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Topic experts : Violonnistes vs pianistes.

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Sujet de la discussion Topic experts : Violonnistes vs pianistes.
Bonjour,


Je me pose des questions vraiment très théorique sur le fondement de la musique !

Sur quels bases sont issus les notes de musiques ? Est-ce sur les cycles pythagoricien de quintes et de quartes ? Oubien sur des rapports de nombres simple : 1/3 ; 2/5 / 3/5 ; 5/8 ; 8/9; 7/6 ;etc

On voit que dans la suite des quintes le chiffres 5; 7 n'interviennent pas.
Une quinte pure est de : rapport 3/2. Et une tierce pure : 5/4 = 1.25 ???
Oubien est-ce 81/64 = 1.265625 ??? Car 81/64 est issus de la suite des quintes et 5/4 non !

Alors la musique c'est quoi pour vous ? Sans rentrer dans les détails, le tempérament égal a été introduit dans le but de fermer le cycle des quintes. Hors on sera limité par la modulation à cause de cette fermeture de cycle qui a pour conséquence que le rapports théorique entre toutes les notes est faux, notamment la quinte du loup qui est flagrant. Un pianiste joue donc faut, car il ne différencie même pas les bémols et dièzes.

On dit qu'un violoniste dans un accompagnement solo sans tempérament joue juste. Mais c'est quoi jouer juste ? Jouer juste est se baser sur le rapport des suite des quintes ?
Il joue donc une quinte pure de rapport 3/2, une tierce qui est de 1.265625 ? Et non une tierce pure de 5/4=1.25 ?

:?:





2
le tempérament égal permet au contraire de moduler dans tous les tons sans changer l'accordage
le tempérament égal est un compromis et notre oreille s'y adapte, on est pas des robots

notre oreille à tendance a aller vers le tempérament non égal, c'est ce qui se passe pour un chanteur ou un violon solo

Parler de fréquence etcetra c'est plus de la science, mais en effet les histoires de tempérament ça s'entend, mais on s'y adapte sans réfléchir

[ Dernière édition du message le 09/09/2012 à 23:04:37 ]

3
Le tempérament égal laissons le de côté çà sonne faux on l'aura compris.

Allons directement au second point :

notre oreille à tendance a aller vers le tempérament non égal, c'est ce qui se passe pour un chanteur ou un violon solo

Oui car sans rentrer dans les détails physiques, notre oreille est logarithmique.

Et donc quelles sont les notes du tempérament non égal ? Les notes pythagoricienne ? Oubien d'autre rapport simple ?
4
Moi je préfère aller direct au point : au final on s en cogne car ça sert a rien pour jouer
5
Citation de philou3004 :
Le tempérament égal laissons le de côté çà sonne faux on l'aura compris.
Mon avis est que la perfection n'existe pas, ni parmi les instruments, ni parmi les interprètes. Le tempérament égal est une moyenne, une sorte d'espéranto de l'harmonie.

Citation de philou3004 :
Oui car sans rentrer dans les détails physiques, notre oreille est logarithmique. Et donc quelles sont les notes du tempérament non égal ? Les notes pythagoricienne ? Oubien d'autre rapport simple ?
Ça n'a rien à voir avec l'oreille humaine, mais avec la nature harmonique des ondes. Si tu mesures la «justesse» d'un tempérament à la présence ou non de battements, il faut être conscient qu'il n'existe aucune solution à ce problème, seulement des compromis.

Seules les gammes «naturelles» seront plus ou moins justes, car elles sont conçues (par des théoriciens) pour respecter les rapports entre les harmoniques. Mais toujours à condition de ne pas transposer ni sortir de la tonalité associée, des contraintes assez sévères, qui les rendent souvent inutilisables en pratique.

Et justement, en pratique, ces battements sont noyés dans la complexité des timbres des instruments (nécessairement imparfaits) et de l'harmonie, et sont quasiment inaudibles. De plus, l'oreille (le cerveau?) corrige automatiquement la plupart des petites dissonances.

