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Théorie musicale

Le post des musiques expérimentales.

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Sujet de la discussion Le post des musiques expérimentales.
Non, la musique savante savante, celle de Boulez, de Ligeti, de Stockhausen, etc., bref, encore après Debussy. :bravo:

Citation :
j'écoute pas avec émotion, mais tout comme les musiques expérimentale.


J'ai du mal à comprendre, pourquoi tu écoutes, dans ce cas ?

Citation :
Il faut connaitres les bases : comment sont construites les notes occidentales, pourquoi on a telles notes. Après c'est plus un cheminement logique, si l'on veut faire un algorithme. Et surtout composer comme bon nous semble, c'est çà la musique expérimentale, outre-passer les règles : se fixer soi-même des règles. Pourquoi aurais-je besoin de connaitre quelques chose à la musique aux départ pour faire de telles "compositions" ?



Tu dis "outre passer les règles" et "connaître les bases", cela prouve bien qu'il faut connaître la musique. :clin:
"C'est blazman legacy ici" (Apocryphe) / Live music / Soundcloud
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Citation : Et les maths dans tout çà. j'ai cherché en vain. j'ai pas trouvé un algorithme, une page web qui explique comment intégrer les maths à la musique.



Y a pas de recette, autrement ca serait de l'artisanat pas de l'art.
Il y a 40 000 facon d'integrer des maths. Par exemple, utiliser de l'aleatoire où les notes sont generés par des processus stochastique, etc. Mais y'en a bien d'autre, il suffit de regarder les patch d'autechre basés sur les equations de navier stokes (mecanique des fluides). De meme Aphex utilisés des representations temps frequences avec sa tete dessus (enfin jouer avec du temps frequence c'est pas nouveaux, Xenakis le fesait longtemps avant lui)...Sinon, il y a la synthèse sonore qui consiste a utiliser des techniques de traitement du signal pour generer de nouveaux objets sonores,etc...tout ca c'est plus ou moins des math...
Il y a aussi le truc de chowning sur le nombre d'or dans Stria etc
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Moi ce qui me fascine perso c'est les retombés dans la musique de dance je veux dire quand on prend des trucs de click n'cut qui sont née un peu à la base de bug d'un lecteur cd bah maintenant les gens dansent la dessus, des gens dansent (plus ou moins ) sur des drones archi noisy c'est complétement surrealiste (dans le sens premier du terme)
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Citation : Oui aujourd'hui grâce aux ordinateurs, on peut composer une musique expérimentale, disons sans rien connaitre à la musique.



Et dans ces conditions, c'est l'ordinateur qui compose.
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Exact. :mrg:
"C'est blazman legacy ici" (Apocryphe) / Live music / Soundcloud
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Et c'est qui qui programme l'ordinateur - l'algo le saint esprit ?
:???: :bravo:
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Si tu ne penses pas ce que tu programmes en vue d'une finalité musicale, je ne vois même pas l'intérêt.
"C'est blazman legacy ici" (Apocryphe) / Live music / Soundcloud
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Citation : Citation :
Oui aujourd'hui grâce aux ordinateurs, on peut composer une musique expérimentale, disons sans rien connaitre à la musique.


Et dans ces conditions, c'est l'ordinateur qui compose.


Ha, ha, ha ! Et c'est reparti pour un tour !
Z'êtes impayables !
Faut être maçon pour maçonner ? Chanteur pour chanter ? Musicien pour musiquer ? :mdr:

Les écoute pas, Philou ! Pas besoin de connaître rien à rien pour faire du tintamarre !
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Programmer un algorithme, ce n'est pas composer de la musique ou alors il faudrait définir ce qu'est la composition musicale. La suite de Fibonacci, si chère au nombrilistes d'or et à Steve Coleman à l'occasion, peut aussi servir au comptage des lapins.

