Examen d'entrée CEFEDEM
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blue bash!
36
Nouvel·le AFfilié·e
Membre depuis 21 ans
Sujet de la discussion Posté le 14/05/2008 à 18:57:34Examen d'entrée CEFEDEM
Salut,
Je m'apprête à passer l'examen d’entrée du cefedem et je pense que quelques personnes ici ont passés cet examen et pourraient m'en dire un peu plus, comment ca s’est passé, quels ont été leurs morceaux en analyse d’écoute, le déchiffrage, le jury, l’entretien etc.
Merci d’avance pour votre témoignage !
Olivier
Je m'apprête à passer l'examen d’entrée du cefedem et je pense que quelques personnes ici ont passés cet examen et pourraient m'en dire un peu plus, comment ca s’est passé, quels ont été leurs morceaux en analyse d’écoute, le déchiffrage, le jury, l’entretien etc.
Merci d’avance pour votre témoignage !
Olivier
Anonyme
2131
11 Posté le 16/12/2008 à 16:06:35
Ben oui mais je parle de musiciens, donc d'instrument, justement.
D'une part, en tant qu'adulte, en face des impôts que je paie, je n'ai jamais pu trouver un cadre sérieux pour progresser dans la musique que j'aime. Ca a toujours été des réunions ou des stages privés. Et ce n'est pas faute d'avoir contacté des écoles de musique du temps où j'habitais une grande ville, je vous épargne le détail des réponses qu'on reçoit (ou pas !) face à une telle demande.
Ca c'est pour expliquer ce que j'entendais par "formation sérieuse à côté".
D'un autre côté, jouer sans faute le Sacre du printemps après 2 répets, ce n'est pas à la portée d'un amateur même éclairé, ni, excuse-moi de le dire, de la plupart des profs que j'ai croisés dans ma vie, fussent-ils bons musiciens et bon pédagogues. Ca c'est le boulot des conservatoires.
Il n'y aucun mépris dans ces propos - s'il fallait mettre les points sur les 'i' on pourrait ajouter qu'un brillant soliste n'est pas nécessairement un bon prof. Et que les profs dont je parle étaient de bons musiciens et m'ont apporté beaucoup.
Il y a plusieurs métiers dans la musique, donc plusieurs formations, et je ne vois pas pourquoi ce serait plus extraordinaire dans ce domaine que dans tous les autres.
D'une part, en tant qu'adulte, en face des impôts que je paie, je n'ai jamais pu trouver un cadre sérieux pour progresser dans la musique que j'aime. Ca a toujours été des réunions ou des stages privés. Et ce n'est pas faute d'avoir contacté des écoles de musique du temps où j'habitais une grande ville, je vous épargne le détail des réponses qu'on reçoit (ou pas !) face à une telle demande.
Ca c'est pour expliquer ce que j'entendais par "formation sérieuse à côté".
D'un autre côté, jouer sans faute le Sacre du printemps après 2 répets, ce n'est pas à la portée d'un amateur même éclairé, ni, excuse-moi de le dire, de la plupart des profs que j'ai croisés dans ma vie, fussent-ils bons musiciens et bon pédagogues. Ca c'est le boulot des conservatoires.
Il n'y aucun mépris dans ces propos - s'il fallait mettre les points sur les 'i' on pourrait ajouter qu'un brillant soliste n'est pas nécessairement un bon prof. Et que les profs dont je parle étaient de bons musiciens et m'ont apporté beaucoup.
Il y a plusieurs métiers dans la musique, donc plusieurs formations, et je ne vois pas pourquoi ce serait plus extraordinaire dans ce domaine que dans tous les autres.
the bubble
4074
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 20 ans
12 Posté le 21/12/2008 à 20:18:41
C'est exactement ce que je voulais dire!
en même temps excuse moi je pars au quart de tour c'est un sujet sensible pour moi
en même temps, quand tu parles de deux répets pour le sacre du printemps, tu parles dans le domaine musical d'à peu près 0.2% de sa population, de musiciens soit hyper rares soit qui ont joué cette oeuvre déjà un certain nombre de fois.
j'aimerais bien savoir pourquoi on t'a proposé des stages plus que des cours mais bon.....apparement tu es loin d'être un musicien débutant.