J'imagine donc que le violoniste et le chanteur ont alors un net avantage, car ils peuvent (je suppose) adapter le tempérament en permanence afin de l'ajuster avec l'harmonie, malgré les modulations: des «instruments» à première vue simples (essentiellement monophoniques) vont en fait produire les sons les plus confortables pour l'auditeur, dont le cerveau n'aura pas besoin de corriger la justesse.

Citation de mirak63 :
on s en cogne car ça sert a rien pour jouer
On s'en cogne un peu, oui… du moins la plupart du temps, parce qu'il y a plus intéressant à faire. Mais il est toujours intéressant de savoir pourquoi on fait certaines choses et pas d'autres.
6
Il y a l'aspect théorique, et l'aspect pratique. Je pense que vous confondez les deux et faites un sorte de mix.

Pour aller du plus simple (notes fondamentales de musique) au plus compliqué (harmoniques crée par la dissonance de notes fausses du au tempérament égal ou bien à la non perfectibilité), il faut se poser des questions dans l'ordre, ainsi comprendre l'histoire de la musique. Et non dire qu'on "s'en cogne". Car j'ouvre ce file au final non pas pour l'aspect pratique, mais pour comprendre au mieux une œuvre musicale.

Donc je recommence, en théorie sur quoi sont basées les notes de musiques ?
Sur les cycles des quinte et quarte : do sol re la mi si fa# do# sol€# re# la# mi# si# fa##...etc le cycle ne se termine pas. Et donc pour être à l'aise en pratique on a inventé un compromis dans une gamme tempérée de douze notes, surtout pour les instruments à clavier comme le piano.

Contrairement à un violon, on peut faire vibrer une corde à n'importe quel interval. Et il est plus facile de jouer des notes dans la gamme naturelle. Dans cet idéal on parle bien que le violoniste joue juste et un pianiste faux.

Qu'est ce que pour vous une gamme naturelle ? Le cycle des quintes ou autres ?

Car dans toutes les musiques dans l'aspect théorique on différencie les dièzes et bemols. Oui car celà sert à analyser la structure et les modulations. Donc oui la tendance naturelle théorique, je le répète théorique est de composer sur les notes naturelle des cycles des quintes pour qu'elle puisse être jouer au mieux sur du tempéré.

Donc répondez juste à ma question, pour un violoniste, jouer juste c'est bien jouer sur toute les notes issus de la suite des quintes, rien que ces notes ? Une tierce pure par définition étant : 5/4 = 1.25 serait totalement fausse, car une vrai tierce serait issus de la suite des quinte qui aurait comme valeur : 81/64 = 1.265625.

:???:









[ Dernière édition du message le 10/09/2012 à 20:01:49 ]

7
Citation de philou3004 :
Il y a l'aspect théorique, et l'aspect pratique. Je pense que vous confondez les deux et faites un sorte de mix.

Pour aller du plus simple (notes fondamentales de musique) au plus compliqué (harmoniques crée par la dissonance de notes fausses du au tempérament égal ou bien à la non perfectibilité), il faut se poser des questions dans l'ordre, ainsi comprendre l'histoire de la musique. Et non dire qu'on "s'en cogne". Car j'ouvre ce file au final non pas pour l'aspect pratique, mais pour comprendre au mieux une œuvre musicale.


si j'ai dit on s'en cogne c'est parce-que j'ai bien compris vers quoi tu te dirigeais et que ça n'aide en rien à comprendre une œuvre musicale ( en général, car il y a peut être tout de mêmes quelques oeuvres qui vont jouer avec ça.)

ça serait comme tenter de comprendre un tableau en mesurant la longueur d'onde des couleurs
ou tenter de comprendre un texte en faisant une analyse chimique du papier

en exagérant à peine :-D

Citation :
Contrairement à un violon, on peut faire vibrer une corde à n'importe quel interval. Et il est plus facile de jouer des notes dans la gamme naturelle. Dans cet idéal on parle bien que le violoniste joue juste et un pianiste faux.