Le truc intéressant serait l'opération inverse qui consisterait à trouver l'algorithme qui va avec l'esthétique musicale. Certains voient dans certaines oeuvres de Bach (ou je ne sais plus quel classique, mais peu importe) des structures fractales. Je ne pense pas que le compositeur en question, mettons Mozbach, connaissait les fractales mais on peut parfaitement imaginer qu'un effort d'esthétique musicale ait été fait dans ce sens, sans doute parce que les fractales, comme la suite de Fibonacci d'ailleurs, sont supposées être des expressions mathématiques de certaines lois de la nature (en clair, tu observes la nature, tu comprends ses lois et tu modélises le truc avec des instrus). Tout ça pour dire que la musique et les maths peuvent déboucher sur des trucs esthétiques, pourvu que les algorithmes expriment des mouvements naturels, comme certaines équations de mécanique des fluides, par exemple.
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Citation : Faut être maçon pour maçonner ?



Quand on sait pas comment couler du béton en hiver, on ne la ramène pas
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Citation : Une kyrielle de grains de sables suffisament aléatoires et inséquençables que pour rendre dingue le malheureux mathématicien.



La modélisation d'un phénomène néglige les paramètres de cette sorte, sauf s'ils sont déterminant, évidemment, mais c'est rarement le cas. En musique, sauf erreur de ma part, il existerait un logiciel capable de créer des tubes dignes de rivaliser avec ceux de la star ac. Ça n'est fondamentalement pas très compliqué à faire. Le matériel, c'est un bon rythme binaire, 3 accords sur les degrés I-IV-V, une mélodie adaptée avec les modes mélodiques mineurs ou harmoniques, voire pentatoniques. On prend 1000 thèmes du genre et on observe comment sont exploités ces modes et ces cadences et le tour est joué. Après, bien sûr, il reste l'expression, la mise en place, enfin, les arrangements qui sont, eux, du registre des grains de sable mais c'est que dalle. Le plus gros du boulot est fait. D'ailleurs, la plupart des compositeurs que nous sommes fonctionnent sur le même registre. On n'a certes pas écrit les équations mais notre cerveau a parfaitement cerné le fonctionnement. On dit que ce sont les influences mais c'est un calcul. Le cerveau est un vrai ordi.
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Citation : Le cerveau est un vrai ordi.



sans vouloir rentrer dans le débat computationniste de la science cognitive je pense que cette analogie ne tient pour plusieurs raisons

un ordinateur fonctionne sur la différence entre un niveau d'implémentation (machine) et un niveau semantique qui manipule des signes ( 01 0101) mais le cerveau possède un troisième niveau qui est celui du symbole ( comprendre ce qu'est un chien n'est pas seulement le programme de reconnaissance visuel d'un chien)
De plus tout programme de recherche pour simuler l'intelligence artificiel sur le mode d'une multitude de programme à échouer (comment alors simuler l'apprentissage et nos capacités de lien entre les phénomènes sous forme d'habitude (hume) causalité etc...)
c'est pour cela que bcp de cognitivistes abbandonnent ces restes postbéhavioristes pour des théories plus dynamiques comme celle de l'énaction par ex (il n'y a pas de programme juste une sensibilité avec mémoire qui augmentent au fur et à mesure qu'elle est stimulée)
Tout ça pour dire que l'ordinateur a été conçu d'après un modèle théorique erronné du cerveau et qu'il ne faut pas renverser l'analogie
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Bon ok, l'analogie était un peu poussée. Je ne suis pas de ceux qui se comparent à une machine de Turing :8). Cela étant, je pense sérieusement que l'influence musicale est une forme d'exploitation d'un modèle mathématique (pas le temps de développer).
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Zut, j'ai pas détalé assez vite, t'as réussi à choper mon post. Plus moyen de me défiler. :lol:

Citation : En musique, sauf erreur de ma part, il existerait un logiciel capable de créer des tubes dignes de rivaliser avec ceux de la star ac. Ça n'est fondamentalement pas très compliqué à faire.


J'sais pas trop quand t'es dans le registre 100% boutade ou conviction modérée...
Allez, disons boutade à 80%. :lol:

En ce qui concerne la zique fast-food, admettons qu'il soit possible de trouver un algorithme qui permette de pondre imanquablement des tubes, ou du moins, des compos contenant tous les ingrédients types d'un tube.
A ce stade, t'es encore qu'à mi-parcours vu qu'un tube n'en devient un que s'il y a succès commercial. Mais ok, admettons que le côté aléatoire du succès commercial soit balayé par l'algorithme graissage de pattes à tous les étages.
Il ne reste donc que quelques malheureux grains de sable qui pourraient, éventuellement, enrayer la mécanique.
Négligeables, ces grains de sable ? Peut-être...