de plus, les écoles de musique et conservatoires devraient proposer des cours sans limites d'âges, ce qui reste débile aujourd'hui dans nos conservatoires, tout en ciblant la pédagogie selon le besoin de chacun. mais ça en france on ne sait pas faire. moi en école municipale je donne des cours à des adultes. c'est vraiment super enrichissant. mais soyons bien d'accord:
en france la pratique d'amateurs ou amateurs éclairés est cassée par les professionnels. et à cause de cela, on ne voit pas de concerts amateurs ou très peu. dans le même temps, une fois qu'un jeune se mets hors cursus conservatoire et devient adulte, rien n'est proposé pour l'aider à continuer à progresser. je trouve que c'est un vrai scandale.....!
en même temps excuse moi je pars au quart de tour c'est un sujet sensible pour moi
en même temps, quand tu parles de deux répets pour le sacre du printemps, tu parles dans le domaine musical d'à peu près 0.2% de sa population, de musiciens soit hyper rares soit qui ont joué cette oeuvre déjà un certain nombre de fois.
j'aimerais bien savoir pourquoi on t'a proposé des stages plus que des cours mais bon.....apparement tu es loin d'être un musicien débutant.
de plus, les écoles de musique et conservatoires devraient proposer des cours sans limites d'âges, ce qui reste débile aujourd'hui dans nos conservatoires, tout en ciblant la pédagogie selon le besoin de chacun. mais ça en france on ne sait pas faire. moi en école municipale je donne des cours à des adultes. c'est vraiment super enrichissant. mais soyons bien d'accord:
en france la pratique d'amateurs ou amateurs éclairés est cassée par les professionnels. et à cause de cela, on ne voit pas de concerts amateurs ou très peu. dans le même temps, une fois qu'un jeune se mets hors cursus conservatoire et devient adulte, rien n'est proposé pour l'aider à continuer à progresser. je trouve que c'est un vrai scandale.....!
qvintvs
382
Posteur·euse AFfamé·e
Membre depuis 18 ans
13 Posté le 20/01/2009 à 11:28:08
Je suis d'accord avec moise b sur l'absence de possibilité de formations pour adultes dans les conservatoires français. Ca n'a aucun sens et signifie que seules les personnes qui, étant enfant, ont eu la chance d'avoir des parents mélomanes et ayant les moyens de payer une inscription au conservatoire, ont pû avoir accès à l'enseignement en conservatoire....
L'alternative pour les adultes voulant débuter ou se perfectionner:
les écoles privées souvent chères, les méthodes dvd/bouquins souvent chères (aussi) et pas très motivantes...
A quand la pétition?
L'alternative pour les adultes voulant débuter ou se perfectionner:
les écoles privées souvent chères, les méthodes dvd/bouquins souvent chères (aussi) et pas très motivantes...
A quand la pétition?
leonor
2
Nouvel·le AFfilié·e
Membre depuis 14 ans
14 Posté le 27/04/2010 à 20:31:53
bon ben si je peux apporter un avis... je suis prof de chant dans le rhone depuis deux ans dans un conservatoire... je n'ai pas de diplome du tout etant autodidact et ayant enseigné dans des ecoles de musique associatives longtemps avant qu'on me propose ce poste. Et un long parcours de chanteur.
Pour ma part je trouve la mentalité pas tres evoluée dans ce type de structure... on voit qu'on est en france en clair. J'enseigne le technique vocale en musique actuelle et le lyrique parceque je my suis toujours interessé. Il n'existait pas de diplomes de prof de chant dans ce domaine en france quand jetais a l'enm... bref. Je vois bien que les autres profs considerent que je n'ai pas leur niveau ... mais quand je vois le niveau de nullité de mes predecesseurs a ce poste au niveau des techniques vocales etant donné que la plupart on un diplome de pianiste ou de je ne sais trop quoi ... je trouve ca assez affligeant de la mentalité qui reigne encore dans ce pays dans les conservatoires. Je confirme un truc dit plus haut... casser les gens qui viennent apprendre a chanter ou jouer d'un instrument ne fait pas partie de mes priorités... la musique à la francaise quoi ! ... peut etre que ca changera. qui sait... on m'encourage a passer un diplome parcequ'on me dit que j'ai ma place dans ce type de structure, mais quand je vois a quel point c'est coincé a ce niveau et la pédagogie demandée... je suis pas bien sur d'etre motivé pour ca... en tout cas bon courage a toi pour cet examen !