Si on entend pas que c'est faux, alors ce que c'est pas faux.
Là encore j'exagère un peu, mais si un mec entends le tempérament égal systématiquement comme faux, alors il a plus qu'a se tirer une balle.

et c'est ça qu'il faut prendre en compte, c'est l'aspect pratique, c'est indissociable de la théorie

je te conseille le bouquin Hearing And Writting Music pour ma part :oops2:

Citation :
Car dans toutes les musiques dans l'aspect théorique on différencie les dièzes et bemols. Oui car celà sert à analyser la structure et les modulations. Donc oui la tendance naturelle théorique, je le répète théorique est de composer sur les notes naturelle des cycles des quintes pour qu'elle puisse être jouer au mieux sur du tempéré.


non rien à voir
une modulation ça s'analyse d'abord avec l'oreille, et c'est ensuite qu'on va choisir comment le noter

[ Dernière édition du message le 10/09/2012 à 20:56:21 ]

8
salut, je répons en partie, je suis pianiste, ma femme est violoniste.

sachez d'abord que pour prouver le bon fonctionnement du tempérament égal européen, il a fallu attendre les claviers bien tempérés de bach (vers 1690).

à l'époque, on lui a rit au nez ou les autres musiciens disaient "c'est impossible". aujourd'hui toues les musiques européennes utilisent ce mode de fonctionnement. cet aboutissement est le résultat de la recherche de l'homme sur le sons, qui a commencé dès la préhistoire. pour vous donner une idée, à l'époque médiévale, on utilisait seulement quinte quarte et octaves. le reste était banni (ou de passage par hasard) et le pire du pire était le triton qu'il nommaient "diabolus in musicae". le triton est rappelons le une quarte augmentée ou une quinte diminuée, un intervalle de trois tons. pour éviter cet intervalle, ils ont inventés le dièses le tout premier fut le fa dièse et en bémol le si bémol.
entre la renaissance et le baroque, le langage s'est développé petit à petit, on est passé du modal au tonal (ça ne s'est pas fait en un jour), on a expérimenté jusqu'à bach.

tout ça pour dire qu'aujourd'hui, nous avons trouvé un plus petit intervalle: le coma;

Dans un ton il y a 9 comas :
- De sol à sol# il y a 5 comas
- De sol # à la il y en a 4

- De sol à lab il y a 4 comas
-


pour répondre à la question sur le violon:

selon ce tempérament, le violon joue plus juste que le piano qui ne peut pas donner cette différence! donc le violon doit s'adapter au piano!

le saxo peut aussi jouer les comas grâce à une clé! donc les pianistes (dont je suis) dans l'absolu jouent faux

2èmenent on n'accorde pas un piano de la même manière si on joue seul ou avec un instrumentiste;
seul 440
accompagné: 441
aujourd'hui on "tire" à 442, il y a une mode.

comprenez donc que toute justesse est relative. mais à 442, c'est difficile de jouer pour les vents (bois genre hautbois) et les cordes.

voilà

moise b
9
Citation de mirak63 :
Citation de philou3004 :
Il y a l'aspect théorique, et l'aspect pratique. Je pense que vous confondez les deux et faites un sorte de mix.

Pour aller du plus simple (notes fondamentales de musique) au plus compliqué (harmoniques crée par la dissonance de notes fausses du au tempérament égal ou bien à la non perfectibilité), il faut se poser des questions dans l'ordre, ainsi comprendre l'histoire de la musique. Et non dire qu'on "s'en cogne". Car j'ouvre ce file au final non pas pour l'aspect pratique, mais pour comprendre au mieux une œuvre musicale.


si j'ai dit on s'en cogne c'est parce-que j'ai bien compris vers quoi tu te dirigeais et que ça n'aide en rien à comprendre une œuvre musicale ( en général, car il y a peut être tout de mêmes quelques oeuvres qui vont jouer avec ça.)

ça serait comme tenter de comprendre un tableau en mesurant la longueur d'onde des couleurs
ou tenter de comprendre un texte en faisant une analyse chimique du papier

en exagérant à peine :-D

Citation :
Contrairement à un violon, on peut faire vibrer une corde à n'importe quel interval. Et il est plus facile de jouer des notes dans la gamme naturelle. Dans cet idéal on parle bien que le violoniste joue juste et un pianiste faux.


