle, la sobriété qui se dégage de cette tête en impose, on est pas là pour faire dans la dentelle. La bête, made in USA, n’étant plus produite depuis 2004 (enfin si mais re-brandé 6505), le marché de l’occasion permet donc de trouver toutes les nuances d’usure. Globalement la tête tient bien les années si peu que son/ses ancien(s) propriétaire(s) en ait/ont pris soin.
Personnellement ma tête date de 2004, soit juste avant la transition vers 6505, et présente un état quasi-irréprochable au regard de la réputation de ses ”low quality-component”. Les potards ne crachotent pas, le vinyle est nickel, tout lui laisse présager encore de longues années devant elle (à faire chier les voisins).
+ sobriété, robustesse
– poids, transport difficile avec sa seule poignée sur le dessus
Utilisation : À l’image de son design, son utilisation est très simple. La face avant avec son entré low ou high gain, ses 9 potards avec EQ communes aux deux canaux sur fond métallique (me) rappelle un peu les Marshall JCM et consorts. Les dénominations pre gain et post gain peuvent légèrement dérouter les novices au début, car faisant référence directement à la conception d’un ampli : pre gain pour le signal arrivant dans la section preampli, donc niveau de gain, post gain pour le signal arrivant dans l’ampli de puissance, donc volume. Au delà de l’EQ et presence-resonance communes au deux canaux, chaque canal dispose de son propre contrôle de gain et volume, permettant un ajustement facile entre les deux voicings.
La face arrière est déconcertante de simplicité : send et return de la boucle d’effet, une sortie preamp (pour se brancher sur une autre section de puissance type rack ou autre), entrée jack pour le footswitch, deux sorties cabinet avec selecteur d’impédance et trappe (vissée) d’accès aux lampes de préampli qui permet un changement facile et rapide des tubes. La grille arrière permet un accès facile aux lampes de puissance, assurant par la même occasion une bonne protection et aération (oui parce que ça chauffe).
Le footswitch propose seulement deux fonctions : activer la boucle d’effet et passage du canal Rythm au canal Lead. À mon sens, c’est un petit peu dommage. Une combinaison clean-crunch et lead, comme sur le 6505+112 permettant ainsi plusieurs nuances de low gain, mid gain et high gain au pied lui aurait offert plus de polyvalence en jeu live. Alors certes le 5150II propose cette fonction (avec un meilleur canal rythm), mais tout de même, quand on a qu’une seule pédale dans la loop, ce switch fait un peu doublon. Et quand bien même on en aurait plusieurs à vouloir activer en même temps, une loop externe avec switch regroupant les effets aurait fait l’affaire…
En terme de recherche du sweet spot ultime, le 5150 est plutôt ”straight to the point”. Inutile de passer des heures à tourner les boutons et essayer moultes combinaisons, on branche, on joue. Les potards sont bien progressifs et assez précis pour affiner son son.
+ simplicité, efficacité
– contrôles du footswitch
Son : Qui n’a jamais entendu le doux ronronnement d’un 5150? Il est quasiment impossible d’être passé à coté. D’inspiration Soldano-Marshall à la sauce US, le 5150 est sorti de son statut d’ampli signature rapidement en séduisant bon nombre de chevelus par son niveau de saturation dantesque. Le son est tout simplement énorme, brute et gras tout en étant bien articulé. Il ne faut pas oublier que sa conception remonte au début des années 90 et que donc on lorgne plus vers un gros son, qu’un son metal tight moderne comme bon nombre d’albums aujourd’hui produits le laisseraient penser. En effet sans boost en façade pour resserrer les basses, le low end est pachidermique (sans que cela soit forcement gênant)…
Canal Rythm : oublié ou boudé au profit du canal Lead pour son absence de son clair convenable et un niveau de distortion moindre, le canal Rythm apporte pourtant à mon sens de nombreuses qualités à l’ampli. Grâce au switch ”crunch” on peut naviguer entre du low-gain jusqu’a du high gain façon hard rock musclé. Le voicing étant un poil sombre, ou devrais-je dire plutôt porté sur les basses, avec des mediums naturellement creusés, le switch Bright apporte une clarté non négligeable ainsi qu’un léger boost de gain. Avec l’apport d’un clean boost en façade on peut toutefois atteindre un son clair potable, légèrement saturé, ou un gros high gain en mode crunch. À mon sens, les deux switchs crunch et bright, (ainsi que l’apport d’un boost en façade) confère a ce canal une plus grande polyvalence qu’on ne pourrait le penser. Il offre un petit territoire d’exploration, là où le canal Lead n’est là que pour la grosse satu qui tue. Globalement le son est plus doux et un poil moins ”criard” que le canal lead. En mode crunch, gain à 7-8 on obtient quasiment le même niveau de gain que sur le canal lead gain à 3 avec une saveur légèrement différente, plus vintage.
Canal Lead : C’est là où la magie opère… Le canal Lead fait l’unanimité : la réserve de gain est monumentale. Le voicing, destiné au lead donc solo, fais la part belle aux mediums pour transpercer le mix. Les basses tout aussi gigantesques assoient le son avec la légèreté d’un éléphant. Les aigus apportent clarté et articulation. Le contrôle de gain permet d’épaissir le son à mesure qu’on le monte. Globalement pour un jeu rythmique inutile de monter au delà de 4 ou 5, on garde ainsi une saturation claire et dynamique qui réagit bien aux intentions de jeux. L’apport d’un boost en façade, à mon sens indispensable pour amener le 5150 vers une disto plus moderne, permet de raffermir les basses, leur donnant plus de précision tout en gardant le gras caractéristique de l’ampli, c’est du win-win!
Les détracteurs du 5150 diront que ses aigus apportent un ”fizz” pas toujours apprécié. Celui-ci, faisant partis intégrante de la signature sonore peut toutefois être amoindris avec des speakers moins porté sur les aigus (comme le sont les Sheffield 1200 qui lui sont assignés). Pour ma part je l’ai couplé à deux Celestion Creamback M65 (Greenback plus puissant, Van Halen approved), qui peuvent s’avérer un peu sombre comparés au vu et revu Celestion V30, mais qui à mon sens balance le son de manière plus subtile. Comparaison sheffield/Creamback => voir fichiers audios liés "5150 CreambackM65" – "5150 Sheffield1200"
Au regard de ses descendants, le MK1 s’avère plus brute et vintage dans le sens ou le low end est gigantesque et pas resserré façon modern metal avec un gain plutôt aggressif (une comparaison avec l’EVH permet de bien s’en rendre compte). Mon peavey 6505+ combo s’est avéré très sourd en comparaison, avec un reserve de gain plus faible à réglage égale => voir fichiers audios liés "5150 VS 6505+"
+ son saturés
– son clairs potable inexistant mais ça on le savait déjà un peu…
Pour finir : Ma remonté dans le temps dans l’histoire du 5150 m’a confirmé ce que je pensais, cette tête est un monument au pays du metal, un classique parmi les classiques dont mon addiction est loins de guérir (si tant est que je veuille me guérir), mon préféré pour son son plus roots et raw que ses descendants. Voici une petite cover par mes soins pour entendre la bête :
Fichiers audio liés à cet avis
00:0000:11
- 5150 CreambackM65 00:11
- 5150 Sheffield1200 00:13
- 5150 VS 6505+ 00:40