Lightfields
91
Posteur·euse AFfranchi·e
Membre depuis 17 ans
15 Posté le 30/06/2011 à 14:06:21
Salut
Je me souviens être tombé sur ce forum quand je cherchais à intégrer une formation CEFEDEM, et j'avais constaté qu'il y avait pas mal d'avis de gens qui voulaient y rentrer mais assez peu d'avis de gens qui en sortaient... Ce qui semble assez normal vu qu'on cherche dans les forums en général avant pour se renseigner sur ce qui nous attends. Deux ans plus tard, je sors du CEFEDEM Rhône-Alpes avec mon DE en poche et je reviens donc squatter ce forum pour témoigner de mon expérience, en espérant que cela puisse aider quelqu'un à trouver son chemin. Par où commencer ?
Déjà, je peux maintenant faire un rapide tour d'horizon des diplômes, c'est beaucoup plus clair pour moi maintenant que je connais des gens qui sortent de ces formations qu'avant, quand j'étais au conservatoire et que je cherchais à m'orienter. Le nom des diplômes changent tout le temps, ce qui ne rends pas les choses plus faciles.
Au conservatoire, on progresse par cycles et après le 3e cycle il y a ce qu'on appelait avant le diplôme, que l'on a appelé ensuite le CFEM, au dernières nouvelles c'est devenu le BEM si j'ai bien suivi.
Après le diplôme, vient la médaille, DEM, CEM, ... : c'est en gros l'exam de sortie des conservatoires.
Normalement tout ça sont des formations pré-professionnelles ou à destination des amateurs.
Première remarque : dans le cadre de ma formation j'ai pu visiter un certain nombres de conservatoires, et il faut savoir que les conditions d'examen sont très très différentes d'un conservatoire à l'autre, je dirais même l'orientation générale de la musique que l'on y fait. Par exemple à Châlons-sur-Saone, on peut sortir du conservatoire avec son DEM sans être passé par de la FM classique (il existe donc des endroits où l'on reconnaît les particularités de la pratique artistique des DJ par exemple). Donc renseignez-vous bien pour trouver une formation conservatoire qui vous corresponde. Etes-vous en recherche d'un parcours artistique, de rencontres, ou plutôt d'une polyvalence technique pour être musicien de bal ? Avant d'intégrer une formation, il faut se demander quel type de musicien on s'imagine devenir (pas toujours facile).
Les formations privées donnent pour certaines le DEM, d'autres un diplôme reconnu par la FNEIJMA (mais attention, cela ne vaut pas un DEM pour l'entrée dans les formations suivantes, renseignez vous bien)
Les formations par la suite :
POUR ETRE ENSEIGNANT-MUSICIEN
Le Diplôme d'Etat : pour enseigner dans les écoles de musiques et conservatoires
Le DUMI : pour être musicien intervenant dans les écoles (donc pour enseigner, mais pas avec le même public et pas dans le même cadre).
Deux métiers différents, avec des formations différentes (CEFEDEM, CFMI) qui mènent à des compétences différentes.
POUR ETRE INTERPRETE
La "voie royale" pour les classiques c'est de tenter d'intégrer un Conservatoire National Supérieur (CNSM, Paris ou Lyon) Pas de musiques actu au CNSM (...)
Pour les autres il y a le DNSPM, un diplôme d'interprète (musicien de scène). Ca se passe dans les "pôles supérieurs".
Voilà pour les diplômes, en espérant que ça aidera quelqu'un à y voir plus clair.
En ce qui concerne l'examen d'entrée au CEFEDEM (c'était la question), tout dépend des CEFEDEM, c'est très différent de l'un à l'autre et il faut comprendre que c'est avant tout un profil qui est recherché. Dans l'un il faudra être une bête qui joue vite, dans l'autre c'est la démarche qui sera importante, etc.