Si on entend pas que c'est faux, alors ce que c'est pas faux.
Là encore j'exagère un peu, mais si un mec entends le tempérament égal systématiquement comme faux, alors il a plus qu'a se tirer une balle.

et c'est ça qu'il faut prendre en compte, c'est l'aspect pratique, c'est indissociable de la théorie

je te conseille le bouquin Hearing And Writting Music pour ma part :oops2:

Citation :
Car dans toutes les musiques dans l'aspect théorique on différencie les dièzes et bemols. Oui car celà sert à analyser la structure et les modulations. Donc oui la tendance naturelle théorique, je le répète théorique est de composer sur les notes naturelle des cycles des quintes pour qu'elle puisse être jouer au mieux sur du tempéré.


non rien à voir
une modulation ça s'analyse d'abord avec l'oreille, et c'est ensuite qu'on va choisir comment le noter



Le lien pour le livre :

https://www.scribd.com/doc/26995928/Ron-Gorow-Hearing-and-Writing-Music


JE lis et je te réponds :bravo:
10
putain y a tout
c'est limite abuzed

aucun respect pour les morts :oops2:

[ Dernière édition du message le 11/09/2012 à 15:42:37 ]

11
Citation de philou3004 :
Il y a l'aspect théorique, et l'aspect pratique. Je pense que vous confondez les deux et faites un sorte de mix.
Donc je recommence, en théorie sur quoi sont basées les notes de musiques ?
Sur les cycles des quinte et quarte : do sol re la mi si fa# do# sol€# re# la# mi# si# fa##...etc
le cycle ne se termine pas. Et donc pour être à l'aise en pratique on a inventé un compromis dans une gamme tempérée de douze notes, surtout pour les instruments à clavier comme le piano.

Il y a d'abord la nature (les sons périodiques sont composés de partiels de fréquences proportionnelles), puis l'aspect pratique (ou la tradition), et enfin la théorie, qui tente de s'adapter en analysant la nature, pour finalement donner des solutions pratiques. La musique n'est pas basée sur les maths, mais les maths permettent d'interpréter la musique.

Une gamme naturelle est une gamme (tempérament) conçue pour se rapprocher le plus possible de l'harmonie naturelle, et donc basée sur des rapports rationnels n/m les plus simples possibles. La gamme pythagoricienne en est plus ou moins une, loin d'être parfaite. D'autres sont basées sur des cycles de tierces.

La gamme pythagoricienne est donc basée sur le cycle des quintes: c'est une interprétation des pratiques musicales, un «modèle» au sens scientifique. C'est la plus connue car c'est la plus simple, la plus ancienne (?), et parce que le cycle des quintes a d'autres applications.

Un piano peut très bien être accordé selon un tempérament non égal… Je crois même qu'ils ont été inventés pour ça. Le tempérament égal a été utilisé pour des raisons pratiques, afin d'accorder rapidement des instruments à frettes, entre-eux et avec des instruments à clavier, par une simple transposition (décalage des frettes).

Citation de philou3004 :
Car dans toutes les musiques dans l'aspect théorique on différencie les dièzes et bemols. Oui car celà sert à analyser la structure et les modulations. Donc oui la tendance naturelle théorique, je le répète théorique est de composer sur les notes naturelle des cycles des quintes pour qu'elle puisse être jouer au mieux sur du tempéré.

Qu'est-ce que «la tendance naturelle théorique» ? :???:

La différenciation entre les dièses et les bémols vient surtout du tempérament choisi! Par exemple, la gamme pythagoricienne a des quintes justes, mais des quartes fausses: les intervalles sont différents selon le sens. On a donc superposé 2 gammes «justes», l'une ascendante, l'autre descendante.

