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Une tonalité, pourquoi pas d'autres ?

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Sujet de la discussion Une tonalité, pourquoi pas d'autres ?
Salut !!

On écarte le majeur/mineur

Comment choisir la tonalité d'un morceau que l'on veut écrire ? Do majeur sol mineur etc ...

Est-ce que les tonalité font penser à quelque chose ?

Comment le compositeur choisit-il la tonalité principale ?
Si l'on transcris une partition de solmajeur à do majeur ou n'importe, est-ce que l'oeuvre perd de son "charme" ?
2
J'imagine que pour quelqu'un qui a l'oreille absolue (ce qui malheureusement n'est pas mon cas), une transposition équivaut à changer les couleurs d'un tableau de maître (métaphore bancale, mais bon…)
il existe aussi des cas très rares de personnes qui associent mentalement les sons et les couleurs, c'était le cas de Messiaen, par exemple ; là, ma métaphore n'en est plus une!

enfin, pour les gens normaux, comme toi et moi, c'est moins net.
disons que si un morceau en do majeur, tonalité plus que courante, se trouve transposé en fa#, tonalité bien plus rare dans l'usage quotidien, il est possible que je trouve cette transposition "genante".

enfin, pour répondre plus directement à ta question, le choix de la tonalité d'un morceau dépend essentiellement en ce qui me concerne de la place de la voix, c'est-à-dire de la relation mélodie/tessiture.

 

Veuillez agréer l'expression de mes sentiments distingués.

Hi Cowboy 

3
Même réponse que peaveycroquette, avec toutefois une réserve: je trouve que chauq etonalité possède déjà une propre couleur.
Jouer en A majeur ou en Cmaj c'est déjà différent.
je ne saurais pas bien expliquer pourquoi, mais je trouve certaines tonalités plus "brillantes" que d'autres....
Je pense ne pas être le seul à partager cette impression.
pourquoi?
:noidea:
4
Oui en effet on associe souvent des tonalités à des couleurs, à des idées... Ce n'est pas pour rien que ré mineur est la tonalité par excellence des requiems (voir par exemple celui de Fauré), puisque ré mineur évoque, ou évoquerait la mort.
Tente de jouer un morceau simple une fois en Ré Majeur, puis transpose le, et met le, disons, en La b Majeur.
Tu trouves pas une différence ? Généralement Ré Majeur est une tonalité plus brillante, qu'on associe au jaune, aux cuivres etc...
Oui, c'est sur, des goûts et des couleurs, on ne discute pas, mais il se trouve que cette impression est partagée par beaucoup il me semble.
Après, comme on t'a déjà répondu, il y a les problèmes de tessiture de voix, qui limite bien souvent le choix de tonalité (après pour les compos à toi d'adapter aussi la mélodie en fonction de la tonalité que tu aimes). Ensuite viennent les problèmes d'instrument, un morceau joué en do va sonner trop grave et sera brouillon alors qu'en fa il sonnera bien, mais en la il sera trop aigu et peut être moins rond. Après, tout dépend de l'instrument, et d'un piano à l'autre, les choses sont bien différentes.
Enfin, parfois, souvent, de temps en temps (au choix...), la compo part d'une sorte d'impro... les premières notes que tu joues, les plus spontanées, tu les as souvent pas choisies pour rien... rien est anodin, même le hasard ! (si si !)
5
En fait je pourrais tout résumer par :
essaye tout ce qui te passe par la tête et garde ce que tu préfères...
la musique, c'est spontané :clin:
6
Essaye d'écrire une symphonie en n'agissant qu'en "spontané".
Bon courage :clin:
7
La tonalité est une chose,. la progression est plus persuasive encore car elle provoque ou destabilise l'accoutumance: un mineur triste, sera encore plus triste précédé d'un majeur; un majeur parmis des mineurs peut donner un coté merveilleux à une compo.
Sans parler des changement de tonalité dans un meme quatrin de mesure: c'est à mon sens ce qui apporte la richesse de certaines mélodies (Gainsbourg, Depech mode,.. pour ceux que je connais un peu, et qui n'ont rien à voir).
8

Citation : Essaye d'écrire une symphonie en n'agissant qu'en "spontané".
Bon courage



j'oubliais de préciser... je parlais de la tonalité :D:
Si les règles d'écriture peuvent paraître hyper mathématiques, l'idée "globale" de l'oeuvre est intuitive. On choisit pas un thème en écrivant une équation (ouf!). Idem pour l'harmonie, l'idée est spontanée, l'écriture, je l'accorde est plus stricte, et la, faut réfléchir un brin.
Après qu'on parle de symphonie ou de chanson, c'est pas la même chose, et heureusement. Imagine un instant toutes les règles d'écriture respectées dans tous les morceaux, toutes époques confonudes... :oops: la barbe...
9
A propos des "couleurs" des tonalités, c'était surtout vrai avant l'avènement de la gamme tempérée ... du temps ou l'écart entre le do et le do# n'etait pas le meme que entre le do# et le ré , par exemple ... ce qui explique qu'un Cm sonnait différemment d'un Am

mais alors, de nos jours, j'ai du mal à comprendre comment on peut trouver une couleur à une tonalité (ça ne veut pas dire que je ne crois pas ceux qui le prétendent)


Sinon, changer de tonalité au moment de faire l'accompagnement d'une compo permet bien sûr de l'ajuster à la voix mais aussi parfois de travailler avec des accords ou des renversements qu'on a peut etre moins l'habitude d'utiliser.