Je conseille celui de Lyon pour les musiques actuelles, c'est une formation exceptionnelle pour ceux qui auront la chance d'y rentrer. Elle propose une vraie reconnaissance des particularités de la pratique des musiques actuelles, ne craignez pas le formatage de votre pratique il n'en sera pas question. Celui d'Aubagne est dit orienté musique contemporaine (j'y suis pas j'en sais rien) j'ai un pote qui a fait celui de Bordeau en musiques actuelles et il s'est éclaté.
En ce qui me concerne, j'ai passé des tests écrits sur des textes en sciences de l'éducation : le but est de voir un peu les questions que vous vous posez (ou pas) dans votre approche du métier. Ensuite une épreuve écrite de culture musicale (surprise : esthétiques très larges, et presque que des morceaux sortis dans l'année !). Beaucoup de questions ouvertes, pour laisser la personnalité du candidat s'exprimer.
Après ça une présentation de ses projets musicaux (épreuve-concert quoi) et un déchiffrage - repiquage (adapté à la pratique, et maintenant ça se fait même en groupe !)
Enfin, un entretien avec le jury dans le but de comprendre pourquoi vous êtes arrivé là et qu'est ce que vous venez chercher dans la formation. N'essayez pas de bluffer, restez vous même, la sincérité prime.
Voilà pour l'exam d'entrée.
Enfin, j'aimerai réagir aux débats précédents sur l'enseignement de la musique en France. C'est un sujet très débattu dans les formations pédagogiques...
Tout d'abord, rappelons qu'un conservatoire, on lui serre pas la main en personne. C'est fait d'une multitude de gens différents, parmi lesquels des gens progressistes, des gens ouverts, des gens réac, des gens qui ont peur de changer leur approche du métier, des gens qui aimeraient mais qui savent pas comment... On ne peut donc pas faire de généralité, c'est très différent d'un prof à l'autre et d'un conservatoire à l'autre.
MAIS, il y a des choses qu'il est intéressant de savoir à propos de comment les conservatoires ont été pensés. A la base, il n'y en avait qu'un, fondé à Paris à la suite de la révolution française de 1789. Son but était de prendre les professionnels un peu partout en France et de les faire jouer avec les mêmes partitions, les mêmes méthodes (qui datent de cette époque), notamment pour les fêtes républicaines. Donc c'était une formation pour professionnels, dans le but de les faire travailler ensemble de la même manière. Les autres, construits par la suite, ont suivi le modèle du premier. Cela éclaire pas mal de choses il me semble...
Les missions des conservatoires d'aujourd'hui sont ici :
http://www.culture.gouv.fr/culture/infos-pratiques/formations/Schema_musique_2008.pdf
Et c'est pas la même chose.
Entre les deux, 200 ans de tradition à faire bouger avec tout ce que l'on sait, l'élitisme - la formation des pro s'étant transformée en repérage des éléments prometteurs -, la difficulté à reconnaître d'autres critères de valeurs de la musique (l'énergie dans la musique punk par exemple), la difficulté à penser des pratiques de l'écriture différentes - voire d'autres manières de penser la musique, sans écrire...
Dans tout ça, il y a des gens qui bougent, et pas seulement de l'extérieur de la forteresse... Beaucoup de profs sont dégoûtés de la stérilité provoquée par l'enseignement de la musique en France, et de la fracture avec le milieu des amateurs, voire des musiciens tout court.
Le but de mon post était d'apporter cet éclairage un peu particulier, pour essayer de casser cette vision de "l'amateur qui joue mal" qui se bat contre le professionnel méprisant. La musique est faite pour apporter du bonheur et de l'équilibre dans sa vie, et il y a surement des professionnels malheureux qui sont pour le coup des musiciens passés à côté de l'essentiel.
Peace.
Je me souviens être tombé sur ce forum quand je cherchais à intégrer une formation CEFEDEM, et j'avais constaté qu'il y avait pas mal d'avis de gens qui voulaient y rentrer mais assez peu d'avis de gens qui en sortaient... Ce qui semble assez normal vu qu'on cherche dans les forums en général avant pour se renseigner sur ce qui nous attends. Deux ans plus tard, je sors du CEFEDEM Rhône-Alpes avec mon DE en poche et je reviens donc squatter ce forum pour témoigner de mon expérience, en espérant que cela puisse aider quelqu'un à trouver son chemin. Par où commencer ?
