Théorie du Heavy Metal - Composition ?
- 16 réponses
- 9 participants
- 4 446 vues
- 9 followers
Egoin
344
Posteur·euse AFfamé·e
Membre depuis 18 ans
Sujet de la discussion Posté le 09/01/2006 à 15:29:08Théorie du Heavy Metal - Composition ?
Voila les enfants j'ai deux trois petits problèmes pour vous... Sortez vos claviers !!
Ca fait un ptit moment que j'écoute du Heavy metal et depuis quelque temps je tente de composer...
Une question me taraude donc ? Qu'est ce qui fait qu'une chanson est bien ?
Attention je parle pas de Heavy Speed, mais du bon vieux maiden, priest ou Accept !!!
Je cherche surtout à creer des Chansons de concerts, des trucs facilements reprenable par un public etc...
Le heavy metal a une technique propre, est-ce qu'on pourrait pas se lancer dans une analyse ?
N'ayez pas peur d'y aller avec un peu de solfège, on comprendra qd mme un minimum !
Ca fait un ptit moment que j'écoute du Heavy metal et depuis quelque temps je tente de composer...
Une question me taraude donc ? Qu'est ce qui fait qu'une chanson est bien ?
Attention je parle pas de Heavy Speed, mais du bon vieux maiden, priest ou Accept !!!
Je cherche surtout à creer des Chansons de concerts, des trucs facilements reprenable par un public etc...
Le heavy metal a une technique propre, est-ce qu'on pourrait pas se lancer dans une analyse ?
N'ayez pas peur d'y aller avec un peu de solfège, on comprendra qd mme un minimum !
It trully makes the most beautiful music... Everything he has to give... Is everywhere hiding in the listener... Without it, I couldn't live... SILENCE
- 1
- 2
belzaran
29
Nouvel·le AFfilié·e
Membre depuis 19 ans
11 Posté le 20/01/2006 à 14:05:18
Je suis assez d'accord que l'étude des soli n'est pas forcément la plus passionnante. Elle se base essentiellement sur un gamme ou le soliste effectue des variations. Dans le heavy-metal, ils aiment bien alterner passages rapides et technique (pas forcément toujours jolis d'ailleurs) et passages très mélodiques avec des bends à foison.
AlbiniRabbit
877
Posteur·euse AFfolé·e
Membre depuis 20 ans
12 Posté le 20/01/2006 à 16:41:15
Et les phrases rapides qui se terminent par un bend aigu plein de vibrato
Je rajouterais, tant qu'on est dans les soli, que les solos métal sont souvent cadrés rigoureusement par groupe de 4/8/16 mesures, et écrits (enfin prévus).
Je rajouterais, tant qu'on est dans les soli, que les solos métal sont souvent cadrés rigoureusement par groupe de 4/8/16 mesures, et écrits (enfin prévus).
AlbiniRabbit
877
Posteur·euse AFfolé·e
Membre depuis 20 ans
13 Posté le 22/01/2006 à 16:01:41
Hop je reserve mon message n° 666 pour ce topic
Dommage j'ai rien à dire
Dommage j'ai rien à dire
Sonat
1016
AFicionado·a
Membre depuis 19 ans
14 Posté le 22/01/2006 à 16:06:12
Flag, au cas où vous diriez des choses interressantes
lesebseb
314
Posteur·euse AFfamé·e
Membre depuis 19 ans
15 Posté le 03/01/2008 à 02:02:03
Méga détérrage
juste pour dire, vu que j'ai maiden dans le casque en ce moment, qu'à mon avis ce qui fait le la spécificité d'un "tube" de heavy c'est La mélodie du CHANT. autant il me semble que pour le hard rock classique on est plus sur un riff de gratte ultra simple à la acdc, autant pour un tube heavy il me semble qu'on retient le chant. la guitare ne fait que reprendre la mélodie générale du chant (et vice versa) (cf les oooooh ooooh oooh dans les concerts de maiden scandés par le public, par exemple sur fear of the dark..)
voilou, je dis peut etre une grosse connerie ceci dit
juste pour dire, vu que j'ai maiden dans le casque en ce moment, qu'à mon avis ce qui fait le la spécificité d'un "tube" de heavy c'est La mélodie du CHANT. autant il me semble que pour le hard rock classique on est plus sur un riff de gratte ultra simple à la acdc, autant pour un tube heavy il me semble qu'on retient le chant. la guitare ne fait que reprendre la mélodie générale du chant (et vice versa) (cf les oooooh ooooh oooh dans les concerts de maiden scandés par le public, par exemple sur fear of the dark..)
voilou, je dis peut etre une grosse connerie ceci dit
Lesebseb@hotmail.com
eric.paris.9406
1
Nouvel·le AFfilié·e
Membre depuis 10 ans
16 Posté le 17/03/2014 à 22:26:37
Et hop ! Un sujet qui revient d'entre les morts...