Même si on considère 80% de la zique fast-food comme une grosse panade morbide, il reste quand-même 20% de zique où il y a, je sais pas moi, des grains de sable humoristiques, imaginatifs, inspirés, un poil déjantés... Des bricoles insignifiantes qui, alors que le moule de base semble identique, donnent à cette zique un cachet particulier.
C'est ce cachet qui nous a fait apprécier tel ou tel tube, non ?
Ce grain de sable là, je doute qu'on arrive à le coller dans un algorithme.

Pire, il existe des tubes dans une certaine variété de styles musicaux. Que va faire alors notre mathématicien ? Trois pincées de techno + quatre pincées de hip-hop + cinq pincées de chanson française ? Va être joli, l'algorithme !

Bref, ok pour la construction de séquences types (uniquement à partir d'un style musical très ciblé, bien sûr), mais pas sans la pincée de grains de sable.
:clin:
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Bon, quand je dis qu'il existerait (au conditionnel, donc) un logiciel capable de pondre des tubes, je ne m'engage pas sur la validité de l'information. De toute façon, ce n'est pas seulement la valeur d'un morceau qui fait un tube mais c'est surtout le staff marketing qu'on met derrière... Mais je crois volontiers qu'on peut créer l'ossature d'une musique "commerciale" sans problème.

Citation :
il reste quand-même 20% de zique où il y a, je sais pas moi, des grains de sable humoristiques, imaginatifs, inspirés, un poil déjantés... Des bricoles insignifiantes qui, alors que le moule de base semble identique, donnent à cette zique un cachet particulier.
C'est ce cachet qui nous a fait apprécier tel ou tel tube, non ?
Ce grain de sable là, je doute qu'on arrive à le coller dans un algorithme.



Bien sûr et heureusement. La modélisation ne fonctionne que sur le "nuage de points" le plus dense. Ce que tu appelles les grains de sable (mais 20% sur des tubes, ça me paraît beaucoup) n'ont pas été étudiés. Ils ne l'ont pas été parce que, précisément, 20% (ou peut-être moins), on s'en fout dans ce métier. Si le pourcentage avait été plus important, je suis sûr qu'on se serait donné le moyen de comprendre ce qui fait que ça marche.

Attention. Je ne suis pas en train de dire que tout se calcule mais que certains plans mélodico/harmoniques qui fonctionnent peuveut se modéliser. Tout modèle admet un pourcentage d'erreur, bien sûr. Même une erreur de 20% est très acceptable. Imagine, je demande à mon calculateur de fabriquer 10 tubes, je suis à peu près certain que 8 alors seront des "bons tubes", avec une réelle chance de passer dans une radio si j'ai la production et le marketing qui suit.

Maintenant, si on sort du cadre de la musique "commerciale", on n'a rien de concret pour savoir comment ça fonctionne quand ça fonctionne. On n'a rien parce que personne ne s'est donné la peine ou les moyens de savoir comment ça fonctionne mais cela ne veut pas dire que c'est impossible de savoir comment ça marche.
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On n'a rien pour savoir comment ça fonctionne pour deux raisons à mon avis
- une épistémologique, l'approche fonctionnaliste est généralement dénigré par les ésthéticiens (pas ceux de la manucure hein :pong: ) qui préfère les théories du "jenesaisquoi". Mais aussi plus fondamentalement parce que qu'analyser en terme de fonction comme le fait Goodman par ex c'est admettre que l'on peut comprendre sans juger... perso j'en suis de moins en moins sur. Juger renvoit à notre conception de la vie juste et de ce qui a sens à des valeurs quoi. Force est de constater que ces valeurs sont nombreuses et qu'on n'a pas de positions de Sirius pour les départager...
- Ma deuxième objection est donc que faire une topologie des fonctionnements implique une positions d'autorité qui fait défaut. Même Goodman revient la dessus dans Manière de faire des mondes et avance l'idée plus mésuré et à mon avis féconde d'une typologie ouverte et sans autorité autre que de nous aider à voir le visible. Une sorte d'approche fonctionnaliste mais qui ne saborde pas le pluralisme culturel
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ADT et ethmoh > :aime:
"C'est blazman legacy ici" (Apocryphe) / Live music / Soundcloud
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Citation : Maintenant, si on sort du cadre de la musique "commerciale", on n'a rien de concret pour savoir comment ça fonctionne quand ça fonctionne.