Mais, sauf erreur, l'harmonie occidentale, depuis quelques siècles (la fin du MÂ?), est essentiellement basée sur la tierce, pas sur la quinte, laquelle est souvent négligée. C'est d'ailleurs le problème de la gamme pythagoricienne, qui n'est plus vraiment utilisée, et un des avantages du tempérament égal.
La quinte, on s'en cogne ;)

Citation de philou3004 :
Donc répondez juste à ma question, pour un violoniste, jouer juste c'est bien jouer sur toute les notes issus de la suite des quintes, rien que ces notes ?
Un violoniste pourra jouer tous les intervalles avec une grande justesse. Et, −ainsi qu'il a déjà été dit−, s'adapter à d'autres instruments moins souples.

Citation de philou3004 :
Une tierce pure par définition étant : 5/4 = 1.25 serait totalement fausse, car une vrai tierce serait issus de la suite des quinte qui aurait comme valeur : 81/64 = 1.265625.
Le «pur» serait donc «faux»? C'est exactement le contraire. Tu confonds la théorie est la pratique! :-p
L'objectif est de se rapprocher la plus possible du rapport 5/4, le plus simple, et donc le plus proche de la tonique (à quelques octaves près). La tierce du cycle des quintes est relativement fausse, celle du tempérament égal est bien plus juste.

Par contre, le tempérament égal est essentiellement faux: aucun intervalle n'est juste. Ce qui rend d'ailleurs le piano si difficile à accorder. Mais tous les intervalles sont presque justes. Et comme l'oreille corrige sans problème les petites dissonances, ça passe bien. Au contraire, avec le tempérament pythagoricien l'erreur (la dissonance) augmente au fur et à mesure que l'on avance dans le cycle, et on tombe sur des intervalles plus ou moins désagréables.

12
exact......et comme je le disait tout cela reste subjectif car construit par l'homme. comme tu dis le "juste" n'existe pas.

13
Citation de moise :
comme tu dis le "juste" n'existe pas.
Qui? Moi? J'ai dis ça? :-p
La justesse (ou pureté) est atteinte lorsque l'intervalle correspond à un rapport harmonique (entier). En pratique musicale, le seul intervalle toujours,− quelque soit le tempérament−, juste est l'octave, avec un rapport de 2. En pratique instrumentale, seuls les synthés numériques et les ordinateurs peuvent prétendre à la justesse, les instruments réels produisant quantité de fréquences inharmoniques. Et c'est apparemment une bonne chose, puisque les sons électroniques les plus intéressants sont généralement obtenus en insérant un léger désaccord… (bien que souvent très inférieur au comma)
Et le vibrato est une pratique universelle. Et les techniques de jeu de la guitare modifiant la hauteur de la note sont nombreuses. Et les gammes orientales, avec leurs quarts de ton… Etc., etc…

Bref, la justesse existe, mais c'est un concept essentiellement théorique. En pratique, c'est une règle impossible à respecter, et il faut donc savoir l'enfreindre avec élégance, sinon avec talent! Comme la plupart des règles musicales. ;)

Mais je ne crois pas que ce soit «subjectif». Bien que chacun puisse avoir une perception différente, je crois au caractère universel de la musique. Ce qui, paradoxalement, est pour moi un tantinet déstabilisant. Et donc fascinant.

Va comprendre…

[ Dernière édition du message le 14/09/2012 à 10:55:09 ]

14
Perso j'ai jamais croisé un morceau écrit dans ce qu'on appelle une gamme théorique, celles qui dépassent les 13 tonalités de base en ayant aux 2 extrémités do# et réb en majeur, les violonistes ont droit à ce genre de partition?
après le fameux quart de ton de la musique orientale je l'ai jamais entendu perso, si c'est joué sur des instru à cordes sans frette c'est peut être juste des micro modulations :-D
15
Pour l'utilisation des tempéraments non égaux, je ne saurais pas dire, mais on n'a pas plus de 12 notes (ou alors c'est un autre problème), et on n'a probablement jamais un do# et un réb dans la même phrase. Un violoniste pour confirmer?

Les gammes orientales incluant des 1/4 de ton sont très utilisées, pas seulement en musique «traditionnelle». Des synthés pas chers permettent de jouer des quarts de ton. Il y a même des modèles spécifiques (cherche «oriental» dans la liste des instruments électroniques): c'est un vrai marché pour les fabricants!
Je crois que les 1/4 de ton sont parfois des notes de passage, comme la blue note, mais pas que. Après, on aime ou on aime pas, mais il y a des musiciens talentueux.