Déjà, je peux maintenant faire un rapide tour d'horizon des diplômes, c'est beaucoup plus clair pour moi maintenant que je connais des gens qui sortent de ces formations qu'avant, quand j'étais au conservatoire et que je cherchais à m'orienter. Le nom des diplômes changent tout le temps, ce qui ne rends pas les choses plus faciles.
Au conservatoire, on progresse par cycles et après le 3e cycle il y a ce qu'on appelait avant le diplôme, que l'on a appelé ensuite le CFEM, au dernières nouvelles c'est devenu le BEM si j'ai bien suivi.
Après le diplôme, vient la médaille, DEM, CEM, ... : c'est en gros l'exam de sortie des conservatoires.
Normalement tout ça sont des formations pré-professionnelles ou à destination des amateurs.
Première remarque : dans le cadre de ma formation j'ai pu visiter un certain nombres de conservatoires, et il faut savoir que les conditions d'examen sont très très différentes d'un conservatoire à l'autre, je dirais même l'orientation générale de la musique que l'on y fait. Par exemple à Châlons-sur-Saone, on peut sortir du conservatoire avec son DEM sans être passé par de la FM classique (il existe donc des endroits où l'on reconnaît les particularités de la pratique artistique des DJ par exemple). Donc renseignez-vous bien pour trouver une formation conservatoire qui vous corresponde. Etes-vous en recherche d'un parcours artistique, de rencontres, ou plutôt d'une polyvalence technique pour être musicien de bal ? Avant d'intégrer une formation, il faut se demander quel type de musicien on s'imagine devenir (pas toujours facile).
Les formations privées donnent pour certaines le DEM, d'autres un diplôme reconnu par la FNEIJMA (mais attention, cela ne vaut pas un DEM pour l'entrée dans les formations suivantes, renseignez vous bien)
Les formations par la suite :
POUR ETRE ENSEIGNANT-MUSICIEN
Le Diplôme d'Etat : pour enseigner dans les écoles de musiques et conservatoires
Le DUMI : pour être musicien intervenant dans les écoles (donc pour enseigner, mais pas avec le même public et pas dans le même cadre).
Deux métiers différents, avec des formations différentes (CEFEDEM, CFMI) qui mènent à des compétences différentes.
POUR ETRE INTERPRETE
La "voie royale" pour les classiques c'est de tenter d'intégrer un Conservatoire National Supérieur (CNSM, Paris ou Lyon) Pas de musiques actu au CNSM (...)
Pour les autres il y a le DNSPM, un diplôme d'interprète (musicien de scène). Ca se passe dans les "pôles supérieurs".
Voilà pour les diplômes, en espérant que ça aidera quelqu'un à y voir plus clair.
En ce qui concerne l'examen d'entrée au CEFEDEM (c'était la question), tout dépend des CEFEDEM, c'est très différent de l'un à l'autre et il faut comprendre que c'est avant tout un profil qui est recherché. Dans l'un il faudra être une bête qui joue vite, dans l'autre c'est la démarche qui sera importante, etc.
Je conseille celui de Lyon pour les musiques actuelles, c'est une formation exceptionnelle pour ceux qui auront la chance d'y rentrer. Elle propose une vraie reconnaissance des particularités de la pratique des musiques actuelles, ne craignez pas le formatage de votre pratique il n'en sera pas question. Celui d'Aubagne est dit orienté musique contemporaine (j'y suis pas j'en sais rien) j'ai un pote qui a fait celui de Bordeau en musiques actuelles et il s'est éclaté.
En ce qui me concerne, j'ai passé des tests écrits sur des textes en sciences de l'éducation : le but est de voir un peu les questions que vous vous posez (ou pas) dans votre approche du métier. Ensuite une épreuve écrite de culture musicale (surprise : esthétiques très larges, et presque que des morceaux sortis dans l'année !). Beaucoup de questions ouvertes, pour laisser la personnalité du candidat s'exprimer.
Après ça une présentation de ses projets musicaux (épreuve-concert quoi) et un déchiffrage - repiquage (adapté à la pratique, et maintenant ça se fait même en groupe !)