La "recette" d'un bon morceau de metal est fort variable d'un groupe à l'autre. Puisque tu évoques Maiden, je vais tenter un brin d'analyse, toute personnelle, subjective, et tout et tout.
La force de Maiden, ce qui fait que les morceaux de ce groupe nous font vibrer, c'est d'abord un composition musicale profondément narrative, en adéquation avec un thème.
Par exemple, le morceau "Powerslvave", sur l'album du même nom, parle de l'antiquité égyptienne. Le problème, c'est que personne ne sait vraiment ce que les égyptiens antiques écoutaient comme musique. Pour évoquer cette zone géographique, la conclusion du riff de couplet (la dernière mesure du riff, qui comporte quatre mesures, dont la mesure 1 et 3 sont identiques) est construit sur une gamme phrygienne qui sonne un brin orientale. Le riff fonctionne bien, parce qu'il est évocateur, raconte une histoire. La saturation des guitares, la hauteur relativement basse du riff (en La) donne une coloration énergique et lourde (bref, un peu bourrin, quoi). La tonalité générale du morceau est mineure, donc triste.
D'où : Oriental + énergique + lourd + triste = Oriental + Evil = Dieux inquiétants de l'Egypte ancienne. C'est dans la composition même du riff du couplet que se révèle l'Histoire racontée par le morceau, pas seulement dans les textes.
Deuxième exemple, toujours sur le même album : The duellists. Ce morceau est marqué par un looooong break, dans lequel deux guitares jouent un solo en tierce. Ce choix n'est pas un hasard : d'abord, les tierces, jouées avec deux guitares, c'est joli et harmonieux, comme les passes d'arme élégantes de nos duellistes. Et justement, les guitares sont deux, comme les duellistes. Simple, non ? Là encore, le thème littéraire abordé par le texte du morceau est exprimé directement dans la musique qui porte le texte. Le morceau fonctionne bien parce qu'il est évocateur.
Ce qui fait qu'un morceau de Maiden est un bon morceau de Maiden, c'est donc à mon sens ce sens de la narration intégré dans la musique. Du reste, dans pas mal d'autre morceaux cultissimes du heavy metal, cette dimension narrative est fondamentale : songeons à la rythmique du break de One (Darkness imprisonning me...) qui enchaîne des triples croches sur 1 temps du riff, suivi d'un temps vide. L'ensemble n'est pas sans rappeler les rafales de mitrailleuses dans lesquelles le héro de la chanson a perdu ses membres, son humanité, etc. Cette dimension narrative relève de "l'imitation" de la chose représentée (genre, pour figurer un cheval dans mon morceau, je vais faire faire pataclop pataclop à la batterie).
On peut aussi trouver des lignes mélodiques narratives, au sens où elles semblent raconter une histoire, sans imiter une chose. C'est le cas par exemple du solo introductif de Sanitarium ou Fade to BLack de Metallica.
Voilà voilà, une tentative de faire avance le schmilblick.
La "recette" d'un bon morceau de metal est fort variable d'un groupe à l'autre. Puisque tu évoques Maiden, je vais tenter un brin d'analyse, toute personnelle, subjective, et tout et tout.
La force de Maiden, ce qui fait que les morceaux de ce groupe nous font vibrer, c'est d'abord un composition musicale profondément narrative, en adéquation avec un thème.
Par exemple, le morceau "Powerslvave", sur l'album du même nom, parle de l'antiquité égyptienne. Le problème, c'est que personne ne sait vraiment ce que les égyptiens antiques écoutaient comme musique. Pour évoquer cette zone géographique, la conclusion du riff de couplet (la dernière mesure du riff, qui comporte quatre mesures, dont la mesure 1 et 3 sont identiques) est construit sur une gamme phrygienne qui sonne un brin orientale. Le riff fonctionne bien, parce qu'il est évocateur, raconte une histoire. La saturation des guitares, la hauteur relativement basse du riff (en La) donne une coloration énergique et lourde (bref, un peu bourrin, quoi). La tonalité générale du morceau est mineure, donc triste.
D'où : Oriental + énergique + lourd + triste = Oriental + Evil = Dieux inquiétants de l'Egypte ancienne. C'est dans la composition même du riff du couplet que se révèle l'Histoire racontée par le morceau, pas seulement dans les textes.
