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Sujet Comment solfier les notes altérées de façon rapide ? (en Français si possible)

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Sujet de la discussion Comment solfier les notes altérées de façon rapide ? (en Français si possible)
Existe-t-il une nomenclature des notes altérées pour solfier ?

Autrement dit y a-t-il un système de noms concis pour les notes altérées quand on veut dire toutes les altérations et qu'il faut le faire très vite ? En Français, en Anglais ? (volapük, espéranto, serbo-croate, tout ce que vous voudrez...

On m'a dit que oui, et j'ai entendu passer ça une fois à la radio (ex."po" pour "do dièse", je crois), mais je ne parviens pas à le trouver sur le net, ni ailleurs.


Merci par avance pour votre aide.

P.S. : non, je ne suis pas un alien - sinon je passerais tout simplement en vitesse lumière pour prononcer les altérations sur des traits en triples croches. ;-)

2

salut,

il existe un système très pratique dit du "Do mobile" enseigné au Berklee College of Music et qui consiste en ceci:

gamme chromatique ascendante (donc diésée): Do, Di, Ré, Ri, Mi, Fa, Fi, Sol, Si, La, Li, Ti, Do

gamme chromatique descendante (donc bémolisée): Do, Ti, Té, La, Lé, Sol, Sé, Fa, Mi, Mé, Ré, Ra, Do.

Un bouquin d' exercices très complet sur ce sujet: Essential Ear Training for Today's Musician de Steeve Prosser chez Berklee Press.

3
Génial ! Merci !

Au fait : ça couvre aussi les altérations doubles ?
4
Salut,

Quel est le but de ta démarche ?

En effet, j'ai tous mes diplômes de conservatoire, et je n'ai jamais rencontré cette "problématique" !

Quand on déchiffre on dit "do" que ce soit do#, do##, on dit "si" même si c'est si bémol etc .. et on chante en même temps.
C'est déjà assez difficile, de battre la mesure, déchiffrer la valeur des notes, leur hauteur ..  chanter.. Dire le nom des notes n'est qu'un repère pour indiquer à l'examinateur .. où on en est de la partition.

Je n'ai jamais lu le nom des notes sans les chanter. Ce serait trop facile et n'apporterait rien.

De plus, dire le nom des notes pour déchiffrer n'est plus trop recommandé ! On devrait apprendre sans utiliser ces noms . Je crois que les nouvelles pédagogies s'en passent !

Courage ... et plaisir !

[ Dernière édition du message le 03/09/2009 à 21:20:31 ]

5
@mappec : merci pour tes encouragements! Je n'ai malheureusement pas, moi, mes diplômes de conservatoire , ni le temps de prendre des cours. Mon but est de pouvoir contrôler moi-même ce que je fais et pour cela distinguer ce qui doit l'être, déjà au niveau des mots. Je commence seulement à expérimenter avec le syllabaire de type "do mobile" - sans utiliser la transposition (verbale) en do du reste du système. Je trouve que cela reflète immédiatement l'armature de chaque tonalité dans la série de syllabes et du coup j'espère que cela va m'aider à anticiper les modulations éventuelles. Essaye un peu (bien que tu n'en aie pas besoin) : tu verras ! Cela me paraît bon pédagogiquement parlant. Ceci dit, je suis d'accord avec toi que le plus important est de lier le nom au son et au signe de la note. Mais un bon nom ne peut qu'aider, je crois.
6
Terrerage de topic:
1940459.png

:bravo:

Moi aussi j'ai beaucoup cherché ....
Pour lire vite je viens de croiser une prof de musique qui dit deu pour do#

Du coup j'ai cherché et rien trouvé ...

Si je résume bien (ou pas .. ), ça donne ça : ( ?)

en diéze : Di, Ri, Fi, Si(?), Li,
en bémol : Ré(?), Mé, Sé, Lé, Ti
7
Comme dit mappec, ce qui est important en lecture, c'est de chanter la bonne hauteur de note plus que le nom.

Donc oui en lecture do mobile il est suggéré d'utiliser des syllabes différentes pour marquer les altérations.
Mais l'intérêt de faire ça c'est juste pour aider l'oreille à mieux intégrer la fonction des notes.

par exemple do re mi fa sol la si do en majeur
do re me fa sol le te do

La sonne comme la sixte majeure
Le comme la sixte mineure
Les deux sont la fonction 6, mais l'un est mineur l'autre majeur.

C'est juste pour s'aider à mieux se souvenir du son en lui donnant un nom sur l'échelle do mobile.

Maintenant sur une échelle do fixe, c'est encore moins utile, parceque si on met tous les # et b à la clef sur une partition c'est justement pour se dispenser d'y penser en permanence.

Par exemple il y a une technique de lecture qui consiste à dire que si on est en sol majeur en clef de sol, alors on ignore le fa#, et on lit comme si c'était du clef de UT 2 ième ligne.
Donc on solfie do à la place de sol, si à la place de fa#, etcetera, et on se rend bien compte que les altérations c'est plutôt un soucis réservé à la pratique instrumentale qui nécéssite une échelle fixe.
(sauf si on utilise un instrument qui peut transposer à la volée, genre piano à table d'harmonie flottante ou synthétiseur)
8
J'ai donc les infos ( collègue prof de musique ):
Pour les bémols, c'est ue : Due, Rue, Mue, fue, Sue, Lue, Siue
Pour les dièses c'est isse: Disse, Risse, Fisse, Sosse, Lisse, Sisse


9
Bonjour,

Moi aussi confronté à cette question de la solmisation des notes dièses et bémols, j'aimerais savoir
ce que vous pensez de cette proposition ?