Enfin, un entretien avec le jury dans le but de comprendre pourquoi vous êtes arrivé là et qu'est ce que vous venez chercher dans la formation. N'essayez pas de bluffer, restez vous même, la sincérité prime.
Voilà pour l'exam d'entrée.
Enfin, j'aimerai réagir aux débats précédents sur l'enseignement de la musique en France. C'est un sujet très débattu dans les formations pédagogiques...
Tout d'abord, rappelons qu'un conservatoire, on lui serre pas la main en personne. C'est fait d'une multitude de gens différents, parmi lesquels des gens progressistes, des gens ouverts, des gens réac, des gens qui ont peur de changer leur approche du métier, des gens qui aimeraient mais qui savent pas comment... On ne peut donc pas faire de généralité, c'est très différent d'un prof à l'autre et d'un conservatoire à l'autre.
MAIS, il y a des choses qu'il est intéressant de savoir à propos de comment les conservatoires ont été pensés. A la base, il n'y en avait qu'un, fondé à Paris à la suite de la révolution française de 1789. Son but était de prendre les professionnels un peu partout en France et de les faire jouer avec les mêmes partitions, les mêmes méthodes (qui datent de cette époque), notamment pour les fêtes républicaines. Donc c'était une formation pour professionnels, dans le but de les faire travailler ensemble de la même manière. Les autres, construits par la suite, ont suivi le modèle du premier. Cela éclaire pas mal de choses il me semble...
Les missions des conservatoires d'aujourd'hui sont ici :
http://www.culture.gouv.fr/culture/infos-pratiques/formations/Schema_musique_2008.pdf
Et c'est pas la même chose.
Entre les deux, 200 ans de tradition à faire bouger avec tout ce que l'on sait, l'élitisme - la formation des pro s'étant transformée en repérage des éléments prometteurs -, la difficulté à reconnaître d'autres critères de valeurs de la musique (l'énergie dans la musique punk par exemple), la difficulté à penser des pratiques de l'écriture différentes - voire d'autres manières de penser la musique, sans écrire...
Dans tout ça, il y a des gens qui bougent, et pas seulement de l'extérieur de la forteresse... Beaucoup de profs sont dégoûtés de la stérilité provoquée par l'enseignement de la musique en France, et de la fracture avec le milieu des amateurs, voire des musiciens tout court.
Le but de mon post était d'apporter cet éclairage un peu particulier, pour essayer de casser cette vision de "l'amateur qui joue mal" qui se bat contre le professionnel méprisant. La musique est faite pour apporter du bonheur et de l'équilibre dans sa vie, et il y a surement des professionnels malheureux qui sont pour le coup des musiciens passés à côté de l'essentiel.
Peace.
Lightfields
91
Posteur·euse AFfranchi·e
Membre depuis 17 ans
17 Posté le 03/11/2011 à 22:54:01
De rien
clarakiss74
2
Nouvel·le AFfilié·e
Membre depuis 12 ans
18 Posté le 11/03/2012 à 20:08:53
Bonjour,
Ce post date d'un petit moment, mais je voudrais avoir qq informations sur la formation :
peux-tu me donner une semaine type au CEFEDEM ? Ya-t-il du travail en dehors ?
merci,
Ce post date d'un petit moment, mais je voudrais avoir qq informations sur la formation :
peux-tu me donner une semaine type au CEFEDEM ? Ya-t-il du travail en dehors ?
merci,
Lightfields
91
Posteur·euse AFfranchi·e
Membre depuis 17 ans
19 Posté le 12/04/2012 à 21:50:40
Salut, et désolé d'avoir pas vu ton post plus tôt...
En ce qui concerne l'emploi du temps, il change d'une année à l'autre et si tu fais la formation en deux ans sache qu'il sera beaucoup plus chargé la deuxième année.
Il y a beaucoup de travaux réalisés par "contrat" : tu rédiges un contrat avec tes objectifs de travail, les moyens souhaités etc. et on suit la réalisation de ton projet avec différentes étapes où tu modifies ce contrat en fonction des avancées (avec BEAUCOUP de bilans à rédiger...)