Et cette formidable trompette:

Écoutez aussi «Beirut», magnifique :

Le même morceau, en concert: si on n'entend pas toujours le 1/4 de ton, on le voit! Mais le son est pourri à la fin:

Toujours Maalouf, très oriental:

16
J'aurais personnellement du mal à entendre ce 1/4 de ton, les demi tons déjà me donnent du fil à retordre pour les reconnaitre ^^
(au passage j'ai fait une erreur sur la dernière tonalité majeure en bemol non théorique, c'est solb et pas réb, bref)
Après il faut voir, si c'est des notes de passage c'est très différent des notes incluses dans la gamme, jouées en appogiatures, ou pas sur les "temps forts" exprimés dans cette musique, je vais écouter mais je pense que je suis pas capable de faire beaucoup de théorie sur de l'écoute malheureusement!
certains clavier numériques aussi peuvent accorder chaque note indépendamment pour ceux qui veulent vraiment explorer les musiques du monde, moi j'en ai assez avec les modes et les gammes assez nombreuses pour l'instant :)
17
Ahhhhhhh le bon vieux quart de ton. Quand j'étais encore en formation, nous sommes partis à la cité de la musique à Paris. Nous avons rencontré une chanteuse orientale, qui chantait les quarts de tons. Nous, on les entendait, mais impossible de les chanter (surtout en dix minutes!). c'était une superbe expérience ethnomusicologique qui nous fait nous sentir tout petits avec nos connaissance européennes! Et quand j'étais gamin, je trouvais que la musique orientale était parfois "fausse". En fait c'était les quarts de ton, qui me donnaient l'impression de "son trop bas" dans mon oreille européenne.
En tout cas je ne pourrais jamais les faire au piano:??:
18
Citation de goulamass :
J'aurais personnellement du mal à entendre ce 1/4 de ton, les demi tons déjà me donnent du fil à retordre pour les reconnaitre ^^

Comme il est vaguement expliqué dans la 2nde vidéo, la note diminuée d'1/4 de ton remplace le bécarre et le bémol, souvent aux 3ème et 7ème degrés. Et en fait on n'a pas d'intervalle d'1/4 de ton, mais 2 intervalles de 3/4 de ton, donc plus grands que notre demi-ton habituel. On le distingue très bien (pour le reconnaitre, c'est une autre affaire).
D'un point de vue mélodique, on peut y voir des avantages: la gamme résultante est plus homogène que nos gammes et modes habituels, et la sensible ne l'est plus vraiment. Ça me fait un peu penser à une gamme par tons, mais plus riche, car il y a de nombreux modes. Pour l'harmonie, c'est autre chose…

Ce que je trouve fascinant, c'est que cet intervalle exotique peut parfaitement passer inaperçu dans une mélodie (je parle pour moi, et à l'écoute de Maalouf), en ne laissant qu'une impression… exotique, inhabituel. Comme les tempéraments évoqués plus haut, mais plus accentué.

Citation de moise :
En tout cas je ne pourrais jamais les faire au piano:??:
Avec une clé de 8? ;)
C'est ce que fait le gars dans la 1ère vidéo.
19
Oui la justesse n'existe pas, c'est ce qui fait peut-être le charme de la musique (je parle bien hors tempérament égale).

Voici une série d'accords quelques peu dissonants me direz-vous, basés sur des rapports juste c'est à dire : 3/5; 7/6 ; 5/7 ; 9/7 etc....

La série décrémente en cycle de quartes de DO vers DOb.... DObbbbb etc... en décrémentant les fréquence aussi.

Écoutez le résultat, Certaines octave et modes changent complètement la dissonance ainsi que la couleur...Tout celà dans la justesse des rapports !


https://www.2shared.com/audio/qh2FFHtx/tyest_harmonie.html

[ Dernière édition du message le 07/10/2012 à 21:26:43 ]