Voilou voilou

Y
Youpi, dansons la carioca ... c'est bien, faisez tous comme moi ...
10
Ben, j'aimerais savoir si tout ça n"est pas du à une questions d'harmoniques spécifiques à une tonalité?
Justement
:bravo:
11
Il y a la tessiture de la voix, c'est sur!!!! mais il y a aussi l'instrument!!!!!! La question concerne uniquement la compo d'une chanson ou d'une musique en général?????? Parce que dans ce cas là il y a beaucoup de musiques qui ont étaient composées en fonction des caractéristiques des instruments..... le blues sur une guitare sonne mieux en MI qu'en DO... alors que dans le jazz beaucoup de blues sont composés en FA ou SIb parce que c'est plus pratique pour les cuivres ( sax et trompette) au niveaux de leurs doigtés!!!!!! par example.....
Sty
12
Après avoir relu le traité d'orchestration de Koechlin, voilà ce que je retiens sur le sujet:

L'idée générale est que la tonalité de Do majeur est le point médian entre les tonalités à dièses dites claires et les tons avec bémol dit sombre.

Deux théories semblent se détacher pour expliquer cela. La première est plutôt rattachée à l'orchestre. La clarté des tons diésés s'explique par le fait que lorsque l'on joue dans ces tons les cordes possèdent généralement des cordes à vide qui sont notes du ton. Du coup elles rentrent en sympathie, ce qui éclair et donne plus de résonance à l'orchestre. C'est le contraire dans les tons bémolisés.

Bon, à mon avis c'est valable jusqu'à un certain point. Pour les tons avec dièses, on constate que le système fonctionne jusqu'au ton de Si Majeur (5 dièses à la clé) avec une certaine logique. En effet on retrouve des notes correspondant aux cordes à vide à des postes clé du système tonal, à savoir Tonique, sous-dominante ou dominante. Arrivé à FA# Majeur plus rien, peut être que l'effet s'annule ici et devient comparable à SOLb majeur. Ceci dit, ces tonalités sont peu usitées. Je ne sais pas, je n'ai jamais éprouvé l'expérience, par contre, les musiciens, cordes en particulier, ont tendances à pousser un peu plus les dièses que les bémols. Logique ancrée, j'y reviendrai pour la deuxième théorie. Maintenant parlons des tons avec bémols, là tout s'arrête à Fa Majeur, nous perdons dés SIb majeur les cordes à vides aux postes importants. Donc cela tend à validé cette théorie.

Deuxième idée, plus liées à nos habitudes. Depuis tout petit on prend DO majeur comme ton de référence dans l'apprentissage avec cette idée de monter vers les dièses et de descendre les bémols. Du coup on y adjoint inconsciemment la même idée musicale de clarté ou d'obscurité. Do majeur représentant l'équilibre.

Gevaert donnait cette description des différents tons:

Si: étincelant, violent
Mi: éclatant
La: lumineux, joyeux
: Brillant, Bruyant (peut-être pensait-il puissant)
Sol: gai, léger

UT/DO Majeur : ferme, décidé.

FA: tranquille, intime
SIb: distingué, riche
MIb: Majestueux, puissant
LAb: grave, mystérieux
Réb: grave, tendre
SOLb: sombre

Jean Absil quand à lui pense aussi que nous attribuons des caractères aux tonalités en fonction des pièces nous ayant marquées, en généralisant ce ressenti directement à la tonalité. Je pense que c'est très vrai.
13
:bravo: L Juillet :clin: et merci

(-;  Be Funky  ;-)

Soundcloud

14
Merci Laurent Juillet pour cette explication très claire.
Dis moi, si tu tires ces infos d'un ou plusieurs livres, pourrais-tu m'en donner les réferences?

J'ai déja vu ça "Traité d'orchestration de Koechlin" mais après tu parles de Gevaert et de Jean Absil donc si tu as des references... :clin:

Merci d'avance.
15
C'est Koechlin qui le cite dans son traité.
16
Ok... Merci bien :clin:
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On peut lire avec profit le Tableau des affects.
C'est pas définitif, mais c'est un classique.

https://francisjacoblesite.files.wordpress.com/2014/10/cc-tons-affect-des-tonalitecc81s1.pdf
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Bonjour, on peut associer aussi les tonalités aux signes astrologiques (Miles Davis par exemple s'en servait pour faire improviser ses musiciens...)
12 tonalités et 12 signes astrologiques ^^
Zub37 ( de la musique avant toute chose et pour cela préfère l'impair )

[ Dernière édition du message le 07/10/2016 à 11:30:53 ]

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Comment le compositeur choisit-il la tonalité principale ?
Bonjour....Je pense que si je composais je ne m'emm....derais pas à me lancer dans une composition avec 5 b/d à la clé.
Comme cette compo est assistée par ordi....une fois terminée dans la tonalité qui m'est la plus simple à transcrire.... je l'auditionne via un logiciel dans les différentes armatures et je choisi celle qui me semble la plus belle.;)
20
Citation de jice5001 :
Comme cette compo est assistée par ordi....une fois terminée dans la tonalité qui m'est la plus simple à transcrire.... je l'auditionne via un logiciel dans les différentes armatures et je choisi celle qui me semble la plus belle.


ça y est ça troll icon_facepalm.gif

 

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Hi Cowboy