Par conséquent il y a pas mal de boulot en dehors de la formation. Perso en musiques actuelles j'ai survécu à la deuxième année en donnant 15h de cours à côté, mais j'ai vraiment galéré !
En ce qui concerne la semaine, cours lundi mardi jeudi (quasiment pas de cours le mercredi pour ceux qui bossent en école, c'est cool !) et vendredi selon les spécialité et les "à-côtés" (MAO, FM, ateliers spécifiques...) C'est en gros du 9h - 17h avec pause au milieu. C'est une formation intense pour ceux qui s'investissent, basée un peu comme la fac sur une responsabilisation des étudiants (ahem, les étudiants sont supposés être à la sortie des profs responsables...)
Il y a quelques stages de-ci de-là, rien de violent non plus. L'important c'est de jouer le jeu, il y a des étudiants qui sont partis un mois en tournée, mais ils ont fait du boulot sérieux et ont joué le jeu sur les projets (rendus avant ou après) : la formation est pensée par des musiciens pour des musiciens donc du moment que t'es réglo ya pas de lézard.
Je sais pas si le contenu des cours t'intéresse dans ta question, mais en gros c'est des sciences de l'éducation (certains trouvent que c'est trop théorique, après c'est vraiment pas hors sujet mais ça demande de réfléchir à comment adapter certaines pratiques dans le contexte réel du métier), des cours de culture musicale spécifique & commune (tu vas faire des trucs assez improbables...), des ateliers MAO, et après il y a beaucoup de trucs par projet (des stages en école, des parcours-visites, des semaines de musiques d'ensemble, des ateliers pédagogiques à organiser...) Bref, plein de trucs assez différents...
Voilà ! J'espère que j'ai répondu à ta question, et bonne chance si tu passes le concours.
En ce qui concerne l'emploi du temps, il change d'une année à l'autre et si tu fais la formation en deux ans sache qu'il sera beaucoup plus chargé la deuxième année.
Il y a beaucoup de travaux réalisés par "contrat" : tu rédiges un contrat avec tes objectifs de travail, les moyens souhaités etc. et on suit la réalisation de ton projet avec différentes étapes où tu modifies ce contrat en fonction des avancées (avec BEAUCOUP de bilans à rédiger...)
Par conséquent il y a pas mal de boulot en dehors de la formation. Perso en musiques actuelles j'ai survécu à la deuxième année en donnant 15h de cours à côté, mais j'ai vraiment galéré !
En ce qui concerne la semaine, cours lundi mardi jeudi (quasiment pas de cours le mercredi pour ceux qui bossent en école, c'est cool !) et vendredi selon les spécialité et les "à-côtés" (MAO, FM, ateliers spécifiques...) C'est en gros du 9h - 17h avec pause au milieu. C'est une formation intense pour ceux qui s'investissent, basée un peu comme la fac sur une responsabilisation des étudiants (ahem, les étudiants sont supposés être à la sortie des profs responsables...)
Il y a quelques stages de-ci de-là, rien de violent non plus. L'important c'est de jouer le jeu, il y a des étudiants qui sont partis un mois en tournée, mais ils ont fait du boulot sérieux et ont joué le jeu sur les projets (rendus avant ou après) : la formation est pensée par des musiciens pour des musiciens donc du moment que t'es réglo ya pas de lézard.
Je sais pas si le contenu des cours t'intéresse dans ta question, mais en gros c'est des sciences de l'éducation (certains trouvent que c'est trop théorique, après c'est vraiment pas hors sujet mais ça demande de réfléchir à comment adapter certaines pratiques dans le contexte réel du métier), des cours de culture musicale spécifique & commune (tu vas faire des trucs assez improbables...), des ateliers MAO, et après il y a beaucoup de trucs par projet (des stages en école, des parcours-visites, des semaines de musiques d'ensemble, des ateliers pédagogiques à organiser...) Bref, plein de trucs assez différents...
Voilà ! J'espère que j'ai répondu à ta question, et bonne chance si tu passes le concours.
clarakiss74
2
Nouvel·le AFfilié·e
Membre depuis 12 ans
20 Posté le 13/04/2012 à 17:27:09
Merci beaucoup pour toutes ces informations ! J'espère que ça marchera en septembre !
A bientot !
A bientot !
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