Deuxième exemple, toujours sur le même album : The duellists. Ce morceau est marqué par un looooong break, dans lequel deux guitares jouent un solo en tierce. Ce choix n'est pas un hasard : d'abord, les tierces, jouées avec deux guitares, c'est joli et harmonieux, comme les passes d'arme élégantes de nos duellistes. Et justement, les guitares sont deux, comme les duellistes. Simple, non ? Là encore, le thème littéraire abordé par le texte du morceau est exprimé directement dans la musique qui porte le texte. Le morceau fonctionne bien parce qu'il est évocateur.
Ce qui fait qu'un morceau de Maiden est un bon morceau de Maiden, c'est donc à mon sens ce sens de la narration intégré dans la musique. Du reste, dans pas mal d'autre morceaux cultissimes du heavy metal, cette dimension narrative est fondamentale : songeons à la rythmique du break de One (Darkness imprisonning me...) qui enchaîne des triples croches sur 1 temps du riff, suivi d'un temps vide. L'ensemble n'est pas sans rappeler les rafales de mitrailleuses dans lesquelles le héro de la chanson a perdu ses membres, son humanité, etc. Cette dimension narrative relève de "l'imitation" de la chose représentée (genre, pour figurer un cheval dans mon morceau, je vais faire faire pataclop pataclop à la batterie).
On peut aussi trouver des lignes mélodiques narratives, au sens où elles semblent raconter une histoire, sans imiter une chose. C'est le cas par exemple du solo introductif de Sanitarium ou Fade to BLack de Metallica.
Voilà voilà, une tentative de faire avance le schmilblick.
8oris
5642
Je poste, donc je suis
Membre depuis 20 ans
17 Posté le 17/03/2014 à 22:59:06
Mouais...C'est vraiment bizarre d'analyser la musique de cette façon.
Harmoniser à la tierce c'est le B-A.BA de l'efficacité en terme de composition (et c'est ce qui doit être fait dans 70 % des morceaux de Heavy). Parler de duel de guitaristes quand il y a une harmonisation à la tierce me semble légèrement antinomique. Au contraire, avec une harmo à la tierce, les guitares avancent main dans la main, car c'est l'harmonisation la plus naturelle à l'oreille dans la musique occidentale.
S'il y avait harmonisation à la seconde ou à la quarte, là, on pourrait vraiment parler de "duel"...
Bref, pour faire un bon morceau, il n'y a qu'un secret, il faut en écrire 100 mauvais avant!
Utiliser la penta, harmoniser à tel ou tel intervalle, jouer des triolets, tout ça, c'est de la technique, des ingrédients mais il faut que ça serve le feeling, pas l'inverse. Posséder plein de bons ingrédients n'a jamais permis de faire une bonne recette et d'ailleurs on peut faire une très bonne recette avec des ingrédients très simples...
Faut pas se poser trop de question, composer encore et toujours, faire écouter autour de soi, receuillir des avis (mais des vrais, pas celui de Tata Huguette qui vous dira toujours que ce que vous faites c'est bien) et ne jamais lacher prise...
Citation :
Deuxième exemple, toujours sur le même album : The duellists. Ce morceau est marqué par un looooong break, dans lequel deux guitares jouent un solo en tierce. Ce choix n'est pas un hasard : d'abord, les tierces, jouées avec deux guitares, c'est joli et harmonieux, comme les passes d'arme élégantes de nos duellistes. Et justement, les guitares sont deux, comme les duellistes. Simple, non ? Là encore, le thème littéraire abordé par le texte du morceau est exprimé directement dans la musique qui porte le texte. Le morceau fonctionne bien parce qu'il est évocateur.
Harmoniser à la tierce c'est le B-A.BA de l'efficacité en terme de composition (et c'est ce qui doit être fait dans 70 % des morceaux de Heavy). Parler de duel de guitaristes quand il y a une harmonisation à la tierce me semble légèrement antinomique. Au contraire, avec une harmo à la tierce, les guitares avancent main dans la main, car c'est l'harmonisation la plus naturelle à l'oreille dans la musique occidentale.
S'il y avait harmonisation à la seconde ou à la quarte, là, on pourrait vraiment parler de "duel"...
Bref, pour faire un bon morceau, il n'y a qu'un secret, il faut en écrire 100 mauvais avant!
Utiliser la penta, harmoniser à tel ou tel intervalle, jouer des triolets, tout ça, c'est de la technique, des ingrédients mais il faut que ça serve le feeling, pas l'inverse. Posséder plein de bons ingrédients n'a jamais permis de faire une bonne recette et d'ailleurs on peut faire une très bonne recette avec des ingrédients très simples...
Faut pas se poser trop de question, composer encore et toujours, faire écouter autour de soi, receuillir des avis (mais des vrais, pas celui de Tata Huguette qui vous dira toujours que ce que vous faites c'est bien) et ne jamais lacher prise...
- < Liste des sujets
- Charte
- 1
- 2