Je me suis inspiré de la proposition de Hautstont (début xxème siècle) dont le principe est simple et logique :
pour obtenir une note dièse, on conserve la consonne initiale de la note concernée et on remplace sa voyelle par la voyelle de la note suivante. Et on procède à l'inverse pour les notes bémols.
Ainsi, par exemple : Ré# = Ri, Lab = Lo, Sa = Sol# ... On fait tomber le -L- final de la note Sol.
Ce système seulement produit trois syllabes Sa : une pour Solb, une autre pour Sol#, et une autre pour Sib.
J'ai opté pour cette solution : Sa pour Sol#, sensible de La, car haute fréquence de morceaux en La majeur et mineur dans la musique. Ensuite Sé pour Sib, car d'une part le -é- ou -è-, est une voyelle assez proche de -a- (surtout le -è-), et d'autre part parce qu'il va bien avec Mé (mib). Sé Mé = Sib Mib, parallélisme phonétique.
Enfin pour Solb, j'ai opté pour Seu. La voyelle -eu- est proche de la voyelle -a-.

J'obtiens donc les trois séries différentes :
Bémol : Di Ro Mé Fi Seu Lo Sé Di
Bécarre : Do Ré Mi Fa Sol La Si Do
Dièse : Dé Ri Ma Fo Sa Lo So Dé

Ensuite s'est posée la question des notes double dièse et double bémol.
J'ai opté pour quelque chose de simple; soit la voyelle -u- pour les double dieses, et la voyelle -ou- pour
les double bémols. La voyelle -u- est assez proche du -i- de dièse, et -ou- du -o- de bémol.
Mais là aussi, pour Solbb et Sibb, j'obtiens la même syllabe Sou, ainsi que Su pour Sol## et Si##.
D'où rectificatifs : Sibb = Sbou, Solbb = Sou, Sol## = Su, Si## = Sdu. Pour faire encore plus simple, j'ai fait tomber
les -s- de Sbou et Sdu, pour obtenir Bou et Tu, en remplaçant le -d- de du, déjà pris par un -t-.

J'obtiens donc les cinq séries suivantes :
Double bémol : Dou Rou Mou Fou Sou Lou (S)Bou
Bémol : Di Ro Mé Fi Seu Lo Sé
Bécarre : Do Ré Mi Fa Sol La Si
Dièse : Dé Ri Ma Fo Sa Li So
Double dièse : Du Ru Mu Fu Su Lu (s)Tu

Après de multiples essais, le système a l'air de fonctionner, évidemment il faut chanter et c'est un système
en hauteurs relatives. Peu importe ici que tel Do fasse tant de Hertz. Je sais que le conservatoire est un peu
braqué sur la hauteur absolue, mais celle-ci n'est varaiment utile que pour les musiciens professionnels jouant en orchestre,
et encore au prix de très nombreux efforts, et à condition que le diapason ne bouge pas, car tout le système s'écroule
alors.

Je vais donc terminer en faisant un peu la pub pour ce système, car je suis moi aussi diplômé du conservatoire, et professeur, et
je cherche des solutions pratiquables et intelligentes pour mes élèves et moi-même.
D'une part, il permet d'établir une relation stable entre deux syllabes et un intervalle ; ici Dé-Ré, c'est toujours Do#-Ré et rien
d'autre, autrement dit une seconde mineure. D'autre part, je trouve qu'il facilite les modulations et les tonulations. Ce n'est pas rien, sachant que le sel de notre musique repose pour beaucoup sur la modulation. Enfin, je trouve également qu'il facilite la mémorisation. Chaque ton majeur ou mineur a sa sonorité propre, ainsi Sol majeur : sol-la-si-do-ré-mi-fo-sol ne peut plus être confondu avec le mode de Sol du ton de Do majeur.

Evidemment, il se peut que ce "système" inspiré de celui de Hautstont que je me suis contenté d'amplifier et de rectifier,
présente des défauts que je ne vois pas. Aussi n'hésitez pas à me faire part de vos remarques, car j'ai trouvé ce forum très
intéressant et enrichissant, notamment avec cette question de la solmisation qui est loin d'être simple.

Merci d'avance à tous



10
Citation de IoanQ :
J'ai donc les infos ( collègue prof de musique ):
Pour les bémols, c'est ue : Due, Rue, Mue, fue, Sue, Lue, Siue
Pour les dièses c'est isse: Disse, Risse, Fisse, Sosse, Lisse, Sisse




Dans ce système je ne vois pas le Mi# de la gamme de Fa# majeur, c'est normal ? D'ailleurs, il n'est pas non plus présent dans celui du "Do mobile" enseigné au Berklee College of Music. Pourtant le Mi# existe...

[ Dernière édition du message le 06/06/2022 à 17:39:33 ]