Ben oui, si tu enlèves le matraquage médiathique qui à lui seul suffit à imposer le succès, si tu enlèves les gros nibars de la chanteuse et d’autres ingrédients qui n’ont qu’un rapport lointain avec la musique elle-même, la formule "magique" du succès devient soudain beaucoup plus difficile à trouver. D’autant que beaucoup d’individus peuvent apprécier une même musique pour des raisons très différentes.
Donc je suis bien d’accord, à partir d’une modélisation, il doit être possible de produire des tubes, même s’ils seront probablement insipides, mais il n’est sans doute pas possible d’aller beaucoup plus loin que ça.

Citation : On n'a rien parce que personne ne s'est donné la peine ou les moyens de savoir comment ça fonctionne mais cela ne veut pas dire que c'est impossible de savoir comment ça marche.


D'accord aussi. Mais connaître tous les ingrédients qui ont fait le succès, par exemple, des Beatles, ne signifie pas que l’on pourra "clôner" leur style musical de manière assez convaincante que pour que les "Beatles 2" connaissent le même succès que le groupe original.
Pourquoi pas ? Bah, parce que l’alchimie est sans doute trop complexe, non ? Elle ne peut se réduire à l’utilisation de quelques ingrédients types ou d‘un algorithme aussi élaboré soit-il.
Bien sûr, d’autres groupes à succès ont sans doute été lancés à partir du modèle Beatles, mais aucun "clône" de leur style musical n’a, à ma connaissance, connu le même succès.
On pourrait y arriver en s’en donnant les moyens ? Heu... Les Beatles eux-mêmes ont essayé de renouer avec leur succès passé, sans y arriver. Pourtant, on pourrait penser qu’ils connaissaient mieux que quiconque la recette de leur propre succès.

ADT, sorry, vais pas pouvoir poursuivre plus loin l'engueulade :clin: , j'ai à bétonner ! :lol:
@+
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Il n'y pas eu de clone non pas à cause du jenesaisquoi mais plutot parce que l'histoire à un début et un fin (sans entrer dans le débat des Grands Récits).. en gros ce qui faisait l'originalité des beatles ou de n'importe quel créatif c'est qu'il subvertisse et dépasse la limite (règles d'un genre donné)... un fois que la limite est dépassé il faut aller au delà de la nouvelle limite... aprés cage on ne peut plus faire du silence pareil mais on doit aussi concevoir l'art selon les problématiques minimalistes qu'il a laissé (au moins si on s'inscrit dans une certaine traditions !)
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Citation : connaître tous les ingrédients qui ont fait le succès, par exemple, des Beatles, ne signifie pas que l’on pourra "clôner" leur style musical de manière assez convaincante que pour que les "Beatles 2" connaissent le même succès que le groupe original.
Pourquoi pas ? Bah, parce que l’alchimie est sans doute trop complexe, non ? Elle ne peut se réduire à l’utilisation de quelques ingrédients types ou d‘un algorithme aussi élaboré soit-il.



Modéliser, ça ne signifie pas "plagier" ou, pire, "cloner". C'est reproduire, à partir de fonctions et de contraintes, des thèmes musicaux qui répondent à certains critères esthétiques. Si l'on cherchait à faire des thèmes très inspirés Beatles, on serait certainement capables de les produire. Après tout, il existe des "nègres" pour des écrivains en panne d'inspiration, pourquoi pas des nègres pour des musiciens dans le même cas ? Et si on peut imaginer qu'il puisse, théoriquement, exister des nègres pour des musiciens célèbres, on peut alors créer des logiciels capables de faire pareil. Enfin, je ne vois rien de sérieux pouvant contredire cette hypothèse.
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JE remonte ce post.

Voici deux morceaux expérimental, on s'interessera seulement à la sucessions des notes/accords.

http://www.megaupload.com/?d=UK2QC6I7